samedi, juillet 27, 2024
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Bvmac: Le mobile money et le fractionnement des actions pour booster l’attractivité de la bourse

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Bien qu’elle ait connu une embellie significative après sa fusion avec le Douala Stock Exchange,  la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) est toujours loin de refléter les ambitions et le dynamisme qu’on lui prédisait. Certes, la place boursière commune aux 6 pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) compte désormais 6 sociétés cotées sur le compartiment actions, ainsi qu’une capitalisation boursière de 460 milliards, (contre moins de 150 milliards au moment de la fusion des deux bourses, ndlr), mais elle a encore de la peine à attirer  les personnes physiques. A titre d’exemple, sur un marché qui compte plus de 60 millions de potentiels investisseurs, seuls 8 512 personnes possèdent un compte-titre. Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac est conscient que malgré quelques avancées significatives, de nombreux efforts doivent encore être menés pour dynamiser la bourse, mais également attirer une palette diversifiée d’investisseurs.

Pour y parvenir, ce spécialiste rompu aux subtilités du marché financier sous régional a d’ores et déjà élaboré son plan Marshall. Il compte notamment s’appuyer sur les services de mobile Money, très prisés par les populations de la sous-région. «Positionner le Wallet comme mode de paiement des actifs financiers cotés. Cela permettra de rendre accessible les actifs financiers cotés en Bourse à une large gamme de population y compris ceux ne disposant que des wallets (mobile money) comme mode de paiement. Nous souhaitons profiter du taux de pénétration du mobile qui est très élevé», a-t-il confié à nos confrères de Sikafinance. L’objectif est simple, permettre  à ceux qui ont un compte Mobile money de prendre part  à une épargne sur les valeurs mobilières. « Si on réussit cela, nous pensons que les chiffres évoqués plus haut devraient être multipliés par 1000. Nous rappelons aussi que la monnaie électronique bénéficie d’un encadrement juridique de la banque centrale, donc c’est un moyen de paiement qui est sécurisé et qui est transparent», a-t-il ajouté.

Louis Banga Ntolo a également pensé à une réforme qui, au-delà d’attirer de nouveaux investisseurs, pourrait également contribuer à rehausser de manière exponentielle l’achat des actions cotées à la Bvmac. Il s’agit  du fractionnement  de la valeur des titres, «pour permettre à ce que des personnes puissent accéder à des actifs de grandes entreprises,  à un prix d’entrée faible», a-t-il précisé. Il faut rappeler qu’à la Bvmac le prix des actions cotées oscillent entre 20 000 Fcfa et 200 000 Fcfa. Des prix qui ne sont pas toujours à la hauteur de toutes les bourses. Toutefois, pour qu’une telle réforme entre en vigueur, il faut au préalable obtenir le quitus des entreprises. Louis Banga Ntolo se propose pour cela de mener des concertations avec ces dernières, afin de faciliter l’implémentation de cette réforme qui, selon lui, participe de l’inclusion financière.  

Bien que louables, les reformes proposées par la Bvmac doivent encore être approuvées par la de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).

Vincent Aboubakar : « André Onana doit faire profil bas »

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Dur de vivre la Can loin des pelouses

Le portier camerounais André Onana éclabousse la planète football entière par son talent, et s’apprête à disputer la finale de la Ligue des champions le 10 juin prochain avec son club l’Inter de Milan, opposé à Manchester City. Mais le Cameroun ne peut plus profiter des prouesses de l’ex rempart des Lions, exclu de la sélection lors de la Coupe du monde au Qatar pour indiscipline. Ce d’autant plus qu’il a par la suite annoncé sa retraite internationale.

Cinq mois après cet épisode qui continue de défrayer la chronique dans les milieux du football camerounais, le capitaine des Lions, Vincent Aboubakar, a fait une sortie sur la chaine Canal+, dans le cadre du programme « Droits dans les yeux », et s’est exprimé pour la première fois sur cette affaire André Onana.

L’attaquant de Besiktats revient sur les circonstances ayant conduit à l’expulsion de l’ancien joueur de l’Ajax Amsterdam. « On arrive à l’entrainement, on fait la mise en place. Le coach (Rigobert Song) parle, André Onana, il parle. Puis, ils se sont pris la tête, vite fait en pleine séance. Le coach a dit, il faut fermer ta bouche. Tu dois me respecter. On peut dire qu’il n’écoute pas, il ne respecte pas, il y a un manque de respect », révèle-t-il.

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Pour Vincent Aboubakar, son ex-coéquipier en sélection « doit faire profil bas », et revenir sur sa décision, en faisant son mea culpa à l’encadrement technique des Lions. « C’est là qu’il va grandir. Le foot, chaque fois que tu mets une image négative, ils captent ça et ils te balancent ça dans la gueule », poursuit l’ex joueur de Valenciennes, très favorable à un retour du gardien camerounais en sélection, surtout après quelques préalables. « Je ne suis pas contre, le petit doit revenir. Le Cameroun a besoin de lui. C’est un grand gardien ».

L’opinion camerounaise reste très divisée sur le retour en sélection d’André Onana, et une bonne partie estime qu’il mérite d’être rappelé après ce qu’il a démontré avec son club durant son parcours en C1 cette saison. Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a d’ailleurs déjà entamé des démarches auprès de l’inter de Milan pour son retour en sélection, contre le gré de la Fédération camerounaise de football.

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Le gouvernement réduit de 50% le prix du médicament pour patients souffrant d’Hépatite C

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Il s’agit du Sofosbuvir/Ledispavir 400/90mg Cp B/28, qui passe désormais de 50 000 à 25 000 Francs CFA, selon une mesure rendue publique par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda.

Les malades souffrant d’Hépatite virale C peuvent pousser un ouf de soulagement, suite à l’officialisation d’une mesure gouvernementale visant à minimiser les coûts de leur prise en charge médicale. En effet, le ministre de la Santé Publique, Malachie Manaouda, a indiqué dans un communiqué rendu public le mercredi 3 mai 2023, qu’ « il a procédé à la réduction de 50% du prix de Sofosbuvir/Ledispavir 400/90mg Cp B/28 », peut-on y lire. Le produit, jadis commercialisé à 50 000 FCFA, coûte désormais 25 000 FCFA. Une réduction de moitié qui devra désormais s’appliquer dans toutes les structures agréées.

Le patron du maroquin de la santé enjoint par ailleurs les responsables des centres de traitement agréés et des centres de dispensation pour la prise en charge de cette maladie, tout comme l’ensemble des personnels intervenant dans la pyramide sanitaire de lutte contre les hépatites virales, de « faire en sorte que le plus nombre de patients puisse en bénéficier ».  

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Il va sans dire que cette mesure gouvernementale contribue non seulement à la réduction des coûts de prise en charge pour les malades souffrant de l’Hépatite C, mais concourt davantage à l’humanisation des soins de santé, politique prônée par le ministre de la santé.

Le Sofosbuvir/Ledispavir 400/90mg Cp B/28 est association fixe de deux antiviraux d’action directe, le Sofosbuvir et le Lédipasvir, un nouveau principe actif mis au point en 2015. Sa prise en charge à l’hôpital est restreinte au traitement des patients adultes atteints d’infection virale C chronique et présentant une maladie à un stade avancé (avec fibrose hépatique F3/F4 ou présentant des manifestations extra-hépatiques du VHC) ; ou étant sur liste d’attente pour une transplantation hépatique ; ayant subi une transplantation hépatique et présentant une récurrence de l’infection par le virus de l’hépatite C, ou ayant subi une transplantation rénale.

Au Cameroun, le taux de prévalence des personnes souffrant d’hépatite C se chiffre à 13.8%, contre 8,3% pour l’Hépatite B.

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Contrebande : L’Etat empoche 20 millions dans une opération de lutte contre le trafic de carburant à l’Est

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Le Cameroun est de plus en plus confronté aux effets pervers des larges subventions qu’il accorde sur de nombreux produits de consommation courante pour éviter une explosion sociale. Celles-ci représentent non seulement une dépense pour le pays mais aussi des pertes en taxes pour toutes les économies de la région en favorisant le trafic. Donc les milieux mafieux, mais aussi la consommation et la nécessité d’investir toujours plus pour produire plus. Consciente de ce phénomène qui a tendance à prendre d’énormes proportions, le Cameroun a entrepris depuis plusieurs mois des contrôles massifs dans la lutte contre la fraude aux produits pétroliers, menée par des inspecteurs assermentés du ministère de l’Eau et de l’Energie en collaboration avec les éléments des forces de maintien de l’ordre (FMO).

Un indicateur de ces premiers succès est le rythme d’augmentation de la consommation de carburant, qui a nettement baissé, assure une source bien crédible. De fait, les trafiquants d’essence assèchent régulièrement les pompes de certaines zones frontalières et font de gros bénéfices à la revente. Tenez, il y a un mois, plus de 17 000 litres de carburants ont été saisis dans la région de l’Est soit 13 150 litres de super et 4 090 litres de gasoil.

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Une partie de la cargaison saisie récemment à Bertoua a permis au Trésor public d’encaisser la somme de 20 millions de F après la vente aux enchères de 40 000 litres de gasoil. Si on additionne donc avec les résultats des autres actions qui se multiplient sur l’ensemble du territoire, on peut en tirer une enveloppe importante. 700 milliards de FCFA pour la subvention. Et là encore, c’est sans compter avec les quantités qui réussissent à passer entre les mailles des filets des équipes de la Brigade de lutte contre la fraude aux produits pétroliers qui effectuent des descentes régulières sur le terrain, notamment dans le Septentrion et dans la région de l’Est où le risque d’exporter des produits pétroliers payés au prix fort est important.

En fait, certains marketers véreux sont passés maîtres dans cette pratique frauduleuse qui veut qu’ils importent au Cameroun au prix subventionné, mais s’organisent pour faire ressortir le produit qui prend ensuite la direction des pays voisins où les prix à la pompe sont plus élevés. « Ce phénomène est désormais un problème tant sécuritaire qu’économique », souligne un cadre au ministère de l’Eau et de l’Energie. Selon nos informations, le gouvernement a tenu récemment une réunion pour examiner cette situation dans laquelle les Camerounais sont privés de carburant récupéré par les contrebandiers. Mais les mesures des autorités camerounaises ne semblent pas avoir découragé les trafiquants qui achètent tout ce qu’ils peuvent comme carburant. Il est entreposé dans des hangars avant d’être exporté en grosse quantité.

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Rappelons qu’en 2022, l’Etat du Cameroun a dépensé près de 700 milliards de FCFA pour la subvention de la consommation des carburants, aux fins de maintenir inchangés les prix finaux aux consommateurs, alors que seulement 120 milliards avaient été budgétisés pour cette dépense. Ce qui a considérablement grevé le budget, ralentissant sans aucun doute la réalisation de certains projets. En 2023, le gouvernement a pris la décision de réajuster les prix à la pompe. Il faut souligner que ces nouveaux tarifs appliqués au Cameroun sont encore bien en deçà de ce qui se pratique ailleurs, notamment dans les pays voisins. Ce qui pousse les commerçants véreux, attirés par le gain facile, la boulimie du bénéfice à tout prix et à tous les prix, à profiter de cette aubaine. Au Cameroun, un litre d’essence est de 730 F et un litre de gasoil 720 F.

Source : Defis Actuels no 765 du 4 au 7 mai 2023

Patronat/Valerie Mbono : « La décision de fusion a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration »

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Le Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun ( Ecam) formeront bientôt une seule entité. Célestin Tawamba et Protais Ayangma présidents des deux organisations et tous initiateurs du mouvement Ecam né des désaccords au Gicam d’antan ont signé récemment le traité de fusion. D’aucuns voient la future structure comme un regroupement de petits copains. Qu’en dites-vous ?

Ecam a été créé en 2008 à la suite d’un profond désaccord entre certains membres du Gicam et l’équipe dirigeante en son temps. Et Célestin Tawamba actuel président du Gicam dans son programme  » le Gicam en action » qui le portera à la tête du Gicam en 2017 avait inscrit en priorité l’unification des deux patronats et je pense que les adhérents du Gicam devraient se souvenir de son discours d’investiture en juin 2017 qui  dans un paragraphe bien précis tendait à la main à ceux qui avaient tourné le dos à la maison Gicam.  L’émiettement des positions patronales n’aide pas les entreprises. Avoir des tons différents sur le même sujet rend le patronat pratiquement inaudible donc l’objectif de  mon point de vue, est d’avoir un ton unique du patronat qui va permettre d’obtenir  des résultats et beaucoup plus vite encore. Donc l’objectif de cette fusion c’est d’avoir un seul  patronat plus fort, unifié et  un seul interlocuteur face à notre partenaire privilégié que sont les pouvoirs publics.

Mais, visiblement ce traité de fusion ne fait pas l’unanimité au sein du Gicam !

Je ne sais pas quelles sont vos sources mais je voudrais dire que le traité de fusion a été signé le 5 avril. Rendus à plus de 20 jours après,  nous n’avons reçu aucune requête d’un membre du Gicam ou d’Ecam qui s’opposerait à cette fusion. Je voudrais rappeler un principe qui est primordial pour une association comme le Gicam, c’est la démocratie associative. Tout adhérent du Gicam est dans son droit  de s’opposer à une décision qui a été prise par l’exécutif du Gicam. Ce qui est important, c’est  de préserver l’intérêt général au-delà des intérêts  individuels qui sont  tout à fait naturels. Mais il se trouve que  quelqu’un peut  s’y opposer parce qu’il  n’a pas cerné les contours de cette fusion, qu’il n’y a pas vu ses intérêts ou ceux de son entreprise ; ou alors  de sa fenêtre il n’a pas pu voir l’intérêt du groupe. Ce qui important à la fin de la journée c’est de pouvoir  fédérer  toutes les énergies et de s’assurer que tous les membres du Gicam  et tous les membres d’Ecam parlent d’une voix unifiée pour aller vers ce projet.

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Ce n’est pas pourtant ce que dit Emmanuel Wafo, président de la commission Economie et développement de l’entreprise qui  a fait une sortie critique abondamment relayée par les médias.

Mon père  m’a souvent rappelée que pour diriger une équipe de manière efficace, il faut   80-20. 80% des  personnes pour et 20% des personnes contre, sinon on se retrouve avec des personnes qui pourraient prendre des décisions qui passeraient comme des lettres à la poste. Alors vous me parlez d’une sortie du président de la commission de l’Economie et du Développement de l’Entreprise que je n’ai pas lue. J’aurai beaucoup de peine à commenter une sortie que je n’ai pas lue.

Il indique dans cette tribune qu’il va saisir le comité de sages par ce que derrière cette fusion selon lui se cache une volonté pour l’actuel président du Gicam de s’éterniser à la tête du patronat. Quel est votre commentaire ?

L’organe  permanent du groupement interpatronal dirigé par ma modeste personne n’a reçu aucune requête d’un membre, d’un président de commission ou qui que ce soit et je le rappelle, la décision de fusion a été prise à l’unanimité par le conseil d’administration. Alors, s’il y avait une requête qui serait adressée au comité des sages, ça passerait par les services  permanents du Gicam et je n’ai pas été au courant de cette requête et j’aurai été très à l’aise de commenter avec vous la position d’un membre du Gicam qui plus est  président d’une commission technique. Mais, malheureusement j’aurai de la peine à commenter cette position que je ne connais pas et que je n’ai pas lue parce qu’elle ne m’a pas été adressée. Elle n’a pas été adressée au Gicam.

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 Il est pourtant évident qu’avec la nouvelle entité, Célestin Tawamba pourrait se représenter tandis que dans la posture actuelle, il n’a plus droit à un nouveau mandat. Est-ce que vous pouvez au moins situer les lecteurs sur le mécanisme  d’élection ?

Les faits sont là. Il est bon de rappeler que le président du Gicam a été élu en 2017 pour un mandat de 5 ans et  après son élection, il a révisé les statuts du Gicam pour ramener le mandat à  3 ans renouvelable une fois. Et contre toute attente, il s’est appliqué cette réduction qui du point de vue légaliste ne devait pas se faire par ce que c’est la rétroactivité. Il a ramené son premier mandat à trois ans. Et il a ensuite été réélu en 2020 pour un mandat de trois ans. Qu’est ce qui  va se passer ? On a une centrale qui sera unifiée et qui sera  enrichie des 400 membres d’Ecam qui  viendront s’ajouter au millier des membres du Gicam et il est loisible de comprendre que le prochain bureau devra être élu par tous les membres de la nouvelle centrale et donc cette personne qui devra être lue, si les textes de la nouvelle structure  sont à l’image  de ce qui se fait actuellement c’est des scrutins de liste qui devront intégrer toutes les composantes de la structure patronale unifiée.

Source : Defis Actuels no 765 du 4 au 7 mai 2023

Liberté de la presse : Le Cameroun perd 20 places au classement mondial 2023

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Des lecteurs devant un kiosque à journaux

A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse qui  se célèbre ce mercredi 3 mai 2023, l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) a dévoilé son classement 2023 des meilleures nations en matière d’exercice de la profession de journaliste. Sur une échelle des 180 pays pris en compte dans ce classement 2023, le Cameroun se classe 138e, et enregistre une perte de 20 places en glissement annuel par rapport à l’édition 2022, avec un score de 45,58.

Le pays de Puis Njawé compte clairement parmi les mauvais élèves de ce classement, où les conditions d’exercice de la profession demeurent très précaires, avec des journalistes « régulièrement exposés aux attaques verbales et physiques, aux arrestations et détentions arbitraires, aux procédures-bâillons, aux enlèvements et aux risques d’assassinat », déplore RSF.

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L’organisation dépeint l’environnement hostile et précaire dans lequel évoluent les professionnels des medias, et met clairement en index l’assassinat du confrère Martinez Zogo en janvier dernier, pour justifier cette terrible régression du Cameroun dans ce classement.

Un argument que partage également le journaliste et secrétaire général du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), antenne régionale du Centre, Jean Patient Tsala : « je crois que l’affaire Martinez Zogo a vraiment joué en notre défaveur dans ce classement. Depuis qu’on a présumé son assassinat, il est clair que le Cameroun a beaucoup perdu en termes d’images. Cette affaire a fait parler tous les médias du monde entier, et a été traitée jusqu’au célèbre journal américain New York Times, et bien d’autres. L’image du Cameroun a été sérieusement écornée, et la liberté de la presse et d’expression a été entachée ».

RSF dénonce en outre le danger permanent qu’encourent les journalistes dans l’exercice de leur métier, et les exactions dont ils sont victimes, des fois perpétrées par le pouvoir camerounais. Elle cite en exemple l’enlèvement en mars 2022 du journaliste Paul Chouta. « Le degré d’impunité pour les auteurs d’actes de violence envers les journalistes reste très fort », renchérit Reporters Sans Frontières, qui révèle qu’à ce jour, trois journalistes camerounais sont emprisonnés dans les geôles camerounaises. Il s’agit entre autres de Kingsley Njoka et de Mancho Bibixy, tous d’expression anglaise.

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L’organisation syndicale SNJC mène régulièrement des plaidoyers en faveur de la dépénalisation des délits de presse au Cameroun. Et même si le pouvoir camerounais reste sourd à ses appels réitérés avec emphase à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la presse, il n’en démord pas. « Nous demandons qu’il y ait dépénalisation des délits de presse. Que l’on impose plutôt des sanctions pécuniaires aux journalistes pour des cas avérés de délits de presse au lieu de les envoyer tout le temps en taule », plaide encore Jean Patient Tsala.

Il importe de rappeler que le classement RSF 2023 est dominé par la Norvège, qui conserve sa première place pour la septième année consécutive. Le bas du Classement connaît également des changements. Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques : le Vietnam (178e), qui a parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants ; la Chine (179e ; -4), plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande ; et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e).

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Affaire Amougou Bélinga : Louis Paul Motaze, l’agneau du sacrifice

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Louis Paul Motaze, l'agneau du sacrifice

Une lecture approfondie de la liste des marchés octroyés à Jean Pierre Amougou Bélinga à payer sur les Lignes 94, 65 et 57 du budget de l’Etat, montre que la pléthore des marchés dont a bénéficié le Président directeur général du groupe L’Anecdote est le fait de la présidence de la République. Des marchés attribués entre 2015 et 2021 sur ces lignes de souveraineté, tant il s’agit des lignes spéciales qui ne sont pas dédiées à une administration précise. En clair, les nombreux marchés dont la liste a circulé sur les réseaux sociaux sont le fait du sommet de l’Etat, et particulièrement de la Direction de la sécurité présidentielle.

Et pourtant, c’est le ministre des Finances (Minfi) et notamment la personne de Louis Paul Motaze, qui est harcelée par une violente campagne cybernétique qui veut faire celui a attribué ces nombreux marchés publics au PDG du groupe Vision4. « Le ministère des Finances gère certes tous les fonds de l’Etat, mais il a son propre budget. Et donc si le ministre des Finances veut donner des marchés à Amougou Bélinga, il va le faire dans son propre budget. Or dans la longue liste des marchés exposés sur la place publique et portant sur des sommes importantes, on voit bien que ces marchés ont été attribués par d’autres administrations », explique un spécialiste des finances publiques. Aussi, « le budget de chaque ministère est géré de façon autonome ; aucun ministre, même pas celui des Finances, ne peut donner des marchés sur des lignes budgétaires qui ne sont pas siennes. On ne peut donc pas, sauf mauvaise foi manifeste, prétendre que les marchés dont la liste circule abondamment sur la toile ont été attribués par le ministre Louis Paul Motaze», ajoute-t-il.

Plus grave, en 2015, Louis Paul Motaze était encore Secrétaire général des Services du Premier ministre. Puis l’homme est passé par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), avant d’atterrir aux Finances en mars 2018. Mais ses pourfendeurs, déterminés à ruiner son image en accolant son nom à toutes les forfaitures possibles, refusent de voir cette trajectoire qui montre que le ministre Motaze n’était même pas en poste au ministère des Finances lorsque nombre des ces marchés ont été attribués ou payés.

Dénonciations=vérité ?

Ces faits seuls suffisent à faire comprendre que le ministre des Finances Louis Paul Motaze n’a rien à voir avec ces marchés, même si certains prennent plaisir à le citer, tout en sachant que c’est faux, jusque pour régler des comptes politiques. Plus récemment, prenant leurs rêves pour de la réalité, les memes ont répandu la fausse nouvelle selon laquelle le passeport du Minfi aurait été retiré ou encore qu’il aurait été interdit de sortie du territoire. Puis le ministre de Finances a quitté le pays, mis en mission par Paul Biya lui-même pour aller rencontrer les autres chefs d’Etats de la sous région, dans le cadre de la préparation du prochain sommet de la CEMAC qui aura lieu le 17 mars 2023 à Yaoundé. Rien n’y fait. Au sein de l’opinion, et sur les réseaux sociaux, les contempteurs de l’argentier national, plus déterminés que jamais, continuent d’investir les réseaux sociaux grâce à une armée de faux profils et de tracts de divers acabits, pour le présenter comme celui qui a engraissé le magnat des affaires basé à Nsam pour le rendre tout puissant, ce qui comme on le voit, est faux. Des tracs tels que Le Courrier diplomatique, Pan African magazine et Afrique Moyen-Orient magazine s’en sont fait l’écho au point de contaminer des médias internationaux de renom, dont certains s’abreuvent de ces ragots.

Du coup, les dénonciations de Martinez Zogo ont été prises pour argent comptant. L’homme qui avait fait des « détournements » des lignes 94, 65 et 57 une priorité dans ses dénonciations, ne cessait d’avancer le nom de Louis Paul Motaze comme l’auteur de ces « détournements » masqués sous le couvert de marchés publics. Sauf que les listes balancées sur les réseaux sociaux montrent clairement que les marchés ont été attribués par la présidence de la République. Le ministre des Finances n’étant que le gardien du trésor public et donc le payeur des marchés et dépenses effectués dans tous les ministères et administrations publiques.

L’Enam mise en demeure pour 54 millions d’arriérés fiscaux

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L’administration fiscale donne huit jours à l’Ecole nationale d’administration et de Magistrature, pour s’acquitter de sa dette fiscale, faute de quoi, elle procèdera à la saisie des biens meubles de l’établissement.

La Direction générale des Impôts réclame 54,03 millions de francs CFA à l’Ecole Nationale d’Administration et de magistrature (Enam). L’information est révélée dans la mise en demeure adressée au directeur général de l’Enam le 9 septembre dernier. « Par avis de Mise en recouvrement (…), le montant des Impôts mis à la charge de votre entreprise a été porté à votre connaissance en date du 20/08/2021. Votre dette fiscale restant due se présente à ce jour suivant le détail ci-après : principal 48,370 millions de francs CFA, pénalités 5,562 millions, frais de poursuite 100 000 francs, soit un total de 54,032 millions de francs CFA », détaille la correspondance émise par le Centre spécialisé des Impôts des Etablissements publics et des Collectivités territoriales décentralisées.
Placée sous la direction du Centre régional des Impôts du Centre, cette administration constate que jusqu’au 9 septembre dernier, la dette n’avait pas encore été soldée, et instruit de ce fait l’Enam à régulariser cette situation sous les huit prochains jours. « Je vous demande par conséquent, conformément aux dispositions des articles L56 et suivants du Livre des procédures fiscales de procéder au règlement du montant des impôts susvisés, majorés des frais de poursuites au profit du receveur des Impôts (…) Le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée, dans un délais de huit jours, faute de quoi il sera procédé à la saisie de vos bien meubles », menace le receveur des Impôts du Centre spécialisé pour les Etablissements publics.
En effet, bien que n’étant pas une entreprise, l’Enam, en tant qu’entité publique se doit de reverser des retenues à la source. Ce à quoi cette dette fiscale pourrait renvoyer.

Canicha Djakba

Vie chère, le Cameroun appelle l’OMC au secours

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Dans une récente correspondance adressée à la directrice générale de l’organisation Mondiale du Commerce, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana tire la sonnette d’alarme sur l’inflation observée sur les produits de grande consommation.

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana appelle l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à l’aide face à
l’augmentation des prix des produits de grande consommation au Cameroun. « Depuis la survenance de la pandémie de la Covid-19 au premier trimestre de l’année 2020, les chaînes d’approvisionnement des marchés internationaux connaissent de graves perturbations et des dysfonctionnements qui semblent s’être accélérés depuis l’entame de l’année 2021, caractérisés notamment par le renchérissement des cours des matières premières, la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et l’explosion du coût du fret maritime », écrit le ministre, dans une correspondance adressée à la directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce, Ngozi Okonjo- Iweala. Selon l’information relayée par Investir au Cameroun, la correspondance signée le 2 septembre et dont l’objet porte « Dérégulation sans précédent des échanges commerciaux internationaux », explique notamment qu’ « entre janvier et juin 2021, les prix du clinker, du fer à béton et du gypse ont fait un bond respectif de 100%, 95,54% et
60% par rapport à la même période en 2020, tandis que ceux du blé, du soja et du maïs se sont accrus de 31,6%, 6%, 73% et 98,4% et que le coût du fret maritime a été multiplié par trois ».
Au vu de l’impact de cette inflation généralisée sur les bourses des Camerounais et précisément les risques majeurs de la déflagration sociale qui pourraient découler de cette situation, le ministre appelle l’OMS à réguler cette inflation grandissante. « Je suggère à cet égard que les des initiatives fortes soient rapidement prises par l’Organisation en direction d’un certain nombre d’institutions et d’instances en charge de l’économie mondiale, à l’instar du Fonds monétaire international, de la Banque
mondiale ou du G20, en vue de rechercher les voies et moyens de nature à contrecarrer les effets dévastateurs de ce cataclysme qui se dessine ».

Canicha Djakba

Des lois et règlements pour l’application de la SnD30 dès 2022

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Le président de la République prescrit la finalisation du cadre législatif et réglementaire pour le prochain exercice.

La Stratégie nationale de Développement (SND30) va se doter d’un cadre légal et règlementaire en 2022. Le président de la République a récemment instruit son gouvernement de « finaliser les cadres législatifs et règlementaires liées à la mise en œuvre de la SND30 ainsi que les études de faisabilité des plans prioritaires de ladite stratégie », indique la circulaire du 30 août relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2022. Autrement dit, le gouvernement devra proposer des lois et règlements permettant la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de même que la conduite des études de faisabilité des plans qu’elle contient.
En effet, au cours du lancement de la SND 30 en novembre 2020, plusieurs économistes et acteurs de la société civile ont regretté le caractère non contraignant du document de planification qui devra guider les actions de développement de l’Etat pour les neuf prochaines années. « Au terme des 10 années de mise en œuvre du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploie, Plusieurs objectifs de croissance n’ont pu être atteints. Toutes les administrations ne se sont pas pliées à l’exécution des directives et plans contenus dans le Document simplement parce qu’elles n’y étaient pas contraintes », expliquait alors l’économiste Thomas
Babissakana. Une observation reprise par le professeur Tsafack Nanfosso. Le constat dressé, il faut éviter de connaître le même échec avec la Stratégie Nationale de Développement.
Au cours de la première évaluation de la mise en œuvre de la SND 30 le 15 juillet dernier, le ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie avait révélé que le cadre législatif et réglementaire qui devrait non seulement contraindre les administrations à se plier aux exigences de la SND 30 mais aussi harmoniser certaines procédures liées à sa mise en œuvre avait été préparé et Transmis à la primature pour validation. Eu égard à la circulaire que vient de signer le président de la République, dès 2022, une loi et des règlements devraient désormais baliser la poursuite des objectifs de développement contenus dans la SND30.
La SND-30, nouveau cadre de référencement pour les actions de développement à mener au Cameroun devra permettre au Cameroun d’atteindre un taux de croissance moyen de 8 % par an, de porter à 25 % la part de la production manufacturière au PIB et de réduire à 10 % le taux de pauvreté au Cameroun. Pour cela, il s’appuie sur quatre piliers que sont la transformation structurelle de l’économie, le développement du capital humain et du bien-être, la promotion de l’emploi et l’insertion économique et la gouvernance, la décentralisation et la gestion stratégique de l’Etat. La SND-30 remplace le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Dsce), expiré en 2019.

Canicha Djakba

Programme économique et financier : décision imminente du Fmi

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Le dossier du Cameroun devrait connaître la sentence du conseil d’administration de l’institution d’ici les
prochains jours.

Le dossier du Cameroun est sur la table du Fonds monétaire international. Selon le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le FMI devrait se prononcer sur le nouveau Programme économique et financier avec le Cameroun le 21 juillet dernier, avait-il annoncé au cours de son passage devant les sénateurs le 19 juin dernier. La décision officielle sera connue dans les prochains jours. Mais au vu de l’actualité, le Cameroun vient d’accroître ses chances de décrocher ce nouveau programme, et ce, en obtenant le refinancement à 80% de son eurobond de 2015 le 30 juin dernier à Paris. En effet, souligne une source au ministère des Finances, « l’opération de refinancement des eurobonds influe sur le programme avec le FMI, car il fait changer le profil du niveau d’endettement du pays et donc, sur les nouvelles capacités d’endettement de celui-ci ».
Autrement dit, en repoussant les échéances de remboursement de son eurobond initial, le Cameroun a augmenté ses capacités d’endettement et peut se permettre la signature d’un nouveau programme pour relancer son économie. A cela s’ajoute également la récente publication de l’audit sur la gestion des fonds Covid-19, qui constituait l’une des conditions à satisfaire par le Cameroun, pour la signature de ce programme avec FMI.

Un mécanisme élargi de crédit et une facilité élargie de crédit

Les discussions entre les deux parties ont débuté le 13 mai dernier et ont abouti à un accord le 21 mai. «Les services du FMI ont achevé les discussions de politique générale avec les autorités sur un nouveau programme de 36 mois, qui pourrait être soutenu par des ressources du FMI, au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de crédit (Medc)», a annoncé l’institution de Bretton Woods dans un communiqué officiel signé le 27 mai dernier. Autrement dit, en plus de la Facilité élargie de crédit (FEC), le prochain programme devrait également inclure le Mécanisme Élargi de Crédit (Medc). En supplément au premier qui vise à aider les pays bénéficiaires à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomique tout en favorisant une croissance vigoureuse au travers des appuis budgétaires, le second quant à lui (Medc) est un accord plus prolongé à l’accompagnement d’un programme, avec des délais de paiement plus longs. « Lorsqu’un pays se heurte à de graves problèmes de balance des paiements à moyen terme, en raison de faibles structurelles qui tarderont à être corrigées, le FMI peut apporter son concours au moyen du mécanisme élargi de crédit (Medc). Par comparaison à l’assistance au titre d’un accord de conformation, le Medc prévoit un accompagnement plus prolongé du FMI à l’appui d’un programme, ainsi que des délais de remboursement plus longs», explique le FMI. Ce nouvel ac-
compagnement rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 20-30 (SND) et prend en compte les objectifs de croissance attendus par ce document. Le programme à moyen terme des autorités est axé sur la reprise post-Covid-19, la viabilité macroéconomique et un ambitieux programme de réformes structurelles. « Dans ce contexte le programme supporté par le FMI s’appuie sur la SND-30 des autorités, avec un accent transversal sur les mesures de renforcement de la bonne gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption. Il se base sur quatre principaux piliers : atténuer les conséquences de la pandémie, tout en garantissant la durabilité macroéconomique ; accélérer les réformes pour moderniser l’administration fiscale et douanière, mobiliser les recettes, améliorer la gestion des finances publiques, accroître l’efficacité des investissements et réduire les risques fiscaux des entreprises publiques ; renforcer la viabilité et la gestion de la dette ; et intensifier les réformes structurelles pour stimuler la diversification économique et la résilience du secteur financier. Le soutien financier du FMI devrait également contribuer à stimuler les investissements du secteur privé et à catalyser des financements supplémentaires de la part des partenaires de développement» , liste l’institution monétaire.

Canicha Djakba

Budget 2021 : une évaluation à mi-parcours pour plus d’efficacité

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La première conférence d’exécution du budget s’est tenue le 21 juillet dernier à Yaoundé, une occasion pour les administrations de relever les griefs qui plombent sa bonne mise en œuvre.

Six mois après le lancement du budget de l’Etat pour l’exercice2021, le rapport d’exécution de celui de 2020 n’est toujours pas disponible. Il aurait dû être publié au plus tard fin janvier, tel que le prescrit le régime financier de l’Etat. Mais cette année encore, et comme généralement, il tarde à être présenté. La faute à l’indisponibilité dans les délais, des informations à collecter auprès de toutes les administrations publiques. Résultats de courses, au-delà de l’indisponibilité à temps des synthèses d’exécution du budget, il est aussi difficile de rendre compte de certaines opérations de l’Etat telles que le Plan national d’urgence triennal, le Plan triennal spécial jeune, l’organisation du Chan, de la Can, la gestion du Compte unique du trésor, les fonds de garantie et plus récemment la gestion des fonds Covid-19. « C’est toujours une tâche très titanesque, parce qu’il faut rassembler les informations dans l’ensemble des administrations, tâche pas toujours aisée, et ce encore moins avec la décentralisation. Il faut rassembler des informations sur les centimes additionnels, la dotation générale de la décentralisation… » Ce constat que dresse Cyrill Edou Alo’o, directeur général du budget au ministère des Finances est celui qui, couplé à d’autres difficultés que rencontre son administration, a motivé la tenue de la toute première conférence d’exécution du budget de l’Etat, le 21 juillet dernier à Yaoundé.

Cette évaluation a mi-parcours de l’exécution du budget a rassemblé les services financiers de l’ordonnateur, du contrôleur financier et du comptable publique des différentes administrations, afin de leur permettre d’examiner les problématiques qui constituent les goulots d’étranglements à la bonne exécution du budget de l’Etat, et ce afin d’y apporter des solutions appropriées, avant les dates butoirs d’arrêt des engagements et des ordonnancements. « Autant nous avons fait des avancées sur la préparation du budget avec des rendez-vous que nous maîtrisons déjà, autant nous avons des difficultés à maîtriser l’exécution de la loi de finances et du budget », a rappelé le DGB. « C’est la raison pour laquelle, il est important que nous puissions nous organiser pour avoir une maîtrise de l’exécution du budget de telle enseigne que nous puissions rendre compte de son exécution journalière, hebdomadaire, mensuelle, bimensuelle, trimestrielle, semestrielle et annuelle », a t-il précisé. Les premières actions envisagées sont entre autres, l’organisation d’un calendrier des grands rendez-vous de l’exécution du budget, afin de doter les administrations des conférences d’exécution du budget qui sont établies dans le calendrier budgétaire conçu. « Nous devons définir ensemble les indicateurs de suivi qui nous permettent de faire un pilotage stratégique de l’exécution budgétaire, réfléchir sur le système d’information et organiser la collecte des informations afin de les mettre en corrélation. Ces indicateurs nous devons les élaborer ensemble de manière à ce que nous puissions les analyser.
Car le tout n’est pas d’exécuter le budget, il est question d’établir des données qui permettront de questionner le passé et se projeter dans l’avenir », a indiqué Cyrill Edou Alo’o.

Canicha Djakba

Budget 2021: plus de 2 232 milliards déjà dépensés

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Le rapport de l’exécution du budget présenté ce mercredi 21 juillet 2021 par le gouvernement révèle que 1 198 milliards de francs CFA ont été engagés tandis que 1 034 ont été ordonnancés depuis le début de l’année.

Le budget général de l’Etat pour 2021 est de 5 235 milliards de francs CFA, pour 2 645,6 milliards de dépenses courantes, 1 352 de dépenses d’investissement et 1 392,63 pour le remboursement de la dette publique. A fin juin 2021, l’Etat a engagé des dépenses s’élevant à 1 198 milliards de francs CFA, soit 955 milliards en fonctionnement, et 243 en investissement. Un total de 23,91% sur la base des engagements par rapport à la loi de finances qui prévoit sur l’année 3 869 milliards. Il a par ailleurs émis des ordres de paiement de 1 034,88 milliards, soit un taux d’ordonnancement de 22,16 % sur les 1 365,34 milliards prévus sur l’année. Les chiffres ont été présentés le 21 juillet dernier au cours de la première conférence d’exécution du budget. Cette rencontre que présidait Cyrill Edou Alo’o, directeur général du budget au ministère des Finances, a permis de dresser un bilan à mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat ainsi que d’identifier les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la loi de finances.

De manière détaillée, le Budget d’investissement public en Ressources internes ordinaires (RIO) a déjà bénéficié de 243 milliards de francs CFA sur les 631 que prévoit la loi de finances, alors que le BIP sur Financement extérieur (Finex), doté de 733 milliards reste non engagé. Au cours du premier semestre, l’Etat a engagé 49 milliards pour le règlement de la dette intérieure sur les 672 milliards prévus sur l’année. Concernant la dette extérieure, il a déjà débloqué 102 milliards sur les 720 prévus sur l’année. Sur la même période, les subventions et transferts lui ont coûté 98 milliards. Pour les factures d’eau, d’électricité et de téléphone, 24 milliards y ont été consacrés sur les 45 milliards du budget y alloué sur l’année. 332 milliards ont été destinés à la fourniture en biens et services sur les 805 milliards sur l’année. Les pensions ont coûté 57 milliards. 249 milliards sur les 1014 milliards prévus ont déjà été payés en guise de salaire.

Une exécution laborieuse du budget

Toutefois, l’exécution du budget de l’Etat se heurte à plusieurs difficultés, parmi lesquelles, le volume très élevé des dépenses exécutées par procédures dérogatoires dans l’exécution du budget de fonctionnement. « De 282 milliards en 2019 à 348 milliards en 2020, soit 10,08% de l’ensemble des dépenses de l’Etat (hors financement extérieurs et services de la dette), au 30 juin 2021, le montant de ces dépenses (hors consommation publique) est d’environ 100 milliards », décrie la direction générale du Budget, qui interpelle les administrations à renforcer les mesures de limitation des procédures dérogatoires. Bien plus, la DGB regrette que les administrations ne fournissent pas assez d’efforts pour maîtriser les dépenses relatives à la consommation de l’eau, de l’électricité et des frais téléphoniques. « Ces dépenses tardent à diminuer et continuent d’être couvertes par le Minfi à hauteur des provisions inscrites sur le budget et non pas sur la base des consommations réelles de l’Etat », indique le ministère des Finances.
Le dépassement des dépenses relatives aux frais de justice, la difficile prise en charge de la dette flottante de l’Etat dues aux impayés, le non respect des quotas d’engagement des dépenses, l’abandon de certains chantiers en raison du retard dans le paiement des décomptes des contractantes de l’administration…sont entre autres les autres griefs que rencontre le Minfi, et qui lui font dire qu’au « premier trimestre 2021, l’exécution du budget a été laborieuse d’où une nécessaire prise de conscience collective pour assurer une meilleure exécution du budget ».

« La situation macroéconomique du pays a rassuré les investisseurs »

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Rédacteur en chef de l’agence d’information Ecofin et spécialiste des questions financières, Idriss Linge explique le contexte qui a prévalu à la réussite de l’opération d’émission d’eurobonds du Cameroun et revient sur ses implications sur le stock de la dette du pays.

Le Cameroun vient de réussir sa deuxième émission d’eurobonds, avec un taux de couverture de 321 % pour un taux d’intérêt de 5, 95 % à 11 ans de maturité. Qu’est ce qui explique le succès de cette opération ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet aboutissement dans le refinancement par le Cameroun de son Eurobond de 2015. Le premier est d’ordre interne. Les agences de notation aussi bien Moody’s que S&P Global Ratings and Fitch, sont restées sur des perspectives stables en ce qui concerne la situation macroéconomique globale du pays. En général, cette stabilité s’interprète souvent comme un indicateur positif, mais cela n’est juste qu’une question de perception. La stabilité signifie que tout ce qui est bon restera. Pour ce qui est du cas du Cameroun, cette stabilité représente le fait que la pression sur la liquidité extérieure ne s’aggravera pas et que le pays continuera à honorer le paiement de ses intérêts sur la dette internationale. Cette stabilité a été confortée par la décision du Fonds Monétaire International d’accompagner de nouveau le Cameroun. Ce que les investisseurs obligataires veulent savoir c’est si on peut rembourser leur dette et sur ce point le Cameroun rassure.

Qu’est ce qui explique la ruée des investisseurs pour cette opération du Cameroun ?

Les investisseurs sur le marché international de la dette ont traversé une période creuse de plus de deux ans. Celle-ci s’est aggravée avec la pandémie de la Covid-19. Durant toute cette période, le taux d’intérêt des principaux emprunteurs était beaucoup trop bas. Aux Etats-Unis par exemple où la banque centrale avait baissé ses taux d’injection de liquidité sur le marché monétaire, les banques pouvaient prêter à des taux très bas. Ce qui a permis au gouvernement américain d’emprunter à des taux qui oscillent autour de 1 %. A ce rythme-là, les efforts d’investissements qui ciblent souvent les placements sur les obligations qui accordent des intérêts au-dessus de 5 % n’étaient pas très confortables avec l’ambiance des taux sur les marchés développés qui partaient de 1 à parfois 0 %. Au vu de cela, la dette des pays émergents était assez intéressante, notamment celle des pays comme le Cameroun, en ce sens que, le pays n’a pas eu de défaut de paiement ni avec le Fonds Monétaire International, ni avec ses autres créanciers. C’est ce qui a vraiment motivé les investisseurs. Au lieu de placer leurs investissements où ils ne peuvent qu’avoir 1 %, ils préféreront les engager où cela leur rapportera au moins 4 % et où en plus, les garanties sur les opérations sont très fortes. Les
investisseurs sont rassurés, le risque est minimum. C’est ce qui explique la ruée des investisseurs vers cette opération d’eurobond du Cameroun, et pas que. C’est en effet tout le bloc des 40 pays émergents qui attire actuellement les investisseurs et les pousse à investir sur leurs obligations. Ça s’est récemment vu avec les opérations du Sénégal, de la Côte-d’Ivoire, du Kenya et la semaine dernière avec celle du Cameroun.

Le Choix du Cameroun de se contenter du montant nécessaire pour le refinancement de son eurobond de 2015 était-il judicieux ?

Il faut d’entrée de jeu comprendre quel était le but du Cameroun en allant sur le marché international. Son but n’était pas de mobiliser de la ressource supplémentaire, mais d’obtenir une rallonge supplémentaire pour le remboursement de son eurobond inaugural de 450 milliards de francs CFA d’une part, et d’éloigner la période où il serait obligé de commencer à rembourser les autres 150 milliards de francs CFA. Le Cameroun n’avait pas pour plan de mobiliser de la ressource additionnelle, c’est pourquoi il s’est limité à ce qu’il avait prévu de mobiliser. Aussi y a-t-il un défi avec l’ordonnance du président qui autorise l’opération et le texte de loi de finances qui va avec. Il est clair que le ministre des Finances, Louis Paul Motaze qui avait été habilité à procéder à cette opération ne pouvait pas aller au-delà du mandat qu’il avait obtenu. Il ne s’agissait donc pas d’être judicieux ou pas, l’opération était encadrée par la loi.
Maintenant que les offres dépassent le montant souhaité cela n’était pas surprenant, sur la Bourse de Dublin où ces obligations inaugurales étaient cotées, les titres camerounais se négociaient à 115 % de leurs valeurs. Donc le gouvernement savait qu’il y
aurait une forte demande mais ne pouvait malheureusement aller au-delà.

Parlant justement de refinancement, qu’est-ce que cette opération implique désormais en termes d’endettement et de service de la dette ?

Il y a une polémique sur l’impact de l’opération relative à la dette du Cameroun. Certains pensent que cela va augmenter le stock de la dette et d’autres estiment que ce ne sera pas le cas. Je dirais que c’est un peu des deux. En effet, et comme l’a récemment expliqué le ministre Louis Paul Motaze aux sénateurs, c’est comme si vous aviez pris 200 000 francs CFA dans une tontine, sur lesquels vous payez un intérêt de 10 000 francs chaque mois pendant 5 mois. Au sixième mois vous devez rembourser les 200 000, mais vous n’avez pas assez d’argent. Vous pouvez demander à la tontine de continuer de payer des intérêts sur cet emprunt. Donc votre dette n’augmente pas, mais c’est le service de la dette qui se poursuit.
En soit c’est une hausse sur le temps de l’endettement, car si vous aviez remboursé vos 200 000, vous n’auriez plus ni dette, ni intérêts. Mais là certes la dette n’évolue pas en stock mais l’obligation de payer des intérêts se poursuit. Or, la dette globale selon la Caisse Autonome d’Amortissement, c’est la dette principale et les intérêts. Si vous continuez de refinancer votre emprunt de 200 000 sur 30 mois, finalement, vous aurez payez 300 000 d’intérêts, soit 1,5 fois le montant principal, avec une dette de seulement 200 000. Maintenant sur le service de la dette, cette opération a permis le refinance ment de l’eurobond de 2015, avec désormais un taux d’intérêt qui est bas. Le service de la dette est certes moins cher que lors du précédent emprunt, mais il reste et cela peut devenir un défi dans le futur.

Pensez-vous qu’il s’agisse là d’une bonne affaire pour le Cameroun ?

Disons que oui, le Cameroun faisait face à un risque de pression sur sa liquidité extérieure à partir de 2023, mais il est parvenu sans gros risques à éviter ce problème. Mais la bonne affaire serait de bien utiliser l’emprunt obligataire inaugural. Cela aurait permis de construire des agrégats économiques et finalement de rembourser sans difficultés sa dette. Mais on doit dire que le fait d’avoir contracté la dette en euros est une bonne chose. On aura peu de risque de la voir augmenter. Toutefois, cela reste de la dette, nous aurions pu avoir de la flexibilité pour emprunter et développer de nouveaux projets.

Propos recueillis par Canicha Djakba

Action sociale : Des élèves primés par la sabc

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L’agro industriel a remis des bourses aux meilleurs écoliers recensés dans deux établissements scolaires dans les régions du Centre et du Littoral.


Une enveloppe de 25 000 F CFA pour chaque élève, en plus des sacs à dos, cahiers et livres. Voilà la composition du lot offert aux meilleurs élèves par la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc), il y a quelques jours. Les toutpetits de l’école maternelle et publique d’Akomessing dans le département du Dja-et-Lobo, région du centre ont reçu leurs paquets le 24 juin dernier. Un total de 30 bourses scolaires a été attribué aux meilleurs élèves de cet établissement par une délégation de la SABC, au cours d’une cérémonie à laquelle ont pris part des autorités de la localité.

Au lendemain de cette cérémonie, c’était au tour de l’école primaire Petit Joss de Bonanjo à Douala de bénéficier des mêmes privilèges. Dans cet établissement, ils étaient 18 élèves à avoir affiché de bons résultats au cours de l’année scolaire écoulée. Ils ont vu leurs efforts récompensés en recevant le paquet de fournitures scolaires, mais aussi un appui financier visant à soutenir leurs parents dans la préparation de la prochaine rentrée. C’est la deuxième fois au cours de cette année que cet établissement bénéficie du soutien de la Sabc. Le 14 Décembre dernier, le Groupe avait accompagné l’Association Petit Joss dans le projet de rénovation, d’équipement en livres et ordinateurs de la bibliothèque de l’école.

Ces différentes actions de la SABC s’inscrivent dans le cadre de son engagement sociétal. Depuis des décennies, cette entreprise qui génère plus de 100 000 emplois indirects, mène des actions citoyennes dans divers domaines, notamment l’éducation, la santé, l’environnement, les sports, les arts et la culture. Le volet éducation porte principalement sur l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves en équipant les établissements scolaires en matériel didactique et la promotion de l’excellence scolaire par l’octroi des bourses scolaires aux meilleurs élèves.

Par Tatiana Meliedje

Pourquoi l’Etat a choisi la Chambre des comptes

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La probité, l’expérience et le côté indépendant et autonome des magistrats qui composent cette institution ont fait pencher la balance.


Elle est indépendante par rapport au gouvernement et au Parlement et autonome par rapport à toute autre juridiction. Elle décide seule de la publication de ses avis, décisions et rapports. Elle est l’Institution Supérieure de Contrôle de chaque Etat.

Réaliser un audit de la gestion du «fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales» ? Le gouvernement y a songé bien avant que la polémique sur d’éventuelles malversations ne prenne corps au sein de l’opinion. «Contrairement à ce qu’on peut penser, l’audit n’a pas été commandé parce qu’on a appris qu’il y aurait des malversations», dixit Louis Paul Motaze.

Lors de son passage devant les sénateurs le 18 juin dernier, le ministre des Finances a expliqué que l’idée d’effectuer un audit sur l’utilisation des fonds affectés à la gestion de la crise sanitaire a été précisée dans la lettre d’intention qu’il a lui-même envoyée au directeur général du FMI, dans le cadre des négociations en vue du prochain Programme Economique et Financier (PEF) avec l’institution de Bretton Woods. «Nousmêmes, nous avions déjà accepté le principe de l’audit. Et nous avons dit, un audit indépendant», a insisté le ministre des Finances.

Le gouvernement aurait alors pu confier cette tâche à l’un des organes de l’Exécutif à savoir le Contrôle Supérieur de l’Etat (Consupe). Mais, à entendre le Minfi, la synthèse du rapport de cette Institution de contrôle des finances publiques, n’aurait pas convaincu les partenaires du Cameroun au développement. «C’est la raison pour laquelle dit-il, nous avons choisi la Chambre des comptes de la Cour suprême. C’est-àdire les magistrats». L’indépendance de la Chambre des comptes a justement été le facteur déterminant pour le gouvernement. «Pour nous, il n’y a pas plus indépendants que les magistrats», tranche Louis Paul Motaze .

Créée en 1996 à la faveur de la révision de la Constitution du 2 juin 1972, puis mise en place en 2003, la Chambre des comptes de la Cour suprême jouit en effet d’une très bonne réputation au Cameroun, apprendon. Ses différents rapports annuels sur les comptes de l’Etat ne font jamais (ou très rarement) l’objet de contestation. De quoi renforcer son rôle d’assistant de l’Exécutif et du Législatif. Un rôle qui cadre bien avec les directives Cemac élaborées en 2011 et qui précisent désormais le statut de la juridiction financière au sein de la Communauté économique et monétaire. Ainsi donc, l’article 72 de la Directive relative aux lois des Finances par exemple dispose que le contrôle juridictionnel des opérations budgétaires et comptables des administrations publiques est assuré par une Cour des Comptes qui doit être créée dans chaque Etat membre. «Cette Cour des Comptes est une juridiction, et ses membres ont le statut de magistrat. Elle est indépendante par rapport au gouvernement et au Parlement et autonome par rapport à toute autre juridiction. Elle décide seule de la publication de ses avis, décisions et rapports. Elle est l’Institution Supérieure de Contrôle de chaque Etat ». En clair, cette juridiction ne doit pas être inféodée dans une autre juridiction. Elle est chargée : du contrôle et jugement des comptes de gestion des comptables de l’Etat, des Collectivités Territoriales Décentralisées et des établissements publics administratifs ; de l’élaboration des rapports d’observations sur les comptes des entreprises du secteur public et parapublic ; du conseil et assistance aux pouvoirs publics notamment par l’avis sur la loi de règlement avec déjà un embryon de l’évaluation des administrations, les fora et les rencontres permanentes avec l’Assemblée nationale, le Sénat et le ministère des Finances ; la certification des comptes de l’Etat etc. Ses attributions ont été élargies à la faveur de la réforme du régime financier de l’Etat il y a trois ans. Examen de gestion portant sur la performance et sur la régularité de la gestion des organismes publics, jugement des fautes de gestion des ordonnateurs et des contrôleurs financiers, évaluation des politiques publiques…

Douala et ses grands maux

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Des activités informelles comme le moto-taxi et les petits commerces créent dans la ville un désordre général et lui donnent un piètre visage.


Douala donne l’air d’un marché à ciel ouvert. Des activités commerciales de toutes sortes jonchent les abords des routes. Dans plusieurs quartiers, des marchés spontanés ont vu le jour de manière anarchique. Une situation qui date. Depuis des décennies, de nombreuses personnes, d’horizons divers font continuellement une ruée vers la capitale économique dans l’optique d’y trouver un emploi ou de développer une activité. D’après des chiffres de la Communauté urbaine de Douala, la ville accueille tous les mois environ 10 000 personnes. La plupart d’entre elles se déversent dans des activités informelles, dont ces commerces installés sur le domaine public. Les petits commerces, la vente à l’étalage sur les trottoirs, la restauration, les salons de coiffure, les garages etc se superposent et obstruent les voies. Les piétons sont obligés de partager la chaussée avec les véhicules, faute de trottoirs.

Le transport de masse

Un autre secteur à l’origine du désordre urbain, c’est celui des moto taxis. Ce mode de transport qui a vu le jour après les villes mortes est aujourd’hui incontournable dans la ville de Douala. On dénombrerait à ce jour plus de 35 000 conducteurs de moto dans la capitale économique selon certaines estimations. Si ce moyen de transport répond aux besoins de chômage mais aussi de mobilité parce qu’il permet de rallier facilement divers points de la ville, il reste cependant problématique. Face à une certaine tolérance administrative, cette activité s’est développée dans l’illégalité et pose de nombreux problèmes. Les conducteurs de moto taxis, sont très souvent impliqués dans des cas d’agressions ou de cambriolage. On leur reproche également d’évoluer pour la plupart en marge de la réglementation. Non port du casque, défaut de plaque d’immatriculation, pas de police d’assurance, ils ne respectent pas le code de la route et sont de ce fait à l’origine de nombreux accidents de la circulation. Le secteur des moto taxis est davantage non maîtrisé ces dernières années avec l’arrivée des déplacés internes et externes en provenance des zones de conflit. Les syndicalistes disent organiser des sessions de sensibilisation et de formation de leurs membres toutes les deux semaines et les aider à obtenir des permis de conduire. Mais ce secteur reste mal organisé. Plusieurs initiatives ont été prises par le passé visant à assainir ce secteur, mais sans succès. L’actuelle équipe de la mairie de la ville envisage à son tour de réguler ces activités qui occasionnent un désordre dans la ville.

Austsino va construire le chemin de fer Mbalam-Kribi

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En collaboration avec bestway finance limited, les deux partenaires chinois ont signé le 25 juin dernier un protocole d’entente avec le ministre des transports et celui en charge des mines.


Une décennie d’impasse est en train d’être tournée sur le projet d’exploitation du fer de Mabalam. Le 25 juin dernier, le gouvernement a conclu avec AusSino Ressources Group Limited et Bestway Finance Limited, un accord d’entente relatif à la construction du chemin de fer reliant Mbalam dans le Haut-Nyong, département de l’Est, à Kribi, dans le Sud. Ce chemin de fer long de 540 Km permettra d’exporter le fer de Mbalam via le port de Kribi, dont, la construction du port minéralier de 100 millions de tonnes par an est en projet.

Ce mémorandum d’entente a été signé par le ministre des Transports, Ernest Massena Ngalle Bibehe et le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique Gabriel Dodo Ndoke.

Par cet acte, les partenaires privés chinois AustSino Resources Group Limited et Bestway Finance Limited, s’accordent à injecter 10 milliards de dollars, soit environ 5 495 milliards de francs CFA dans ce projet, dont le début des travaux est prévu pour fin 2021, a-t-on appris au cours de la cérémonie de signature des accords. Le concessionnaire Sino-australien AustSino Resources Group Limited s’est allié au fonds d’investissement Bestway Finance Limited qui détient déjà des actions dans l’entreprise Sangha mining development limited. Cette dernière est propriétaire d’une licence de l’État congolais sur le projet Mbalam-Nabeba. Pas étonnant donc que cette signature d’accord intervienne quelques semaines après la visite officielle effectuée par le ministre d’État, ministre des Mines et de la géologie de la République du Congo, auprès du président de la République du Cameroun, le 31 mai dernier. Projet vieux d’une dizaine d’année, il concerne l’exploitation du gisement de fer de Ballam à haute teneur avec une ressource d’environ 700 millions de tonnes de minerai de fer, mais aussi, la construction d’un chemin de fer de Mbalam pour le port de Kribi (540 Km), de même que la construction d’un terminal minéralier. Son démarrage avait jusqu’ici été retardé du fait entre autres, des difficultés du partenaire australien Sundance Resources Limited, en charge de son exploitation depuis 2016, à trouver des moyens financiers et techniques pour l’implémenter. AustSino Resources Group Limited et Bestway Finance Limited annoncent le début de l’exploitation des trois gisements de fer de MbalamNabeba dès 2024. 20 000 emplois directs et indirects sont attendus du projet. Étaient aussi présents à cette cérémonie le ministre du Travail et de la sécurité sociale, la ministre de la promotion de la Femme et de la Famille, la ministre délégué à la présidence de la République chargé du Conseil supérieur de l’État, le ministre des forêts et de la faune, le Ministre délégué auprès du ministre des Transports, le secrétaire d’État auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, le directeur général du Port autonome de Kribi, le directeur général de la Société nationale des Mines (Sonamines).

Riz. Des producteurs s’opposent à l’importation

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Les riziculteurs du bassin de production de Yagoua et maga attirent plutôt l’attention des autorités sur la contrebande qui fait perdre des quantités importantes de la production locale.


Plusieurs producteurs locaux de riz poussent un cri de détresse depuis la sollicitation faite par le groupement des Importateurs de Riz du Cameroun (Girc). Le 17 juin dernier, cette organisation faisait savoir à la presse qu’elle dispose de seulement 200 000 tonnes de riz alors que la demande nationale est de 600 000 tonnes et la production locale de 300 000. Le Girc espère donc du gouvernement un soutien pour pouvoir importer du riz dans un délai d’un mois. Ne pouvant le faire tout seul, à cause des difficultés conjoncturelles liées au Covid-19. Notamment la rareté des devises, la hausse des taux de transfert ou encore l’augmentation des coûts des transactions portuaires. Mais à l’Extrême-Nord du pays, les riziculteurs estiment que ce serait une mauvaise démarche de se tourner vers l’extérieur. Premièrement, ils pensent que renforcer la production locale permettrait de répondre à la demande nationale. Or, pour Jacquis Kemleu, SG du Girc, il faudrait pour cela « que les terres soient disponibles. Des espaces ont été sollicités auprès du gouvernement et nous restons dans l’attente » a-t-il déclaré. Pourtant du côté des riziculteurs, l’enjeu est surtout de booster leur capacité de production, les terres étant suffisantes. L’autre argument avancé par les riziculteurs est que l’importation est un problème secondaire face à la montée de la contrebande dans leurs bassins de production.

Lutter contre la contrebande

En cette période de récolte, comme en juin 2020, le bassin de production du riz de Yagoua est envahi par les commerçants Nigerians qui exportent la quasi-totalité de la production. 100 000 tonnes de riz d’après les producteurs. « Toutes les nuits, il y a au moins 10 camions transportant 40 tonnes chacun qui sortent de Yagoua et le même nombre quitte également Maga en direction du Nigeria. Des camions viennent et chargent des tonnes de riz Paddy (riz non décortiqué) pour aller vers le Nigeria », renseigne Modou, un riziculteur. Dans la localité de Vele, toujours dans le département de Mayo Danay, les producteurs font savoir qu’au moment des récoltes, des démarcheurs envahissent les champs et arnaquent les riziculteurs en fixant des prix bas. Pour Hamadou Ngonom, délégué d’arrondissement du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, les riziculteurs sont obligés de céder leurs productions pour désintéresser les ouvriers recrutés à la tâche. Cette situation occasionne la rareté du riz et par ricochet la montée des prix. « Depuis qu’il y a les nigerians, le riz est menacé. Dans les normes, le prix du sac Paddy coûte 10 000 francs mais actuellement le sac est déjà autour de 12 000 francs », confie dame Fita, productrice.

Tous redoutent l’insécurité alimentaire et appellent les autorités à intervenir.

Par Tatiana Meliedje

Compétitivité : Les inquiétudes du patronat

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Baisse des chiffres d’affaires des entreprises, pression fiscale, retard de règlement de la dette intérieure… le Gicam alerte sur la dégradation de la situation des entreprises au vu des chiffres du 1er trimestre 2021.


Deux chefs d’entreprises sur 3 enregistrent une baisse de leurs chiffres d’affaires au premier trimestre 2021. Les entreprises sont en peine d’après les mots utilisés par le président du Gicam dans son rapport moral lors de l’assemblée générale de ce groupement tenu virtuellement le 23 juin dernier. Celestin Tawamba a insisté sur quelques uns des goulots d’étranglement qui pourraient avoir à court terme un impact négatif sur la compétitivité des entreprises. Il indique notamment que 94% des chefs d’entreprises estiment que la pression fiscale est intenable, 44% disent avoir observé une hausse de cette pression. « Avec un cadrage budgétaire 2021 qui prévoit un ratio recettes fiscales sur PIB en progression de 1,3% par rapport à 2020, on est en droit de craindre l’accentuation de l’étau qui pèse sur la minorité d’entreprises tandis que les efforts d’élargissement de l’assiette fiscale demeure insuffisants, les niches fiscales demeurent peu explorées et les dépenses fiscales discriminatoires restent importantes », a t-il souligné.

S’agissant de l’endettement, la trésorerie et de la dette intérieure, 82% d’entreprises ont vu leur endettement croitre et ou se stabiliser contre seulement 21% qui voient leur trésorerie s’améliorer. De ce fait, la tendance des investissements reste morose. Surtout que, dans le même temps, 78% des chefs d’entreprises font face aux retards sur les paiements intérieurs. Pendant ce temps, l’encours de la dette intérieure a progressé de 2723 milliards de FCFA à fin février 2021 à 2810 milliards FCFA à fin avril soit près de 27% de l’encours de la dette publique globale.

Sur les transferts, le président du Gicam est revenu sur les difficultés que rencontrent les entreprises dans la mise en œuvre des nouveaux dispositifs de la réglementation de change de la Beac. Il s’agit notamment de l’augmentation par la BEAC des taux de commissions bancaires sur les transferts qui ont une incidence sur les marges des entreprises, mais davantage l’apurement des dossiers de domiciliation des importations des biens et services. « Ces problèmes de dysfonctionnement qui se traduisent par des retards et blocages dans l’exécution des transferts à l’étranger créent un ralentissement de l’activité. Il est dès lors à craindre à plus ou moins brève échéance l’apparition des pénuries des produits et denrées sur les marchés » a alerté Célestin Tawamba.

Il a également relevé la pression inflationniste due au renchérissement des coûts du fret, l’apparition de nouveaux frais et l’allongement des délais sur la place portuaire de Douala selon plus de 55% des chefs d’entreprises. D’autre part, les difficultés d’approvisionnement et le renchérissement global des cours des matières premières et intrants importés qui se traduisent par amenuisement des stocks. Cette assemblée Générale ordinaire était aussi l’occasion d’évoquer le dialogue gouvernement secteur privé. Le Gicam espère l’application de son livre blanc sur l’économie camerounaise publié en début de cette année.

Les voies de raccordement de l’autoroute Yaoundé-douala connues

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Les études de faisabilités réalisées, les travaux sur les quatre points de ralliement débutent dans les prochains jours.

L’autoroute Yaoundé- Douala devra être mise en service avant le début de la Can qui sera jouera en 2022. Les 60 premiers km de ce chantier sont quasi bouclés, mais ne peuvent être exploités sans des voies de raccordement à la section urbaine de Yaoundé d’une part, et à la nationale 3 (axe Yaoundé-Douala) d’autre part. Pour construire ces voies de raccordement, trois scénarios avaient été proposés au cours d’une visite du ministre des Travaux publics sur le chantier en début d’année. Des études ont été entamées en vue d’évaluer leur faisabilité. Le 25 juin dernier, le ministre des Travaux publics s’y est encore rendu, en vue d’examiner les dispositions préparatoires à ces chantiers.
L’autoroute Yaoundé-Douala aura donc trois voies de raccordement à la section urbaine de Yaoundé. La première ralliera l’autoroute au niveau du point kilométrique zéro à l’ancienne Nationale 3 sur un linéaire de 1,2 km. La deuxième voie raccordée à l’ancienne Nationale 3 à Nkolbisson, dans Yaoundé VII. La troisième voie de raccordement liera Nkolbisson à la Cité verte. En plus de ces voies, il est également prévu un raccordement entre le PK 60 de l’autoroute à Boumnyebel, dans le Nyong-et-Kelle, à 120 Km de Yaoundé. Un planning d’exécution de ces voies de raccordement a été élaboré et les dossiers d’exécution sont disponibles. « Entre Nkolbisson et entrée Cité verte, des sondages ont été menés dans l’optique d’évaluer la portance de la chaussée. Quelques anomalies ont été relevées qui nécessitent des travaux sur la chaussée, des zones de stationnement ont été identifiées par ailleurs dans le but d’éviter l’engorgement des véhicules. Le recensement des biens a été effectué sur une partie du couloir de l’autoroute à l’effet d’entamer les travaux», renseigne-t-on au Mintp. Un ordre de service de démarrage des travaux a été notifié à l’entreprise ce jour (25 juin dernier), pour le démarrage des travaux d’aménagement sur l’itinéraire PK00- Cité verte », poursuit-elle.
Côté Nationale 3, les ouvrages hydrauliques ont été inspectés. « L’entreprise s’est dite prête à entamer des aménagements, avec 90% des études réalisées et en l’attente de l’estimation financière de l’entreprise. Elle a en outre sollicité la signature de l’avenant relatif à la prise en charge des travaux supplémentaires et a réitéré son engagement à respecter les délais prescrits pour l’achèvement des travaux de cette phase 1 pour se concentrer sur les voies de raccordement », indique la même source. Le Ministre des Travaux publics a insisté sur les délais et a instruit le recensement des biens mis en cause le long de l’emprise des travaux des voies de raccordement, pour un démarrage serein des travaux. Il a prescrit la pose des balises le long de cet itinéraire pour limiter la perturbation des travaux, de même que le déploiement des campagnes d’information et de sensibilisation des riverains pour une meilleure adhésion au projet.

Un Chantier à livrer d’ ici novembre

Sur le chantier principal, du moins en sa phase I, qui concerne la construction de 60 km d’autoroute, la visite effectuée par le ministre des Travaux publics a permis de constater l’évolution des travaux. Si les 40 premiers kilomètres sont réalisés, les 20 autres sont en finition. « Les travaux de pose de la couche de roulement sont en train d’être achevés. L’entreprise a déployé plusieurs engins appropriés et un approvisionnement en bitume conséquent permet de faire tourner la machine. Il ne reste que la couche de roulement dont la mise en œuvre s’effectue en pleine saison des pluies. L’ouvrage sur la rivière Manyaï est en construction. La mission de contrôle fixe la fin des travaux sur l’ouvrage au mois de novembre 2021 », renseigne un cadre du ministère. Les décomptes émis par l’entreprise et objet des requêtes de celle-ci en début d’année ont été payés par le gouvernement.

La DGI dépasse de 50 milliards ses objectifs au premier semestre

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Entre janvier et fin mai derniers, la Direction générale des Impôts a collecté 845 milliards de francs CfA contre 795 milliards sur la même période en 2020.


Les recettes fiscales croissent au premier semestre 2021. Les collectes des cinq premiers mois se chiffrent à 845 milliards de francs CFA. Sur la même période en 2020, elles représentaient 795 milliards de francs CFA. Calcul fait, l’on comptabilise une augmentation de 50 milliards de francs CFA. C’est ce que révèle dans une récente interview accordée à la télévision nationale publique, Modeste Mopa Fatoing, le directeur général des Impôts .

Selon le responsable de l’administration fiscale, cette performance est le fruit, entre autres, des réformes menées depuis quelques années au sein de la DGI. Réformes visant d’une part à améliorer la collecte de l’impôt et de l’autre le service rendu aux usagers, elles ont pour socle la simplification des procédures de collecte par la digitalisation. « Nous avons beaucoup avancé, les réformes sont bientôt achevées. Notre objectif au départ était de défiscaliser toutes les procédures fiscales, partant de l’enregistrement du contribuable au paiement des impôts en passant par la déclaration des impôts », a-t-il indiqué. Aujourd’hui, « tout est complètement fait en ligne, au niveau des grandes, des moyennes, des petites et des micros entreprises des chefs lieu des régions. Il est possible de s’enregistrer à partir de son téléphone ou de son ordinateur, et de payer l’impôt sans se rapprocher de l’administration fiscale, car il n’y a plus de caisse au niveau de l’administration des impôts. Même les différentes attestations fiscales s’acquièrent désormais en ligne », a relevé le directeur général.

Aux réformes entreprises par l’administration fiscale s’ajoute le contexte économique actuel. La crise sanitaire de plus en plus maîtrisée, l’activité économique se relève, de même que les cours des matières premières, le pétrole notamment. Toutes choses qui a récemment conduit à un collectif budgétaire. Les revenus du secteur pétrolier ont été relevés de 143 milliards de francs CFA et passent de 418 milliards de francs CFA dans la loi de finance de décembre 2020, à 561 milliards de francs CFA dans le collectif budgétaire.

La dématérialisation éffective dans tous les CDI dès juillet prochain

La loi de finances 2021 consacre la dématérialisation des procédures fiscales. Mais pour l’implémenter, la Direction Générale des Impôts a d’abord mis l’emphase sur les chefs lieu de régions. A partir du mois prochain, la réforme s’appliquera à tous les contribuables des Centre divisionnaires des Impôts. « Dès le mois de juillet, nous allons boucler la dématérialisation des procédures fiscales avec les chefs lieux de département des autres Centres Divisionnaires des Impôts (CDI) », a annoncé Modeste Mopa. Pour ce faire, une campagne de sensibilisation des contribuables se déploie depuis des semaines à travers le territoire national. « Au lieu de rester dans la logique d’une administration fiscale qui est une administration de répression, qui traque la faute pour sanctionner, nous mettons en place une approche participative. Nous élaborons avec des contribuables, des accords dans lesquels nous nous engageons à leur faciliter la vie (contrôles fiscaux, présences répétitives…) et eux en retour, s’engagent à s’acquitter de leur impôt par responsabilité civique », a souligné Modeste Mopa. Cette entente réciproque qui est une approche administrative complémentaire aux règles contenues dans le Code général des impôts, est l’une des stratégies sur laquelle la DGI mise aussi pour « faire sortir certains contribuables du maquis fiscal», a-t-il indiqué.

18 mois pour réhabiliter les routes de nkolmesseng et oyomabang

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La mairie de Yaoundé a récemment attribué la construction de ces infrastructures à l’entreprise Sino hydro.


Le marché a été accordé, le chantier sur les routes principales des quartiers Oyomabang et Nkolmesseng se précise. La compagnie chinoise Sinohydro Corporation Limited, vient de se voir attribuer le marché relatif à la réalisation des travaux de voiries structurantes dans la ville de Yaoundé (CAY5-Quartier Nkolmesseng et CAY7-Quartier Oyomabang), pour un montant de 10,05 milliards de francs CFA. Telle est la teneur du communiqué récemment publié par le Maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana. Il fait suite à l’appel d’offres international lancé à cet effet le 19 mars 2020.

L’entreprise chinoise spécialisée dans le bâtiment a un délai de 18 mois pour réaliser les travaux de voirie dans ces deux quartiers de la capitale. « L’entreprise Sinohydro Corporation Limited devra fournir la garantie de bonne exécution et la garantie de performance environnementale, sociale, hygiène et sécurité (Eshs) dans les 28 jours, conformément au CCAG, en utilisant les formulaires de la section, formulaires du marché du Dossier d’appel d’offres international (Daoi) », fait savoir le maire de la ville.

Ce projet de réalisation des travaux de voiries structurantes dans la ville de Yaoundé rentre dans le cadre du Projet de développement des villes inclusives et résilientes (Pvdir), financé par la Banque mondiale à hauteur de 93,6 milliards de francs CFA. Ce dernier vise à améliorer l’accès aux infrastructures urbaines, aux services urbains de base et aux opportunités économiques dans les quartiers pauvres. Il s’agit notamment pour cette phase II du projet, de la réalisation des travaux d’aménagement des voiries urbaines, de l’extension du réseau d’adduction d’eau potable, de la construction des drains, du traitement des boues et de l’organisation de la collecte des ordures ménagères. Sept communes ont été éligibles à ce projet, il s’agit de la mairie de Yaoundé VII, de Douala V, de Batouri et de Kousseri, et des mairies de la ville de Kumba, de Ngaoundéré et de Maroua .

La politique américaine sur le NOSO en quête lisibilité

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Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique annonce des sanctions contre des personnes soupçonnées de faire perdurer le conflit dans les régions anglophones.


Les déclarations de bonnes intentions du secrétaire d’État américain n’y changent rien. Anthony Blinken est globalement resté évasif sur la méthodologie qu’il compte mettre en œuvre pour identifier les personnes qui entretiennent la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Dans un communiqué signé le 7 juin dernier, le patron de la diplomatie américaine a annoncé mettre « en place une politique imposant des restrictions de visa aux personnes considérées comme responsables ou complices de l’atteinte à la résolution pacifique de la crise dans les régions anglophones du Cameroun ».

Une nouvelle orientation dont l’objectif affiché est de donner une chance aux éventuels faucons présents à la fois dans les couloirs du gouvernement et dans le maquis où sévissent les groupes armés. Même en l’absence d’identités annoncées, les États-Unis ont d’ores et déjà communiqué sur la catégorie de personnes concernées par les sanctions envisagées : les individus qui organisent l’insécurité dans les écoles, les responsables des atteintes aux droits de l’homme et les personnes soupçonnées d’empêcher l’intervention des agences humanitaires.

Autant dire que les belligérants, quels qu’ils soient, sont passibles d’une restriction de visas pour les États-Unis, sitôt que Washington décide d’interpréter le moindre acte – même défensif – comme contraire à l’orientation de la résolution pacifique de la crise. Cerise sur le gâteau, les refus éventuels sont confidentiels.

L’annonce du secrétaire d’État américain n’a pas suscité de réaction particulière de la part du gouvernement camerounais et aucun leader – ou groupe séparatiste – n’a pris la peine de commenter ce document dont les conséquences peuvent être immédiates pour certains. Surtout dans la diaspora où se trouvent de nombreux soutiens des combattants sécessionnistes, mais aussi éventuellement dans les missions diplomatiques et consulaires camerounaises en direction des États-Unis. Il est cependant vrai qu’en l’absence d’une liste de personnes clairement définie, pas grand-monde n’ose se mettre en avant au risque d’attirer l’attention des censeurs américains. La décision de restriction de visa aux responsables supposés de l’escalade de violence dans les régions du NoSo peut faire peur tant qu’elle concerne la politique migratoire des États-Unis. Washington a d’ores et déjà montré combien elle est intraitable sur la question. En début d’année, Joe Biden, réputé plus flexible que son prédécesseur républicain, a refusé d’écouter activistes et parlementaires qui s’opposaient au rapatriement de quelques compatriotes présents sans titre de séjour valable sur le sol américain.

Politique migratoire

Il n’est pas exclu que le président démocrate n’a fait qu’assurer la continuité de l’État après que Donald Trump a décidé que les États-Unis ne sont pas une terre d’asile pour les Camerounais sous prétexte de crise anglophone. Une politique migratoire sévère reçue avec beaucoup d’enthousiasme par les autorités – et une partie des parlementaires – camerounais. Le gouvernement s’étrangle en effet depuis le début de la crise au NoSo pour obtenir la collaboration de ses partenaires occidentaux qui hébergeraient les financiers du mouvement irrédentiste. Les résultats des pressions diplomatiques sont pourtant restés faibles.

La preuve : malgré l’approche « antimigrant » de Washington, il est peu probable que les véritables sponsors des Ambaboys et des membres du gouvernement de la République autoproclamé d’Ambazonie présents aux Amériques soient dans la cohorte de 60 sans-papiers refoulés en février dernier par exemple.

On pourrait dire que c’est l’inverse qui est vrai puisque selon toute vraisemblance, le gouvernement camerounais n’a formellement interpellé aucun de ces malheureux. La raison en est simplement le laxisme du gouvernement américain, a longtemps martelé Me Emmanuel Nsahlai, le président de la Cameroon Association of Victims of Ambazonia Terrorism (CAVAT). Son organisation entièrement dédiée à la traque sur le sol étasunien des soutiens du sécessionnisme au Cameroun commence à obtenir des résultats probants. Grâce à son insistance auprès du FBI, l’avocat d’origine camerounaise a obtenu l’arrestation d’Alambi Walters Muma par les autorités de l’État du Maryland. L’activiste soupçonné d’acheter des armes et des munitions à convoyer au NOSO a été inculpé des faits de conspiration par le gouvernement des États-Unis le 1er juin dernier, apprend-on.

Dossier réalisé par Omb Njéé

Agrobusiness : des opportunités d’investissement

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Les niches du secteur ont été présentées lors des premières journées Commerciales Cameroun-France organisées par les entrepreneurs du Cameroun (ecam) du 16 au 17 juin dernier.


Le Cameroun se positionne comme le principal fournisseur en denrées alimentaires de la sous-région et au niveau international en bon pôle dans la production notamment des fèves de cacao. Dans les politiques publiques, une volonté est également affichée d’accompagner l’agriculture qui contribue à plus de 20% au PIB national. La politique d’import substitution est notamment mise en œuvre, à côté de la SND 30 qui vise l’autosuffisance alimentaire. Dans cette dynamique, des besoins sont réels et des opportunités certaines.

Production Des intrants et équipements

D’après Gabriel Djankou Nkuissi, administrateur d’Ecam, la production et la commercialisation des intrants comme les engrais ou alevins sont des pistes à explorer.« La question des intrants est fondamentale aujourd’hui au Cameroun. Les sols ont été surexploités par la culture du cacao, du café, palmiers à huile et aujourd’hui, ont de la peine à se régénérer faute d’intrants et les entreprises n’ont pas la possibilité d’en acheter s’il n’y a pas de subvention. »Dans la même veine et dans un contexte de modernisation des unités de production, la fourniture des équipements agricoles est également une opportunité à saisir. Il est question aujourd’hui d’améliorer à la fois la quantité mais aussi la qualité des produits fabriqués localement. L’enjeu est aussi de passer de l’artisanat à une production industrielle. Les équipements s’inscrivent dans ce cadre comme un passage obligé et il faudrait envisager la mise sur pied des entreprises de fabrication et de commercialisation des outils de production.

Recherche et Traitement Des Dérivés Des jus

L’autre secteur qui serait utile c’est la recherche dans le domaine pastoral. Les potentiels naturels sont présents d’après les entrepreneurs du Cameroun mais nécessitent que des recherches soient renforcées. L’expertise en recherche semble sollicitée par les PME autant que des besoins en formation. «L’agrobusiness au Cameroun souffre d’un problème de conservation. Du fait du mauvais état des routes, les cultivateurs de tomates par exemple voient parfois leurs productions endommagées. Voilà par exemple un terrain qui servir à la recherche question de développer des procédés de conservation pour nos produits », indique Gabriel Djankou. Il cite également le traitement des produits dérivés des fruits.

LA DIGITALISATION

La digitalisation dans le secteur agricole semble aussi vierge. Pour les entrepreneurs, il faudrait par exemple penser à des plates-formes qui puissent donner des informations sur le marché agricole, régional ou international. Pourquoi pas une bourse de matières premières agricoles.

Les Journées Commerciales Cameroun France ont également évoqué des questions comme les difficultés de l’entreprenariat féminin ou encore la place des régions L’évènement qui était à sa première édition a pour objectif de mettre en relation les entrepreneurs camerounais et français. Cette rencontre s’est tenue virtuellement pendant deux jours avec pour thème « Mutation de l’économie du Cameroun, une dynamique portée par les PME/PMI ». Il est question de penser des actions de développement au plan national mais surtout régional. D’où la participation du président du Conseil régional de la région de l’Extrême nord. Protais Ayangma, président du Conseil d’Administration d’Ecam a indiqué que la parole sera donnée à une région à chacune des éditions.

Par Tatiana Meliedje

Covidgate : entre pressions et questions sans réponses

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Les premières auditions de ministres sont terminées au TCS. L’opinion nationale, la société civile et le FMi demandent des comptes. La réaction du chef de l’etat reste attendue.


Les premières auditions des membres du gouvernement au Tribunal criminel spécial (TCS) dans l’affaire dite de détournement des fonds Covid constitués d’une enveloppe globale de 180 milliards de FCFA (334 millions de dollars) provenant respectivement des 135 milliards (226 millions de dollars) d’un financement du FMI et des 45 milliards débloqués par le trésor public se sont achevées avec la déposition du Premier ministre Joseph Dion Ngute.

Malgré le retard de quelques jours accusé dans le bouclage de l’enquête qui aurait pu s’achever en fin mai apprend-on des sources proches du dossier, le rapport a été finalement transmis cette semaine au président de la République Paul Biya dont la réaction est très attendue par ses concitoyens. L’intérêt des Camerounais à connaître l’épilogue de cette affaire est compréhensible, d’autant que le Cameroun sollicite un autre concours financier de 375 milliards de FCFA, (696 millions de dollars) auprès du FMI dans le cadre d’un second accord sur la Facilité élargie du crédit (FEC).

Sauf changement, le 23 juin prochain, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) devrait statuer sur ce dossier au terme d’une mission de revue en mai dernier et dont les conclusions seraient favorables pour un second décaissement les deux parties ayant annoncé avoir conclu un accord au niveau des services pour ce prêt « afin d’atténuer les conséquences de la pandémie ».

Toutefois, avant d’attribuer le deuxième prêt, le FMI a demandé au gouvernement de rendre publiques certaines informations relatives aux marchés attribués ainsi que les noms des propriétaires réels des entreprises concernées. C’est ici que réside le principal enjeu, au regard des informations contradictoires qui circulent impliquant des membres du gouvernement et d’autres hauts responsables dans le détournement présumé des fonds dédiés à atténuer l’impact négatif du Covid-19.

Pendant que le FMI met la pression sur les autorités camerounaises en vue de faire « toute la lumière » sur les fonds décaissés l’année dernière après l’irruption de la pandémie, des organisations de la société civile à leur tour mettent la pression sur le FMI pour que les conclusions de l’audit soient publiées avant tout autre déblocage de fonds et que les coupables en rendent gorge.

« Nous voulons de la transparence. Nous voulons accéder aux comptes complets liés au Covid-19. De plus, l’audit n’est que partiel. Il ne concerne que deux ministères sur les dix qui ont reçu des fonds Covid. Or nous, nous souhaitons un audit complet et indépendant sur toutes les dépenses liées au Covid. Nous voulons aussi que toutes les personnes impliquées dans ces faits de corruption rendent des comptes », insiste-t-on.

Que dit le rapport ? Le gouvernement ne dit rien s’appuyant sur le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. Combien de ministres sont-ils coupables de détournements de deniers publics ? Qui sont ces ministres et hauts responsables qui ont gagné des marchés à travers des prête-noms et des sociétés écrans ? Le FMI pourra-t-il débloquer l’argent sans que des responsables reconnus coupables de détournement soient sanctionnés ? Le cas échéant Paul Biya procédera-t-il à un remaniement ministériel afin de laisser les mis en cause faire face librement à la justice ? Autant de questions auxquelles les Camerounais attendent des réponses concrètes.

A en croire des analystes, au regard des contours de cette affaire avec pour principal enjeu le développement du pays, « tout peut arriver » des rebondissements n’étant pas à exclure.

Par JLF avec financialafrik.com

L’émission du nouvel eurobond se précise

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Après son passage devant les députés à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances a entamé des rencontres en europe en vue de peaufiner l’opération prévue dans les prochains jours.


La prochaine sortie du Cameroun sur le marché des capitaux européens pointe à l’horizon. L’eurobond du Cameroun arrivant à échéance à partir de 2023, le pays se prépare déjà à le rembourser. Pour ce faire, l’alternative choisie est le refinancement de cette dette par l’émission d’un nouvel emprunt sur le même marché. Ce sera sa deuxième sortie sur le marché financier européen, cette fois, avec pour objectif de capter 450 milliards de francs CFA, soit l’équivalent du principal de l’eurobond de 2015. Il était alors de 375 milliards, mais avait été revu à 450 milliards après le changement de devise de l’encours de la dette du dollar en euro.

Prévu pour la fin de ce mois, les préparatifs sont montés d’un cran au ministère des Finances, et ce depuis la signature de l’ordonnance autorisant Louis Paul Motaze à émettre ce prêt de long terme sur le marché des capitaux européens. Dans une récente interview accordée à Cameroon Tribune, le directeur général du budget, Cyrill Edou Alo’o faisait comprendre que l’ordonnance du président de la République avait eu pour effet la mise en confiance des investisseurs, souscripteurs à l’eurobond du Cameroun. Après son passage face aux députés en début de mois, où il a expliqué les enjeux du refinancement de l’Eurobond de 2015 et défendu l’ordonnance du président de la République, le ministre séjournerait depuis quelques jours à Paris, pour peaufiner les détails de l’émission, indiquent des indiscrétions au ministère des Finances. « Ce type d’opération reste confidentielle jusqu’à son aboutissement », précise une source proche du dossier.

En attendant de connaître les résultats de cette sortie, le Cameroun semble être parti sur un bon pied. Selon des données récemment consultées par l’agence Econfin, l’eurobond du Cameroun dénommé « Repcam 9,5 % 19 novembre 2025 », coté sur la Bourse de Dublin en Irlande continue de susciter l’intérêt des investisseurs. « Au 4 mai 2021, chacun des titres qui le composent était demandé à 112 % de leur valeur d’émission, tandis que les investisseurs qui les détiennent ne voulaient les céder que contre une valeur équivalente à 113,2 % de celle de son émission », indique le journal, qui précise par ailleurs que « dans ce contexte, l’obligation qui a débuté avec un taux d’intérêt facial de 9,5 %, un des plus élevés en 2015, offre un rendement de 6,1 % pour tout investisseur qui achèterait le titre aujourd’hui pour le conserver jusqu’au remboursement initial qui est prévu en novembre 2025 ». Des indications qui préfigurent que le Cameroun aura la possibilité d’obtenir ce refinancement à un taux d’intérêt réduit de 4 points par rapport à celui de 2015. C’est d’ailleurs en raison de cette embellie née de l’incertitude des investisseurs dans un contexte de Covid-19, que le gouvernement s’est lancé sur le marché international cette année. C’est ce qu’expliquait en début d’année Sylvester Moh Tangongho, le directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire au Minfi, au cours de la conférence annuelle des services du ministère des Finances.

L’équipe en Charge De L’EUROBOND 2021

Pour cette grosse opération, le Cameroun va faire recours aux services de la holding financière internationale JP Morgan et des groupes bancaires Citigroup et Société Générale. Selon des informations publiées par Jeune Afrique, c’est ce trio qui a été retenu au terme d’un appel d’offres. Leur mission consiste à accompagner le Cameroun dans l’arrangement de son opération de mobilisation des 450 milliards sur le marché des capitaux européens. Si la holding JP Morgan et le groupe Bancaire Citigroup sont à leur première expérience avec le Cameroun, Société Générale était déjà de l’aventure en 2015. Co-arrangeur avec la Standard Chartered Bank, ils avaient permis au Cameroun de capter plus de 375 milliards de francs CFA avec un taux de souscription de 98 %. Selon des indiscrétions, les trois banques auraient déjà reçu du ministre des Finances leur lettre de mandat.

Le conseil juridique se fera cette fois par les cabinets White & Case et Chazai & Partners tandis que Rothschild & Co et Matha Capital interviendront en tant que conseillers financiers.

42ème Conférence de la FAO : Le Cameroun sous le feu des projecteurs

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Le pays à travers le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural Gabriel Mbairobe a assuré la vice-présidence du conclave et dirigé les sessions du 17 juin dernier.


Les ministres des 194 Etats membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont participé du 14 au 18 juin 2021, à la 42e session de sa Conférence biannuel. Les travaux qui se sont tenus en présentiel à Rome (Italie) et par visioconférence étaient placés sous la vice-présidence du Cameroun. Le pays à travers le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader) dirigé les sessions du 17 juin consacrées à l’élection des membres du Conseil d’administration des zones et celle du président indépendant de la FAO, et l’adoption du budget de l’organisation. Une marque de reconnaissance pour le Cameroun. Mais surtout le fruit d’une diplomatie forte. «Le Cameroun a été élu comme vice-président et il dirige les sessions de ce jour (jeudi 17 juin, Ndlr.). Ceci témoigne de la diplomatie camerounaise impulsée par Son Excellence Paul Biya», a confié à la Crtv, le ministre Gabriel Mbairobe. «Dans ce genre de forum, a-t-il ajouté, il y a certains Etats qui viennent faire prévaloir des notions de droits et liberté qui interfèrent avec la Conférence. Mais nous avons recadré les choses en disant que c’est une Conférence apolitique. Il s’agit de nourrir les hommes, de lutter contre la faim et d’éradiquer la pauvreté». Le Minader en a profité pour donner la position du Cameroun par rapport au thème : «Passer de la stratégie à l’action». Selon Gabriel Mbaïrobe, la production agricole nationale est en exposée aujourd’hui à un problème d’augmentation démographique. «Les populations a-t-il confié à Cameroon Tribune, augmentent plus vite que la productivité agricole malgré tous les sustèmes innovants mis en place». Heureusement, des stratégies au plan national sont mises en œuvre pour notamment permettre la résilience de l’agriculture face aux changements climatiques, aux crises naturelles telles que les oiseaux et les criquets migrateurs, aux crises sociales dans le NordOuest et le Sud-Ouest et qui ont pour corolaire le phénomène de déplacés internes qui augmente la démographie urbaine.

Pourtant, au Cameroun comme dans plusieurs pays du monde, «malgré tous les efforts menés dans le domaine agronomique, de nombreuses personnes n’ont pas encore accès à la nourriture dont elles ont besoin, ni en quantité ni en qualité», et le nombre de personnes «exposées à un risque d’insécurité alimentaire aiguë s’est encore accru en 2020», a indiqué le Pape François lors de cette 42e Conférence de la FAO. Pour le souverain pontif, la crise mondiale déclenchée par le coronavirus est une occasion de changer certains modèles. Puisque ce tableau pourrait s’aggraver à l’avenir pour «des millions de personnes» en raison de la pandémie mais aussi «des conflits, des événements climatiques extrêmes, des crises économiques», le Pape souhaite que se lance rapidement «le développement d’une économie circulaire, qui garantit les ressources pour tous, y compris les générations futures, et favorise l’utilisation d’énergies renouvelables».

Des ministres sommés de transférer les compétences aux régions

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Le Premier ministre a invité une vingtaine de membres du gouvernement à transmettre au ministère de la Décentralisation, les projets de textes relatifs au transfert des compétences et leurs cahiers de charge.


Joseph Dion Ngute est catégorique. Les projets de textes relatifs au transfert des compétences et leurs cahiers de charge sont attendus dans l’urgence chez le ministre chargé de la Décentralisation. C’est l’une des principales recommandations formulées par le Premier ministre, au cours de la première session ordinaire du Conseil National de la Décentralisation de l’année 2021. Le patron du gouvernement a en outre instruit au ministre de la Décentralisation et du Développement Local (Minddevel) de « parachever le processus d’élaboration des textes de la loi n° 2019/024 du 24 décembre 2020, portant Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées en liaison avec d’autres administrations concernées ; d’organiser à l’intention des exécutifs communaux et régionaux, des sessions de formation systématique, en vue de l’appropriation par ces derniers, des missions dévolues à leur collectivités respectives ». S’adressant au ministre des Finances, Joseph Dion Ngute a recommandé de « transmettre à ses services, au plus tard avant la fin du mois d’aout 2021, l’avant-projet de loi issu de la réforme sur la fiscalité en cours de finalisation ; de prévoir dans le cadre de l’élaboration du budget 2022, des ressources de fonctionnement à mettre à la disposition des Collectivités Territoriales Décentralisées, pour le financement de la préparation, la contractualisation et le suivi de l’exécution des projets à réaliser dans le cadre des dotations qui leur sont transférées etc. ». Au Ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Joseph Dion Ngute a demandé d’accompagner les Collectivités Territoriales Décentralisées en vue de l’actualisation et de l’élaboration des documents communaux et régionaux du développement local, afin d’assurer la cohérence des interventions au niveau local et leur arrimage à la Stratégie National de Développement 2030 (SND30). Au cours de ces assises, Joseph Dion Ngute et ses pairs ont tablé sur : le point des diligences accomplies en vue de l’opérationnalisation des Conseils régionaux ; la mise à disposition des ressources financières nécessaires au fonctionnement des Conseil régionaux ; l’évaluation de l’exécution physico-financière des projets financés par les ressources d’investissement public transférées aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) au titre de l’exercice budgétaire 2020, entre autres. Le chef du gouvernement a ainsi appelé l’ensemble des acteurs du processus de décentralisation à se mobiliser davantage pour contribuer de manière efficiente au développement local et à l’amélioration des conditions de vie des populations, telle que voulu par le président de la République.

Les travaux qui ses sont tenus le jeudi 17 juin 2021 à l’auditorium des services du Premier ministère ont vu la participation d’une vingtaine des membres du gouvernement. Selon le communiqué final de la session, une trentaine de textes réglementaires en liaison avec le ministère de la Décentralisation et du Développement Local et les administrations sectorielles concernées a été élaboré dont 13 ont déjà été signés et publiés.

Par Joseph Essama

Buea : l’Etat offre un an de connexion Internet gratuite

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Ce cadeau du gouvernement à travers la ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng vise à stimuler les start-ups de la Silicon Mountain.


Le gouvernement a gâté les jeunes de la communauté numérique de Buea (SudOuest). Pendant un an, ils vont bénéficier d’un accès gratuit à une connexion Internet de très haut débit. Cette facilité offerte par les pouvoirs publics à travers la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) vise à stimuler les startups de la Silicon Mountain, qui abrite les centres de création d’entreprises les plus dynamiques du pays. Minette Libom Li Likeng était en effet dans la capitale régionale du Sud-Ouest le 17 juin dernier. La ministre des Postes et Télécommunications était en visite de travail de trois jours, dans le cadre de la deuxième phase de la campagne nationale de promotion de la culture de la cybersécurité et sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Durant son séjour, il a été donné à la ministre de reconnaître que la large bande initiale de la région ne permet pas d’obtenir une connexion Internet rapide. La liaison de toute la région du Sud-Ouest à la large bande nationale pouvant permettre d’accélérer le processus grâce à la fibre optique. D’où ce cadeau du gouvernement, de l’Internet à très haut débit, gratuit, pour l’expansion de l’écosystème des startups de la Silicon Mountain. Mais ce n’est pas la seule grande promesse du Minpostel. Mme Libom Li Likeng a également annoncé la création d’un centre d’innovation numérique à l’Advance School of Post and Telecommunications de Buea.

A propos de la question relative aux investissements, le ministre des Postes et Télécommunications soutient les écosystèmes d’innovation basés à Buea en leur annonçant qu’une législation d’appui est en cours d’élaboration. Le Start Up Act, une loi spécialement conçue pour stimuler l’innovation et encourager l’esprit d’entrepreneuriat. Souligné l’intérêt du gouvernement à améliorer l’environnement pour les startups et les investisseurs. «La révolution numérique, prescrite par le chef de l’Etat, Son Excellence M. Paul Biya a été adoptée pour booster l’économie et, utiliser le potentiel des technologies de l’information et de la communication pour impulser le développement à travers notamment, la création d’emplois, la facilitation de l’accès à l’information, le développement du commerce, ou encore l’amélioration de l’éducation par les contenus en ligne», a-t-elle expliqué.

L’ambassadeur de Belgique au Cameroun convoqué chez mbella mbella

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Le ministre des relations extérieures a exprimé la protestation du gouvernement camerounais suite aux actes de vandalisme perpétrés au sein de sa mission diplomatique en belgique.


L’ambassadeur de la Belgique au Cameroun, Eric Jacquemin, a été reçu le 14 juin dernier par Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures, sur convocation de ce dernier. Selon le ministre des Relations extérieures, le gouvernement souhaitait « voir ses partenaires bilatéraux tenir leurs engagements en termes de respect de l’obligation de protéger les locaux des missions diplomatiques et consulaires étrangères découlant des Conventions de Vienne de 1961 et 1963, respectivement sur les relations diplomatiques et les relations consulaires ». « Cette entrevue a été l’occasion pour le ministre d’exprimer sa vive préoccupation ainsi que la protestation du gouvernement camerounais, face aux répétitions des actes de vandalisme au sein des représentations diplomatiques du Cameroun en Europe. Lundi dernier, un groupe d’individus non encore identifiés s’est introduit dans l’enceinte de l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles aux premières heures de la journée. S’en est suivi une manifestation des membres de la Brigade anti-sardinards (Bas) dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles. Selon le diplomate belge, le personnel de l’ambassade du Cameroun en Belgique a été piégé par les opposants camerounais. « Je peux dire qu’ils ont quelque part piégé la mission diplomatique parce qu’ils se sont fait passer pour des demandeurs de visa. Ensuite, ils n’ont pas du tout respecté le motif de leur visite », a expliqué l’ambassadeur Eric Jacquemin dans une déclaration accordée le soir du lundi 14 juin à la Crtv. Le diplomate Belge s’est montré solidaire des préoccupations du gouvernement camerounais face à « cet acte d’une extrême gravité en droit international ». Il ainsi promi de prendre les mesures nécessaires pour que les responsables soient traduits en justice. « Nous allons procéder à l’identification des personnes impliquées dans cet incident, et prendre les mesures nécessaires. Les autorités judiciaires vont décider ensuite », a-t-il indiqué.

La société civile en croisade contre la masculinité

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Des organisations partenaires de la Ligue internationale pour la Paix et la Liberté (Wilpf Cameroon) se sont réunies les 14 et 15 juin derniers à Yaoundé, à l’effet d’unir leurs forces autour de la problématique de la supériorité de l’homme sur la femme.


Engager les hommes et les garçons pour la construction de la paix au Cameroun». C’est le thème choisi par les experts de la Ligue Internationale pour la Paix et la Liberté (Wilpf Cameroon). Du 14 au 15 juin derniers, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) a réuni plusieurs organisations de la société civile camerounaise, issues des régions les plus touchées par les crises sociopolitiques armées. Objectif de l’atelier : les outiller sur la notion de genre et les violences basées sur le genre, les causes, manifestations et conséquences de la masculinité, les bonnes pratiques pour la construction de la paix au Cameroun. Les organisateurs ayant constaté que «malgré diverses actions en vue de ramener la paix, les efforts des femmes camerounaises et acteurs divers, qui n’ont cessé de faire des propositions en vue d’une résolution pacifique des crises, n’apportent pas un changement tandis que parallèlement on note une croissance de la masculinisation de la force et de la violence». Et pourtant, «les garçons et hommes ont un rôle à jouer dans la promotion et la construction de la paix», souligne Sylvie Ndongmo, la présidente de Wilpf Cameroun. Son organisation la plus ancienne regroupant des femmes qui œuvrent en faveur de la paix dans le monde, espère comme résultat au terme de ce projet, « que les hommes et les femmes mettent ensemble leur pouvoir au service d’une paix durable, bénéfique à tous».

Wilpf Cameroon mène en effet depuis juillet 2020, des recherches au niveau mondial, pour comprendre davantage les causes de la problématique de la supériorité de l’homme sur la femme (masculinité), des manifestations, ses implications, afin de proposer des stratégies pour y faire face et amener les hommes à utiliser leur pouvoir pour la paix. Dans ses travaux, Wilpf Cameroon a conclu que «l’une des causes profondes des conflits est associée à la masculinité et au patriarcat qui sont courants dans nos communautés et à l’origine des violences qui malheureusement se font au détriment des conditions de vie et du bien-être des hommes et des femmes». La section camerounaise de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix situe l’origine des conflits en cours au Cameroun par « la prédominance sans cesse croissante du pouvoir masculin, une attitude qui au fil des temps a établi la force, la violence, y compris la violence armée, comme moyen d’expression des hommes». Expliquant ainsi le concept de «masculinité». Il s’agit selon Sylvie Ndongmo, d’«un ensemble d’attitudes, de comportements, de stéréotypes associés à la force, qui trouvent normal que l’homme fasse usage de la force dans les conflits sociaux, que la force devienne la raison d’être». D’autres études antérieures de Wilpf Cameroon en 2017 sur l’évaluation du niveau de connaissance de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles au Cameroun, laissaient déjà voir que « les femmes et les hommes sont tous détenteurs du pouvoir », mais « les hommes utilisent le leur pour promouvoir la violence et les injustices tandis que les femmes l’utilisent pour la promotion de la paix et la résolution des conflits». Sans toutefois dédouaner la femme qui ellemême participe souvent à construire ces stéréotypes. L’étude de Wilpf est réalisée dans le cadre d’un projet sur « L’analyse de la dimension genre dans les conflits au Cameroun ». L’atelier qui s’est achevé mardi a tournoi autour de plusieurs présentations. Notamment : quel soutien des hommes aux initiatives des femmes en faveur de la paix au Cameroun ; les stratégies de plaidoyer pour la paix ; les stratégies de mise en œuvre et avancées du projet « Engager les hommes et les garçons pour la construction de la paix » etc.

Par Jean Luc Fassi

54 milliards d’appui budgétaire obtenu de la Banque mondiale

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L’accord de crédit à été signé le 16 juin dernier entre le ministre alamine Ousmane mey et la directrice adjointe des opérations de l’institution internationale au Cameroun, Keiko Kubota.


54,1 milliards de plus pour la viabilisation des finances publiques. Le Cameroun a signé avec l’Association Internationale de Développement (IDA), un nouvel accord de crédit pour le financement de la troisième opération d’appui aux politiques de développement du Cameroun. Faisant suite au décret du 10 juin 2021 signé par le président de la République, habilitant Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) à contracter ce nouvel emprunt, le document a été scellé le 16 juin dernier avec Keiko Kubota, directrice adjointe des opérations de la Banque mondiale au Cameroun. Selon la représentante de l’IDA, institution de la Banque mondiale spécialisée dans l’accompagnement des pays en voie de développement, ce financement vise à soutenir les efforts du gouvernement dans son programme de réformes visant à « améliorer la viabilité budgétaire et la gestion du secteur public, appuyer la viabilité financière et l’efficience des secteurs productifs clés, et troisièmement à augmenter et améliorer les services sociaux de la protection sociale », a listé Keiko Kubota avant de préciser, qu’il s’agit d’une aide au Trésor public. Il va donc s’agir avec cet autre appui, de poursuivre les efforts consentis dans le cadre des réformes budgétaires, malgré la pesanteur de la pandémie Covid-19».

Troisième du genre depuis décembre 2017, cette opération porte à 500 millions de dollars la somme des fonds décaissés par l’IDA en vue de soutenir ces efforts du gouvernement, soit un peu plus de 270 milliards de francs CFA, mis à disposition du Cameroun sous forme de soutien budgétaire. Le ministre Alamine s’est par ailleurs appesanti sur l’intérêt pour le Cameroun d’obtenir un tel crédit. « Ces fonds seront directement affectés aux ressources du Trésor public. Le Cameroun pourra en disposer en fonction des orientations en matière des dépenses de l’Etat. Cette opération vient compléter les deux précédentes opérations également réussies, sur la base d’un calendrier et d’une panoplie de réformes qui ont été réalisées par le Cameroun».

UN PORTEFEUILLE RICHE DE 986 MILLIARDS

La Banque mondiale est le principal bailleur de fonds du Cameroun, avec un portefeuille actif de plus 986 milliards de francs CFA, pour 15 projets actifs d’une moyenne de 4 ans et essentiellement basé sur des ressources concessionnelles de l’IDA. Ce portefeuille est constitué à 68% de prêts concessionnels, à 31 % de crédits pour le compte du guichet Pulse, et à 2 % de dons. Bien plus, a souligné le ministre Alamine Ousmane Mey, le financement de cinq autres projets a déjà été approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale, pour une enveloppe globale de 772 millions de dollars, soit un peu plus de 417 milliards de francs CFA .

Crypto-monnaie : dangers et opportunités

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Présentée par ses promoteurs comme un investissement innovant et rentable , sa non régulation fait peser d’énormes risques sur les placements des souscripteurs.


La police est à la recherche du promoteur de ChyMall, une société opérant dans la crypto-monnaie qui a subitement fermé ses portes en décembre 2020. Le 12 juin dernier, le directeur général de l’agence de Deïdo a été happé par les éléments de la gendarmerie à la suite d’une plainte déposée par des souscripteurs qui réclament leurs dus. Cette représentation ne serait pas la seule dans la ville. Un souscripteur habitué à un autre bureau à Akwa raconte son aventure avec cette entreprise qui se présentait comme étant spécialisée dans le commerce en ligne et le trading via le Chy point, une monnaie qu’elle a ellemême créé.« Ils nous ont fait miroiter le rêve. Au départ, ceux qui sont entrés dans le business ont eu beaucoup d’argent et c’est cela qui a attiré mon attention. Parce que lorsque mon ami qui était déjà investisseur me parle de cette affaire je n’y crois pas. Mais c’est lorsque je vois les résultats que j’y adhère et à ce moment-là nous sommes plus nombreux et ils ont monté les enchères donc il fallait payer plus ». Yves Harold dit avoir investi plus d’un million de F CFA dont une partie collectée auprès de sa sœur. « J’ai d’abord injecté 588 000 francs qui devaient me générer 88 000 chaque mois et 617 000 en six mois donc mon capital. Mais au moment de retirer mon gain, j’ai préféré laisser que ça produise plus et j’ai de nouveau pris 3 packs de 210 000 dont je devais avoir les gains en décembre», nous dit-il. Seulement, c’est précisément ce mois de décembre 2020 que la plateforme ChyMall dédiée aux transactions commence à ne plus fonctionner. Lorsque Yves Harold et ses amis vont au bureau d’Akwa, on leur fait comprendre que la plateforme est hyper sollicitée ; ce qui crée le bug. Un mois plus tard, les bureaux sont fermés et aucun responsable ne répond au téléphone. D’après les informations glanées, l’entreprise avait déjà des milliers de souscripteurs dans les villes de Douala et Yaoundé. Les investisseurs étaient également rémunérés en fonction du nombre de nouvelles personnes qu’ils faisaient adhérer.

160 Milliards de Flux Financiers Illicites

Le cas de ChyMall vient s’ajouter à celui de Mekit Invest. Le promoteur a été arrêté en décembre 2020 alors qu’il faisait des promesses de rendements non tenues qui allaient jusqu’à 15 % par semaine. Fabriquée de manière non conventionnelle et utilisée sur un espace virtuel, la crypto monnaie d’après des experts échappe au contrôle des institutions étatiques et peut servir à financer diverses activités illicites. Le rapport d’Évaluation Nationale des Risques publié en début d’année fait savoir à ce titre que l’utilisation de l’Ambacoin, crypto monnaie créée par les séparatistes aurait généré 160 milliards de F CFA de flux financiers illicites en 2018. Cette monnaie, souligne le rapport, était utilisée par « les groupes armées dont les comptes bancaires avaient été bloqués à la suite du déclenchement des poursuites judiciaires » pour 31 000 unités achetées à fin septembre 2018.

D’après ce même document, la crypto monnaie la plus utilisée au Cameroun est le Bitcoin. Dans le fonctionnement, chaque opérateur crée son unité monétaire. Liyeplimal par exemple, l’un des pionniers au Cameroun opère avec le dollar limo, dont l’unité équivaut à 1000 francs CFA. Les rémunérations pour chaque investissement sont versées tous les 7 jours pendant 52 semaines et les gains peuvent aller au-delà de 200 % d’après un adepte. Cet argent, nous dit il peut être transféré en Fcfa dans une carte visa et même, que certains espaces commerciaux dans les villes de Yaoundé et Douala acceptent cette monnaie.

Interview

Joel Mboango, expert en cybercriminalité

 « ce sont des systèmes calqués sous la pyramide de Ponzi »

Il explique avec Défis Actuels, le fonctionnement des transactions de crypto-monnaie et clés pour détecter l’arnaque.

Les placements crypto actifs sont très sollicités au Cameroun ces dernières années. On recense près d’une vingtaine de sociétés qui opèrent dans ce secteur de manière illégale.Comment percevez-vous cela ?

C’est simplement de l’arnaque à l’exemple des machines à Sous. Nous n’avons pas encore le même système que l’occident.  La majorité des individus qui opèrent dans le trading  chez nous sont des escrocs.  Les gens ont notamment fait la publicité de Global Investment Trading (GIT), la structure qui a mis sur pied Liyeplimal avec les sim d’où le Sim coin. Ils disent qu’aujourd’hui on peut payer son billet d’avion avec le Sim coin, payer des chambres d’hôtels, acheter des marchandises dans les supermarchés.  Mais si vous menez une enquête profonde, vous réaliserez que le tenancier de ce supermarché n’est autre qu’un adhérent de Liyeplimal. En fait, il va accepter de prendre vos coins parce qu’il va les convertir sur la plateforme et aller voir qui a plus d’argent sur cette plate-forme pour lui donner aussi ces coins pour ensuite récupérer l’argent que vous lui avez donné pour compenser l’achat que vous avez fait chez lui.  Lorsqu’on parle des hôtels, ils sont simplement créés par le GIT qui appartient à Liyeplimal. Vous n’irez pas dans un hôtel quelconque et payer avec la Sim coin. On vous indiquera des hôtels bien précis parce que l’hôtel appartient à l’un des membres initiateurs du concept. C’est parce  que cette monnaie en fait n’a pas de valeur.

Les acteurs promettent des taux d’intérêt au-dessus de 100% et on voit bien dans certains cas que des personnes entrent en possession de leurs gains. Comment procèdent-ils selon vous ?

Toutes les crypto-monnaies n’ont pas le même modèle de fonctionnement. Le bitcoin  par blockchain n’a pas  le même fonctionnement que  la crypto monnaie qui s’utilise dans le  trading ou les marchés en ligne.  En matière de trading, ce qu’ils font par exemple ChyMall, Longrich ouSairu,c’est qu’ils mettent sur pied un système qui la plupart du temps est calqué sur la pyramide de Ponzi avec pour principe,  plus de souscripteurs pour le maximum de gains. A la base de la pyramide, on a un nombre de souscripteurs qui adhèrent à un mouvement qui est créé par un individu X qui est le sommet.  Ce dernier créé des démembrements constitués de ses adjoints directs, des personnes à qui il fait confiance et il les forme. Elles à leur tour forment d’autres personnes et qui forment également d’autres etc. L’initiateur au sommet de la pyramide met sur pied la plateforme et crée une monnaie virtuelle qu’il insère susr le marché de la crypto monnaie.Ce marché peut ne pas être reconnu mais sur sa plateforme elle a une valeur.Sur la plateforme, on peut aller  d’un compte à un autre  mais dès que vous quittez la plateforme, vous ne pouvez plus rien faire avec cet argent. Donc vous donnez de l’argent en judicaire, on convertit en monnaie binaire. On vous dira par exemple que lorsque vous déposez 100000 francs, ils équivalent à 100 points Donc vous souscrivez à un pack sur le back office, ce pack vous donne droit à  certains avantages  et certaines marchandises que vous ne voyez pas mais, on vous fait comprendre que ces marchandises existent et que lorsque vous allez souscrire, des gens  vendront ces marchandises pour vous et vous serez rémunérés à la fin. Les intérêts proposés ne proviennent pas des marchandises vendus, mais des nouveaux souscripteurs. Ils sont payés afin d’amener le milieu de la pyramide à faire venir le maximum de souscripteurs. Une fois que le sommet a récupéré tous les fonds souhaités, il met un terme à tout.

Pensez-vous, que  cette  forme d’investissement peut servir de financement des activités illicites ?

Oui.Parce que les crypto monnaiessont des systèmes de paiement qui ne sont pas contrôlés. Ils permettent de contourner la sécurité monétaire. Il ya des montants par exemple que vous ne pouvez pas faire transiter par une banque sans donner des justificatifs. Par contre avec le bitcoin, c’est possible.  Une fois que vous filmez l’activité et que vous envoyez à l’intéressé qui doit vous faire parvenir de l’argent via un mode de paiement normal, vous pouvez supprimer la traçabilité  et votre portefeuille reste introuvable puisque c’est virtuel. Alors plusieurs personnes malsaines peuvent utiliser pour financer des activités illicites comme le blanchiment d’argent, des subventions des actes de terrorisme, et des entrées financières illégales dans un pays. Les cybercriminels par exemple lorsqu’ils veulent faire les paiements, ne pouvant aller en banque par ce qu’ils seront interpellés sur les montants, font des transactions  via la crypto monnaie. Il suffit de communiquer votre portefeuille virtuel ou wallet,  on vous transfère le bitcoin qui a une valeurdéjà reconnue et une fois que vous avez reçu l’argent, il suffit d’effacer votre compte. En plus, on utilise des pseudonymes et les numéros de comptes peuvent être supprimés à tout moment.

Winston Pouka, juriste

« Il y a peut-être un silence mais pas de vide juridique »

Quoi que cela puisse sembler étrange,  il existe des situations qui sont aux yeux du droit des inconnues, des objets juridiques non identifiés surtout si comme  les « crypto monnaies », il s’agit d’éléments  nouveaux et disruptifs. Les crypto-monnaies sont assimilées à des actifs financiers dans certains pays comme les États-Unis et sont par conséquent soumis aux impôts. Cela explique pourquoi l’Internal Revenu Service (IRS) a décidé de traiter le bitcoin comme un bien à des fins fiscales plutôt que comme une monnaie depuis le 25 mars 2014. Pour confirmer cette approche, soulignons qu’un juge de l’Etat de Californie a relaxé un prévenu poursuivi pour blanchiment d’argent car le bitcoin n’est pas un instrument monétaire. Cette solution est également partagée par de nombreux pays et territoires fiscaux comme la Finlande, Israël et  le Portugal.  La terminologie dans cette hypothèse  parlera  de crypto actifs.

Mais le débat sur la nature juridique des crypto-monnaies est vif et est fonction des divers prismes sous lesquels sont perçues ces préoccupations.   Les positions sont assez  divergentes entre le silence, l’assimilation à des moyens de paiement, la reconnaissance de leur cours légal ou d’un traitement assimilé et le rangement de ces éléments dans la catégorie des actifs numériques.  En fonction des choix juridiques ou des préférences on parlera de crypto actifs, de monnaies alternatives, de monnaies numériques etc.Il y a peut-être un silence mais pas de vide juridique sur la question des crypto monnaies. Ce silence s’explique par le caractère nouveau et disruptif de ces éléments or le droit n’est que la transposition au plan juridique plus ou moins parfaite des dynamiques d’une société à un moment donné. Comment donc le droit peut-il se prononcer sur une chose nouvelle quand les autres sphères de la société n’ont pas encore clairement intégré ces nouvelles venues ? Ainsi, suivant cet argument l’apparition de tout phénomène nouveau demandera une « mise à jour » du droit.

Le programme de modernisation de la gestion budgétaire célèbre ses acquis

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En remerciant le ministre des finances pour les distinctions et lettres de félicitations accordées au personnel au cours du dialogue mensuel tenu le 15 juin dernier, le directeur général du budget a aussi présenté les nouvelles réformes sur lesquelles l’équipe est attendue.


Le budget de l’Etat est en pleines réformes depuis quelques années. En back office, plusieurs équipes s’échinent à améliorer les performances de ce budget. Le programme 274 de la direction générale du budget du ministère des Finances en fait notamment partie. Le temps de son rendez-vous mensuel de dialogue, le programme de modernisation de la gestion budgétaire s’est souvenu du chemin déjà parcouru, en comptant les récompenses à elles décernées par sa hiérarchie. Le 15 juin dernier, Cyrill Edou Alo’o, le directeur général du budget a réitéré au personnel de ce comité les félicitations et encouragements reçus de leur hiérarchie, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. En mai dernier, « le ministre des Finances a adressé des lettres de félicitations, et a décerné des distinctions honorifiques à des personnels du ministère. Plusieurs de nos responsables ont reçu des médailles et des lettres de félicitations. Il fallait donc au sein du programme, transmettre à l’ensemble du personnel intervenant les félicitations de la hiérarchie, les encourager à faire d’avantage et communier pour célébrer toutes ces distinctions », at-il indiqué, tout en précisant qu’ « il s’agit de trois directeurs, du directeur général du budget lui-même, et de ce fait, de tout le personnel du programme à qui nous transmettons aussi nos remerciements, car ils nous accompagnent dans l’atteinte des objectifs assignés ».

De manière concrète, le programme 274 a déjà contribué à la mise en œuvre de plusieurs réformes aux retombées visibles. Il s’agit entre autres « de la préparation de la tenue des débats d’orientations budgétaires depuis trois ans, de même que la préparation du cadrage budgétaire pour une meilleure élaboration des lois de finances, une coordination des travaux de prévision de projection, de simulation des situations budgétaires et financières. Peuvent être listés la transposition des six directives Cemac sur la gouvernance financière en Afrique centrale ou encore la réforme du compte d’affectation spéciale qui a abouti à la réduction du nombre de CAS et à l’amélioration du suivi des recettes et des dépenses de ces CAS », a listé le directeur général.

C’était donc une séance de réjouissance qui a ponctué les travaux de la troisième réunion de dialogue de l’année 2021, du programme 274, sans pour autant l’en éloigner de l’essentiel : la poursuite des réformes visant à améliorer l’efficience de la gestion budgétaire.

Cap sur la budgétisation sensible au genre

Les cinq premières heures de la rencontre ont été consacrées à des réflexions sur l’état de mise en œuvre des recommandations de la rencontre d’avril dernier, mais également sur les prochains défis à relever. A propos de défis, le programme 274, se prépare à introduire la budgétisation sensible au genre. « Nous avons parlé de la budgétisation sensible au genre. Le Minfi en liaison avec l’Onufemme, la GIZ nous a instruit et nous y travaillons, afin qu’il y ait des premiers résultats de la budgétisation sensible au genre à partir de la circulaire présidentielle que nous sommes en train de préparer, si la hiérarchie a convenance des propositions que nous allons faire. Mais pour cela, nous devons être prêts le moment venu, et c’est dans ce sens que nous avons abordé la question en réunion », a indiqué Cyrill Edou Alo’o. Il a également été question au cours de travaux, d’entamer « la préparation de la circulaire d’exécution du budget de 2022. A cela s’ajoute aussi la préparation du budget dont la préparation commence bientôt, avec les conférences élargies de programmation qui vont suivre ainsi que les conférences budgétaires », a-t-il précisé, avant de conclure, « nous sommes en début de triennat, avec le début de la mise en œuvre de la SND 30. Nous devons être préparés, et travailler avec le équipes afin de proposer des réformes fortes, pour accompagner la réussite de cette nouvelle stratégie ».

Le programme 276 fait partie des quatre programmes du ministère des Finances depuis l’adoption en 2018 du nouveau régime financier de l’Etat. Il regroupe la DGB en tant qu’administration, la direction de la prévision, le Cenadi, la direction de la normalisation et de la comptabilité matière. Le dialogue de gestion constitue une réunion technique et mensuelle qui regroupe toutes ces administrations afin de travailler sur la feuille de route assignée au dit programme par le ministre des finances, dans le cadre des performances globales du ministère.

Décentralisation : Atanga nji et les gouverneurs de régions se concertent

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La rencontre qui s’ouvre ce lundi 14 juin va durer deux jours. Elle s’inscrit dans le cadre de la première conférence semestrielle des gouverneurs de régions au titre de l’année 2021.


Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, sera aux commandes de cette rencontre que va abriter la salle des délibérations du conseil de la Mairie de Yaoundé. Selon nos sources, l’enjeu des travaux portera prioritairement sur la situation sécuritaire du pays. En plus des guerres contre Boko haram dans la Région de l’Extrême-Nord et contre les sécessionnistes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, l’on note l’exacerbation des attaques rebelles au niveau des frontières avec le Tchad et la RCA, conséquences de la crise politique et sécuritaire chez ces deux pays amis.

Sur le plan purement interne, le phénomène des « Microbes », du nom des bandes de jeunes agresseurs gagne du terrain à Douala, tout comme le phénomène des enlèvements avec demande de rançons dans les Régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Ouest. «Depuis un certain temps, la Région de l’Ouest est le théâtre de plusieurs attaques et infiltrations des assaillants venus du Nord-Ouest. Nous commençons aussi à enregistrer d’autres phénomènes qui n’existaient pas ici tels que les enlèvements et beaucoup de viols dans notre région » avait déclaré au micro de la Crtv, le Gouverneur Augustine Awa Fonka a l’issue des travaux de la réunion du comité de coordination administrative et de maintien de l’ordre de la Région de l’Ouest, tenue à Mbouda le 28 mai dernier .

Selon nos sources, les chefs de terre feront aussi le point de la lutte contre la pandémie du coronavirus, de la clôture de l’année scolaire 2020/2021 et de la préparation de la phase finale de la 33eme édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se jouera, dès le 09 janvier prochain, dans cinq des dix Régions du Cameroun.

Parlement : Les députés examinent 4 projets de lois

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Ils portent sur la loi des finances rectificative, l’accord d’étape entre le Cameroun et le royaume uni, l’exemption de visa avec la Suisse et la protection de l’environnement.


La session plénière du 09 juin dernier a principalement été consacrée à la présentation de 4 projets de lois aux députés. Ceux-ci concernent entre autres la Loi des Finances rectificative, l’accord d’étape entre le Cameroun et le Royaume uni, l’exemption de visa avec la Suisse ou encore la protection de l’environnement.

LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE

C’est l’une des priorités de cette deuxième session parlementaire. Très attendu par les élus de la nation, le texte portant ratification de la l’ordonnance du 26 mai 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de Finances 2021 et signé par le président de la République le 26 mai dernier. Le texte vise à négocier un nouvel endettement du Cameroun. Il vise également le relèvement du plafond des emprunts non concessionnels du Budget de l’Etat de 300 milliards de francs à 750 milliards de francs CFA. Il entend en outre autoriser le gouvernement à recourir à un endettement au niveau international de l’ordre de 450 milliards de francs CFA. Selon le ministre des Finances, cette loi rectificative permettra notamment au Cameroun de refinancer son Eurobonds dont l’échéance de paiement du principal est prévue pour 2023.

RELATIONS AVEC LA SUISSE

Selon l’exposé des motifs, ce texte vise à autoriser le président de la République à ratifier l’Accord de coopération entre le Cameroun et la République fédérale Suisse. Cette coopération est relative à la suppression réciproque de l’obligation de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service. S’il est validé, cet accord permettra de supprimer les demandes de visa pour deux catégories de personnes et les membres de leur famille, à savoir : les diplomates et les fonctionnaires. Au moment où ce texte est déposé l’exemption de visa pour les ressortissants suisses est déjà entrée en vigueur au Cameroun. Reste que la réciprocité soit appliquée en Suisse.

L’ACCORD D’ETAPE ENTRE LE CAMEROUN ET LE ROYAUME UNI

Intitulé « accord d’étape vers un partenariat économique bilatéral entre le Cameroun et le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord », ce projet de loi est l’un des principaux qui a été déposé par le gouvernement ce jeudi 10 juin 2021. Il s’agit d’un projet de loi comprenant des éléments sur « le cadre des affaires, la coopération pour le financement du développement, la coopération en matière fiscale, les règles d’origine, l’appui à la mise en œuvre des règles liées au commerce, les droits de douane sur les produits originaires du Cameroun , les subventions à l’exportation de produits agricoles, les mesures antidumping et compensatoires, , le renforcement des capacités et l’assistance technique, la prévention et le règlement des différends ».

Il « permet aux produits camerounais d’accéder à des taux préférentiels au marché britannique, en franchise de droits de douane et sans contingentement, à l’image de l’Accord de partenariat économique en vigueur avec l’Union Européenne », a expliqué le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Signé au cours de la session du mois de mars 2021, ce projet de loi a été un préalable nécessaire au dépôt du texte relatif à l’Accord d’Etape. ressources génétiques L’un des non moindres textes importants examinés depuis jeudi dernier par les députés porte sur le projet de loi régissant l’accès aux ressources génétiques, à leurs dérivées, aux connaissances traditionnelles associées et le partage juste et équitable des avantages issus de leur utilisation. Selon l’exposé des motifs, il s’agit précisément, dans le domaine de l’environnement, « des matériels d’origine végétale, animale, microbienne ou autres contenant des unités fonctionnelles de l’hérédité » et qui sont utiles directement ou indirectement pour l’Homme. Ce projet de loi fixe ainsi le cadre de « l’accès aux ressources génétiques, l’accès aux connaissances traditionnelles associées y compris celles relatives détenues par des particuliers ou des populations autochtones ou communautés locales, le transfert des ressources génétiques, des connaissances traditionnelles associées, des résultats de recherche au tiers à des fins de développement ou commerciales, l’obtention des droits de propriétés intellectuelle sur l’utilisation des ressources génétiques… la coopération internationale et les aspects transfrontaliers relatifs aux ressources génétiques…la conservation des ressources génétiques… ».

Ce texte est déposé à l’Assemblée nationale 5 ans après l’adhésion du Cameroun au Protocole de Nagoya. Un Accord qui complète les dispositions de la Convention sur la biodiversité (CDB). Déposés à l’Assemblée nationale, pour examen par les députés, les quatre projets de loi sont également étudiés par les sénateurs.

Douala : bientôt de nouvelles aires de stationnement

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Le premier parking est opérationnel depuis le 14 juin dernier au rondpoint Déido.


Les moto taxis et taxis du premier arrondissement de la ville de Douala, précisément de rond-point Déido devront désormais stationner au lieu-dit « ancien Anflo ». La décision prise par la mairie de la ville prend effet à compter de ce lundi 14 juin 2021. Sur le site, samedi 12 juin, les travaux d’entretien sont en cours pour rendre cette aire de stationnement disponible le jour dit. Des agents de la société en charge de l’Hygiène procèdent aux travaux de cantonnage et de nettoyage des canalisations. Sur cet espace, situé juste en contre bas du rond-point, des panneaux signalétiques sont déjà bien disposés et renseignent sur les différentes destinations.

On peut y lire que les conducteurs seront alignés par rangées selon les catégories (Moto taxis et taxis) et selon les lignes de transport. Entre autres, Akwa-Bonanjo, Akwa-Bali, Ndokoti, Bonabéri et Bonamoussadi. Chacune de ces destinations a un point de chargement spontané autour du Carrefour et qui souvent déborde sur la chaussée. Il est donc question de désengorger ce rond-point qui est l’un des carrefours les plus fréquentés et les plus embouteillés de la capitale économique. Le nouveau dispositif semble encore incompris par les conducteurs qui disent n’avoir pas été sensibilisés. « Nous voyons seulement les gens travailler là ; on ne nous dit pas ce qui se passe. Après , on viendra seulement avec le police pour nous mettre au pas », s’indigne Ahmed, un conducteur de moto. Plusieurs de ses compagnons rencontrés sur les lieux craignent de perdre la clientèle. « L’idée est bonne parce que ça va permettre de libérer un peu le rond-point mais il faudrait que ce soit ordonné. Puisqu’on va aller garer à l’intérieur. Parfois, les clients iront toujours attendre les motos plus haut. Ainsi , nous qui allons respecter cela risquons de perdre beaucoup de clients », explique Rodrigue Fogang.

Selon la mairie de la ville, la création de cette nouvelle aire de stationnement se situe « dans le souci de faciliter la mobilité urbaine à travers le programme de professionnalisation et d’assainissement du secteur de transport par mototaxis dans la ville de Douala ». Il est prévu d’autres sites pilotes en dehors de celui du rond-point Deido. Précisément, Carrefour Mutzig et carrefours des immeubles à Douala IVe ainsi que Rhône-Poulenc à Douala Ve . Les usagers et conducteurs sont invités à regagner l’emplacement une fois qu’il sera rendu disponible. « Tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur » selon un communiqué de presse publié le 09 juin dernier par la mairie de la ville.

Par Tatiana Meliedje

La ville de douala attend 43 milliards de la Banque mondiale

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La mairie de la ville vient de lever 3,2 milliards de francs CFA auprès d’une banque locale, au titre de fonds de contrepartie pour obtenir ce financement.


La Communauté Urbaine de Douala (CUD), actuelle mairie de la ville, vient de remplir l’une des conditionnalités pour l’obtention d’un financement d’un montant de 43 milliards de F CFA de la Banque Mondiale (BM). L’établissement de crédit UBA Cameroon vient d’accorder à l’exécutif communautaire un prêt de 3 ,2 milliards de francs CFA. Ce crédit d’une durée de trois ans constitue le fonds de contrepartie pour bénéficier de ce financement de la Banque Mondiale. Financement qui s’inscrit dans le cadre du Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (Pdvir). Un projet pour lequel le gouvernement camerounais a obtenu en 2019 un accord de prêt de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour l’amélioration de l’accès aux services de base dans certaines villes du pays. Quelques communes de Yaoundé et Douala sont concernées et à Douala ce sont les arrondissements de Douala IIIe et Douala Ve qui ont été sélectionnés. Dans le montage du projet Pdvir, la mairie de la ville avait pris l’engagement de prendre en charge le paiement des indemnisations/ compensations au titre de fonds de contrepartie. Ces indemnisations ainsi que tous les impacts liés au projet avaient donc été évalués à 3,2 milliards de F CFA .

Sur les 43 milliards de F CFA qui seront mobilisés, 14 milliards seront destinés à la construction des voiries, le même montant pour la construction des drains. 4 milliards seront dédiés aux projets de proximité, à raison de 2 milliards pour chacune des communes concernées. Il s’agira entre autres de l’aménagement des voies tertiaires en pavé, l’extension du réseau d’eau potable au quartier Ndogpassi, la fourniture et pose des foyers lumineux alimentés par le réseau Eneo. Au moins 8 milliards de francs seront également affectés à la construction d’une station de traitement de boues de vidanges à Ngombè à Douala 5 e et sur un autre site qui sera identifié. Alors que 800 millions de francs sont par ailleurs prévus pour des activités d’appui institutionnel comme le développement d’un outil de programmation et de gestion de l’entretien des voiries et drains, le renforcement des capacités des personnels des communes d’arrondissement. Les travaux devront démarrer début juillet prochain, une fois que les populations seront indemnisées.

Par Tatiana Meliedje

Travaux publics : Améliorer le suivi financier des projets d’infrastructures

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Un comité interministériel s’est récemment tenu à l’effet d’adopter une stratégie efficace à la gouvernance des chantiers routiers et autres au Cameroun.


Les administrations en charge de la gestion des projets d’infrastructures publiques au Cameroun se sont réunies le 10 juin dernier, autour du comité interministériel chargé du suivi de l’exécution physique, financière et comptable des projets du ministère des Travaux publics. Seul point à l’ordre des échanges, le suivi financier des projets, comment l’améliorer. Les participants à ces assises, issus de différentes administrations publiques et privées, ont examiné les contraintes, surtout financières, qui plombent la bonne exécution des projets d’infrastructures. Il s’agit au bout du compte d’assurer une traçabilité, une maîtrise et une situation exhaustive des flux de paiements des prestations du Mintp en harmonie avec la performance physique desdits projets. Présidée par Armand Ndjodom, secrétaire d’Etat au ministère des Travaux publics, la rencontre a abouti à la mise en place de nouvelles recommandations. D’abord, le Sécrétaire d’Etat suggère la mise en exergue pour chaque projet inscrit dans le budget d’investissement public, du niveau de consommation des crédits alloués et l’état d’avancement physique correspondant. Ensuite, un point mensuel de la situation financière des projets (prestations payées, non payées ou en instance de paiement et sans couverture budgétaire) ou des paiements effectués par les instances dédiées et enfin, les perspectives de trésorerie pour les projets du Mintp.

Des solutions qui, pour les prestataires, notamment les deux derniers points, sont de nature à lever l’une des principales entraves à l’exécution des projets. « L’exécution de beaucoup de projets piétine très souvent parce que les entreprises, surtout celles ne disposant pas d’une grande surface financière, sont handicapées par le non-paiement à temps des décomptes des travaux effectués », a précisé le secrétaire d’Etat.

Les travaux récemment tenus à Yaoundé, visaient plus globalement, à améliorer la gouvernance des projets d’infrastructures conformément au rôle assigné au ministère des Travaux publics, dans la Stratégie Nationale de Développement (SND30) et à assurer une traçabilité, une maîtrise et une situation exhaustive des flux de paiement des prestations des projets du Ministère des Travaux Publics, en liaison avec la performance physique des projets d’infrastructure. La finalité de cette activité est dans un premier temps d’optimiser la mise en œuvre du programme infrastructurel routier du Président de la République : « anticiper de manière efficace les contraintes d’exécutions, notamment financières qui pourraient entraver la bonne mise en œuvre des projets, ensuite optimiser leur contribution à la réalisation des objectifs de développement du Cameroun à l’horizon 2035 et, à terme, de disposer d’un outil permettant de rendre compte en tout temps de l’état de l’exécution physique, financière et comptable des projets du Mintp », a listé Armand Ndjodom.

La Sosucam licencie 250 travailleurs

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L’entreprise productrice de sucre évoque pour motif, l’insuffisance professionnelle des employés indexés, alors que le personnel dénonce un licenciement économique abusif.


Le Société sucrière du Cameroun (Sosucam) met 250 employés à la porte. Depuis le 8 juin dernier, c’est un quart du personnel permanent de cette entreprise qui se retrouve en chômage. Selon les informations que relaie le site d’information Investir au Cameroun, le personnel n’aurait appris la nouvelle que dans « la soirée du 7 juin. Le top management a convoqué les délégués du personnel pour leur annoncer que 250 employés seront remerciés parce que peu productifs ». De ce fait, les concernés devraient se présenter aux ressources humaines de l’entreprise le 9 juin pour un entretien, dont l’objet serait communiqué séance tenante, et devraient apporter avec eux carte nationale d’identité et badge d’identification.

Une décision qui a du mal à passer côté personnel, aussi bien au niveau du motif du licenciement que de la procédure employée. Les syndicalistes de l’entreprise l’ont fait savoir dans un courrier adressé au ministre du Travail et de la sécurité sociale, renseigne la même source. «Depuis quelques rencontres statutaires mensuelles, l’employeur nous parle des conditions supposées relatives à la santé financière de l’entreprise; dont le point d’orgue a été la décision de licenciement de 250 (deux cent cinquante) employés permanents, avec prise d’effet le 8 juin 2021. Décision qui nous a été signifiée subrepticement le 7 juin 2021 aux environs de 16h. Tout ceci en violation tant du Code de travail en ses articles 158 à 164 relativement à la conciliation et à l’arbitrage tel qu’il sied en pareil cas, mais aussi en violation de la lettre circulaire n° 03/MTPS/SG/DT du 02 novembre 1993, réglementant le licenciement pour motif économique», décrit les représentants du personnel, cité par le journal.

En évoquant la situation financière de l’entreprise, les syndicalistes critiquent un ensemble de choix opérés par la Sosucam ces dernières années, et qui auraient eu pour conséquence une baisse de régime de l’entreprise qui produit plus de 70 % de la consommation locale de sucre. Il s’agit notamment « de la décision d’externaliser certaines activités à des coûts très élevés; la décision d’investissements lourds, comme l’irrigation, susceptible d’être amortis sur plusieurs exercices ; la construction d’un dispositif «Bi-Pass» (dispositif de secours) dont l’efficacité n’est pas évidente; la vente à un prix dérisoire d’un stock de matériel lourd de travaux publics (lequel sera ensuite reloué à la Sosucam à des coûts énormes.),…», énumère le journal. Les syndicalistes ont par la même occasion demandé au ministre du travail et de la sécurité sociale « de bien vouloir enjoindre l’employeur de respecter de la loi, d’instruire qu’une enquête approfondie soit menée par vos (ses, ndlr) services compétents, de bien vouloir ordonner par la même occasion l’arrêt de cette démarche illégale de l’employeur». L’arbitrage du ministère reste donc attendre.

6000 ménages à connecter grâce à la ligne Yaoundé-abong-mbang

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Alors que la livraison des travaux de raccordement du réseau interconnecté sud à celui de l’est est annoncée pour décembre prochain, la première répercussion économique du projet vient d’être dévoilée.


Le transport de l’électricité au Cameroun est subdivisé en quatre réseaux. Pour équilibrer la distribution sur ces réseaux et améliorer le service aux clients, le gouvernement a entrepris de connecter le réseau Sud à celui de l’Est, dans le cadre du projet de construction d’une ligne de transport de 225 kilovolts, partant de Yaoundé au Centre à Abong-Mbang à l’Est. Ce qui aura pour avantage de désenclaver la région de l’Est. Entamé en novembre 2019, le projet devrait s’achever en décembre prochain, a fait savoir le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, le 7 juin dernier, au cours d’une descente sur le terrain. Une ligne qui a pour objectif de raccorder le réseau électrique Est au réseau interconnecté Sud, afin de désenclaver la région du soleil levant. Sur la base des documents de la société indienne Kalpa-Taru Power Transmission Ltd et des réalisations observées sur le terrain, le ministre a pu confirmer que le taux d’avancement de ce chantier est de 65% à date. Dans le détail, au niveau du poste de transformation (225/90 kilovolts) de Mampang, on note que la construction du mur pare feu est achevée, le banc transformateur installé, de même que les massifs de fondations devant accueillir les équipements électromécaniques. Concernant les pylônes, 160 ont déjà été installés, sur les 234 attendus. Un peu plus de 10 km de câbles sur près de 71 km sont déroulés. Si Gaston Eloundou s’est dit satisfait de l’évolution des travaux, il a également profité de cette visite pour annoncer la première retombée du projet sur les populations.

Ayant remercié les populations qui ont accepté de voir démarrer les travaux de construction de cette ligne avant même le paiement de leurs indemnisations, le ministre a annoncé la mise à disposition, dans les prochains jours, d’une enveloppe d’un peu plus de sept millions de francs CFA destinée au paiement d’une partie des indemnisations, en attendant, a-t-il souligné, la finalisation d’autres décrets d’indemnisation en cours dans les services du Premier ministre. Puis, pour permettre aux 6000 ménages ciblés par ce projet d’avoir accès à l’électricité, le membre du gouvernement a aussi annoncé des dispositions spéciales pour faciliter les conditions de branchement. « Compte tenu des coûts élevés des branchements qui avoisinent parfois les 100 000 francs CFA, ce projet va préfinancer ces coûts de sorte que les ménages puissent rembourser sur une période de cinq à six ans, à hauteur d’un paiement mensuel de 1500 F adossé à la facture », a assuré Gaston Eloundou Essomba. Des mesures qui pour le ministre Joseph Le, élite du département du Haut-Nyong, sont une consolation pour ses populations. « Le gouvernement est en train d’essuyer les larmes des populations de ce département et de toute la région de l’Est, après les incidents dus au manque de l’électricité qui a coûté la vie à trois jeunes gens en 2007 », a-t-il souligné.

Dans la région du Centre, précisément à Ayos, ce n’est cependant pas la parfaite entente avec les populations. Celles-ci réclament à corps et à cris leur indemnisation, qui selon le ministre de l’Eau et de l’Energie, seront bientôt réglées. « Les procédures sont en cours pour le déblocage des fonds nécessaires », a déclaré le membre du gouvernement

Le plan d’Eneo pour améliorer la qualité du service

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Grâce aux 100 milliards de f cfa levés auprès des banques en février dernier, l’entreprise dit avoir engagé divers investissements devant couvrir la période 2021-2022.


Ces dernières années, la fourniture en énergie électrique dans plusieurs villes du Cameroun dont la capitale politique et économique est relativement dégradée. Pour améliorer cette situation sur le long terme, l’entreprise en charge de la distribution mise sur le renouvellement des infrastructures notamment les poteaux. Elle s’est dotée d’un plan d’investissement d’un montant de 5 21 milliards de francs CFA sur dix ans. Soit de 2021 à 2031. Ayant levé en février dernier 100 milliards de FCFA auprès de 8 banques locales, ce financement est mis à contribution pour soutenir la réalisation d’une partie de ce plan sur la période 2021-2022. L’entreprise explique l’usage qui a déjà été fait de ces ressources et ce qu’elle envisage de faire par la suite dans son bulletin d’information premier trimestre de l’année.

Douala et Yaoundé en priorité En mars 2021, les équipes d’Eneo ont, selon la note d’informations, remplacé près de 6000 poteaux électriques. Ce chiffre, lit-on, représente « environ 30% de plus par rapport à l’objectif mensuel, et deux fois plus qu’en janvier, et presque 30% de plus qu’en février .Ce qui porte à 13 622 le nombre de poteaux remplacés au cours du premier trimestre 2021 ».Toujours au mois de mars dernier, l’entreprise dit avoir amorcé son plan de mise à niveau des réseaux de distribution de Yaoundé et de Douala avec notamment les études de faisabilité qui sont terminées et les premières commandes de matériel effectuées. Il s’agit là d’un projet qui vise à renforcer la capacité de transit d’énergie et plus une ligne de secours pour réduire la fréquence et la durée des incidents. De même, à créer de nouvelles lignes souterraines et aériennes, mettre en place un système intelligent pour améliorer la veille et les temps d’intervention sur le réseau de distribution notamment. C’est dans ce même registre, qu’Eneo classe la mise en service fin mars, d’une nouvelle ligne desservant la ville de Soa entièrement construite en poteaux béton. La note cite également plusieurs ouvrages d’exploitation permettant d’améliorer l’alimentation de plusieurs quartiers de Yaoundé Nord comme Eleveur, Emana, Olembe, Messassi.

De manière générale, l’entreprise entend poursuivre ce plan avec divers travaux ; notamment le renouvellement des tronçons de câbles souterrains défectueux à Douala et Yaoundé avec un objectif de 55 km en 2021, le remplacement systématique des appareils désuets dans les postes cabines dans ces deux villes, avec introduction des équipements compacts résistants aux intempéries soit 2500 en 2021. Elle compte également procéder au renforcement des effectifs des équipes techniques ainsi que des moyens logistiques en vue d’intervenir rapidement en cas de pannes.

Une vitrine pour le made in Cameroon

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Les produits locaux représentent 30 % des produits commercialisés dans l’enseigne de carrefour market. Des facilités sont par ailleurs offertes aux distributeurs camerounais qui souhaitent s’installer au grand mall.


Bien que Carrefour market soit le distributeur alimentaire exclusif du Douala Grand Mall, le Made in Cameroon y trouve une place. En plus de l’alimentaire, l’agro alimentaire, les produits locaux sont présents dans le rayon cosmétique et même du textile dans le supermarché Carrefour. S’agissant précisément de l’agro alimentaire et de l’alimentaire, cet espace offre aux consommateurs des confitures, des farines locales, des fruits, légumes, épices, poisson et de la viande produit localement. Plus de 70% de ces produits sont achetés aux fournisseurs locaux d’après le directeur de Cfao Retail, Luc Demez. En gros, les produits locaux occupent une part de 30% dans cette enseigne commerciale et il est question de faire passer ce chiffre à la hausse.

Le promoteur du Douala Grand Mall fait savoir que le Made in Cameroun a été pris en compte dès la conception du plan d’aménagement de ce centre. Mathurin Kamdem fait notamment allusion à des mécanismes visant à faciliter l’accès des distributeurs et des commerçants locaux aux espaces du Douala Grand Mall. « Traditionnellement dans les centres commerciaux, on laisse un gros effort à l’occupant pour aménager son espace avant de commencer son activité de commercialisation en lui donnant un black box. Nous avons anticipé, car cela pourrait être un frein pour les commerçants locaux. Nous avons donc équipé 70% de nos locaux, soit des white box qui sont prêt à utiliser. Le distributeur qui vient s’installer dans cet espace n’a pas un centime à payer en dehors de mettre son enseigne. Le but poursuivi est de permettre aux distributeurs locaux de ne pas avoir cette barrière financière qu’on appelle le capex » A t-il expliqué. En plus de ce mécanisme pour encourager la distribution des produits locaux, le Douala Grand Mall pense désormais leur donner plus de visibilité à travers les week ends du Made in Cameroun. L’initiative se veut une plateforme régulière d’exposition et d’échanges visant à aider PME locales à se structurer pour pouvoir offrir des produits de qualité répondant aux standards internationaux. La première rencontre devrait se tenir deux fois par an au Douala Grand Mall qui reçoit des milliers de visiteurs par jour.

Par Tatiana Meliedje

Le prix du passeport passe à 110 000 francs CFA

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L’ordonnance du président de la république du 7 juin modifiant la loi de finance 2021 fixe désormais à 110 000 francs cfa le prix du timbre pour un passeport ordinaire. Le gouvernement renseigne que ce nouveau passeport sera délivré en deux jours contre trois à six mois auparavant.


Le droit de timbre sur les passeports nationaux est fixé, à compter du 1er juillet 2021 ainsi qu’il suit : délivrance, renouvellement et prorogation des passeports ordinaires : 110 000 francs CFA ; le reste sans changement », renseigne l’ordonnance modifiant la loi de finance 2021, signée du président de la République le 7 juin dernier. Selon le texte présidentiel, le coût de délivrance du passeport au Cameroun sera désormais de 110 000 francs CFA à compter du 1er juillet prochain. Soit une augmentation de 35 000 francs CFA (+31,81%) par rapport au coût actuel des timbres de passeport. Bien que les raison de cette revalorisation du droit de timbre n’ont pas été évoqués, la loi de Finances initiale avait déjà prévu une telle disposition, et dans le cadre des recettes fiscales attendues au cours de l’exercice 2021, soit une somme de 2 743,1 milliards de francs CFA.

Cette autre hausse du prix du timbre du passeport intervient pour la dernière fois depuis cinq ans. Le prix était alors passé de 50 000 francs CFA à 75 000 francs CFA. Quelques années plus tôt, il était de 30 000 francs CFA.

Par ailleurs, fait savoir la Direction générale à la sûreté nationale, cette révision du coût du timbre permettra au gouvernement de faciliter et sécuriser la délivrance de cette pièce officielle. La Dgsn fait par la même occasion savoir qu’il sera désormais possible d’acquérir un passeport en 48h, tandis que l’ancien s’obtient de manière officielle dans un délai de trois mois maximum, bien qu’en réalité, l’attente peut durer jusqu’à plus de six mois. Ce nouveau passeport entrera en vigueur dès le 1er juillet prochain, grâce à un nouveau système de production des passeports biométriques mis en place suivant le signé le 17 septembre dernier entre la Dgsn et le consortium allemand Incm-Augentic. Le secrétaire général de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn), Dominique Baya a apporté davantage d’éclarages sur l’avènement de ce nouveau passeport biométrique au cours d’un point de presse le 8 juin. On apprend ainsi qu’à travers le contrat « BOT » (Build-Operate-Transfert) signé entre les deux parties pour une période de 10 ans, la société allemande a déjà mis en place la logistique n’éclaires à la production de esse des nouveaux passeport dans un délace 48 heures. Selon ce responsable de la police nationale, le nouveau passeport présente plusieurs innovations qui permettront de moderniser davantage et de sécuriser les nouveaux passeports camerounais ainsi que toute la chaîne de production. Il s’agit, a expliqué M. Baya, « de la production des passeports avec la page de données en polycarbonate qui est la technologie la plus récente en matière de document de voyage ; la personnalisation des images à travers la gravure au laser, la reconfiguration de divers aspects liés au design des passeports, l’intégration de nouveaux éléments de sécurité conformes aux normes internationales en vigueur et la possibilité d’interfacer le nouveau système avec d’autres applications informatiques de l’Etat ». les machines de personnalisation de ce nouveau système ont une capacité de production journalière de 1500 passeports en production normale et 2200 passeports en production optimale

Pour obtenir le nouveau passeport, les procédures sont plus allégées. Ainsi, le demandeur peut à partir de son terminal (téléphone androïd, tablette, ordinateur) ouvrir un dossier en ligne à travers le site Internet de la Délégation Générale à la Sureté Nationale dédiée à cet effet. Le demandeur procédera également par un paiement électronique via Mobile Money ou par carte de crédit, des frais de délivrance du passeport qui s’élèvent désormais à 110 000F et à la prise de rendezvous en ligne pour l’enrôlement proprement dit. Pour cette ultime phase d’enrôlement, la présence physique du demandeur est requise suivant le rendez vous pris. Une fois le passeport prêt, un mail et un sms sont automatiquement envoyés au demandeur pour lui signifier de la disponibilité de son passeport en vue de son retrait. Un délai de délivrance qui, s’il était respecté, viendrait mettre fin aux calvaire des usagers qui devaient attendre de nombreux mois pour obtenir un passeport, au bout de harassante et couteuses tracasseri

Loi de Finances : Le budget 2021 augmente de 565 milliards

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Le président de la république a signé le 7 juin une ordonnance portant à 5 480,4 milliards de francs cfa la nouvelle enveloppe budgétaire.

La la faveur d’une ordonnance du président de la République signée le 7 juin dernier, le budget de l’Etat pour l’exercice 2021 est revu à la hausse. 11 nouvelles dispositions ont été modifiées et complétées de même que de nouveaux articles ont été insérés. Un ensemble de modifications qui porte à 5 480 milliards de francs CFA le budget de l’Etat équilibré en dépenses et recettes contre, 4 865 milliards tels qu’initialement prévu dans la loi de finances pour l’exercice 2021. Dans le détail, l’article 40 de la loi de finances fixait à 4 670 milliards le budget général de l’Etat et à 195,2 le montant des comptes d’affectation spéciale. Suite à l’ordonnance présidentielle, la nouvelle loi de finance porte à 5 235,2 milliards de francs CFA de budget général et à 245,2 milliards le montant des comptes d’affectation spécial. Ce qui consacre une augmentation de 565 milliards de francs CFA.

Dans le détail, les revenus du secteur pétrolier connaissent une hausse de 143 milliards de francs CFA et passent de 418 à 561 milliards de francs CFA. A contrario, les dons, fonds de concours et legs baissent de 42, 2 milliards de francs CFA, les recettes issues des ventes et prestations de services baissent aussi de 7 milliards de francs CFA, de même que les droits et frais administratifs, de 19, 5 milliards de francs CFA.

Les emprunts et dons ont été ajustés de 501 milliards de francs CFA, les émissions des bons de trésor supérieur à deux ans (OTA) passant de 400 à 481 milliards de francs CFA, et les tirages sur emprunts à des organismes privés extérieurs évoluant de 184,2 milliards de francs à 634, 2 milliards de francs CFA, soit une hausse de 450 milliards.

Enfin, au niveau des prélèvements sur les recettes de l’Etat, 10 milliards ont été ajoutés aux 150 milliards initialement prévus dans le cadre du prélèvement au profit des du Fonds spécial de solidarité pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales.

Le compte d’affectation spécial  covid-19 enrichi de 50 milliards

Au lieu des 150 milliards initialement prévus au titre du Fond spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales, la nouvelle loi de finances 2021 prévoit désormais 200 milliards de francs CFA, soit une hausse de 50 milliards de francs CFA. Les recettes pour l’ensemble des 12 Comptes d’affectation spéciale sont passées de 195 milliards de francs CFA à 245 milliards. A l’exception du CAS Covid-19, aucun autre CAS n’a été revalorisé.

267 milliards de plus pour apurer La dette

Le collectif budgétaire prévoit un remboursement du principal de la dette à long et moyen terme à l’extérieur de 595 milliards de francs CFA, contre les 328, 4 milliards initialement prévus. Soit une hausse de 267, 5 milliards de francs CFA. Cependant, le montant total du service de la dette passe de 683,2 milliards à 1 131 milliards. Le montant des dépenses courantes a aussi été revu à une hausse de 116,5 milliards de francs CFA.

Les élus locaux et les membres du gouvernement sensibilisés sur la redevabilité

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L’atelier y relatif s’est tenu à Yaoundé le 3 juin dernier à l’initiative du groupe de réflexion arts, religions et Civilisations en collaboration avec l’ambassade des etats-Unis au Cameroun.


Les élus locaux sont désormais mieux outillés sur la notion de redevabilité. Ils ont été formés sur cette question à Yaoundé le 03 juin dernier à l’initiative du Groupe de Réflexion Arts, Religions et Civilisations en collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Justifiant la raison d’être de cet atelier, le professeur Albert Jiotsa, coordonateur du Groupe de Réflexion Arts, Religions et Civilisations et par ailleurs point focal de l’initiative, a expliqué que « la redevabilité est une question pertinente, d’actualité et porteuse pour les pays qui aspirent à l’émergence comme le Cameroun. A l’ère de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), il faut poser des actes qui impactent le quotidien des Camerounais. Ces actes doivent se faire de manière concertée. Il faudrait que les gouvernants posent des actes en fonction des attentes des populations. Et ces gouvernants doivent rendre compte à leurs populations. Ils doivent travailler de manière concertée et en collégialité avec les populations, d’où la pertinence d’un atelier sur la redevabilité ». Selon Hilaire Kamga, l’un des formateurs, il s’est agit d’un atelier qui « vient à point nommé dans un contexte où la question de la redevabilité, de la transparence et surtout du rendre compte est une question tabou ». Pour l’expert des questions électorales, le Cameroun a un problème de gouvernance, car redevabilité, bonne gouvernance, et transparence vont ensemble et toutes ces notions sont liées à celle de la démocratie. Hilaire Kamga pense que la redevabilité doit s’appliquer à toutes les personnes qui reçoivent un mandat.

Le Cadre Juridique

S’agissant du cadre juridique sur la question de la redevabilité, le professeur Albert Jiotsa a précisé « y a des lois qui existent, seulement, l’on constate un déficit de l’appropriation de la connaissance des lois sur la redevabilité au niveau des populations. C’est ce qui explique que les populations ne comprennent pas que les gouvernants leur sont redevables ». Un argumentaire repris par Hilaire Kamga qui a ajoute qu’ « il n’y a pas un code général sur la redevabilité, mais il y a un ensemble de texte qui régissent la question de la redevabilité. Il s’agit des textes nationaux et surtout internationaux qui fixent les fondamentaux en matière d’encadrement juridique concernant la redevabilité et la transparence». Mais l’acteur de la société civile regrette que ce cadre juridique ne soit pas suffisant. « Il faut un arrimage aux normes internationales qui renforce le dispositif national en la matière. Car ce dispositif est éparse, il est en fonction des domaines, en fonction des secteurs d’activités », souligne-t-il.

Le satisfecit des séminaristes

« Ce séminaire permet d’être édifié sur le sens profond de ce que c’est que la redevabilité, qui est une obligation dans une démocratie, c’est un prédicat essentiel de gouvernance. C’est une obligation de gouvernance internationale à laquelle le Cameroun a souscrit depuis 2011 en ratifiant la charte africaine de la démocratie et des élections et de la gouvernance notamment en son chapitre 9 qui fixe les fondements de la redevabilité par la gouvernance politique, économique et sociale. C’est important de toujours venir se ressourcer auprès des experts qui ont approfondi la question et qui nous rappellent le sens profond, quels en sont les mécanismes, quels en sont les avantages, parce qu’il faut bien devoir passer de la redevabilité par contrainte juridique et politique à la culture de la redévabilité», a indiqué le député Cabral Libii. Sous le thème : « renforcement des capacités des élus locaux et des membres du gouvernement sur la redevabilité », cet atelier rentre dans le cadre du projet d’« appui à la connaissance et l’appropriation des lois camerounaises pour une meilleure redevabilité des gouvernants ».

Parlement : Une nouvelle session s’ouvre le 8 juin

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Electricité, eau, foncier et droits de l’enfant sont entre autres sujets qui vont meubler les plénières au sénat et l’assemblée nationale.


Les élus des deux Chambres du parlement reprennent le chemin des hémicycles ce mardi 8 juin 2021 pour une session qui se veut riche en échanges aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Sur la table, plusieurs sujets dignes d’intérêt pour l’opinion nationale. D’abord, l’épineuse équation d’accès à l’énergie électrique et à l’eau. Malgré les efforts du gouvernement en la matière, de nombreux Camerounais se plaignent au quotidien de l’insuffisance de l’offre. Autre sujet annoncé, la problématique foncière au Cameroun. Dans un contexte de conflits engendrés par l’accaparement des terres, cette question fera l’objet d’éclairage avec le concours du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières.

Sénateurs et députés devraient également adresser des questions relatives au plaidoyer sur l’amélioration de la législation relative à la protection des enfants. En effet, il existe au Cameroun un arsenal juridique sur les droits de l’enfance, mais il subsiste encore des points d’ombre quant à l’application des textes. Par exemple la loi de 2005 sur la lutte contre le trafic et la traite des enfants. Face à la représentation nationale, le ministre de la Femme et de la Famille et d’autres membres du gouvernement sont attendus. La question de l’entrée en vigueur du Code de la famille pourrait également resurgir. A l’Assemblée nationale, les députés parleront aussi de finances. Il devrait en effet y avoir débat sur l’orientation budgétaire instaurée depuis deux ans et sur le projet de loi de finances rectificative suite à l’ordonnance signée le 26 mai dernier par le président de la République. Laquelle ordonnance modifie et complète certaines dispositions de l’article 49 de la loi de finances 2021, et autorise le gouvernement «à recourir à des émissions sur le marché international pour un montant de 450 milliards de francs CFA dans la limite du plafond des emprunts non concessionnels» autorisé à l’article 49 sus évoqué, «en vue principalement du rachat partiel ou total de l’Eurobond en cours».

A côté du débat sur les deux points sus évoqués, il faut s’attendre à des séances d’informations et d’échanges entre les membres du gouvernement et les Commissions générales suivant leurs domaines d’intervention. Autre rendez-vous important de cette session, le Parlement des enfants qui se déroulera pour la première fois en mode hybride en raison de la persistance de l’épidémiede coronavirus. Celui-ci devrait se tenir en présentiel à l’hémicycle pour les députés juniors de la région du Centre, et en vidéoconférence pour les députés juniors des 9 autres régions du pays. Par ailleurs, la problématique de vaccination repoussée lors de la session de mars dernier pourra être remise sur la table.

Des équipements pour la résilience économique de Bibémi

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D’une valeur de 26 millions de francs CFA, cet appui a été accordé aux jeunes porteurs de projets par le gouvernement en collaboration avec le programme des nations Unies pour le développement.


Le ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), avec l’appui du Programme des Nations-Unies pour le Développement ont remis des équipements de 26 millions de francs CFA aux populations de Bibemi. De jeunes porteurs de projets et des groupes organisés autour des chaînes de valeur prioritaires, ont reçu le 03 juin 2021 dans cette localité, des équipements visant à booster l’activité économique de la circonscription administrative. Ces dons sont constitués entre autres du matériel informatique, du matériel de bureau et des machines à coudre, du matériel agricole, des ustensiles électroménagers… Le transfert des équipements informatiques et du matériel roulant offert à la Commune de Bibemi vise l’opérationnalisation du Bureau d’Emploi Municipal, qui contribuera au renforcement de l’employabilité des jeunes et des femmes dans cette commune. Les intrants agricoles remis aux acteurs organisés autour de la filière maïs identifiée comme filière porteuse de croissance, permettront d’améliorer les revenus des bénéficiaires, tandis que les appuis matériels apportés aux jeunes porteurs de projets innovants, contribueront à assurer leur insertion socioéconomique et leur pleine participation au développement de la Commune de Bibemi. « Cette action a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités à travers l’amélioration de l’accès des jeunes et des femmes aux opportunités d’emploi, en vue de renforcer leur résilience économique », a précisé le directeur général de la planification et de l’aménagement du Territoire par intérim, Zoutene Doufene, représentant du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey. La remise du matériel se poursuivra dans huit autres Communes des régions du Nord, de l’Extrême Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, pour un coût total de plus de 187,5 millions de francs CFA. Ce qui « témoigne de l’engagement du gouvernement, soutenu par le PNUD, à renforcer l’autonomie des communes dans la gestion des questions d’emploi, et à assurer l’inclusion économique et financière de toutes les couches de la population au niveau local », a précisé le représentant du Minepat. En rappel, ces interventions font suite à des consultations participatives ainsi qu’à l’exploitation du rapport de l’étude diagnostique et du plan de développement des filières potentiellement porteuses dans la Commune de Bibemi effectuée en 2013 dans le cadre du sous-programme de réduction de la pauvreté à la base.

Une nouvelle application pour traquer les véhicules non dédouanés

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Portrans.cm permettra d’authentifier les documents douaniers dans le processus de délivrance des certificats d’immatriculation.


Les véhicules dédouanés avec de faux documents devraient ne plus pouvoir être immatriculés au Cameroun, grâce à la nouvelle application de la Douane camerounaise. Il s’agit de Portrans, le nouveau logiciel qui permet à l’administration douanière d’authentifier les documents douaniers dans le processus de délivrance des certificats d’immatriculation des véhicules. Le ministre des Transports Ernest Massena Ngalle Bibehe a récemment signé une note donnant quitus à High Tech Telesoft, entreprise camerounaise spécialisée dans les TIC et partenaire de son administration à « bien vouloir intégrer dans le bordereau électronique à l’usage des demandes de délivrance des certificats d’immatriculation une rubrique attestant du statut douanier, en référence à l’application Portrans.cm, mise en place par l’administration des Douanes ». Autrement dit, désormais, toute délivrance du certificat d’immatriculation ou de carte grise d’un véhicule, sera conditionnée par l’authentification du bordereau de dédouanement présenté par le demandeur par la plateforme Portrans. En cas de faux document, l’application bloque la suite du processus d’immatriculation. C’est donc la traque aux faux bordereaux de dédouanement qui est ainsi lancée et qui devra permettre à l’administration douanière de mieux collecter et recouvrer les recettes dans ce segment du commerce international de plus en plus florissant au Cameroun, du fait notamment des démantèlements tarifaires progressif sur le dédouanement des véhicules

Quelques mois plutôt, la Douane présentait une autre application du même registre que Portrans. C’était l’application Cosmos, grâce à laquelle, à partir du numéro de châssis d’un véhicule entré dans la plateforme, il est possible de connaître l’état douanier de ce véhicule. Car selon la Douane, « plusieurs véhicules sont immatriculés, mais non dédouanés. Or, dans la procédure normale, le véhicule est d’abord dédouané avant d’être immatriculé ».

Le FMI livre son rapport sur les entreprises publiques

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Les conclusions et recommandations de l’institution internationale présentent la nécessité d’une restructuration profonde.


Les entreprises publiques constituent un réel risque budgétaire au Cameroun. Non seulement parce qu’elles sont fortement endettées (15% du PIB), mais aussi parce qu’elles entretiennent des passifs croisés avec l’Etat. Ce qui, de l’avis du Fonds Monétaire International (FMI), interpelle les autorités camerounaises à une restructuration profonde du système de gestion des entreprises publiques. C’est le principal constat dressé par l’institution de Bretton Woods, dans son récent rapport technique sur la surveillance, la gouvernance et la maîtrise des risques budgétaires dans la gestion des entreprises publiques au Cameroun. Rendu public en mai dernier, il fait suite à une mission d’assistance technique à distance menée par le FMI à la demande du ministère des Finances (Minfi). Une demande qui a conduit à une mission du FMI au Cameroun du 15 au 26 février dernier. Cette mission financée par l’Union européenne a permis de relever bien nombres d’irrégularités dans la gestion des entreprises publiques, des anomalies qui laissent planer des risques sur la bonne exécution du budget de l’Etat et bien audelà, sur la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), qui fait de la rentabilité des entreprises publiques l’un de ses principaux axes.

Trop d’intervenants dans la surveillance des entreprises publiques

Le FMI interpelle les autorités camerounaises sur l’absence d’un organe de surveillance des entreprises publiques au Cameroun. « Le cadre institutionnel de surveillance des entreprises publiques est fragmenté entre de multiples intervenants. La CTR, qui devrait être du fait de ses attributions cette structure transversale de pilotage et de coordination de la politique de l’Etat actionnaire, ne parvient pas à jouer ce rôle. La coordination des tutelles technique et financière n’est pas totalement effective. L’effectivité des conseils d’administration (CA) apparaît variable en l’absence de critères objectifs de sélection des administrateurs par leurs compétences et leur diversité. La Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) et la Société Nationale d’Investissement (SNI), elles-mêmes en charge du suivi d’un portefeuille significatif de participations, demeurent en dehors du périmètre de pilotage des entreprises publiques au Cameroun», souligne-t-il. Une fragmentation qui a pour conséquence d’entretenir le flou sur les différentes responsabilités, et de ce fait, affaibli la capacité de l’Etat actionnaire à maîtriser son portefeuille.

Raison pour laquelle, le FMI l’établissement du Comité Technique de Réhabilitation en organe transversal de surveillance est nécessaire. « Asseoir un pilotage transversal et harmonisé de la politique de l’Etat actionnaire. La CTR doit pouvoir jouer effectivement son rôle de conseil et de pilotage pour la politique de l’Etat actionnaire (suivi et analyse financière, suivi de l’endettement, réforme du cadre juridique, diffusion des bonnes pratiques de gouvernance). Il pourrait être envisagé pour cela de la fusionner avec la Commission technique de privatisations et des liquidations (CTPL) au sein d’une direction unique, rattachée au secrétariat général du Minfi », renseigne le document. Ce positionnement permettrait aussi « de renforcer le rôle de cette structure transversale dans la sélection, la constitution et la professionnalisation d’un réseau unique des administrateurs de l’Etat ouvert à des membres extérieurs », car « faute de structure de pilotage harmonisé de la politique de l’Etat actionnaire, la tutelle financière des entreprises publiques n’est pas exercée de manière efficace».

Une connaissance approximative du portefeuille de l’Etat

Curieux mais pourtant vrai. L’Etat en tant qu’actionnaire de plusieurs entreprises publiques et parapubliques ne maîtrise pas l’étendue de son portefeuille. C’est ce que relève également le Fonds Monétaire International (FMI). « La connaissance approximative du périmètre du portefeuille de l’Etat et certaines pratiques ne favorisent pas la transparence et accroissent les risques budgétaires. L’absence d’un répertoire unique, exhaustif et régulièrement mis à jour des entreprises publiques crée une incertitude sur le périmètre du portefeuille de l’Etat », indique le document. « Leur suivi est handicapé par : l’opacité qui entoure certaines opérations extra- budgétaires réalisées pour le compte de l’Etat ; la non valorisation des dépenses pour missions de services publics ; des pratiques de compensation des dettes et créances réciproques dont le dénouement ne respecte pas les règles de la comptabilité publique ; des garanties, avals et passifs conditionnels non renseignés ; et l’absence d’une gestion active des risques budgétaires », précise le FMI. De ce fait, « la remontée d’informations exhaustives, fiables et à jour reste un défi permanent. La démultiplication des systèmes d’information pour capter les données des entreprises publiques induit des inefficiences », indique le rapport. Il préconise dans ce cadre, de « définir un répertoire unique et exhaustif des entreprises publiques, en croisant les différentes listes des entreprises publiques disponibles dans toutes les structures du Minfi » notamment la Direction générale du Budget, la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire et la Commission technique de réhabilitation.

Les coalitions instables du MRC

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La stratégie des alliances adoptée par maurice Kamto dès la naissance de son parti a créé un ensemble hétéroclite où les points de tensions et les défections sont nombreux.


La dispute a pris plusieurs mois avant d’exploser en rixe. Au final, la coalition qui liait Agir/Act et le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a implosé emportant avec elle deux années de compagnonnage. Le degré d’inimitié entre les partisans de Christian Penda Ekoka et ceux de Maurice Kamto a été tel que les deux leaders ont dû se résoudre à se lancer des anathèmes par interview et direct Facebook interposés fin avril dernier. Des attaques violentes au terme desquelles il n’a plus été important de signer des documents de fin de collaboration. Désormais, le mouvement Agir/Act de Penda Ekoka dit revenir dans le marché politique en quête de nouvelles alliances, tandis que le MRC, impérial, continue son chemin. L’adage dans les rangs du parti est bien connu : « Personne n’est obligé de rester dans le train de la Renaissance » !

Sauf qu’avec une telle devise, le fameux train roule de plus en plus seul et ses contempteurs lui souhaitent de rencontrer bientôt un roc sur lequel il va s’aplatir.

Les critiques du MRC semblent toutefois ignorer que le parti et son leader continuent de bénéficier du soutien jusqu’ici indéfectible de personnalités telles qu’Albert Dzongang. L’homme politique a rejoint Maurice Kamto en 2016. Des documents qui ont fuité du Comité central du Rdpc expliquent en gros que n’eût été l’opposition de Peter Agbor Tabi – de regrettée mémoire, le leader du mouvement baptisé « La Dynamique » aurait à nouveau rejoint les rangs du parti au pouvoir à Douala, au lendemain de la mort de madame Foning. Rejeté par le Rdpc pour avoir démissionné au milieu de la décennie 1990, M. Dzongang a dû se résoudre à rallier au MRC en 2016. Et là, soutiennent ses proches, il a accompli un véritable travail de ratissage. « Il est l’un des principaux adjuvants du maillage territorial que nous observons actuellement dans le département du Wouri », confie-t-on. Du fait de ce poids politique et de la considération dont il jouirait auprès de Maurice Kamto, c’est lui qui a été choisi pour porter la contradiction aux camps de Penda Ekoka à la télévision. Lors d’une émission sur Equinoxe, il a défendu avec hargne la probité de Maurice Kamto dans le cadre de l’opération Survie Cameroun/Cameroon Survival. Son point de vue sur le président du MRC est prophétique : « Les gens n’acceptent pas aujourd’hui que c’est Kamto que le seigneur a désigné pour sauver le Cameroun ». Pas moins !

Le cas de Paul Eric Kingue

Des belles paroles, gage de solidité de l’alliance MRC/La Dynamique ? Cela pourrait bien être le cas. Car force est de constater que les défections parmi les alliés du Prof. Kamto proviennent en général de personnes qui le suivent avec le frein à main. C’est par exemple le cas de Paul Éric Kingue. L’ancien maire de Njombé-Penja – paix à son âme – au moment de reprendre la vie politique après sa sortie de prison des suites des événements de février 2008, avait dit qu’il n’a pas vocation à rejoindre Maurice Kamto comme un second. « La politique, c’est comme l’armée, s’était-il expliqué. Quand vous êtes lieutenant, vous devez être commandé par un colonel. Et en politique, je suis colonel ». Sous-entendu, Kamto est un lieutenant. En 2018, le ton avait quelque peu changé. Mais même en rejoignant Maurice Kamto comme directeur de campagne pendant la présidentielle et en l’accompagnant derrière les barreaux, la hiérarchie qu’il a établi lui-même n’a pas beaucoup évoluée. Résultat des courses, au moment de rompre les liens avec le MRC, il n’a pas hésité à dire sur un plateau de télévision en janvier 2020 que « Maurice Kamto est quelqu’un qui est très inconstant dans son comportement ». De quoi lancer des hordes de militants fanatisés contre lui.

L’équation des « Talibans »

Les plus exposés sont surtout ceux qui ont la mauvaise idée de critiquer les méthodes de management du professeur Kamto. Christian Ntimbane Bomo en a fait l’amère expérience ces derniers temps en prenant le cinque d’exposer les incohérences managériales supposées dans la conduite de l’initiative SCSI. L’avocat prétend qu’en tout, l’initiative a permis de mobiliser une enveloppe de presque 5 milliards de francs CFA, bien au-delà du demi-milliard que reconnaît Maurice Kamto.

En qualité de parrain de l’initiative, il demande que le président du MRC et concepteur du projet et à Christian Penda Ekoka, le chef exécutif, de s’expliquer sur ce gap. Non content de cette hardiesse, Ntimbane Bomo dit prendre ses distances avec le MRC. Il n’en a pas plus fallu pour être pris à parti par les armées de résistants amenées par Boris Bertolt. Les internautes ont vite fait d’apprendre qu’en réalité, l’ancien allié est « le porte-parole » du pouvoir. D’ailleurs, il nourrirait une « haine viscérale contre les Bamiléké ». Soit !

Qu’en est-il de Patrice Nganang

C’est Kand Oswalski – un faux profil extrêmement proche de la hiérarchie du MRC – qui répond : « Au sujet de SCSI, ton problème est exactement le suivant : il t’aura fallu toute une année entière pour mobiliser un peu moins de 100.000 euros ; alors que Maurice Kamto a fait plus que ça en une seule journée ». L’écrivain a été exclu du mouvement « Je suis Kamto » en novembre 2019. Son tort ? Avoir critiqué le message de remerciement de Maurice Kamto au président français après sa sortie de prison alors qu’il y a « toute une équipe qui s’est battue pour eux ». Une mobilisation intéressée, rétorque-t-on encore aujourd’hui dans les rangs du MRC. Patrice Nganang, promoteur d’une web TV de propagande en faveur de Maurice Kamto est aujourd’hui soupçonné d’avoir utilisé le malheur de ses anciens camarades pour promouvoir la sécession.

À noter que la furie contre les démissionnaires est une mécanique récente. En tout cas, elle date de la période 2017- 2018 et correspond à la polarisation des réseaux sociaux. Adversaire désigné et assumé du prof Kamto, son homologue Mathias E. Owona Nguini a même forgé la notion de « Taliban » pour désigner la horde des activistes qui propagent des fake news et profèrent des menaces contre toute idée dissonante. Dans le panthéon, des personnes prises pour cible, un ancien allié comme a pu l’être Paul Éric Kingue occupe une place toute particulière.

Dossier réalisé par Jean Omb

Domaine portuaire : des limites en cours de sécurisation

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Les travaux placés sous le contrôle d’un Comité interministériel se déroulent en trois phases


Où se situent exactement les limites du domaine portuaire de Douala-Bonabéri ? Qui empiète et est occupant illégal sur les quelque 1000 hectares sur lesquels s’étend la zone ? C’est pour avoir des réponses à ces questions, devenues préoccupantes au fil des années en raison non seulement des besoins d’extension du port mais aussi des installations anarchiques qu’il a subies que des travaux de reconstitution des limites ont été initiés par les pouvoirs publics. Face aux difficultés rencontrées dans la gestion du domaine portuaire de Douala et au niveau des autres places portuaires du Cameroun, qui sont occupées de manières anarchiques et illégales par les populations riveraines, la Direction Générale du Port Autonome de Douala (PAD) a engagé, depuis 2006, une importante action de sécurisation et de préservation des domaines portuaires publics confiés ou susceptibles de l’être à l’activité portuaire dans les circonscriptions de Douala/Bonabéri, Kribi/Campo et Limbe/Tiko.

En effet, le Port de Douala, qui s’étend sur 1000 ha environ, est l’objet de nombreuses convoitises, matérialisées par des occupations anarchiques, des contestations de communautés coutumières riveraines et d’attributions faites par des autorités non habilitées. Des réunions ont été organisées à cet effet sous l’égide du Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf). Et ont débouché sur la rédaction d’un document ayant permis d’aboutir à l’identification des sites dédiés ou susceptibles de l’être aux activités portuaires au niveau des circonscriptions de Limbe et de Kribi ; à la détermination de la consistance des prétentions foncières du port appuyée par de croquis ; à l’établissement d’une fiche technique destinée à définir les activités à mener, au chronogramme et aux coûts de leur mise en œuvre et à la détermination des procédures, des intervenants dans chaque activités et des résultats attendus. Un Comité interministériel a même été mis sur pied le 28 juillet 2011 avec pour mission prioritaire, la reconstitution des limites du domaine public portuaire de Douala et le classement des dépendances convoitées.

Une délimitation en trois phases

La première phase de cette opération consistait en la sensibilisation des autorités, des chefs traditionnels et des occupants du domaine public portuaire. Puis la fabrication de 100 bornes et 20 balises géantes estampillées PAD et leur implantation par les brigades topographiques. Malgré les difficultés d’accès à certains sites et des intempéries, apprend-on, une soixantaine de bornes et la quasi-totalité des balises ont pu être implantées. Cette phase a été clôturée le 20 décembre 2016. « L’opération a pris du temps (…) mais on ne peut que se réjouir du résultat », a déclaré Cyrus Ngo’o, le DG du Port autonome de Douala (Pad), lequel a besoin que les espaces occupés à tort soient libérés. Et souhaite même en acquérir de nouveaux, dans un processus d’extension qui est un des garants de sa compétitivité.

La deuxième phase de cette opération, étalée sur deux mois, a commencé ses travaux le 13 mars 2017. Cette phase consistait à identifier et sensibiliser les occupants des zones de prétention qui sont : la crique Tokoto (en contrebas de la préfecture du Wouri) ; le magasin ex-génie militaire (en contrebas de l’hôtel Pullman) ; le site abritant l’immeuble siège du PAD ; le site abritant le Club House du PAD ; la zone de Youpwè ; Mabanda ; Alpicam et alentours. La troisième phase elle, consistera à poursuivre l’opération de sécurisation dans la circonscription portuaire de Limbe/Tiko encore sous la gestion transitoire du PAD.

Par Yves Tchenang

Le Port de Douala poursuit sa transformation

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Construction de 10 km de voies de dessertes et d’une voie de contournement, aménagement d’une zone de parking… la direction générale du pad est sur plusieurs chantiers. Objectif : offrir une meilleure fluidité dans l’espace portuaire.


Le Schéma directeur du Port Autonome de Douala (PAD) comporte un ambitieux programme de développement des infrastructures et superstructures du combinat portuaire de Douala-Bonabéri. Le but recherché ici est d’arrimer le Port de Douala aux standards internationaux du secteur et d’en faire un véritable catalyseur de croissance de l’économie nationale.

C’est dans cette mouvance rénovatrice et de modernisation que s’inscrivent entre autres, le vaste chantier de la construction et de la réhabilitation de la voirie portuaire. En effet, les voies d’accès occupent une place importante dans le développement du Port de Douala-Bonabéri. C’est ainsi que, pour une meilleure fluidité dans l’espace portuaires, de nombreux chantiers ont été lancés et d’autres achevés. Il s’agit notamment des projets de : construction de 5 km de voie de contournement (du carrefour restaurant les mangroves, pour le carrefour du marché des fleurs, avant de tourner vers la droite, pour être parallèle à la Route Nationale 3 jusqu’au rond-point du monument du soldat du cinquantenaire à l’entrée de Youpwè) ; construction de 10 km cumulées de voies de dessertes à l’intérieur de la zone industrialo-portuaire d’Essengue. Il est également question de la construction de 20 000 m2 de parking pour véhicules de type poids lourds entre la Route Nationale 3 et la voie de contournement entre le carrefour marché des fleurs et le monument du soldat du cinquantenaire. Et aussi l’aménagement : d’une zone de parking à Essengue de 5 hectares pour véhicules et camions afin de libérer les emprises portuaires ; de 10 hectares pour base logistique et parkings poids lourds à Essengue ; de la zone industrialo-portuaire à ESSENGUE et installations des amodiataires du PAD, vecteurs de l’accroissement du trafic marchandises pour le port de Douala-Bonaberi.

Dans la foulée de ces chantiers routiers nouveaux, le PAD réalise également des travaux de maintenance de la voirie existante. Ceux-ci ont été réalisés sur l’ensemble des voiries du domaine portuaire, afin de prolonger la durée de vie des voies d’accès principales et névralgiques du Port. Grace à ces travaux, l’étanchéité des voiries a été rétablie, offrant ainsi plus de confort et de sécurité aux transporteurs des marchandises entrant et sortant du port. A ces travaux routiers, il faut ajouter ceux qui concernent la réhabilitation, à plus de 98%, de l’éclairage public portuaire dans la zone amont (Cimenterie DANGOTE), en passant par les zones sous Douane, le Terminal à Conteneurs, jusqu’à la zone aval, Ex-place de l’Udeac.

Route de Contournement : le marquage a commencé

Le directeur général adjoint du Port Autonome de Douala, Charles Michaux Moukoko Njoh qu’accompagnait le Sous-Préfet de Douala 1er Christophe Fofié Mbouedia était à Essengue pour le lancement de la sensibilisation des populations illégalement installées sur les emprises du domaine public portuaire. Il s’agit de faire comprendre à ces populations, l’importance et l’urgence du développement du Port de Douala-Bonabéri et de sa ville. «Le PAD entend accompagner à la réinstallation et non indemniser ceux qui sont appelés à déguerpir», martèle un cadre de la plateforme.

Par Yves Tchenang

CBLT : le Forum des gouverneurs se tiendra en octobre

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Initialement prévue pour 2020, puis reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie, la 3e édition de cette rencontre annuelle sous régionale se tiendra les 4 et 5 octobre prochains.

La date est désormais calée. Le Cameroun abritera la 3e édition du Forum des gouverneurs de la Commission du Bassin du Lac-Tchad (Cblt) du 4 au 5 octobre prochain. Les autorités camerounaises et les représentants de la Cblt s’y sont accordés le 1er juin dernier. C’était au cours d’une séance de travail présidée par Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), représentant le ministre Alamine Ousmane Mey. Avec le chef de Mission de la Force Multinationale Mixte (Mfmm) et la délégation de la CBLT que menait l’ambassadeur Mamman Nuhu, sécrétaire exécutif du Bassin du Lac-Tchad, cette rencontre avait pour principal objectif, de sélectionner une date à cet évènement repoussé d’un an du fait des restrictions liées à la Covid-19 et d’adopter les modalités pratiques suivant lesquelles se tiendra l’évènement. Pour l’un et l’autre point, la mission a été accomplie. « Nous avons atteint les objectifs de la séance de travail. La 3e édition du Forum des gouverneurs de la Cblt se tiendra en octobre prochain. Nous avons opté pour une participation hybride au Forum, soit en présentiel pour certains et en visio-conférence pour d’autres. Cette décision dépendra néanmoins de l’évolution de la pandémie d’ici au mois d’octobre », a annoncé le secrétaire exécutif de la Cblt.

Les défis sécuritaires au programme de la prochaine chaine

La Forum des gouverneurs de la Cblt est un organe consultatif et opérationnel de cette institution destiné à affirmer le leadership unique et la promotion du dialogue sous régional sur les défis transnationaux et transversaux et à coordonner les actions communes des 08 provinces ou régions du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger, les plus touchées par les affres de Boko Haram. C’est dans ce sens que se tiendra à Yaoundé la 3e édition dont les objectifs spécifiques sont « d’une part d’évaluer le développement humanitaire et sécuritaire dans le bassin du lac Tchad, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des interventions de stabilisation, ainsi que de la contribution de la société civile à la stabilisation de la région », renseigne- t-on au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. D’autre part, « il sera question d’examiner l’état de la coopération civilo-militaire et humanitaire, d’analyser les opportunités et les défis de la coopération transfrontalière et d’examiner les différentes options et solutions pour réhabiliter et réintégrer les personnes jadis associées à Boko Haram », indique la même source. Après les éditions de 2018 à Maiduguri au Nigéria et 2019 à Niamey au Niger, le Cameroun s’était proposé d’accueillir l’édition 2020 en juillet 2019, et avait reçu l’accord du président de la République pour ce faire. Le contexte sanitaire imposant de nouvelles restrictions, l’évènement avait été repoussé.

Par Canicha Djakba

ALAMINE OUSMANE MEY, « Le cap de l’émergence nous impose un grand volontarisme »

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Réformes, financements, risques, suivi-évaluation… le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire analyse avec cameroun Emergent, les conditions de réussite de la Stratégie nationale de développement 2020-2030.


La Stratégie nationale de développement 2020-2030 (Snd30) a été présentée au public le 16 novembre 2020. À quand le début de sa mise en œuvre ?

Permettez-moi d’emblée de dire que la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30), nouveau cadre de référence de l’action gouvernementale, a été adoptée lors du Conseil de Cabinet du 28 novembre 2019 et présentée au grand public le 16 novembre 2020, comme vous l’avez indiqué. Toutefois, sa mise en œuvre est effective depuis l’exercice budgétaire 2020, par l’implémentation de plusieurs orientations et considérations clés. Il s’agit notamment de la promotion de l’import-substitution, à travers une provision budgétaire en faveur de la production des biens de grande consommation qui grève notre balance commerciale ; l’accélération de la mise en service intégrale des grands projets de première génération, entre autres.

Le budget 2021 s’appuie-t-il sur la Snd30 ? peut-on avoir quelques éléments qui l’illustrent ?

Le budget 2021 est effectivement adossé à la SND30. C’est d’ailleurs une instruction du Président de la République. À travers la circulaire N° 001/CAB/PRC du 10 juillet 2020 relative à la préparation du budget de l’État pour l’exercice 2021, il a instruit un arrimage du budget de l’exercice 2021 aux réformes sous-tendues par la SND30, qui opérationnalise la seconde phase de la Vision de développement 2035. Le Débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu en 2020 pour le triennat 2021-2023, s’est appuyé sur les orientations de la SND30 comme socle de formulation des politiques publiques pour le triennat 2021-2023. Concrètement, la plupart des réformes et innovations du budget 2021 portent sur la transformation structurelle de notre économie, qui constitue le pilier fondamental de la SND30. On peut ainsi retrouver dans le budget 2021 : une dotation de l’ordre de 50 milliards de FCFA pour la production des biens de grande consommation (riz, poisson, mais, mil, sorgho) dans le cadre de l’import-substitution à laquelle nous avons fait mention plus haut ; les innovations fiscales et douanières de la loi des finances 2021 qui visent à favoriser et protéger la production dans les secteurs agricole et industriel ; l’accroissement des dotations en faveur des Collectivités Territoriales Décentralisées etc.

Le cameroun lance simultanément la Snd30 et un plan triennal de relance de l’économie post-covid-19. comment vont se déployer ces deux outils de planification ?

Il faut noter que le Plan triennal de relance de l’économie post-Covid-19 fait partie intégrante de la SND30, prévue pour se déployer en trois grandes phases. Ce plan de riposte, ainsi que d’autres initiatives comme le Plan de soutien aux produits de grande consommation, nous permettront de renforcer la résilience de notre pays face aux chocs exogènes. Il convient également de souligner que la pandémie de la Covid-19 est venue conforter les options stratégiques de la SND30, notamment la nécessité de nous appuyer, plus que par le passé, sur nos potentialités et ressources nationales pour bâtir notre développement socioéconomique.

La SND30 envisage de réaliser une croissance moyenne de 8% sur les 10 prochaines années. au regard du contexte de crise dans lequel la stratégie est lancée, ce chiffre n’est-il pas trop ambitieux ?

Permettez-moi de rappeler à ce stade que le taux de 8% de croissance moyenne envisagé a des fondements objectifs. Il est le résultat d’un exercice rigoureux de cadrage macroéconomique et budgétaire, réalisé lors de l’élaboration de la stratégie. 8% est le niveau de performance que nous devons réaliser en termes de croissance économique, si nous voulons atteindre notre objectif ultime qui est d’accéder au stade de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure en 2030. Il est donc tout à fait réaliste, dans la mesure où des simulations ont montré que ce niveau de croissance sera atteint si les réformes et plans préconisés dans la SND30 sont effectivement mis en œuvre. Il s’agit notamment de : l’orientation de la commande publique vers les prestataires locaux ; la promotion de nos meilleures entreprises dites « Champions nationaux » ; la valorisation du label « Made in Cameroon » ; l’accroissement de la production et de la productivité agricoles ; la mise en œuvre des plans et initiatives majeures de la stratégie. Dans ce contexte, la place du secteur privé est essentielle.

Parmi les risques pouvant compromettre la réalisation de cette performance, il y a les retards dans l’exécution des projets. Qu’est-ce qui est fait à ce jour pour minorer ce risque ?

Il est important de relever qu’après l’évaluation globale du Dsce, il est ressorti que les nombreux retards accusés dans l’exécution des projets de la première phase ont impacté négativement le taux de croissance tout au long de cette période. L’immaturité des projets et le manque de financements en étaient les principales causes. Pour minorer ce risque, la SND30 a mis l’accent sur la maturation des projets et un financement des projets par l’approche (Pro-jet-Finance) qui privilégie le partenariat publicprivé, en trouvant des financements alternatifs au Budget d’Investissement Public, limité face à l’ampleur des grands projets à réaliser.

Une cinquantaine de réformes ont été pré-identifiées pour accompagner la mise en œuvre de la Snd30. n’est-ce pas aussi un défi à relever pour le succès de cette stratégie ?

Cela pourrait paraître très ambitieux, mais ces réformes sont absolument nécessaires et indispensables. D’autres sont des réformes à caractère législatif ou réglementaire, avec l’avantage de ne pas générer des coûts importants. En tout état de cause, le cap de l’émergence nous impose un grand volontarisme et un réel changement de paradigme qu’induisent les réformes.

Lors de la présentation de la Snd30, des points de vigilance ont été soulevés par de nombreux acteurs, relativement à l’absence d’une stratégie de financement, de gestion des ressources humaines ou encore à l’architecture du suivi-évaluation. ces observations vous semblentelles pertinentes ?

En matière de financement, l’on devra recourir à différents leviers, notamment : les ressources budgétaires propres, à travers une politique fiscale adéquate ; les ressources du marché financier ; les ressources de la coopération bilatérale et multilatérale ; les ressources propres du secteur privé ; les partenariats publicprivé (PPP) ; la mobilisation de l’épargne nationale et les transferts de fonds de la diaspora. Par ailleurs, un travail est en cours au Minepat à l’effet de décliner de façon opérationnelle les options de financement prises par la SND30. En matière de gestion des ressources humaines, la SND30 a mis l’accent sur la qualité du capital humain qui devra être utilisé pour atteindre les objectifs d’industrialisation de la seconde phase de notre Vision de développement. Un accent particulier sera mis sur l’accroissement de l’offre de formation technique et professionnelle, en relation avec les filières prioritaires de la stratégie.

Concernant le dispositif de sui-vi-évaluation de la SND30, encadré par le décret du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, il permettra d’identifier les points de contreperformance et d’apporter le cas échéant des corrections nécessaires à la gestion de l’action, pour atteindre les objectifs d’une part, et d’autre part de réorienter les choix stratégiques en vue d’accroitre l’impact des politiques sur le développement. Nous comptons aller vite dans la mise en œuvre de ce dispositif qui se veut inclusif. Il comprendra les représentants des différentes catégories des acteurs du développement.

Entretien réalisé par Rosine Nkonla Azanmene (Cameroun Emergent)

La Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 en vitrine

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Dans son magazine n°003 de mai 2021, le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire fait la promotion des grands axes de cette nouvelle boussole qui guidera les actions du gouvernement durant la décennie en cours.


« SND30, tous à l’action !». L’éditorial signé par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) plante assez bien le décor. Plus qu’une invite à «agir ensemble» dès «maintenant», le Minepat News Magazine, édition n°003 du mois de mai 2021, met en vitrine les grands axes de la Stratégie Nationale de Développement 2020- 2030 (SND30). Question d’amener les différents acteurs de développement de même que les populations à s’imprégner davantage de cette nouvelle boussole qui guidera les actions du gouvernement durant la décennie en cours. «Cette Stratégie, explique Alamine Ousmane Mey, ambitionne de favoriser une transformation structurelle de l’économie nationale et promouvoir un développement plus inclusif» .

Le Cameroun est en effet «sur les sentiers de l’émergence». Et cette émergence, présentée par le ministre en charge de l’Economie comme «une cause nationale», passe nécessairement par une bonne compréhension de la SND30, un vaste programme gouvernemental qui repose sur quatre principaux piliers. Notamment : la transformation structurelle de l’économie ; le développement du capital humain et du bien-être ; la promotion de l’emploi et l’insertion économique ; puis l’amélioration de la gouvernance, l’accélération de la décentralisation et la gestion stratégique de l’État.

Emploi et Pauvreté

Le Minepat News Magazine de mai 2021 nous apprend que la SND30 a été élaborée dans une démarche consultative, inclusive et participative. Le document mis en œuvre depuis 2020 est le fruit de la participation de toutes les composantes de la société parmi lesquelles les universitaires, le patronat et la société civile. Elle met le cap sur une croissance économique moyenne de 8 %. «Cette projection, informe le magazine, repose sur une dynamisation tous azimuts des activités dans les secteurs clés de l’économie et une réduction drastique du déficit de la balance commerciale». D’abord en matière d’emploi et de lutte contre la pauvreté. Si les efforts déployés par l’Etat pour diminuer la proportion de la population qui vit encore sous le seuil de la pauvreté (37,5 % en 2014) n’ont pas produit les résultats escomptés, la SND30 ambitionne de ramener le taux de pauvreté dans le pays à «moins de 25 % en 2030», à travers de nombreuses réformes et autres investissements, apprend-on. Alors qu’en matière de promotion de l’emploi, la SND30 préconise «la thérapie par la commande publique et la réduction de l’informel». Les leviers à actionner pour asseoir l’insertion socio-économique des populations étant entre autres, l’approche Himo dans les projets, la migration des activités de l’informel vers le formel, l’accroissement de la productivité en milieu rural et des emplois dans le privé…

Transformation structurelle de l’Economie

Ensuite, il y a la question de la gestion publique. Ici, l’objectif visé est de consolider la gouvernance financière et économique. Plusieurs défis s’imposent : l’efficacité de la dépense publique, la mobilisation des recettes internes, l’attractivité de l’environnement des affaires, la gestion efficiente de l’endettement etc. Concrètement, lit-on, il s’agira de parachever l’ensemble des réformes induites par l’entrée en vigueur, en 2007, du nouveau régime financier de l’État, dont l’une des retombées les plus stratégiques est l’adoption du budget-programme. L’objectif ici étant de faire du pays, une destination attractive pour des potentiels investisseurs, renseigne le magazine. Mais cela passe aussi par la transformation structurelle de l’économie nationale. L’outil d’information du Minepat indique que la SND30 veut faire du Cameroun à la fois le grenier et l’usine de l’Afrique centrale, grâce notamment à des mutations profondes envisagées dans l’industrie manufacturière, les infrastructures, la production agricole et les services. Il s’agira d’investir massivement pour profiter de toutes les opportunités qu’offrent les secteurs clés tels que l’énergie, les services financiers, l’agro-industrie, le numérique, les filières forêtbois, textile-confection-cuir, mines-métallurgie-sidérurgie, hydrocarbures, pétrochimie-raffinage, chimie-pharmacie etc.

Capital Humain

Dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie nationale, il est également question de porter de 1650 à 5000 MW en 2030, les capacités d’énergie électrique installées dans le pays ; accueillir 3,5 millions de touristes en moyenne par an (contre à peine un million de nos jours) ; faire passer le taux de bancarisation de 12,2 % à 80 % en 2030, tout en boostant le taux de financement bancaire de l’économie de 15,9 % du PIB en 2018 à un minimum de 70 % du PIB en 2030. Il s’agit, par ailleurs, de réduire substantiellement les importations par la mise en œuvre d’une politique d’import-substitution, dont le corollaire est la promotion du «made in Cameroon». Toutes ces actions requièrent cependant la disponibilité d’un capital humain compétent et compétitif. Pour capitaliser ce pilier, la SND30 suggère la mise en œuvre de politiques de santé, de formation, de protection sociale (porter le taux de couverture sociale de 22 % actuellement à plus de 50 % d’ici 2030) et d’éducation, qui «permettront le développement d’un capital humain sain et productif».

Décentralisateur et Gouvernance

Dans son 4e pilier, la nouvelle stratégie de développement prône l’autonomisation de la gestion des collectivités territoriales et l’efficience dans la conduite des politiques publiques. Un coup d’accélérateur est attendu de la SND30, explique le Minepat News magazine. Il est principalement question de rendre pleinement effectif le transfert des compétences de première génération aux communes, de transférer aux régions les compétences prévues par la loi et, en conformité avec les résolutions du Grand Dialogue National, de parachever et approfondir le processus de décentralisation, de renforcer le développement local pour faire des CTD (Collectivités Territoriales Décentralisées) des pôles de croissance et de développement. Pour tous ces piliers, le document du Minepat fait appel à une «nécessaire synergie entre les secteurs public et privé». Les défis étant vastes.

Pourquoi le budget de l’Etat a été modifié

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Une ordonnance du président de la république signée le 26 mai dernier permet au gouvernement d’émettre des eurobonds de 450 milliards de francs cfa cette année.

Le 26 mai dernier, le président de la République a signé une ordonnance. Elle modifie en effet l’article 49 de la loi de finances 2021, traitant du plafonnement de l’endette cette année. Ainsi, le président de la République autorise notamment le gouvernement à recourir à 750 milliards de francs CFA de prêts non concessionnels au lieu des 300 milliards d’abord prévus. Un changement qui intervient afin de permettre au Cameroun d’émettre un nouvel eurobond, nécessaire au rachat de celui de 2015, souligne l’acte présidentiel.

En effet en 2015, le gouvernement a eu recours, pour la première fois, au marché financier international, en vue de trouver des financements pour entre autres, le plan d’urgence triennal. Il avait alors obtenu 450 milliards de francs CFA, à un taux d’intérêt de 9,5 %, sur une échéance de 10 ans, soit d’ici 2025. Depuis 2015 donc, le Cameroun paie 38 milliards de francs CFA, en guise d’intérêt annuel issu des eurobonds. Le principal de la dette devant être payé à hauteur de 150 milliards de francs CFA de 2023 à 2025. En vue de se préparer à rembourser cet emprunt, le gouvernement annonce pour juin prochain une nouvelle émission d’eurobonds. Cette nouvelle sortie sur le marché international vise à capter 450 milliards de francs CFA, nécessaires au paiement des mêmes 450 milliards levés en 2015. Le Cameroun compte certes deux années pour se préparer, mais préfère le faire en 2021, et ce pour deux principales raisons. La première est qu’« au vu du contexte sanitaire actuel et de l’incertitude des investisseurs, les taux d’intérêts ont baissé sur les marchés, et en attendant la reprise de l’économie mondiale, le gouvernement a intérêt à sortir sur la marché international en 2021 », expliquait déjà Moh Sylvester Tanghongo, directeur général du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire, au cours de la conférence annuelle du ministère des Finances en début d’année. Aujourd’hui, cela se traduit par une possibilité pour le Cameroun d’obtenir ces 450 milliards à un taux d’intérêt de moins de 6%, pour une maturité de 10 ans, contrairement au 9,5 % de 2015, a indiqué Cyrill Edou Alo’o, directeur général du Budget, au cours d’un entretien le 27 mai dernier avec la presse. L’autre raison est le rallongement des échéances de paiement. Le Cameroun s’accorde 10 nouvelles années pour payer l’eurobond de 2021.

Les résultats attendus un mois avant la rentrée

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L’instruction a été donnée par le pm aux ministres en charge de l’éducation jeudi, lors du conseil de cabinet. Le communiqué publié à l’issue de la session.


Le Premier ministre, chef du gouvernement Son Excellence Joseph Dion Ngute a présidé le jeudi 27 mai 2021 dès 10 heures, un Conseil de cabinet auquel ont pris part les ministres d’Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d’Etat. Les travaux ont porté sur le déroulement de l’année académique et scolaire 2020- 2021, suivi de l’évolution de la pandémie du Covid-19 au Cameroun et de la stratégie vaccinale y afférente.

Intervenant en premier lieu à l’issue de l’adresse introductive du chef du gouvernement, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur a souligné qu’en raison de la persistance du Covid19, l’organisation de l’année académique 2020-2021 a induit le réaménagement du calendrier universitaire. Cette démarche a permis de rattraper le décalage constaté à la fin de l’année précédente et de prendre en compte la nécessité de dispenser les cours en présentiel et en distanciel. A date, les programmes sont couverts à 600/0 et les enseignements du second semestre se poursuivent sereinement, la clôture de l’année académique étant prévue le 14 août 2021.

Par ailleurs, les résultats de la seconde phase du recrutement spécial ordonné par le chef de l’Etat ont été publiés et 549 nouveaux enseignants prendront service dans les prochains jours. A son tour, le ministre des Enseignements secondaires a fait savoir qu’en dépit des contraintes imposées par le Covid-19, le taux de couverture des travaux pratiques pour l’année en cours se situe à 60 %, tandis que celui des programmes scolaires est actuellement de 85 %, grâce au déploiement du Distance Education, en particulier dans les régions du Nord Ouest et du Sud-Ouest où l’on observe une véritable dynamique dans la reprise des classes. S’agissant des préparatifs des 27 examens et concours officiels relevant de cet ordre d’enseignement, des dispositions ont été prises aux plans matériel et sécuritaire pour un meilleur encadrement des 1 131 360 candidats inscrits. Ces examens ont effectivement débuté le 18 mai 2021 par les épreuves du Common entrance, du concours d’entrée en 6ème ou en 1ère année des lycées et collèges. Relativement à l’enseignement primaire et maternel, le ministre de l’Education de base a indiqué que le taux de couverture quantitative des programmes est de 85%, tandis que 541 206 candidats ont été inscrits aux examens qui se dérouleront jusqu’au 30 juin 2021, avec les épreuves écrites et orales du Certificat d’Etudes Primaires et du First School Leaving Certificate. Par ailleurs, des mesures spécifiques ont été prises pour la sécurisation des centres d’examen dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où des candidats ont été enregistrés dans tous les arrondissements, contrairement à la session 2020. Le Conseil a enfin suivi le rapport du ministre de la Santé publique faisant état de 78 929 cas de Covid-19 déjà recensés au Cameroun, avec 1 275 décès et 73 974 personnes guéries, soit un taux de létalité de 1.6 % et un taux de guérison de 93,3 %. L’analyse de la courbe épidémique révèle une baisse continue du nombre de cas depuis le mois de mai 2021. Néanmoins, une attention particulière est accordée à la conduite des actions de prévention et à l’intensification de la campagne de vaccination en cours, qui a déjà permis de vacciner plus de 60 000 personnes au Cameroun. Au terme de ces exposés, le chef du gouvernement a demandé aux ministres en charge du secteur éducatif de veiller à la bonne organisation sur l’ensemble du territoire national, des différents examens de fin d’année universitaire et scolaire. Ils devront également s’assurer que les résultats de ces examens soient publiés au moins un mois avant la prochaine rentrée, afin d’éviter tout décalage du calendrier scolaire. Le Premier ministre a en outre instruit le ministre de la Santé publique de poursuivre les opérations visant à optimiser la campagne de dépistage et de vaccination en cours contre le Covid-19. Le Conseil s’est achevé à 12 heures ».

Par Séraphin Magloire Fouda, Secrétaire général des services du PM

Infrastructures sportives : la CAF et la FIFA séduites

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Qualité des installations et des pelouses, construction de terrains supplémentaires… Les experts des deux instances ont été bluffés par le cameroun. même si les doutes persistent au chantier d’olembé.


Les experts de la CAF et de la FIFA semblent convaincus que le Cameroun a de quoi organiser une belle Coupe d’Afrique des Nations (CAN) du 9 janvier au 6 février de l’année prochaine. En séjour au pays des Lions Indomptables du 21 au 28 mai dernier, la mission conjointe a inspecté les infrastructures consignées dans le cahier de charge du tournoi. Et de ce qu’il leur a déjà été donné de voir, les émissaires des deux instances ne cachent pas leur satisfecit. Notamment au sujet de la qualité des installations et des pelouses dans les stades de la ville de Garoua, capitale de la région du Nord.

«Nous sommes très contents d’être sur le terrain avec la CAF et le Comité local d’organisation, a assuré Jaime Yarza Gonzalez, l’un des représentants de la FIFA. A Garoua, de ce qu’on a vu, les stades sont d’une qualité exceptionnelle. Pour un tournoi si important pour l’Afrique, nous espérons que toutes les installations sont comme ici». Le chef de mission, par ailleurs secrétaire général adjoint de la CAF partage le même enthousiasme. «Je suis un ancien footballeur et lorsque j’entre dans un terrain, la première chose qui m’intéresse c’est la pelouse. Je suis content de ce que j’ai vu à Garoua. Tout est au top, que ce soit le terrain principal (Roumde Adjia, Ndlr.) ou son annexe. Les installations sont simplement fantastiques», soutient Anthony Baffoe.

Bafoussam : un surplus de stades

Mardi, l’équipe des inspecteurs s’est rendue à Bafoussam. Scindés en trois groupes (stades, hôtels et hôpitaux), les émissaires des instances faîtières du football africain et mondial ont passé en revue l’offre infrastructurelle de la région de l’Ouest du Cameroun. Entre la visite des hôtels et des Centres hospitaliers de la ville éponyme, le Cameroun a également marqué de bons points en matière de stades. Le terrain principal de Kouekong qui va accueillir les rencontres est opérationnel. Idem pour les quatre terrains d’entraînement destinés aux équipes de la poule. «Le Cameroun est même allé plus loin», rapporte un membre de la délégation.

Compte tenu du fait que certaines équipes seront logées hors de la ville de Bafoussam, le pays hôte a pris des dispositions à l’effet de rapprocher les joueurs des lieux d’entraînement. «La CAF a été agréablement surprise de voir qu’une nouvelle aire de jeu est en construction dans le Complexe Tagidor de Bangou qui pourrait accueillir deux équipes. Un autre terrain d’entraînement, notamment dans la ville de Bafang est également en cours de finition», rapporte notre source.

Olembé : le doute persiste, mais ….

Les inspecteurs de la CAF et la FIFA sont donc séduits. Mais pas entièrement. A Yaoundé, la visite du Complexe Sportif d’Olembé ne leur a pas procuré les mêmes assurances que Garoua et Bafoussam. L’infrastructure qui est appelée à être le symbole de la compétition est loin d’être achevée. Sur le site, c’est la course contre la montre. Au moins 800 ouvriers enchaînent les heures de travail. Initialement sensé être prêt avant la CAN 2019, le chantier traine en longueur. Au point où beaucoup de commentateurs craignent que le délai de livraison fixé à novembre 2021 ne devrait pas être respecté. Ce qui laisse présager que le stade Ahmadou Ahidjo pourrait être utilisé en cas de défaillance de celui d’Olembé. Notons que la mission conjointe CAF-FIFA s’achève le 28 mai prochain.

Vers le licenciement de 7622 agents publics

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immeuble siège du Minfopra

La mise en garde du ministre joseph Le, lors d’un point de presse qu’il a donné le 26 mai dernier à Yaoundé.

Joseph Le n’en a pas fini avec les fonctionnaires absents de leurs postes respectifs. Au contraire, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) entend accélérer le processus de révocation et de licenciement des fonctionnaires et agents de l’État pour cause d’abandon de poste et autres indélicatesses (position administrative inconnue, détachements non signalés, etc.). Après les 493 premiers licenciements et révocations actés et rendus publics le 21 mai dernier, 7622 autres employés de l’Etat sont à présent dans le viseur du ministre. Joseph Le a mis les concernés en garde lors d’un point de presse qu’il a donné jeudi dernier. Le Minfopra a indiqué que «315 agents publics n’ont pas été recensés pour cause de décès, alors que malheureusement leurs familles ont continué à percevoir la solde. Au total, 7 622 agents publics sont demeurés en position d’abandon de poste et n’ont pas cru devoir répondre à nos nombreuses mises en demeure. Ils sont ipso facto à radier des effectifs de notre administration, ces agents publics fautifs ou fictifs qui émargent impunément au budget de l’Etat». Ils étaient 8 766 fonctionnaires et agents de l’Etat appelés à se présenter devant ledit Conseil. Mais selon le ministre Joseph Le, «nonobstant de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et celui de la Fonction publique et de la Réforme administrative à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur les 8766 concernés ont daigné déférer aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique». Au terme de leurs auditions, 177 mis en cause ont été réhabilités aux travers des reprises en solde simple assortis d’avertissements, blâmes, abaissements d’échelons, etc. Il convient de souligner que cette importante opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’absentéisme chronique des agents publics, qui elle-même rentre dans le cadre de l’Opération de Comptage Physique des Personnels de l’Etat (Coppe). Lancée au milieu de l’année 2018, cette dernière a déjà permis à l’Etat de débusquer 10.000 agents publics fictifs. Ils ont été expurgés du fichier solde de l’Etat et depuis, le Trésor public réalise une économie budgétaire d’environ 30 milliards chaque année. Par ailleurs, cette opération, qui rentre dans le cadre de l’assainissement du fichier solde de l’État, apprend-on officiellement, a permis de recouvrer, en 2020, une enveloppe de 12 milliards de F CFA de salaires et pensions virés dans les comptes des personnes décédées.

Assurances: Une production globale de 210 milliards de FCFA en 2020

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En légère hausse, cette production permet au cameroun de garder le deuxième rang dans la zone de la conférence inter africaine des marchés d’assurances derrière la côte d’ivoire.


Le secteur de l’assurance au Cameroun en 2020 affiche une légère hausse de 0,64 % par rapport à l’année précédente. Les chiffres ont été dévoilés par le président de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) au cours du digital Meet up tenue au Gicam le 25 mai dernier. Théophile Moulong renseigne que pour le compte de l’année 2020, le secteur des assurances a enregistré une production globale de 210 milliards contre 209 milliards en 2019. La branche Vie affiche un chiffre d’affaires cumulé de 69,4 milliards de F CFA en 2020 soit un accroissement de 2,31 % en valeur relative par rapport à 2019. L’activité de la branche non Vie quant à elle a plutôt stagné avec un chiffre d’affaires de 140,9 milliards de F CFA, pas loin des 141,2 milliards enregistrés en 2019. Cette petite progression est félicitée par l’Asac compte tenu de la crise sanitaire et sécuritaire. Le marché camerounais de l’assurance est de ce fait le deuxième dans la zone de la Conférence Interafricaine des Marchés d’assurances (Cima), derrière la Côte d’Ivoire et devant le Sénégal et le Gabon.

Le secteur de l’assurance participe au développement de l’économie nationale à travers le règlement des sinistres, les placements financiers, le paiement des impôts, les opérations immobilières etc. Le chiffre d’affaires des compagnies d’assurance représente environ 1 % du PIB et leurs placements contribuent à hauteur de 2% pour 1600 emplois directs. Mais le marché de l’assurance affiche un taux de pénétration de seulement 3 % au Cameroun. « Cette faible performance laisse entrevoir un énorme potentiel non exploité » d’après Théophile Moulong. Cette quatrième édition du Digital meet up était donc axée sur les opportunités qu’offre notamment le numérique. Le Digital meet up est en effet, une rencontre habituellement organisée par la commission numérique du Gicam en vue d’échanger sur les défis et les possibilités de réseautage d’un secteur d’activités.

Douala face à l’occupation anarchique du sol

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Des maisons d’habitations et des marchés occupent des espaces inappropriés avec des risques d’inondation et de naissance de bidonvilles.


Selon les données fournies par la mairie de la ville de Douala, les demandes de permis de bâtir ne représentent pas 10% des constructions existantes. Le constat est donc clair. L’occupation du sol se fait de manière anarchique. En plus de la mauvaise volonté pour certains et pour d’autres la méconnaissance des textes, les urbanistes pensent que cette situation est également causée par des imprévus démographiques. Selon l’Ordre National des Urbanistes du Cameroun, environ 500 000 personnes ont migré ces dernières années vers les villes de Yaoundé et Douala. La capitale économique à elle seule accueillerait le plus de flux des personnes qui y viennent pour chercher du travail dans les nombreuses industries qui y sont installées ou se lancer dans une activité économique. La conséquence directe de ces imprévus démographiques est finalement la difficulté pour ces nouvelles personnes à se loger. Elles sont donc pour la plupart contraintes de s’installer sur des espaces inappropriés pour l’habitat comme les zones humides qu’on appelle généralement marécages.

90 000 titres fonciers sur plus de 800 000 constructions

Plusieurs secteurs de la ville de Douala identifiés comme non propices à l’habitat sont aujourd’hui envahis par des maisons d’habitation. Entre autres, le quartier grand hangar et Bonabéri dans l’arrondissement de Douala 4 eme, le front nord avec les quartiers comme PK 20 et la zone de Yassa et Japoma. La ville entame ainsi une sorte d’urbanisation vers les périphéries et la plupart des habitants de ces zones n’ont pas d’actes d’urbanisme. La ville dispose à ce jour d’environ 90 000 titres fonciers tandis que les données font état d’au moins 800 000 constructions. Soit un gap important entre les titres fonciers délivrés et les constructions existantes. L’autre occupation anarchique des sols a trait à la prolifération des marchés. Dans plusieurs zones de la ville, sont nés des marchés spontanés. L’essentiel des activités économiques relevant du secteur informel. Les conséquences de cette extension urbaine non contrôlée au plan environnemental sont notamment les inondations récurrentes. Au plan socioéconomique, les ménages se retrouvent exposés à ces dangers environnementaux mais aussi à un coût plus élevé de la vie. En allant plus loin de la ville, des coûts supplémentaires de transport par exemple surviennent. Il devient également plus difficile d’accéder à certains services sociaux de base comme l’éducation ou la santé, tout comme pour l’Etat d’offrir à la population des services comme les logements décents, l’énergie ou des infrastructures éducatives et sanitaires.

Les solutions de la mairie de la ville

La communauté urbaine de Douala s’est dotée en 2015 d’un plan  de l’occupation des sols,  qui selon l’exécutif actuel n’est malheureusement pas respecté. Le maire Roger Mbassa Ndiné a fait savoir au dernier forum économique Douala qu’il est prévu cette année de réviser ce plan qui ne cadre plus avec les réalités.

 Au plan organisationnel, il a été créé à la CUD, un guichet unique de facilitation des  actes d’urbanisme comme dans d’autres Communautés urbaines tel que prévu par un décret du premier ministre du  10 décembre 2018.  Les objectifs de cette structure sont de  simplifier les procédures d’accès et réduire les délais de délivrance des différents actes. Soit à 15 jours pour les certificats d’urbanisme et 30 jours pour les permis de construire. Ce guichet fonctionne depuis deux ans mais ne détient pas encore tous les instruments prévus. La Mairie de la ville envisage de les mettre tous en place d’ici 2022.

Malgré les efforts fournis, le nombre de personnes détentrices de titres fonciers est toujours faible. «  En 2020, nous avons reçu 637 dossiers de demandes de permis de construire tandis que les constructions dans la ville de Douala se font à un rythme annuel d’au moins 6000 à 7000 constructions », explique  le coordonnateur de ce guichet, Beb A Ikoue.  L’exécutif compte désormais changer d’approche en vue d’amener la majorité de la population à  se conformer aux lois en termes d’urbanisme pour éviter cette occupation anarchique du sol. Il est question notamment de sensibiliser sur les risques et  mettre en place des facilités d’accès aux documents fonciers.

La CUD s’est par ailleurs dotée d’un plan directeur d’urbanisme à l’horizon 2025 dont le financement par des fonds publics uniquement reste insuffisant. La mairie de la ville entend se tourner vers  d’autres mécanismes de financement comme le partenariat public privé.

Réaction

Guy Clarck, urbaniste

« Développer des logements accessibles à la classe moyenne »

« La population de Douala d’après les projections devrait passer de 2 ,1 à 3,7 millions d’habitants entre 2010 et 2020. Au vu des imprévus démographiques, on pourrait se situer  aujourd’hui autour de 4 millions d’habitants. Du coup, les espaces humides vont souffrir, ce  qui va engendrer la prolifération des bidonvilles. La collectivité doit anticiper sur l’occupation anarchique de l’espace. Il sera par exemple convenable de revoir le modèle d’occupation des sols, identifier les domaines qui sont la propriété de la collectivité et y développer des logements accessibles à la classe moyenne pour pouvoir endiguer l’expansion anarchique.

Il ya trois ans la CUD avait livré son projet de drains. Ces servitudes pour moi constituent des plus values foncières qu’il faudrait penser à valoriser. Nous constatons que ces emprises libérées commencent à être réaffectées à l’habitat et sont de plus en plus empruntées comme des voies de secours par les mototaxis pourtant ce sont des couloirs qui peuvent être aménagés en espaces verts par exemple. Nous invitons aussi les autorités à faire de la sensibilisation décentralisée auprès des regroupements de quartiers. Faire comprendre que lorsqu’un individu veut un lopin de terre, avant d’aller chercher le démarcheur, il faut d’abord se diriger vers la communauté urbaine, pour avoir le certificat d’urbanisme. Question d’être sûr que le terrain est convenable à la construction. Plus de 50% du tissu urbain de la ville est sous structurée et sans accessibilité, c’est pourquoi la CUD n’arrive pas à tirer les recettes des constructions qui sont faites. La Cud doit recenser les constructions qui ont des permis de construire ainsi se rassurer qu’elles ont des certificats de conformité cela permettra d’avoir une redevance qui permettra de financer les projets. »

Le nouveau programme avec le Fmi dévoilé

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Il s’étendra sur trois ans et aura pour priorité la reprise de la croissance économique, a annoncé l’institution monétaire le 27 mai dernier.


Le Cameroun et le Fonds Monétaire International (FMI) pourraient conclure un nouveau programme économique et financier. En attendant l’avis du conseil d’administration qui devra se pencher sur la question d’ici fin juin, le document est quant à lui déjà prêt. Les deux parties sont parvenues à un accord le 21 mai dernier, à l’issue des séances de travail avec les autorités camerounaises entamées depuis le 13 mai dernier. « Les services du FMI ont achevé les discussions de politique générale avec les autorités sur un nouveau programme de 36 mois, qui pourrait être soutenu par des ressources du FMI, au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de crédit (Medc) », a annoncé l’institution de Bretton Woods dans un communiqué officiel signé le 27 mai dernier. Autrement dit, en plus de la Facilité élargie de crédit (FEC), le prochain programme devrait également inclure le Mécanisme Élargi de Crédit (Medc). En supplément au premier qui vise qui vise à aider les pays bénéficiaires à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomique tout en favorisant une croissance vigoureuse au travers des appuis budgétaires, le second quant à lui (Medc) est un accord plus prolongé à l’accompagnement d’un programme, avec des délais de paiement plus longs. « Lorsqu’un pays se heurte à de graves problèmes de balance des paiements à moyen terme, en raison de faiblesses structurelles qui tarderont à être corrigées, le FMI peut apporter son concours au moyen du mécanisme élargi de crédit (MEDC). Par comparaison à l’assistance au titre d’un accord de confirmation, le MEDC prévoit un accompagnement plus prolongé du FMI à l’appui d’un programme, ainsi que des délais de remboursement plus longs », explique le communiqué du FMI. Ce nouvel accompagnement rentre dans le cadre de la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de développement 20-30 (SND) et prend en compte les objectifs de croissance attendus par ce document et regroupés en quatre points principaux. Le programme à moyen terme des autorités est axé sur la reprise post-Covid-19, la viabilité macroéconomique et un ambitieux programme de réformes structurelles. « Dans ce contexte, le programme supporté par le FMI s’appuie sur la SND-30 des autorités, avec un accent transversal sur les mesures de renforcement de la bonne gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption. Il se base sur quatre principaux piliers : atténuer les conséquences de la pandémie, tout en garantissant la durabilité macroéconomique ; accélérer les réformes pour moderniser l’administration fiscale et douanière, mobiliser les recettes, améliorer la gestion des finances publiques, accroître l’efficacité des investissements et réduire les risques fiscaux des entreprises publiques ; renforcer la viabilité et la gestion de la dette ; et intensifier les réformes structurelles pour stimuler la diversification économique et la résilience du secteur financier. Le soutien financier du FMI devrait également contribuer à stimuler les investissements du secteur privé et à catalyser des financements supplémentaires de la part des partenaires de développement», liste l’institution monétaire.

Les actions menées

Les autorités camerounaises et le FMI se sont accordées pour poursuivre les réformes entamées dans le cadre du Programme Economique et Financier 2017-2020, achevé en septembre dernier, mais aussi, à mettre en oeuvre de nouvelles initiatives. Sur le plan de la politique budgétaire, il sera question d’élargir la base des recettes non pétrolières, réduire les exonérations fiscales discrétionnaires, lutter contre la fraude et l’évasion fiscale et améliorer l’administration fiscale et douanière. L’achèvement de la réforme du compte unique du Trésor et le recours réduit aux interventions directes et aux procédures de dépenses exceptionnelles contribueront à améliorer la gestion de la trésorerie et l’exécution du budget et à renforcer la transparence budgétaire et la crédibilité budgétaire», renseigne le document.Dans le cadre de la gestion des entreprises publiques, « le programme vise également à faire face aux risques financiers et fiscaux associés aux entreprises publiques. Les efforts de restructuration de la raffinerie nationale de pétrole (Sonara) seront fondés sur une analyse coûts-avantages approfondie de toutes les options disponibles. Les audits prévus des grandes entreprises publiques et l’apurement des dettes croisées du gouvernement avec les entreprises publiques et des arriérés de l’État contribueront à atténuer les risques éventuels», indique le FMI. Au sujet de l’endettement du Cameroun, le FMI précise que « compte tenu du risque élevé de surendettement du Cameroun, les efforts visant à renforcer la gestion de la dette publique et à limiter les emprunts non concessionnels restent essentiels pour assurer la viabilité extérieure. En conséquence, le programme limitera les emprunts non concessionnels aux projets qui sont essentiels pour le développement national et qui font partie intégrante de la SND-30 et pour lesquels un financement concessionnel n’est pas disponible». Une emphase devra aussi être mise sur l’amélioration du climat des affaires. Selon des indiscrétions, si le nouvel accord est approuvé par le FMI, le Cameroun pourrait bénéficier de 375 milliards de francs CFA, devant lui permettre de remettre son économie sur les rails de la croissance les trois prochaines années.

Les fuites au service des réseaux

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Le ministre de la communication a commenté le rapport de synthèse de la chambre des comptes vendredi dernier, dans une tentative de reprendre la main sur le dossier.


René Emmanuel Sadi a signé son communiqué ce 29 mai. Il y critique globalement l’emballement médiatique consécutif à la publication – par inadvertance présumée – d’un rapport de synthèse de la chambre des Comptes de la Cour suprême relatif à la gestion des fonds Covid. À la lecture dudit communiqué, l’observateur pourrait se demander pour quelle raison le porte-parole du gouvernement réagi à une fuite et surtout pourquoi il a attendu une semaine pour donner son point de vue.

Mais M. Sadi n’est pas n’importe qui justement. Ancien secrétaire général du Comité central du Rdpc et ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, l’on pourrait dire que l’homme sait les enjeux des fuites organisées dans le sérail sans grand risque de se tromper.

Ses services confirment d’ailleurs cette option. Un haut cadre du ministère de la Communication explique que le communiqué du ministre Sadi « clôt le débat sur l’authenticité ou non du rapport de la chambre des Comptes ». La même source soutient que la procédure de l’évaluation de l’utilisation des fonds publics est une pratique usuelle. « L’ouverture des enquêtes judiciaires s’est faite sur la base de ces rapports qui ont été initialement transmis au président de la République », souffle-t-ton. Dans tous les cas, le but n’est donc pas d’éteindre quelque feu qui soit.

Ces explications montrent clairement que le gouvernement a intégré les fuites dans dans son mode de fonctionnement et ne se gêne plus pour y apporter des confirmations officielles. Pourrait-il en être autrement quand le moindre document officiel se retrouve dans les réseaux sociaux avant même que la mesure qu’il annonce ne soit implémentée ?

DUEL DE FOCON

Le fait est que les fuites sont utilisées comme des armes pour s’attirer les faveurs de l’opinion et du président (?). Le record des correspondances qui ont « fuité » ces derniers temps proviennent de deux administrations en général réputées pour leur discrétion légendaire. Il s’agit du secrétariat général de la présidence de la République et du ministère de la Justice.

Tout le pays est au courant du contenu des lettres que Ferdinand Ngoh Ngoh envoient à Laurent Esso. De la même manière, les réponses de Laurent Esso semblent d’abord destinées aux commères des groupes WhatsApp avant d’atterrir sur la table du SG/PR. Et le manège n’a pas attendu les dénonciations liées à la gestion des fonds destinés à la riposte contre le coronavirus.

Pour ne prendre que les derniers mois, les demandes de libération de prisonniers VIP se sont retrouvées dans les téléphones alors même que les prisonniers de trouvaient encore en cellule. On se rappelle en la matière des « hautes instructions du président de la République » relatives à l’abandon des poursuites judiciaires en faveur de Basile Atangana Kouna. Le secrétaire général de la présidence a saisi le Garde des Sceaux afin qu’il procède à la libération de l’ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie et ancien DG de la Camwater le 2 décembre 2020. Une instruction que M. Esso a superbement ignoré. La preuve, le prévenu prétendument bénéficiaire de la gentillesse présidentielle est toujours derrière les barreaux six mois plus tard. Le même manège s’est répété avec l’affaire Gervais Mendo Ze. Ici, la dose de cynisme est allée un peu plus loin. La nouvelle de la libération de l’ancien ministre et ancien DG a été propagée alors que l’homme était à l’agonie à l’hôpital général de Yaoundé.

La fuite des documents relatifs à la grâce présidentielle qui lui aurait été accordée n’a convaincu que quelques crédules tant il est vrai que le chef de l’État, malgré sa bonne volonté présumée, ne peut pas gracier un prévenu qui n’a pas encore été condamné.

Contre-Fuites

Si les services du SG/PR et du ministère de la Justice remportent par acclamations le championnat national des fuites, les autres administrations camerounaises savent également défendre leur honneur en laissant négligemment traîner quelques documents. Et les accusations des magistrats de la chambre des Comptes ont démontré ce que le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation était capable de faire.

Les documents naguère en sécurité dans les archives du Minresi se sont brusquement retrouvés sur la place publique alors que les rapporteurs de la juridiction financière épinglaient, à tord ou à raison, la gestion de Madeleine Tchuente des fonds Covid mis à sa disposition.

Et ces fuites-là ne se sont pas faites au hasard. Les lettres que le chroniqueur a consultées répondent point par point aux accusations qui ciblent la ministre. Les enquêteurs se demandent comment le ministère aurait utilisé 4 milliards de francs ? Un courrier de la présidence demandant l’arrêt d’un programme est brandi suivi d’une kyrielle de lettres aux services rattachés.

Au regard de la précision de la réponse et des documents mis à la disposition du public, difficile de ne pas y voir la volonté manifeste de la ministre de se défendre par ses propres moyens. Dans ce cas précis, peut-on encore vraiment parler de fuites ? Des fuites officielles que les agents du ministère assument en catimini. À la guerre comme à la guerre.

Le rapport controversé de la chambre des comptes

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Les conclusions des auditeurs la chambre des Comptes qui ont « fuité » sont une cascade d’allégations vivement contestées par les mis en cause.


Le ministère du Commerce et celui de la Recherche scientifique, deux des quatre administrations épinglées par le rapport d’étape de la juridiction financière de la cour suprême, ont riposté avec véhémence au document qui anime les débats depuis vendredi matin.

Le ministère du Commerce est accusé d’avoir validé des prix des tests Covid astronomiques proposés par Mediline Medical Cameroon, une filiale de la firme sud-coréenne Mediline Medical Korea. Pour un test qui valait 7 084 francs auprès du fabricant sud-coréen, la filiale camerounaise demandait 17 500 francs à l’État. La plus-value de 10 415 francs a entraîné une perte du « coût d’opportunité » de 14,5 milliards de francs CFA, notent les enquêteurs.

Ces prix n’auraient jamais pu être pratiqués si le ministère du Commerce ne les avait pas acceptés, souligne la chambre des Comptes.

Effectivement, rétorque-t-on dans les couloirs de l’Immeuble Rose. Sauf que le auditeurs ont bâclé leur travail. Le prix de 17 500 francs par test n’a jamais été validé par la commission spéciale de validation des prix mise en place par Luc Magloire Mbarga Atangana. Les 17 500 francs correspondaient au prix d’un kit de 25 tests, soit 700 francs par test. Vu sous cet angle, le Cameroun a fait une bonne affaire.

L’affaire du siècle même, ricane-t-on du côté de la chambre des comptes. Dans sa synthèse, la chambre note que les prix du marché au plus fort de la pandémie du Covid variaient entre 7 084 francs et 2 932,3 francs. La question que les commentaires du ministère du Commerce posent est la suivante : comment est-ce qu’il a été possible de trouver des tests Covid à 700 francs en pleine tempête pandémie ? D’autre part, on note qu’un kit est différent d’un pack et qu’en tout état de cause, le Mincommerce a bien validé l’achat d’un kit-test unitaire à 17 500 francs au lieu de 7 084 francs. Pour quelles raisons ? La réponse officielle est attendue dans les mémoires en défense que le ministre et ses collaborateurs vont servir à la justice.

TCHUENTE SE DÉFEND

Le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) a réagi par le même canal que les responsables de la fuite de la fin de semaine dernière (Voir encadré). Les services de Madeleine Tchuenté ont négligemment laissé circuler des scans des correspondances de diverses administrations.

Parmi les courriers en circulation, se trouve une lettre du secrétaire général de la présidence de la République. On y lit que Ferdinand Ngoh Ngoh a demandé à madame la ministre de surseoir la production locale de l’hydroxychloroquine et de l’Azithtromycine en novembre 2020.

Les autres courriers sortis opportunément des archives du Minresi sont des accusés de réception de lettres initiés par le payeur spécialisé auprès du ministère de la Santé et adressées à trois administrations : le Centre de Recherche pour les Maladies Emergentes et Reémergentes (Cremer), l’Institut de Recherche Médicale et des Plantes Médicinales (Impm) et le Centre National de Développement et de Technologie (Cndt). Ils datent d’avril 2020 et informent sur l’utilisation d’une partie de l’argent alloué au Minresi.

Les trois centres et institut associés ont décaissé un total d’un peu plus d’un milliard de francs (1 012 089 524). Si Madeleine Tchuenté renvoie la balle auprès de ses administrations-satellites et dans le camp du secrétaire général de la présidence, les courriers du Minresi ne répondent pas aux questions posées par les enquêteurs de la chambre des comptes. L’une d’entre elles est la suivante : pour quelle raison a-t-elle demandé au chef de l’État des financements pour la production locale de l’hydroxychloroquine et de l’Azithtromycine alors qu’elle savait que le Cremer était incapable de produire ces médicaments qui ont finalement été importés, déballés et reconditionnés d’une manière approximative ? Et surtout où est passé le reliquat du budget de 4 milliards de francs alloué à son ministère au titre du Fonds de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus ?

PRÉSOMPTION DE CULPABILITÉ

Une victoire déjà vendue à l’opinion publique qui considère ces conclusions liminaires comme un verdict sans appel. Sauf qu’en réalité, ce rapport de synthèse, qui n’aurait jamais dû se retrouver, dans cet état, dans les forums WhatsApp, n’est que le résultat de premières enquêtes. Toute la phase contradictoire est encore attendue, à condition que ses conclusions « fuitent » aussi avec autant de bonheur que le premier document à charge.

Beti assomo tire la sonnette d’alarme

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Le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense a indiqué dans un communiqué que les services spécialisés de l’armée vont désormais traquer les personnes civiles qui s’exhibent avec les masques anti-Covid-19 de l’armée.


Parmi les mesures de lutte contre la pandémie du Covid-19, le ministère de la Défense a conçu des masques faciaux estampillés Mindef et fabriqués par l’Atelier central de confection de la Réserve logistique des Armées et de la Gendarmerie. De plus en plus ces masques de protection sont arborés par des personnes civiles. C’est fort de ce constat que Joseph Beti Assomo a décidé de tirer la sonnette d’alarme.

Dans un communiqué signé et publié le 6 mai dernier, le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense a souligné que « les masques du Mindef ou de la Gendarmerie sont gracieusement destinés aux seuls personnels militaires et civils régulièrement répertoriés dans les registres du ministère de la Défense ». Joseph Beti Assomo a ensuite relevé que le port frauduleux desdits masques est assimilé au port illégal des uniformes et autres effets militaires par des individus non habiletés, en violation de la loi N°82/19 du 26 novembre 1982 interdisant l’achat, la vente, la confection, la distribution, le port ou la détention d’effets et insignes militaires par toute personne physique ou morale non autorisée. Dans les prochains jours, prévient Joseph Beti Assomo, les services spécialisés de l’armée sont désormais dehors pour traquer les contrevenants afin de les en dessaisir et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires.

La mauvaise habitude

Il n’y a pas que le masque «militaire » qui intéresse les civils. Dans la pratique, il est courant de voir des civils qui arborent des tenues vestimentaires et insignes militaires. Notamment des uniformes complets, pantalons, culottes, pantacourts, bérets, casquettes, chaussures de combats.

Le plus désolant est que certaines personnes affublées de ces uniformes se passent pour les militaires et agressent des citoyens. Ce qui a aussi provoqué l’ire de Joseph Beti Assomo .

Le panier de la ménagère en difficulté

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En plus du poisson frais, les prix d’autres produits alimentaires de grande consommation ont grimpé sur le marché.


Pour plusieurs ménagères interrogées, la vie est devenue plus chère ces derniers mois dans la ville de Douala. « Tout est devenu cher. Avant, tu pouvais faire le marché avec 1500F mais aujourd’hui ce n’est pas évident de préparer même le riz aux enfants avec ce montant », nous dit Nadine Ngo Nguimbous. Ce matin, elle a fini par acheter le mulet, l’un des rares poissons frais qu’on peut s’en procurer à un prix raisonnable. Elle l’a pris à 900 francs le kg. Les autres poissons très prisés comme le maquereau ne sont plus à la bourse de tout le monde. « Le kilo du maquereau dépend des variétés. Mais actuellement, je peux dire qu’il a augmenté de 150F le kilo. Maintenant en fonction des grosseurs, les prix vont de 1300 à 1700 le kilogramme », renseigne Marie Nadège, tenancière d’une poissonnerie. En gros, il faut prévoir au moins 1300F si vous souhaitez avoir des petits maquereaux et autour de 1500 et plus pour le maquereau moyen. Le poisson fumé vers lequel certaines ménagères se tournaient en pareille situation est devenu aussi plus coûteux. « Le tas de « mbouga » de 500F aujourd’hui c’est 3 à 4 poissons. Pour 1000F, c’est 6. Or, par le passé c’était environ 5 parfois 6 à 500F », déclare Christelle Njoya qui dit varier les repas en intégrant ceux qui ne nécessitent pas de poisson au moins trois fois la semaine.

D’après l’institut national de la Statistique, l’Indice des Prix à la Consommation finale des ménages a progressé de 0,2% au mois de mars à cause de la hausse de ces produits. Les poissons frais, (carpe, morue), produits de mer congelés (maquereau, machoiron, capitaine, bar) autres produits séchés ou fumés (« mbouga ou Bifaka » et crevettes séchées ou fumées. Ces dernières à savoir les écrevisses, contrairement aux autres, connaissent une rareté surtout du fait de la saison, nous dit-on sur le marché. « Le ballot qu’on prenait à 75 000F est actuellement à 120 000F », nous confie une commerçante. Mais en dehors de ces produits listés par l’INS les ménagères se plaignent de l’augmentation des prix des denrées comme le riz ou la tomate. « Le sac de riz que j’achetais souvent pour la maison à 23 000 francs est déjà entre 24500 », indique Bernadette, une autre ménagère. Pour la tomate, une revendeuse nous confie que le cageot autrefois à 3500 coûte autour de 14 000 francs.

Par Tatiana Meliedje

Cameroun – Fmi : un programme de plus de 375 milliards en négociation

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Les négociations menées au pas de charge devraient aboutir à un accord avec le FMI en juin prochain.


Le Cameroun souhaite signer un nouvel accord avec le Fonds Monétaire International (FMI). Cela n’est pas un secret, tant le ministre des Finances l’a plusieurs fois indiqué depuis le début de cette année. Pour Louis Paul Motaze, la conclusion d’un nouveau Programme Economique et Financier (PEF) est d’autant plus important que de sa signature dépend la réussite de l’exécution de la loi de finances 2021. Ce qu’on ignorait jusqu’ici, c’était le montant exact du soutien financier que le FMI accorderait dans le cadre de cet accord en négociation. Depuis quelques jours, des sources proches des négociations évoquent une enveloppe de plus de 370 milliards de francs CFA, objet des pourparlers entre le FMI et les autorités camerounaises. Depuis la fin du mois dernier et ce jusqu’au 23 mai prochain, des discussions techniques entre les deux parties se font par visioconférence. Au terme des négociations, les grands points de ce nouveau programme devraient être rendus publics. L’objectif étant d’atteindre à moyen terme une croissance forte, soutenue et inclusive, et surtout de poursuivre la lutte contre l’expansion de la pandémie de la Covid-19. Toutes choses qui, selon le gouvernement camerounais devraient favoriser la reprise de la croissance économique, et la réduction de la pauvreté. Les financements obtenus dans le cadre de ce programme 2021 – 2024 permettront également de rehausser les réserves de change de la Beac. Pour atteindre ces objectifs, le Cameroun devra améliorer la mobilisation des recettes budgétaires, renforcer la fiabilité des dépenses publiques, et être plus regardant sur la gestion des entreprises publiques dont beaucoup sont très endettées envers le système bancaire. La transparence, la protection sociale (la continuité du projet filets sociaux) et la dynamisation du secteur privé en vue d’améliorer le climat des affaires. Et plus globalement, l’amélioration de la gouvernance publique au Cameroun et l’amélioration substantielle du climat des affaires, gages de la croissance économique du pays sont également au menu de ce programme.

Le nouvel accord économique et financier qui s’étale sur la période 2021-2024 devrait passer sur la table du Conseil d’administration de l’institution financière internationale en juin prochain. En cas d’approbation, les premiers décaissements devraient suivre à partir du mois de juillet 2021. Le dernier Programme Economique et Financier conclu entre le Cameroun et le FMI remonte à 2017. De 2017 à 2018, il s’évaluait à 415 milliards de francs CFA, et était articulé autour de l’assainissement des finances publiques par l’augmentation des ressources non pétrolières, la priorisation des dépenses et l’amélioration de la qualité de la dépense publique. Le ministre des Finances indiquait dans la lettre d’intention pour l’accès aux ressources de la Facilité de Crédit Rapide, adressée à la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, qu’« en raison de l’impact plus fort qu’initialement prévu de l’arrêt des activités de raffinage sur les recettes publiques, de l’urgence à rembourser plus rapidement une partie des arriérés intérieurs, du ralentissement des réformes structurelles pendant la période de la pandémie liée à la Covid-19 et des difficultés techniques à mener la 6e revue dans les délais impartis, nous avons convenu qu’il fallait laisser l’arrangement FEC expirer à la fin du mois de septembre 2020 ». Le programme avec le FMI a déjà permis au Cameroun de bénéficier des appuis budgétaires de plus de 1100 milliards de francs CFA, selon Eco Matin.

Covid-19 : les contaminations en baisse

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(200412) -- YAOUNDE, April 12, 2020 () -- People wear cloth face masks to protect themselves against the COVID-19 in Yaounde, Cameroon on April 9, 2020. Recently, the wearing of a protective mask has become mandatory for all Cameroonians wishing to approach certain hospitals and public services, like the General Hospital of Yaounde, and government bodies in the country's southwest region. (Photo by Jean Pierre Kepseu/) |

En un mois, le nombre de cas actifs est passé de 4 717 patients à 3 297. Le taux de guérison a augmenté de 4 % et celui de l’occupation des lits a chuté de 13,5 % à 8,5 %.


La propagation du coronavirus avance au ralenti au Cameroun. La situation dans les hôpitaux a commencé à s’améliorer et les contaminations sont en baisse. «Depuis environ deux à trois semaines, la situation est stable. Nous sommes d’ailleurs en train de redescendre un tout petit peu ; parce que nous avons une baisse de contaminations et aussi une chute du taux de mortalité. Au Centre de prise en charge de Orca, nous avons aujourd’hui moins de 30 personnes internées, alors qu’on frôlait les 300 patients dans ce lieu», a indiqué vendredi dernier le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie, au micro du Poste national de la Crtv.

Le nombre de cas actifs enregistrés est en effet en baisse : de 4 717 patients le 1er avril 2021, on est passé à 3 297 cas. Soit près de 20 000 patients guéris dans cet intervalle de temps (70 497 rémissions contre 51 769 il y a un mois). On est passé d’un taux de guérison de l’ordre de 90 % à 94 %. Si le nombre de décès a augmenté (1 152 au 6 mai contre 851 au 1er avril), le taux de sévérité lui, a chuté de 2,5 % à 1,9 % en un mois. Idem pour le nombre de patients sous oxygène. De 122 cas au 1er avril, le chiffre est passé à 65 début mai. Avec un taux d’occupation lits qui a chuté de 13,5 % à 8,5 %. «Une fois de plus, comme lors de la première vague, nos efforts à tous, sont en train de porter des fruits, s’est réjoui le ministre de la Santé publique sur Twitter. Renforçons encore plus le respect des mesures de santé publique et le port systématique des masques, pour définitivement infléchir la courbe de la transmission du Covid-19» .

Plus de 40000 vaccinés

La stratégie gouvernementale de riposte au coronavirus initiée en mars 2020, porte donc des fruits. Malgré le relâchement observé chez les populations en début d’année, les résultats enregistrés à ce jour laissent présager une baisse continue du nombre de contaminés dans les semaines à venir. Le Premier ministre et son équipe gouvernementale sont en première ligne. Aujourd’hui, la stratégie repose actuellement sur 2 piliers : le respect des mesures barrières et la vaccination. Le Cameroun a reçu 591.200 doses de vaccin en avril. Et au 6 mai 2021, près de 40 000 personnes avaient déjà été vaccinées soit 23 882 au vaccin Sinopharm et 16 089 à l’AstraZeneca. Selon le plan de vaccination mis sur pied par le ministère de la Santé publique, priorité a été accordée aux personnels de santé de première ligne (près de 2000 d’entre eux ont été infectés depuis le début de la pandémie en mars 2020 et 33 en sont déjà officiellement décédés), y compris les agents de santé communautaire. Priorité également aux personnes présentant des comorbidités (hypertension, diabète, pathologies respiratoires, obésité), aux personnes âgées de plus de 50 ans et les autres catégories professionnelles exposées (personnel de sécurité et enseignants), considérés comme «cible de haute sécurité».

Tuberculose pédiatrique : le coût de la gratuité

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Malgré la prise en charge du traitement par l’Etat, d’autres frais connexes à la maladie restent difficiles à supporter pour les parents d’enfants malades.


Pour bénéficier d’un traitement de la tuberculose, la moyenne des frais journaliers d’hospitalisation est de 10.000 francs CFA. Quand on sait que la durée de l’isolement est généralement de 21 jours, il faut débourser au moins 210.000 francs CFA pour l’hospitalisation d’un enfant diagnostiqué de cette maladie. En plus des frais d’hospitalisation, d’autres coûts sont un poids pour les parents. La grand-mère de Zénabou, une fillette de 11 ans n’en peut plus des charges financières. « Il faut que je parte au village, je cherche de la nourriture pour venir manger avec l’enfant. J’ai déjà pris le crédit à la tontine et on me demande encore plus de 250 000. Elle prend les remèdes, elle vomit parce qu’elle n’a pas mangé. » Nous dit-elle, indignée. Comme elle, de nombreuses mamans sont obligées de quitter la campagne pour s’installer en ville. Les centres de prise en charge étant concentrés dans les grandes villes. Ce qui engendre d’autres coûts qui doivent être supportés par les parents. Ajouté à cela, certains enfants souffrant de tuberculose sont sujets à des infections mais ceux-ci ne peuvent être pris en charge par l’Etat qui supporte uniquement le traitement de la tuberculose. Au Programme National de Lutte Contre la Tuberculose (Pnlt), l’on dit être conscient de cette problématique. Dr Christel Ebo, responsable de la tuberculose pédiatrique au Pnlt affirme que pour amortir le coût de la pris en charge, le programme a prévu de « rembourser les frais d’examen des crachats et nous envisageons aussi l’extension des centres de traitement et de traitement de la tuberculose pour faciliter l’accès aux malades. D’ici 2024 environ 124 centres supplémentaires seront créés. »

Plaidoyer pour le diagnostic

En plus du coût, la tuberculose pédiatrique fait face à un problème de diagnostic au Cameroun. L’organisation mondiale de la Santé estime que plus de 50% des enfants de 0 à 14 ans ne sont pas diagnostiqués. «C’est parce qu’au niveau de la porte d’entrée dans les formations sanitaires les guides ne prennent pas en compte la tuberculose chez l’enfant. Notre objectif c’est de faire un plaidoyer pour que le ministère de la santé intègre la recherche systématique de la tuberculose chez l’enfant dans les directives de la prise en charge des maladies de l’enfant et du nouveau-né à partir de six mois », déclare Bertrand Kampoer, le directeur exécutif de Fis Cameroun. Cette ONG vient de lancer une campagne dénommée Voix des femmes qui mobilise près de 1000 femmes pour dénoncer les problématiques relatives à la tuberculose pédiatrique au Cameroun.

Par Tatiana Meliedje

Les non-dits des événements de Foumbot

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Contrairement à la version populaire qui laisse croire qu’un détenu malade serait décédé faute de soins à la prison, les autorités judiciaires affirment que l’homme de la trentaine a rendu l’âme à l’hôpital de la ville pendant sa prise en charge.


La ville de Foumbot, dans le département du Noun, région de l’Ouest est sous le feu de la rampe de l’actualité nationale depuis près d’une semaine. C’est que des émeutes y ont lieu le 03 mai dernier. Elles ont conduit à l’incendie du Tribunal de première instance de cette ville. Selon Lazare Share, une source contactée sur place, «un vendeur de médicaments est mort en prison à Foumbot parce que le procureur a refusé de l’admettre à l’hôpital. La population en furie a mis le feu au Palais de justice. Elle a aussi tenté de libérer les prisonniers. Le corps du détenu déposé à l’hôpital après son décès a été récupéré par la foule et exposé au carrefour maquisard. Toute la foule réunie a demandé le départ du procureur », témoigne notre source .

Une version des faits en opposition avec celle relatées par les autorités judiciaires. Une source qui a requis l’anonymat au Tribunal de première instance de Foumbot affirme que : « le détenu qui avait déjà été condamné à trois ans d’emprisonnement ferme n’est pas décédé à la prison de Foumbot. Il avait été admis quelques jours avant à l’hôpital, à sa demande et y a rendu l’âme ». Défis Actuels n’a malheureusement pas pu joindre le directeur de l’hôpital de Foumbot pour savoir si le détenu a été admis à l’hôpital vivant et si oui, quelles ont été les circonstances de son décès.

Un gang de fabricants de faux médicaments

Selon notre source au tribunal de première instance de Foumbot, le détenu dont la mort a causé les malheureux incidents du 3 mai dernier serait en effet « un dangereux fabricant de faux médicaments ». « Ils avaient été arrêtés après une dénonciation de la population. Enquête faite, il a été établi qu’il s’agit d’un réseau de fabricant de faux médicaments qui avait des ramifications dans plusieurs villes de la région de l’Ouest », informe notre source. Ajoutant que « c’est ce gang de trois personnes toutes originaires de Mbouda dans la région de l’Ouest, qui au début de la pandémie du Covid-19, fabriquait la chloroquine qui était vendue dans plusieurs pharmacies de la région de l’Ouest. Ils ont été condamnés à trois ans de prison et purgeaient encore leur peine. Vous comprenez donc que c’était des dangereux détenus », affirme-t-elle.

Un Imam trouve la mort lors des échauffourées

Après l’annonce de la mort du détenu de la prison de Foumbot, la tension était montée d’un cran dans toute la ville. « Le corps du défunt déposé à l’hôpital a été récupéré par la foule et exposé au carrefour maquisard. Toutes les boutiques étaient fermées. La population en furie menaçait de libérer les prisonniers avant de brûler la prison. Au même moment quelque manifestants avaient déjà mis le feu au tribunal de première instance de Foumbot, tandis que les autres demandaient le départ du procureur ». Alerté, le gouverneur de la région de l’Ouest, le préfet du département du Noun, ainsi que le souspréfet de Foumbot, les commandants de compagnie et de brigade se sont rendus sur place pour essayer de calmer les manifestants. La foule en furie a même failli lyncher les autorités administratives, poussant les forces de l’ordre à intervenir. C’est dans la foulée des échauffourées qu’un Imam aurait trouvé la mort, raconte notre source. Les populations qui ont d’ailleurs brandi les cartouches vides, selon plusieurs sources, accusent les forces de l’ordre d’avoir tué l’Imam. Selon les autorités administratives, plusieurs personnes ont été arrêtées à la suite des émeutes du 3 mai dernier et sont en cours d’exploitation par les services spécialisés.

Déraillement d’eseka : les indemnisations vont bon train

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Une erreur nous a fait écrire dans l’avant-dernier numéro de Défis Actuels que Camrail n’avait indemnisé aucune victime du déraillement de 2016. La question est plus complexe.


Les équipes de Camrail consolident très régulièrement l’état d’avancement du chantier des indemnisations des victimes de l’accident d’Eseka, à en croire des sources internes à l’entreprise qui ont requis l’anonymat. Les chiffres qu’a pu consulter le reporter rendent compte d’une évolution significative du nombre de personnes indemnisées. À la demande des interlocuteurs de votre journal, le détail de l’opération reste confidentiel. Reste que près de 94 % des indemnisations de blessés ont d’ores et déjà été conclues au 30 avril 2020. Le même rapport est observable en ce qui concerne les personnes décédées tandis que le dossier sur les disparus, sans doute le plus complexe, avance lui aussi.

Le fait est que près de cinq ans après l’accident le plus meurtrier de l’histoire du train au Cameroun, la page du désintéressement des victimes n’a pas encore été tournée. La compagnie continue à chercher un terrain d’entente avec toutes les personnes concernées et poursuit les discussions pour parvenir à un accord acceptable par chacune des parties. Même si les tractations se poursuivent encore sur les derniers cas, Camrail se félicite d’avoir réussi à calmer la fureur d’une opinion publique extrêmement attentive sur la question des indemnisations. C’est que la compagnie a très vite compris l’importance d’être proactif. L’opération de désintéressement a débuté courant 2017, c’est-à-dire quelques mois seulement après le sinistre et bien avant les indemnisations au titre de la solidarité nationale commandée par le président de la République Paul Biya.

Dans une lettre au journal français Le Monde en octobre 2017, la filiale de Bolloré, le géant français de la logistique, expliquait que 72 dossiers de personnes décédées avaient été constitués et que 36 accords avaient déjà été finalisés. À noter que le transporteur avait au préalable pris en charge les frais nécessaires pour organiser les obsèques. Le nombre total de personnes blessées ayant finalisé leur dossier médical était quant à lui de 332. À cette date-là, 257 personnes avaient déjà été indemnisées. Ce chiffre a presque triplé en quatre ans.

En plus de ces cas, le document avançait que 580 individus ont reçu une assistance financière pour préjudices sociaux et prise en charge de frais médicaux tandis 711 personnes ont reçu une indemnisation pour pertes de biens matériels. S’il est établi que ces chiffres ont évolué après quatre années supplémentaires de procédure, il est important de souligner que rien n’est évident dans ce dossier. Le fait est que les indemnisations au lendemain de l’accident d’Eseka ont suscité de nombreuses demandes de la part des victimes. Camrail n’a pas pu régler toutes les questions en tête-à-tête avec tout le monde et les procédures judiciaires sont inextricables.

Le volet judiciaire

Dans son courrier au quotidien français mentionné ci-dessus, la société Camrail assurait que « les indemnisations consenties sont très largement supérieures au référentiel institué par la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CimaLes indemnisations allouées pour préjudices sociaux à près de 580 personnes incluent par exemple des frais de prise en charge d’assistance à domicile, de garde d’enfants, de frais de transport et de frais médicaux. L’indemnisation du préjudice physique a été établie sur la base d’un diagnostic du médecin de la victime, avec l’assistance du médecin de l’assureur de Camrail». Mais à combien s’élève chacune des enveloppes au final ? L’information est confidentielle, «à la demande des familles des victimes», s’est toujours défendu la compagnie.

Le secret ambiant et les procédures judiciaires parallèles ne facilitent pas la compréhension du dossier des indemnisations par le public. Le verdict du procès tenu à Eseka et qui a été rendu en septembre 2018 a condamné Camrail à payer 50 millions de francs CFA de réparations aux 60 victimes défendues par Me Guy-Olivier Moteng. L’avocat demandait à l’époque 2 milliards de dommages et intérêts pour ses clients.

Le montant des indemnités de plus de 220 autres victimes défendues par un second collectif d’avocats n’a pas été déterminé par le tribunal à l’époque. Leurs avocats avaient fait recours. Sur la base des rapports médicaux, ils chiffraient à 152 milliards de francs CFA la taille de l’enveloppe nécessaire pour amortir les dommages et intérêts pour les plus de 220 plaignants défendus par le collectif. Le calme relatif sur ce dossier ces derniers mois a été rompu le 29 avril, après le voyage-test en vue de la relance de l’Intercity, le train responsable du drame il y a cinq ans. Un collectif d’avocat des victimes a commis une tribune où il s’émouvait globalement de la non-prise en compte de l’intérêt des citoyens. Parmi les points de détail soulevés : l’identification de l’assureur de Camrail et l’état de la législation en matière d’indemnisation du fait d’un accident ferroviaire.

Par William Bayiha

Fin de tension entre Eneo et Arsel

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Le régulateur du secteur dit être satisfait des dispositions prises par le concessionnaire pour mettre un terme aux plaintes des usagers.

L’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (Arsel) et Eneo semblent désormais en accord quant à l’encadrement de la lutte contre la fraude. Après une mise en demeure adressée le 13 avril dernier par le régulateur, le Directeur Général d’Eneo avait répondu point par point au DG de l’Arsel. Ce dernier, selon des sources proches du dossier, a été convaincu par les éléments de réponses apportées par Eneo. Jean Pascal Nkou, d’après nos informations, a adressé le 07 mai dernier une lettre au DG d’Eneo. Une lettre dans laquelle il dit son satisfecit sur les engagements pris par l’entreprise pour résoudre les couacs qui avaient été relevés.

Les manquements soulevés par l’Arsel au terme des descentes conjointes Arsel/Eneo portaient en effet sur plusieurs aspects. Il s’agissait notamment du non-respect de l’article 13 du Règlement du service de distribution de l’électricité qui définit les actes constitutifs de la fraude. De même, l’Arsel reprochait à Eneo de continuer de faire usage du motif de lignes parallèles, « alors que ce vocable a été supprimé de la nomenclature des anomalies et irrégularité ». Le régulateur avait donc rappelé à Eneo qu’il avait pris l’engagement d’adresser à ses collaborateurs des notes d’informations en vue notamment de « l’annulation des factures au terme des vérifications contradictoires Arsel/ Eneo. la normalisation des lignes parallèles qui ne constituent pas des fraudes ; et l’interdiction de la suspension de l’énergie électrique après une requête adressée par des clients à Arsel ou Eneo sauf en cas de danger manifeste » indiquait le DG de l’Arsel.

La mise en œuvre de ces mesures semble effective côté Eneo. Car Eric Mansuy dans son courrier du 21 avril dernier adressé à Jean Pascal Nkou indiquait qu’il a donné instruction à ses collaborateurs pour que soient recensées tous les cas de lignes parallèles y compris ceux envoyés par l’Arsel et les étudier au cas par cas. « Si le branchement en direct se trouve en aval du compteur, les factures y relatives seront purement et simplement annulées ; en revanche si le branchement en direct est en amont du compteur, la facture de régularisation y relative sera déclarée « bonne à payer ». Le DG d’Eneo avait ajouté que lorsqu’un client conteste une facture, si la contre-expertise lui donne raison on prépare le dossier d’annulation. Eric Mansuy avait joint à sa lettre, une liste d’ensemble de dispositions concrètes prises au sein de son entreprise portant justement sur l’annulation des factures erronées au regard des conclusions des descentes conjointes du régulateur et de l’opérateur, ou encore sur l’annulation de certaines factures relatives au motif de ligne parallèle.

Ces évolutions ont visiblement convaincu le régulateur qui d’après nos informations a dit son engagement à contribuer à la lutte contre la fraude, en souhaitant que le délai pour la contre-expertise Arsel/Eneo soit rallongé de 10 à 20 jours.

Energie : le Cameroun et la Corée veulent renforcer la connexion

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A l’occasion du 10e forum de coopération économique et énergétique, tenu le 5 mai dernier à Yaoundé, les deux Etats ont exploré les axes d’investissements afin de développer le secteur de l’électricité au Cameroun .


La Corée et le Cameroun entendent renforcer leurs liaisons économiques afin de développer le secteur de l’énergie au Cameroun. Le mercredi 5 mai dernier, le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey co présidait avec l’ambassadeur de la Corée du Sud au Cameroun, Jongham Kim, la 10e édition du Forum économique et énergétique des deux pays. Réunis à Yaoundé, opérateurs économiques venus de Corée, et personnalités des deux pays avaient comme principal point à l’ordre du jour : trouver des axes de coopération économique qui permettraient de développer l’accès à l’électricité au Cameroun et d’accroître sa qualité. Pour cela, le ministre Alamine Ousmane Mey a présenté aux entreprises de l’Agence coréenne de promotion du commerce extérieur et des investissements (Kotra), ainsi qu’à d’autres, l’importance du secteur énergétique dans la nouvelle Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 et les opportunités d’affaires qui en découlent. «Le gouvernement entend développer l’important potentiel hydroélectrique national, le second en Afrique au sud du Sahara; développer les énergies alternatives, notamment l’énergie solaire; optimiser et renforcer l’utilisation de la biomasse, moderniser le réseau de transport et de distribution de l’énergie électrique. À travers ces investissements, le gouvernement voudrait, dans un premier temps, porter l’offre de 1650 MW en 2019 à 5000 MW en 2030. Dans son ambition de promotion d’un développement inclusif et durable, le gouvernement sait pouvoir compter sur le soutien technique et financier de la coopération coréenne», a-t-il indiqué dans son discours de circonstance. Un discours qui, dans le détail, a présenté le potentiel énergétique du Cameroun, les attentes de l’économie camerounaise envers le secteur énergétique et précisément dans le domaine électrique, et dans quelles mesures des partenariats pouvaient être signés entre les entreprises camerounaises et coréennes. Mais il ne s’agira pas seulement d’investir dans le volet production, mais dans tous les aspects qui contribueront à faciliter l’accès à l’électricité de qualité au Cameroun. Ce sont donc aussi le transport et la distribution de l’électricité. L’Etat ne disposant pas d’assez de ressources, ces investissements vont « nécessiter une intervention forte du secteur privé à travers les partenariats publics-privés, en matière d’investissements directs étrangers », a précisé le membre du gouvernement. Parlant justement de ces entreprises, l’ambassadeur Jongham Kim a fait remarquer la présence à ce forum de deux géants de l’économie coréenne. Les entreprises Korea Midland Power, entreprise publique chargée de la mise en œuvre des politiques en matière d’électricité en Corée, et Daewoo E&C, grand constructeur spécialisé dans le secteur de l’énergie.

les produits de grande consommation en inflation

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Le prix des poissons, et fruits de mer, des viandes, des huiles et graisses ne cesse d’augmenter dans les villes de Yaoundé et Douala depuis le début de l’année.


La vie devient de plus en plus chère à Yaoundé et Douala. C’est ce que révèle la note mensuelle de l’indice des prix à la consommation des ménages. Document publié par le l’Institut National de la Statistique, il indique qu’au mois de mars 2021, le poisson et les fruits de mer, les viandes, les vêtements, le loyer et les huiles et graisses sont devenus plus chers, ce qui a fait grimper l’indice de prix à la consommation des ménages des villes de Yaoundé et Douala. Cet indice est passé de + 0,3% en février 2021 à + 0, 4 % en mars pour la ville de Yaoundé. Pour la capitale économique, il est passé à + de 0, 2 %.

A Yaoundé, la flambée des produits alimentaires de grande consommation (+O, 7%) est la principale cause de l’augmentation de l’indice de consommation des ménages. Selon l’INS, « la hausse des prix des produits alimentaires découle principalement de l’accélération des prix des poissons et fruits de mer (+4,0% après +0,6% le mois dernier) et du rebond des fruits (+2,1% après -1,0% le mois précédent), des viandes (+1,8% après une stabilité mois précédent), ainsi que de huiles et graisses (+1,5% après une stabilité le mois précédent)».

Cette inflation, observe t- on, est en nette progression depuis deux mois. En février par exemple, l’indice de consommation des ménages était de +0,3%.

À contrario, cette hausse observée a été amortie par la baisse des prix des légumes (-0,9%), qui eux-mêmes avaient déjà connu une augmentation de 2% en février dernier.

L’habillement et le logement grimpent à Douala

A Douala, en plus de l’augmentation des prix des produits alimentaires observée en mars dernier, les ménages ont payé plus cher leur habillement et leur logement. Les prix des vêtements et chaussures sont en progression de +0,6% après +0,1% en février. Celui du logement, de l’eau, du gaz, de l’électricité et d’autres combustibles est quant à lui passé de +0,2% après -0,4% en février de cette année. Les produits alimentaires se sont maintenus à +0,5% comme en février dernier.

Par rapport au même mois en 2020, « le niveau général des prix augmente de 1,9% après +2,0% le mois précédent et +2,3% il y a un an. Cette hausse résulte surtout de l’accroissement des prix des produits alimentaires (+3,4% après +3,8% le mois dernier), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+3,5% après +3,4% le mois dernier), des loisirs et culture (+2,5% après +2,6%le mois dernier),ainsi que des articles d’habillement et chaussures (+2,2% après +1,5% le mois dernier) », révèle l’institution en charge de la production des statistiques au Cameroun.

Le cameroun célèbre 20 ans de téléphonie mobile

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Les activités marquant cet anniversaire auront lieu du 11 au 14 mai prochain à Yaoundé, sous la houlette du ministre des Postes et Télécommunications, minette Libom Li Likeng.


La célébration du 20e anniversaire de la téléphonie mobile au Cameroun, se tiendra du 11 au 14 mai prochain, à Yaoundé. Le thème de ce grand événement ? «Téléphonie mobile au Cameroun, 20 ans après : bilan, enjeux et perspectives pour un Cameroun émergent en 2035». Une série d’activités organisées par le cabinet Opportunities in Africa, et placées sous la houlette du ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng est prévue au Hilton Hôtel. Pour les organisateurs, il s’agira principalement de parler de l’impact de la téléphonie mobile dans l’économie camerounaise, et d’aborder les actions permettant à ce secteur de contribuer efficacement à l’émergence du Cameroun.

La semaine de la téléphonie mobile, baptisée Cammob 2020, sera donc meublée d’une conférence de haut niveau organisée de concert avec les acteurs nationaux, afin d’adresser de manière durable, l’ensemble des problématiques qui tournent autour du secteur de la téléphonie mobile au Cameroun. «Il est temps de revoir et d’envisager les impacts du mobile dans nos sociétés d’aujourd’hui et de demain, explique Alphonse Joseph Tonyè, président du comité scientifique de l’évènement. La conférence de haut niveau du Cammob 2020 sera l’occasion idoine de réfléchir au tour de neufs thèmes avec neufs panels qui verront la participation des universitaires, des opérateurs du secteur du mobile, des politiques publiques, de l’Etat, de la société civile, des consommateurs, du régulateur et d’éminences personnalités venues d’ici et d’ailleurs». Les experts aborderont par exemple des questions telles que : les enjeux de la téléphonie mobile au Cameroun, 20 après ; les opportunités d’investissement dans le secteur de la téléphonie mobile ; la problématique de l’accès au réseau ; la téléphonie mobile et l’économie numérique ; le bilan de 20 années de régulation ; la cybercriminalité et les nouveaux médias sociaux à l’épreuve des fake news ; la problématique de la technologie dite «4G» ; les métiers de la téléphonie mobile et l’entreprenariat etc.

Rappelons que c’est avec la naissance de la Société Camerounaise de Mobile (SCM) en 1999, que la téléphonie mobile fait véritablement son entrée dans notre pays. Le marché camerounais est actuellement partagé entre quatre opérateurs : MTN, Orange, Camtel et Nexttel. Selon le ministère des Postes et Télécommunications, l’on est passé de plus de 40 000 abonnés en 2000 à plus de 15 millions d’abonnés aujourd’hui. Désormais, le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun et internet représente 35 % de l’économie nationale.

Assemblée Nationale : froid entre cavaye et Gaston Komba

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Le président de l’Assemblée nationale a récemment retoqué une réforme portée par le secrétaire général de la chambre, quelques jours seulement après l’avoir validée.


Incompréhensions apparentes dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Le président de la chambre a diffusé un communiqué le 3 mai dernier dans lequel il revient sur la principale réforme qu’a engagée le secrétaire général Gaston Komba depuis son arrivée à la tête des équipes administratives de l’auguste institution. Le document annonce à l’ensemble des élus et du personnel que la structuration proposée par le S.G. « est purement et simplement annulée ». Il se fait que Cavaye Yéguié Djibril lui-même a validé ledit organigramme dans un autre communiqué le 23 avril 2021. Dix jours auront suffi pour un rétropédalage intégral du lamido de Maga, dans le Mayo Sava.

Les considérations politiques sont incontestablement derrière ce revirement soudain. Un truisme dans une chambre où la politique est légitimement le fonds de commerce de tout le monde. Difficile d’avoir des réponses quand il faut interroger ce couac d’une rareté extrême entre Cavaye et Komba. Les bribes d’informations glanées par le reporter laissent penser que le problème se trouve moins dans la relation entre le président de l’Assemblée nationale et son secrétaire général que dans les rapports de force politique.

Certains élus, dont des membres du bureau, se seraient offusqués de la mise à l’écart projetée de leurs proches recrutés dans les services administratifs de la chambre. Qui sont ces lobbyistes ? Deux noms reviennent avec insistance. Mais dans l’impossibilité de contacter ces messieurs en cette période d’intersession, difficile de les citer. Leurs arguments sont pourtant connus. Leur plaidoyer laisse entendre que le désormais exnouvel organigramme contournait soigneusement certaines gens pour ne s’intéresser qu’à certaines autres. Et les personnes subrepticement placées au centre du jeu étaient, à tout hasard, étrangement familières au secrétaire général.

Les plaignants ont mis le président sous pression afin qu’il corrige ledit organigramme. Malgré sa proximité légendaire avec Gaston Komba, il a dû plier face à la carrure politique de ses interlocuteurs et à la multiplicité des exemples d’injustice supposée qu’ils ont mobilisé.

L’exemple vient d’en haut

Le bégaiement de Cavaye par communiqués interposés rend compte des luttes intestines en rapport avec la patrimonialisation de l’administration de l’Assemblée nationale. Personne n’entre ici s’il n’est le frère, la sœur, le fils, la fille, l’épouse – voire la maîtresse – d’un élu ou d’un gros bonnet. La règle est simple et relativement systématique : il faut être introduit pour entrer, s’installer et à plus forte raison être nommé.

Un ancien député évoquait encore récemment dans une conversation privée « le trop grand nombre » de proches du Très honorable président à divers postes de responsabilité que dans son propre cabinet ou dans les services administratifs de base. En résumé, l’exemple vient d’en haut et ça ne date pas d’aujourd’hui.

En 29 ans de perchoir, le Très honorable a eu le temps de placer ses proches à tous les étages de l’Assemblée nationale. Il a même eu l’heur de s’aliéner quelques-unes de ces personnes parachutées, habituées qu’elles étaient de passe-droits. Le cas de son garde du corps et neveu Bouba Simala est encore frais dans les mémoires.

Reste que la récente crise de l’organigramme est une écume du point de vue politique ; surtout qu’elle a été très vite désamorcée par un Cavaye amateur de l’équilibre des forces et de la récompense à ses lieutenants. Fin tacticien et personnalité loyale à son patron depuis l’époque où il était encore député, Gaston Komba se relèvera de ce camouflet sans perdre beaucoup de plumes .

La question se pose en d’autres termes pour les employés responsables en sous-main de la décision de retoquer le nouvel organigramme. Deux camps au moins renforcent leurs inimités : ceux qui étaient en haut et qui ont été ramenés à leurs positions initiales et ceux qui espèrent que cette victoire d’étape augure des lendemains meilleurs. En attendant la session de juin, les relations entre les divers services, et même entre collègues de bureau l’Assemblée promettent d’être électriques.

Par Janvier Duclair Mvondo

Benoît Yaoussou, nouveau directeur général de viettel

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Le Conseil d’administration a porté à la tête de l’entreprise mère de nexttel, l’ancien délégué régional de l’agence de Régulation des télécommunications pour le Litoral.


La nouvelle est tombée vendredi 30 avril dernier. Sur décision du Conseil d’administration de Viettel, le nouveau directeur général de cette entreprise de téléphonie mobile est Benoît Yaoussou. Il a été désigné à la tête de l’entreprise par le propriétaire du réseau de téléphonie Nexttel, Baba Danpullo. Pour remplacer l’ancien directeur général Haman Oumar, Baba Danpullo, président du Conseil d’administration de Viettel, a fait appel à un homme d’expérience, qui a roulé des années durant sa bosse dans le secteur des télécommunications. Délégué regional de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) pour la région du Litoral, jusqu’à son départ à la retraite en 2020. Mais ses liens avec l’entreprise datent de bien avant son départ à la retraite, car Benoît Yaoussou a souvent été consultant pour la boite du multimilliardaire camerounais. Au titre des missions qui l’attendent à ce poste, « M. Yaoussou Benoît dont le poste est basé à Douala, mènera ses tâches et ses prérogatives dans le respect de sa fiche de poste, des instructions de sa hiérarchie ainsi que du règlement intérieur de Viettel Cameroun », renseigne l’article 2 de sa décision de nomination.

La compagnie est en proie ces dernières années à des querelles intestines opposant ses différents actionnaires, et c’est dans ce nouvel environnement que le nouveau directeur général devra faire ses preuves. Pourtant, elle a tout de même réalisé un chiffre d’affaires de 206,77 millions de dollars, soit 21,8 % du chiffre d’affaires global du marché de la téléphonie mobile au Cameroun en 2019, selon le cabinet d’intelligence économique Omdia.

Un nouveau PCA à UBA Bank Cameroun

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Ebenezer ngea Essoka préside désormais le Conseil d’administration de la filiale camerounaise de la banque, suite à son élection à ce poste le 7 avril dernier.


Ebenezer Essoka est un chef d’entreprise avec plus de 30 ans d’expérience dans le secteur des services financiers, allant de la mise en place d’opérations de greenfield à la restructuration et au repositionnement d’entreprises matures pour une croissance durable en Afrique subsaharienne (SSA). Cet expert chevronné aidera à positionner UBA parmi les principales banques du pays». C’est ainsi que l’on vante les mérites du nouveau président du Cosneil d’amdinistration de la United Bank For Africa (UBA), filiale camerounaise de la banque nigériane. Ebenezer Essoka a en effet été porté à ce poste le 7 avril dernier, au cours d’un conseil d’administration de la banque. L’annonce officielle a été faite aux actionnaires lors de la 13ème Assemblée générale d’UBA Cameroun, tenue le 28 avril dernier à Douala.

Banquier camerounais, il remplace à la tête du Conseil d’administration Ekoko Mukete, parti de ce poste après 13 années de service.

Entre 2014 et 2016, Ebenezer Ngea Essoka a été président de la Société camerounaise de banque (SCB), président exécutif d’Iburu et président de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire. Il a été également membre du conseil d’administration de CRDB Bank Plc, Standard Chartered Bank (Mauritius) Ltd., The Banking Association of South Africa and International Bankers Association, membre fondateur de la Global Reach Network Foundation et membre du conseil de Business Leadership South Africa, etc. M. Essoka a obtenu un diplôme de premier cycle et un MBA de la Seton Hall University .

Le principal challenge qui l’attend est celui de la santé financière de cette banque, avec notamment «une solvabilité assez dépendante des conditions économiques ainsi que de la concurrence», révèle le site web d’information Investir au Cameroun .

Le Minepat va débloquer 16 milliards pour la compétitivité des PME

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Mis à disposition par la banque Européenne d’investissement, le financement sera octroyé aux jeunes entreprises les plus impactées par les effets de la Covid-19.

L a Banque Européenne d’Investissement met à disposition de l’économie camerounaise 25 millions d’euro, soit 16, 39 milliards de francs CFA. Mais pour l’obtenir, le gouvernement devra présenter une contrepartie de 2, 49 milliards de francs CFA. C’est le contenu de l’annonce faite le 16 avril dernier par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Dans le communiqué, le membre du gouvernement révèle que le financement, une fois obtenu, sera destinés aux Petites et Moyennes Entreprises camerounaises des secteurs fortement touchés par la Covid-19. Cela se fera sous forme de prêt concessionnel, par le biais de banques partenaires. Ce sera le début du volet accompagnement financier du Dispositif d’Appui à la Compétitivité du Cameroun. Programme du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire depuis 2020, financé par l’Union Européenne à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA, son objectif se résumait en l’amélioration de la compétitivité des entreprises camerounaises à travers l’organisation des séances de renforcement des capacités, de ses opérateurs économique et la promotion d’un environnement institutionnel plus propice aux affaires, dans le cadre de l’entrée en vigueur des Accords de Partenariats Economiques avec l’Union Européenne. Pour cela, le « dispositif s’attelait uniquement à proposer des solutions non financières sur les enjeux de d’amélioration du financement, les capacités techniques et humaines des entreprises, la définition des normes camerounaises et le renforcement de l’efficacité énergétique des moyennes, petites et très petites entreprises », renseigne le communiqué.

Cependant, une fois les 16, 39 milliards de francs CFA obtenus de la Banque Européenne d’Investissement, le volet accompagnement financier du Dispositiuf d’Appui à la Compétitivité du Cameroun sera entamé, et fournira des facilités d’accès au Crédit.

Par ailleurs, révèle le ministre Alamine Ousmane Mey, le Programme Intégré de Valorisation et de Transformation des Produits Agricoles (Tranfagri), placé sous la tutelle technique du ministère en charge de l’économie, a récemment bénéficié de 500 000 euros soit 327 millions de francs CFA pour le soutien aux micro-projets portés par les jeunes et les femmes. A propos, indique Alamine Ousmane Mey, « La mise en place de ce financement est en cours. Des modalités pratiques d’accès à ces facilités feront l’objet d’une large diffusion auprès du public » .

Perspectives : Faire passer le volume de trafic à 21 millions de tonnes en 2030

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C’est l’un des objectifs visés par le vaste chantier de rénovation et de modernisation des infrastructures entrepris par le Port autonome de Douala.

Le Port Autonome de Douala prévoit d’augmenter de plus de 20 % le trafic des marchandises au port de Douala Bonabéri. Les volumes du trafic passeront de 12 millions de tonnes actuels à environ 21 millions de tonnes en 2030. Selon le Directeur Général du PAD, ce résultat sera principalement engendré par l’extension du Port vers un nouveau site portuaire en eau profonde localisé à l’île de Manoka dans l’arrondissement de Douala 6ème. « Cette extension sera indispensable pour le traitement du trafic futur du port de Douala dont les prévisions sont évaluées à environ 45 millions de tonnes à l’horizon 2050 , bien loin des 12 millions de tonnes actuels associées à une forte dynamique de croissance de la taille des navires exigeant des profondeurs plus importantes au plan d’eau. », indique Cyrus Ngo’o dans le dernier numéro du magazine « le Quai ».

Ce projet d’extension est contenu dans le schéma directeur de développement 2020-2050 de la place portuaire visant à répondre aux défis à long terme du commerce maritime. Le plan de modernisation des infrastructures du PAD engagé depuis 2015 a déjà coûté environ 25 milliards de FCFA. Par ces différents chantiers, le PAD entend conserver son statut de port majeur de la côte ouest africaine. Dans cette dynamique, de nombreuses réformes structurelles sont également en cours d’implémentation. Elles sont constituées d’un ensemble de mesures qui visent à éliminer les obstacles et de l’attractivité et de la compétitivité. Parmi ces réformes, il y a la simplification de la nomenclature tarifaire, la création de la facturation par grands comptes qui favorise non seulement l’optimisation de la facturation, l’augmentation significative des recettes et du chiffre d’affaires. On note également la normalisation et la réglementation des activités des auxiliaires des professions portuaires (acconage, consignation).

Port de douala : la transformation se poursuit

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Le programme de rénovation et de modernisation de la plateforme portuaire de Douala-bonabéri a connu un nouvel élan grâce à la mise en service le 28 avril dernier, d’un quai pétrolier.


La modernisation en marche. Le Port Autonome de Douala (PAD) est engagé depuis quatre années, dans un vaste processus de normalisation de toutes ses activités. Processus qui comporte un vaste programme de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et des superstructures du combinat portuaire de Douala-Bonabéri. Dans ce chantier dont le but principal vise à arrimer la plateforme portuaire aux standards internationaux du secteur et d’en faire un véritable catalyseur de croissance de l’économie nationale, le PAD a franchi un nouveau cap le 28 avril dernier. A travers la mise en service d’un quai pétrolier d’une valeur de 10,151 milliards de francs CFA. Un projet qui s’imposait en urgence, compte tenu des menaces d’incendie qui pesaient sur les installations provisoires de chargement et de déchargement des produits pétroliers au sein du Port.

CYRUS NGO’O à bon port

Depuis l’année 2001 en effet, le Port Autonome de Douala n’avait plus un ouvrage de chargement et de déchargement des produits pétroliers. Deux accidents successifs de navires avaient détruit complètement les ducs-d’Albe d’accostage, des corps morts d’amarrage et la plateforme de déchargement tanker. Les décombres et les épaves de cette installation névralgique pour la chaîne de distribution des produits pétroliers au Cameroun et les pays de l’hinterland (Tchad, RCA) gisaient au fond du lit du fleuve Wouri, et constituaient des entraves à la navigation dans la zone concernée. Pour la continuité de l’approvisionnement en produits pétroliers du triangle national, le quai n°1 du port conventionnel avait été aménagé en urgence, pour l’accueil provisoire des navires pétroliers. Il y a été construit, une nappe de tuyauteries provisoire. Mais, cette installation palliative n’était pas sans risques. Le port était exposé à un accident d’incendie voire d’explosion liée à la nature même des opérations de déchargement des tankers. Face à cette situation, il était devenu très urgent de reconstruire un nouveau poste pétrolier, afin de préserver les installations du quai n°1 en particulier et de tout le port conventionnel en général, des menaces d’incendie et d’explosion. C’est alors qu’à partir de l’année 2017, le directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o a placé la reconstruction de cet ouvrage névralgique parmi les priorités dans la stratégie de rénovation, de modernisation et de développement de la plateforme portuaire.

En réalité, il ne s’agit que d’un pas de plus vers la transformation structurelle du Port. L’ambitieux programme de rénovation et de modernisation du PAD ayant porté sur plusieurs autres chantiers comme la création de régies déléguées ou par la nationalisation des services portuaires jadis privatisés. La mise en service le 2 janvier 2020 de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) du PAD illustre le processus d’autonomisation amorcé le 06 décembre 2019. Il y a aussi la Régie Déléguée de Dragage (RDD), dont les activités ont démarré le 27 août 2020. Tout comme la Régie Déléguée de Remorquage (RDR), créée le 22 décembre 2020, pour se détacher du français Boluda. Pour ce qui est du lamanage portuaire, c’est l’opérateur national Fako Shipping and Transport Company qui s’en charge officiellement depuis la date du 30 décembre 2020 à travers l’entreprise Douala Mooring Company S.A.

Toujours au titre des actions à mener dans le cadre de la rénovation et la modernisation du PAD, la direction générale conjugue ses efforts dans l’acquisition de matériels modernes de remorquage des navires, la progression dans l’installation d’un système de gestion automatique et moderne du fret portuaire, l’achat de nouveaux patrouilleurs rapides, des radars, des caméras de surveillance pour la sécurité des navires. L’on peut désormais déjà compter sur l’opérationnalité d’un système d’information portuaire, sur l’existence et le recours à un nouveau logiciel de facturation à la RTC etc.

Port de Douala : le quai pétrolier entre en service

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Baptisé quai 61, l’ouvrage qui a coûté 10,151 milliards de francs Cfa a été officiellement réceptionné le 28 avril dernier par trois membres du gouvernement.


Après trois années de travaux, l’appontement pétrolier sur Duc d’Albe du Port de Douala Bonabéri peut enfin fonctionner. Sa mise en service a eu lieu le 28 avril dernier au cours d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part trois membres du gouvernement. Le ministre des Transports, celui de l’Eau et de l’Energie et le ministre délégué à la présidence chargé des Marchés Publics. La nouvelle infrastructure opérationnelle depuis le 11 avril dernier a déjà accueilli 7 navires. Elle a été dimensionnée pour accueillir des navires de l’acabit du Tanker M/T CAPE LIMBOH avec des tirants d’eau de l’ordre de 8,5mètres. Il peut donc recevoir des bateaux de 20 mille tonnes métriques au lieu des 14 mille du quai provisoire. A 80m du terre-plein, cette plate-forme est dotée des bras de déchargement modernes de dernière génération ; d’une nappe de cinq tuyauteries de 8 à 10 pouces de diamètre, partant de la plateforme pétrolière à la chambre à vannes de la SCDP. Avec ce dispositif, le débit de pompage est évalué autour de 600 m3/h soit une réduction du temps d’environ 30% ce qui va diminuer le délai de séjour des navires à quai.

Sécurité

Il faut dire que ce quai réservé uniquement aux opérations de déchargements des produits pétroliers était attendu depuis plus de 20 ans. Après des accidents sur le précédent ouvrage de déchargement du Port en 2001, l’approvisionnement en produits pétroliers du territoire national et des pays voisins était dès lors assurée via le quai conventionnel n°1 aménagé comme solution palliative, avec des risques d’explosion ou d’incendie. Le nouvel appontement est donc non seulement moderne mais répond également aux normes environnementales et sécuritaires. Il a été à ce titre élaboré un plan d’urgence maritime pour la gestion de l’ensemble des scénarios d’accidents en pollution ou en incendie. Ce qui comprend la mise en place des kits de matériels anti pollution pour lutter contre une éventuelle pollution ainsi que des moyens de défense contre incendie pour le circonscrire dans un éventuel sinistre. En termes de prévention, des équipements de protection individuelle et collective sont prévus. Et pendant que des opérations s’effectuent, des mesures d’explosivité sont prises en continue sur le site pour éviter de réunir des conditions de survenue d’un incendie.

Les travaux de cet ouvrage ont été réalisés par EJN NEGRI société française spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, avec pour maître d’œuvre le grand port maritime de Rouen. Le Pad s’est chargé de la reconstruction et la SCDP de l’installation des équipements de pompage des produits pétroliers.

Par Tatiana Meliedje

Plus de 11 100 Camerounais déjà vaccinés

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Révélation faite par le ministre de la santé publique au sortir du Conseil de cabinet tenu le 29 avril dernier dans les services du Premier ministre.


Elle a commencé dans la lenteur et les polémiques, le 12 avril 2021, avant de connaître une accélération. La campagne de vaccination contre le Covid-19 vient de connaître ce un nouveau temps fort au Cameroun. Au 29 avril, soit deux semaines et demi après le début de ladite campagne, plus de 11.100 Camerounais ont reçu une injection. C’est ce qu’a révélé le ministre de la Santé publique à Cameroon Tribune, au sortir du Conseil de cabinet présidé jeudi dernier, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute. «Nous avons vacciné à ce jour, 11.100 personnes. Cette semaine, nous étions encore en train de mettre en place notre dispositif en termes de formation et de déploiement sur l’ensemble de nos districts de santé. Nous allons bientôt atteindre la vitesse de croisière», a déclaré Dr. Manaouda Malachie.

Objectifs : 5 millions de vaccinés

Selon le ministre de la Santé publique, la situation épidémiologique est stable depuis bientôt trois semaines. «Pour le moment, le taux de positivité a baissé, dit-il. Les décès aussi ont reculé. Nous notons, sur l’ensemble du territoire, une sorte de stabilisation de la situation. Nous redescendons un peu de cette deuxième vague». Mais malgré la légère embellie, le membre du gouvernement invite à demeurer vigilants «pour que nos équipes continuent de renforcer la surveillance épidémiologique, ainsi que la formation pour une prise en charge optimale des cas sévères et critiques». Manadoua Malachie rassure : les équipes sanitaires vont bientôt atteindre la vitesse de croisière dans le cadre de la riposte contre l’épidémie. Le gouvernement ambitionne de vacciner au moins 5 millions de Camerounais d’ici à la fin de l’année.

Un savon à base du « Ndolè »

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Le célèbre légume de la cuisine camerounaise dévoile ses vertus dans l’univers de la cosmétique.


Jusqu’ici, l’on connaissait uniquement les saveurs culinaires des feuilles de Vernonia (nom scientifique) ou Ndolè en langue locale. Mais une jeune entrepreneure camerounaise nous fait re découvrir les vertus de ce légume, cette fois pour l’entretien de la peau. « Petite, ma grande-mère à chaque fois que nous avions des problèmes cutanés mes frères et moi, notamment la bourbouille ou encore la dartre, nous lavait avec de l’eau du Ndolè ». Voila d’où est parti le projet de Teferet Tchoffa. Des années après sa tendre enfance, elle observe une monotonie dans les rayons cosmétiques, et décide ainsi de faire des recherches afin de savoir si les options de sa grand-mère avaient des fondements scientifiques. Résultat, la plante est pleine de vertus. Depuis quelques mois seulement, elle a donc mis sur le marché ce savon au Ndolè qui porte son prénom et auquel elle attribue des propriétés antiseptiques : « Il palie les problèmes de dermatoses (dartres, bourbouille, gales, teigne) et toutes les autres infections de la peau à titre curatif et préventif », nous dit elle.

Pour la fabrication, la jeune dame se ravitaille principalement dans les marchés et chez quelques agriculteurs, en attendant d’avoir sa propre plantation. Pour la composition, « soude+eau+huile et à cela j’ajoute le Ndolè que j’enrichis avec de la glycérine végétale », explique Teferet. Avec sa petite unité, elle produit en moyenne mille savons par mois. L’unité est vendue à 1000FCFA pour ce qui est du 150g et à 1500F le 200g.

Pour le moment, il est présent dans quelques magasins de la ville de Douala et le prochain marché à conquérir c’est celui de Yaoundé avant d’autres villes du pays. Seulement, comme toutes les petites entreprises, celle de Teferet fait face au problème de financement. Elle dit d’ailleurs ne pas être en mesure actuellement de satisfaire la demande de la ville de Douala. « La production est encore artisanale et nous avons réellement besoin d’une unité de production automatisée pour avoir de grosses quantités. L’appel au financement me semble être mon meilleur recours et j’ai la ferme intention de cogner à toutes les portes qu’elles soient étatiques ou non, crownfounding y compris », déclare t- elle déterminée.

Par Tatiana Meliedje

Pierre Numkam alerte sur la faillite de certaines banques

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L’auditeur bancaire demande la mise en place urgente du « cadre amiable » institué depuis 31 ans par le chef de l’etat .


« Notre système bancaire est au bord de l’effondrement », déclare Pierre Numkam ce 27 avril 2021 face à la presse à Douala. Cette date marque en réalité le 31 eme anniversaire de l’ordonnance du 27 avril 1990 du Président de la République fixant les conditions de liquidation des banques au Cameroun. Le PCA de la Mutuelle Inter Africaine des Consommateurs des Biens et Services (Miacbis) saisit l’occasion pour dresser la situation des banques et micro finances au Cameroun. Pierre Numkam fait un triste constat. Les créances en souffrance des banques camerounaises sont de l’ordre de 618 milliards de francs CFA. Bien plus, 5 banques présentent des fonds propres négatifs. La faillite est là, d’après cet auditeur bancaire. La solution pour lui n’est pas de les fermer, plutôt recouvrer ces créances en souffrance. « Il faut redresser ces banques et cela implique de retrouver chaque débiteur qui ne parvient pas à rembourser son crédit. Selon les prescriptions du cadre amiable du président Biya, ces débiteurs devront expliquer à la banque et à l’épargnant que nous représentons pourquoi il ne parviennent pas rembourser les crédits qu’ils ont eu des crédits ».

Le PCA de la Miacbis rappelle de nouveau son combat pour la mise en place effective du cadre amiable pour redresser ces banques et micro finances en faillite. Ce cadre étant un espace tripartite réunissant l’épargnant, la banque et l’entreprise. L’article 2 du texte instituant ce cadre dispose notamment que les épargnants doivent obtenir restitution de l’intégralité de leurs épargnes avec leurs intérêts même en cas de liquidation de la banque. Or ce n’est pas ce qui est fait jusqu’ici. Pierre Numkam demande donc premièrement que ce texte du Président de la République soit appliqué, deuxièmement que les magistrats soient formés à l’audit bancaire pour une bonne application. Puis en troisième lieu, que les victimes du système financier se mobilisent pour défendre leurs droits.

Après avoir saisi plusieurs membres du gouvernement, notamment le garde des sceaux, le ministre des Finances et le Premier ministre, sa mutuelle projette d’aller vers le président de la République afin que l’ordonnance du 27 avril 1990 fixant les conditions de liquidation des banques au Cameroun soit appliquée. Ceci dans l’optique de prévenir les créanciers des banques qui battent de l’aile .

Par Tatiana Meliedje

Le retour triomphal de francis Ngannou au Cameroun

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Le champion du monde des poids lourds de l’ufc est arrivé lundi dernier dans son pays natal. objectif : célébrer sa ceinture dorée avec ses compatriotes et ses fans.


Un mois après l’exploit, la célébration à la maison, avec les siens. Francis Ngannou est arrivé au Cameroun ce lundi 26 avril 2021 dans l’après-midi. Le champion du monde des poids lourds de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), une organisation américaine d’Arts Martiaux Mixtes (MMA), est venu présenter sa ceinture de vainqueur à ses fans et compatriotes. Et c’est par la ville de Douala, que le natif de Batié (région de l’Ouest) a commencé son exhibition. Le lauréat a d’abord été reçu en audience par le gouverneur de la région du Littoral. A Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, Francis Ngannou a présenté sa nouvelle ceinture mondiale. Le numéro un mondial de l’UFC a ensuite entrepris un tour de ville dans une ambiance de carnaval, ainsi qu’a relaté un reportage diffusé au journal de 17 heures du Poste National de la Crtv : «L’ambiance est très chaude, l’électricité est dans l’air, tout le monde se demande ce qui nous arrive. Brusquement les populations de Douala ont découvert Ngannou sur ce pick-up qui est parti des Services du gouverneur pour le cœur de la ville à Akwa. Il montre sa ceinture à cette heure où tout le monde sort du travail. Les rues sont bondées, les motos ne le lâchent pas».

C’est un accueil triomphal qui a été réservé à Francis Ngannou dans la capitale économique du pays. La foule qui a suivi son véhicule dans les rues de la ville, où il a paradé pendant plusieurs heures ne l’a pas quitté un seul instant. Dans la soirée, c’est un gala, organisé par une grande entreprise de télécommunication, qui a été organisé en son honneur. Durant l’événement, Francis Ngannou n’a pas manqué de remercier chaleureusement tous ses supporters sous un tonnerre d’applaudissements. «Ça fait un mois que j’attends impatiemment ce jour et finalement il est là. Cela me fait chaud au cœur de voir la population, tout le monde qui s’est mobilisé pour me souhaiter la bienvenue à la maison», a-t-il déclaré devant les invités. «Je voudrais vous remercier du fond du cœur pour le soutien que vous m’apportez, car c’est ce soutien-là qui m’a permis de tenir le coup jusqu’ici. Il y a trois ans, j’ai échoué dans ma mission, mais je vous avais promis que je ramènerai la ceinture à la maison et ce sont vos encouragements quotidiens que je reçois qui sont ma motivation. Après ce bain de foule à Douala, Francis Ngannou était attendu ce mercredi à Yaoundé, pour une audience avec le ministre des Sports et de l’Education physique Narcisse Mouelle Kombi. Ce déplacement à la capitale sera une occasion supplémentaire pour le combattant d’aller à la rencontre de ses admirateurs.

Par Jean Luc Fassi

390 000 tonnes métriques de produits pétroliers à importer

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Pour le compte du troisième trimestre 2021, le ministre de l’eau et de l’energie a émis un avis de consultation internationale pour fournir le cameroun en gasoil, gazoline et fuel.


Le Cameroun veut importer 390 000 tonnes métriques de produits pétroliers au 3e trimestre 2021. Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a émis le 26 avril dernier, un avis de consultation internationale, afin de procéder à la sélection des traders qui devront fournir le pays en produits pétroliers. La demande ainsi formulée par le ministre servira à approvisionner le marché camerounais au cours des mois de juillet, août et septembre 2021. Le communiqué de Gaston Eloundou Essomba précise qu’il s’agit de fournir 150 000 tonnes métriques de gasoline, 210 000 tonnes métriques de gasoil et 30 000 tonnes métriques de fuel oil 3500. Chacune des commandes constituant un lot, le membre du gouvernement précise que la soumission peut se faire sur un lot ou plusieurs. L’approvisionnement quant à elle se fera « ship to ship », autrement dit, de bâteau à bâteau.

« Le prix final de l’offre sera la moyenne des cotations moyennes publiées par Platt’s European Marketscan sous la rublique cargo / FOB MED (Italy) pour le super et le gasoil et CIF CWE pour le Jet et le fuel, augmenté de la prime. », relève-t-il également. Les traders désireuses de soumissionner à l’avis de consultation internationale peuvent le faire jusqu’au 7 mai prochain, date limite de dépôt des dossiers de soumission.

Par cette nouvelle demande d’importation, le ministère de l’Eau et de l’Energie prépare l’approvisionnement du marché local pour le compte du troisième trimestre 2021. C’est le nouveau mécanisme d’approvisionnement du marché camerounais en produits pétroliers pour lequel a opté le gouvernement depuis l’incendie qui a décimé une partie des installations de la Société Nationale de Raffinage (Sonara), unique raffinerie du pays, le 31 mai 2019. Il vise à assurer la disponibilité de ces produits à des coûts compétitifs afin de réduire les volumes des subventions des prix à la pompe. Ledit mécanisme consiste à sélectionner par voie d’appel d’offres, des traders qui sur une période donnée, devront mobiliser leurs produits dans les eaux camerounaises avec un niveau de prime plus compétitif comme critère de sélection, et les vendre aux principaux importateurs dont la Sonara. Depuis l’opérationnalisation de ce nouveau mécanisme, un volume de 916 000 m3 tous produits confondus a été livré au Cameroun. Il a permis à l’Etat de réaliser des économies budgétaires évaluées à environ 10 milliards de francs CFA par mois au titre de la subvention des prix à la pompe et environ 150 milliards de francs par an.

Cima : le Camerounais Blaise Ezo’o Engolo installé

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Élu en décembre 2020, il a finalement pris fonction le 27 avril au siège de l’institution en charge du marché africain des assurances.


Blaise Ezo’o Engolo peut désormais relever les challenges qui l’attendent à la tête de la Confédération interafricaine des marchés d’assurance (Cima). Le Camerounais élu au poste de secrétaire général de l’institution a pris fonction lundi dernier à Libreville au Gabon. Il a été installé par Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, ministre gabonais de l’Économie et par Calixte Nganongo, ministre congolais des Finances et du Budget, représentant le président du Conseil des ministres des assurances de la Cima.

Pour le nouveau secrétaire général, la feuille de route est toute tracée, et elle s’articule essentiellement autour de la poursuite du chantier des reformes en cours dans le secteur des assurances. Des réformes dont l’objectif est de renforcer la solidité financière des compagnies d’assurances, de réduire leur exposition à la ruine et d’opérer une consolidation du secteur des assurances. Pour ce faire, Blaise Ezo’o Engolo, directeur des assurances au ministère des Finances au Cameroun, jusqu’à son élection en décembre dernier, devra donc veiller à l’aboutissement de la réforme portant sur l’augmentation du capital social minimum des compagnies d’assurance décidée par la Cima en 2016. La Cima avait en effet donné aux sociétés d’assurances mutuelles un délai de trois ans pour porter leur capital social de 800 millions de francs CFA à 3 milliards de francs CFA et cinq ans aux sociétés anonymes d’assurances pour faire passer leur capital social de 1 à 5 milliards de francs CFA. Le calendrier des augmentations tel que décidé prévoyait une hausse de 1 à 3 milliards de francs CFA au plus tard le 31 mai 2019 et une hausse à 2 milliards de francs CFA pour les sociétés de mutuelle. Il leur était aussi demandé d’avoir des fonds propres complémentaires supérieurs ou égaux à 80 % du capital social. Des mesures qui tardent à être mises en œuvre dans l’ensemble des pays de la Cima, et ce pendant les cinq prochaines années de son mandat à la tête de l’organisation.

Fête du travail : la célébration annulée

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Le ministre du travail et de la Sécurité Sociale indexe la Covid-19 comme cause à l’annulation de ces festivités.


Les festivités du 1er mai sont annulées au Cameroun. Après l’annulation du défilé du 11 février dernier à l’occasion de la célébration de la fête nationale de la jeunesse et celui du 8 mars marquant la fête internationale de la fête, pas surprenant que le 1er mai, date consacrée à la célébration des droits des travailleurs subisse aussi le même sort. Mais pour que tout soit clair et officiel, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a signé un communiqué annonçant l’annulation des festivités du 1er mai 2021. Dans son communiqué du 22 avril dernier, le ministre Gregoire Owona précise : « Compte tenu du contexte sanitaire actuel et de la réalité de la pandémie du Covid-19, la traditionnelle grande marche des travailleurs le 1er mai, ne pourra pas avoir lieu ». Cependant, les différents travailleurs à travers le pays sont invités à s’investir dans des activités instructives dans le respect des mesures barrières. « Les acteurs du monde du travail sont invités à organiser, conforment aux mesures restrictives édictées par les pouvoirs publics, des activités de sensibilisation et d’échanges notamment par le biais des moyens modernes de communications, ainsi que toutes manifestations en liaison avec le thème officiel réunissant moins de cinquante personnes dans le respect de toutes les mesures barrière», souligne le ministre. « Le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale dans le souci de poursuivre la promotion de la justice sociale et du travail décent qui constituent des composantes majeures du progrès social prôné par le président de la République (…), échangera avec les travailleurs le 1er Mai 2021 au cours d’un direct organisé avec la Crtv et relayé par les médias nationaux », annonce-t-il.

Le 1er mai 2021 est la 135e édition de la fête internationale du travail au Cameroun comme dans plusieurs pays. Le thème retenu cette année est «Monde du travail et pandémie du covid-19 : garantir la santé des travailleurs, défi majeur dans la préservation des acquis en entreprises ». C’est d’ailleurs autour de ce thème que le ministre mènera les échanges.

Les entreprises face au buzz de la contrefaçon

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Menacées par la prolifération des images de leurs produits présentés comme étant de la contrefaçon sur les réseaux sociaux, les marques sont obligées de se protéger de ce qui se révèle généralement être une fausse alerte.


Plus un mois ne passe sans qu’on ait une alerte de faux produits sur les réseaux sociaux. Les boissons alcoolisées ou rafraîchissants sont les plus récurrentes. Les sorties des entreprises aussi sont devenues régulières pour dire si le fait est fondé ou s’il s’agit d’un fake. Les petites comme les grandes marques sont indexées. Parmi les cas les plus récents, celui de la marque Orangina de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc). Sur une image largement diffusée sur Internet, l’on y voyait deux bouteilles aux couleurs d’Orangina mais visiblement avec des traits de différence. L’auteur de l’image y indique laquelle des deux est la bonne marque et laquelle autre est issue de la contrefaçon. Sauf qu’en réalité « aucune de ces deux bouteilles n’est de la Sabc », nous dit une source interne. Pour elle, ces produits proviendraient de la contrebande. La forme de ces bouteilles étant bien différente de la bouteille authentique Orangina.

A l’exemple de ce cas de la Sabc, Source du Pays a également été victime de cette fausse alerte de contrefaçon sur les réseaux sociaux. Sa marque d’eau minérale Supermont avait subi le même sort via des images présentant les bouteilles avec des bouchons estampillés du logo ou non pour marquer la différence entre l’authentique et le faux. Sauf que Source du Pays va confirmer que les deux types de bouteilles sont bel et bien de la marque Supermont, donc aucune contrefaçon. Pour la plupart des cas, il s’agit donc des fausses alertes mais il ya aussi des vraies. Dans ces cas là, l’alerte sur les réseaux sociaux peut effectivement permettre à une entreprise de dénicher des réseaux de contrebande ou des pratiques de contrefaçon auxquelles se livrent certains individus mal intentionnés sur leurs marques.

Par Tatiana Meliedje

Ecobank se lance dans le paiement des factures d’électricité

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Le Directeur général de cette banque et celui d’eneo ont signé l’accord de partenariat permettant aux clients eneo de régler leurs factures à travers les plateformes d’ecobank, sans avoir un compte chez cet établissement de crédit .


Il est désormais possible de payer ses factures d’électricité via diverses plateformes digitales d’Ecobank. Elles viennent d’être mises à disposition des clients d’Eneo par la filiale camerounaise d’Ecobank Transnational Incorporated. Les factures peuvent ainsi être réglées de quatre manières différentes. En utilisant l’application Ecobank Mobile ou Ecobank Online via l’option « Paiement de facture », en personne dans n’importe quel Point Xpress sans avoir besoin d’un compte Ecobank. On peut également utiliser la plateforme internet Omni Lite pour les petites et moyennes entreprises ou la plateforme internet Omni Plus pour les grandes entreprises. « Ceci est un autre exemple de notre riche écosystème digital offrant aux particuliers, entreprises et non bancarisés des plateformes rapides et sécurisées, permettant dans ce cas de payer facilement les factures d’électricité. » a déclaré Gwendoline Abunaw, Directeur Général d’Ecobank Cameroun.

Cet accord de partenariat signé le 22 avril dernier à Douala avec Eneo, offre ainsi aux petits commerçants, ménages et entreprises un nouveau moyen de payer les factures d’électricité en toute sécurité sans se déplacer. Pour le Directeur Général d’Eneo, cette solution d’Ecobank va augmenter le chiffre de 30% de ses clients qui vivent déjà positivement l’ expérience de paiement électronique. « Il y a encore quelque temps, la quasi-totalité des paiements se faisait aux caisses, dans nos agences. Aujourd’hui, ces paiements représentent environ 70% de nos encaissements. Ce mois de mars, nous avons franchi le seuil psychologique de 450 000 paiements via le dispositif de nos partenaires. Avec le mix de solutions de paiement d’Ecobank, nous pensons que nous allons faire un pas supplémentaire » a déclaré Eric Mansuy.

Le partenariat Eneo et Ecobank a déjà produit plusieurs fruits. Il est notamment possible de recharger les compteurs prépayés Eneo à partir des plateformes digitales d’Ecobank. Cette banque fait également partie du pool bancaire qui a permis à Eneo d’obtenir un crédit de 100 milliards de Fcfa en février dernier.

Sodecoton : objectif 600 000 tonnes/an

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Extension des surfaces cultivées, optimisation de la productivité, renouvellement de l’outil industriel : la Sodecoton investit massivement pour doper sa production et améliorer son classement mondial.


Cinquième producteur mondial de coton, la Sodecoton (Société de Développement du Coton, dont le siège est à Garoua) vise la quatrième place à l’horizon 2025, pour un objectif de production de 600000 tonnes de coton graines, fixé par le gouvernement. Pour ce faire, la société devra accroître substantiellement la production des cotonculteurs, améliorer le rendement des plantations, mais surtout, augmenter et mettre à jour ses capacités industrielles. Pour le moment, les installations industrielles de la Sodecoton comprennent neuf usines d’égrenage cumulant une capacité nominale de 320.000 tonnes de coton graine/an, et deux huileries dont la capacité annuelle de trituration est évaluée à 150 000 tonnes de graines de coton. A quoi il faut ajouter en matière de logistique, un parc de 600 véhicules roulants et matériels de génie civil.

Il faut dire que la firme est passée par une grave crise qui a inversé sa croissance pendant quelques années. Au milieu des années 2000, la production est passée de 300 000 tonnes à moins de 120 000 tonnes. « Après la crise de 2005 avec la baisse de la production du coton qui ne permettait même plus de faire tourner les usines, on a pensé qu’avec les OMG (Organisations Génétiquement Modifiables, Ndlr.) les rendements pouvaient être remontés. Des cultures d’essai ont été engagés mais, tirant les enseignements de la triste expérience burkinabé avec cette culture de coton OGM, le Sodecoton a mis un terme à cette aventure et nettoyé ses sites : tous les essais sur les cotons OGM ont été arrêtés et tout le matériel s’y rapportant a été détruit. Nous sommes plus que jamais engagés dans la culture du coton biologique », rassure-t-on à la Direction de la Production Agricole (DPA).

Plus grave, durant les campagnes agricoles allant de 2013/14 à 2015/16, la Sodecoton a cumulé des pertes d’environ 36 milliards à cause des intempéries ayant occasionné la mouille de la matière première et une décote de la qualité des fibres et graines. Les comptes d’exploitation étaient tellement plombés que, les fonds propres étant devenus quasi nuls, la société a dû réduire son capital de 23 à 1,5 milliards pour éviter le dépôt de bilan. « Aujourd’hui, cette crise est de l’histoire ancienne », se réjouit un cadre de la Sodecoton, intarissable sur les mesures de redressement mise en œuvre par le directeur général Mohamadou Bayero Bounou, et les résultats positifs engrangés. « On observe une tendance croissante de la production grâce à un assainissement de la gestion courante de l’entreprise, une modernisation des structures de production, et un renforcement de la compétitivité sur le marché national et international. Nous enregistrons également une productivité croissante grâce à une amélioration des paramètres de production et des revenus des producteurs », détaille Adoum Yaouba, Chargé de Mission en charge de la gestion des projets à la Sodecoton.

Assainissement de la gestion

Depuis la campagne cotonnière 2010/11 la production est repartie à la hausse et aujourd’hui, la firme affiche des prévisions de collecte de 342.000 tonnes de cotongraine en 2020/21 pour un rendement de 1.514 kg/ha. Par ailleurs, la société a amorcé un redressement de ses comptes à partir de 2016/17, avec une hausse du chiffre d’Affaires qui part de 59 milliards FCFA en 2010 à 148 milliards en 2020. Ce retour de la croissance entre la période 2017 – 2019 résulte principalement de l’amélioration des capacités de transport et des usines d’égrenage autant que de la reprise des ventes d’huile et de tourteaux (15 % du chiffre d’affaires pour les cinq dernières années). « La Marge après Remboursement des Intrants (MARI) a connu une croissance de 150 % en dix ans », se réjouit le Directeur Général, Mohamadou Bayero Bounou. « Grâce à une amélioration de la productivité en champ, la production cotonnière camerounaise connaît une relance soutenue depuis la campagne agricole 2016/2017. Des records de collecte de coton graine sont ainsi enregistrés année après année et dépassent désormais 340.000 tonnes. Les récents rendements obtenus constituent une référence pour le coton africain », explique M. Bayero Bounou. En effet, témoigne un responsable de la confédération des producteurs de coton, le rendement à l’hectare est parmi les meilleurs au monde, de même que la qualité de la fibre s’est améliorée. Les semences camerounaises sont à ce point performantes qu’elles sont exportées vers d’autres pays producteurs, notamment en Afrique de l’Ouest.

Cette dynamique de croissance a été brisée en 2020 par les effets de la pandémie du Coronavirus : fermeture des filatures asiatiques qui constituent les principaux débouchés du coton camerounais ; baisse des cours de la fibre ; ralentissement des exportations entraînant des retards d’encaissement de plus de 80 milliards de FCFA ; augmentation des volumes stockées avec des coûts supplémentaires de stockage et de manutention, et même des difficultés d’approvisionnement en facteurs de production. Du fait de ce contexte difficile, l’année 2020 s’est soldée sur une perte estimée à 5,7 milliards, à contre-courant des résultats positifs de 5,1 milliards et 3 milliards obtenus respectivement en 2018 et 2019.

Augmenter les capacités industrielles

Malgré ce retournement de conjoncture, le top management de la firme maintient ses ambitions : augmenter substantiellement la production et moderniser l’outil industriel. Si le gouvernement dans la Stratégie de développement durable de la filière coton au Cameroun assigne à l’entreprise un objectif de 600 000 tonnes de coton graine à l’horizon 2025, les dirigeants de la société se veulent plus réalistes et visent 450 000 tonnes à la même échéance. Une prudence indispensable dans la mesure où les quantités achetées doivent être compatibles avec les capacités industrielles installées. Or les projets de rénovation des usines existantes ou de création de nouvelles unités industrielles ne pourront pas absorber 600 000 tonnes de coton graine à l’horizon 2025. « Nous en sommes à tempérer l’ardeur des paysans pour ne pas être débordés par la production et perdre inutilement des volumes achetés », explique un cadre qui souligne ainsi l’urgence de l’installation de nouvelles usines d’égrenage.

La Sodecoton doit relever plusieurs défis pour atteindre ces objectifs stratégiques : parvenir à collecter, évacuer et égrener la production avant les pluies (au 30 avril) pour minimiser les pertes (mouille du coton) ; satisfaire les producteurs par des paiements rapides et valoriser la production attendue de graines de coton. Elle doit également faire face au déficit énergétique récurrent pour le fonctionnement de ses usines, et surtout, continuer d’appuyer l’amélioration de la productivité de la culture.

Pour l’instant donc, explique le directeur général de la firme, il s’agit de mettre en place une agriculture intelligente face au climat, diversifier les cultures à travers le développement du soja et de l’anacarde, réhabiliter les terres dégradées, accélérer la mécanisation (déjà un quart de la production est fourni par dix mille grands exploitants qui utilisent la mécanisation), et produire de l’énergie solaire photovoltaïque pour mettre les unités industrielles de production à l’abri de la pénurie d’énergie. Dans la même dynamique deux nouvelles usines d’égrenage de 45000 tonnes chacune vont être installées, de même qu’une troisième huilerie en plus de la modernisation et de l’augmentation des capacités des deux huileries existantes et de la construction de nouveaux sites de stockage pour sécuriser les produits à l’ami des pluies. Le tout pour un investissement à court terme d’environ 67,1 milliards de FCFA. Déjà, en mars dernier, la société a lancé la construction du complexe industriel de Gouna, sur une superficie de 31 ha. « Ce complexe industriel financé par l’Etat sera doté d’une usine d’égrenage moderne de dernière génération, adaptée aux conditions climatiques d’exploitation de la région du Nord, et capable d’égrener 335 tonnes de coton par jour. Avec une capacité d’égrenage de 50.000 tonnes de coton graine par an, cette nouvelle usine permettra d’accroitre les capacités industrielles nominales de la Sodecoton. Cette usine située aux confins des départements de la Bénoué, du Faro et du Mayo Rey permettra de répondre à la croissance soutenue de la production cotonnière dans ces grands bassins agricoles. Son installation s’inscrit ainsi en droite ligne de la stratégie de développement durable de la filière coton validée par le gouvernement dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement 2020 – 2030 (SND30). En plus de l’usine d’égrenage, le site industriel accueillera des entrepôts, une base vie, une infirmerie et des œuvres sociales diverses », se réjouit le Directeur Général, Mohamadou Bayero Bounou.

Siarc : Le Salon international de l’Artisanat se prépare

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Le ministre Achille Bassilekin III s’est entretenu avec l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, avec qui il a abordé les questions liées à l’organisation de cet événement dont son pays est invité d’honneur.


La date de la tenue de la 7e édition du Salon International de l’Artisanat de l’Artisanat de Cameroun (Siarc) reste inconnue. Mais ce dont est certain Achille Bassilekin III, ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), c’est qu’il se tiendra en fin d’année, ou en début 2022, précisément au cours de la Coupe d’Afrique des Nation de football qu’organise le Cameroun de janvier à février 2022. Mais en attendant, au Minpmeesa, on semble avoir pris la mesure de l’intérêt de l’évènement. Pour qu’il soit une réussite, le ministre Achille Bassilekin mobilise les parties prenantes. L’une d’entre elles est le Sénégal, qui est attendu à cet événement en tant qu’invité d’honneur. A ce titre, le ministre Achille Bassilekin III a recu Khare Diouf, l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun. Si l’invitation avait été transmise à ce pays du fait notamment du développement notoire de son secteur artisanal qui repose entre autres sur la transformation du cuir, la bijouterie, l’audience du 22 avril dernier reposait quant à elle sur la présentation du niveau des préparatifs du Cameroun pour cette grande messe de l’artisanat camerounais. « Depuis plus d’un an, nous sommes en train de préparer ensemble le Siarc. C’est dans cet esprit que je me suis entretenu avec le ministre et ses collaborateurs sur le niveau de préparation. La détermination reste pour que cet événement puisse se tenir et soit une réussite», a indiqué Khare Diouf.

Bien au-delà des préparatifs du Siarc, le ministre souhaite nouer une véritable coopération entre les deux pays, du moins en ce qui concerne le secteur de l’artisanat. A cet effet, indique Achille Bassilekin III, « le Sénégal dispose d’un grand potentiel artisanal avec un maillage et un dispositif institutionnels importants. Ce pays, au-delà de la chambre des arts et des métiers, dispose d’une agence de promotion de l’artisanat. Et je pense qu’à la lumière de ce dispositif d’encadrement, il sera possible, dans le cadre de la tenue de ce Siarc, d’explorer la possibilité de signer un accord sur l’artisanat entre nos deux pays, sous réserve du très haut accord de notre hiérarchie». Mais déjà, il est prévu des ateliers permettant à des maîtres artisans sénégalais de distiller leur savoir faire à leurs confrères du Cameroun.

Le Cameroun perd la carte Monjowa Lifaka

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La vice-présidente rdpc de l’Assemblée nationale est décédée en début de semaine dernière. elle laisse en friche le chantier de la résolution du conflit séparatiste .


Emilia Monjowa Lifaka n’est pas à proprement parler le premier nom qui viendrait à l’idée d’un téléspectateur assidu des débats du dimanche. Aussi, la nouvelle de son décès n’a pas vraiment ébranlé la scène politique à la dimension de l’importance de la personnalité dans le jeu parlementaire au Cameroun et dans le Commonwealth au cours de la dernière décennie au moins. C’est vrai que manque de pot pour manque de pot, l’élue de la circonscription de Buea rural dans le Sud-Ouest a rendu l’âme, le 20 avril soit le même jour que le président tchadien Idriss Déby Itno .

Malgré une mort sobre, la disparition de l’honorable Monjowa Lifaka est un coup dur pour les autorités camerounaises embourbées sur le sentier de la résolution politique de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. La vice-présidente de l’Assemblée nationale manœuvrait ces derniers mois en coulisses afin d’inscrire la question de la crise anglophone dans l’agenda des travaux de la Chambre. Un combat que beaucoup dans les couloirs de la l’hémicycle considéraient comme perdu d’avance.

Aussi, lors de la clôture de la session de mars dernier, les journalistes ont-ils été relativement surpris d’entendre Emilia Monjowa Lifaka leur annoncer que les députés allaient se réunir en juin 2021 dans le cadre d’une plénière spéciale consacrée à la question anglophone.

Leadership politique

Le but annoncé d’un tel rendez-vous est de donner aux élus l’opportunité d’interroger l’essentiel des parties prenantes au sein du gouvernement sur l’exécution des politiques publiques destinées à mettre un terme aux violences. Les députés pourraient par exemple interpeller les ministres non seulement sur l’implémentation des recommandations du Grand Dialogue National de septembre 2019, ou encore sur des questions plus infrastructurelles. À ce titre, certains ont d’ores et déjà commencé à remonter leurs inquiétudes sur les atermoiements dans les Centres de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants. Des questions que l’honorable Monjowa n’aura pas l’heur d’écouter ou même de formuler elle-même !

Elle s’en va après avoir pourtant fourni un effort immense pour parvenir à convaincre le bureau de l’Assemblée nationale – c’est-à-dire Cavaye Yeguié Djibril et le groupe Rdpc – d’aller vers cette plénière ! D’abord parce que dans l’esprit de beaucoup, une telle sortie ne peut être validée que si le président Paul Biya marque explicitement son accord. Et surtout, la revendication d’une session spécialement consacrée à la crise anglophone est en réalité un combat que porte l’aile radicale du Social Democratic Front depuis la dernière législature. On se rappelle encore des saillies de Joseph Wirba devant ses collègues en 2016 au tout début de la crise. L’ancien député, désormais réfugié à Londres, a d’ailleurs depuis rejoint les rangs des hérauts de l’irrédentisme au Noso.

Pour madame Monjowa donc, arriver à dépasser ce contexte et à récupérer cette idée a été un tour de force politique. Un tour de force qu’en réalité, elle était la seule à pouvoir impulser dans le contexte actuel, souligne un député .

Pétition américaine

Patronne politique de fait de la région avec le désengagement progressif du Mfon Mukete, ces dernières années, elle a pu assister aux premières loges à la complication de la situation sur le terrain. Son initiative n’a pas pu être soupçonnée d’arrière-pensées puisqu’en même temps, madame Monjowa Lifaka était considérée, jusqu’à sa mort subite, comme l’une des militantes les plus fidèles au Rdpc et au président Biya – malgré quelques couleuvres qu’il lui aura fait avaler .

C’est elle qui est à la manœuvre au mois de février dernier pour apporter une réponse à la pétition des membres du Congrès américain initiée par des associations d’immigrés camerounais. La démarche est certes très polémique et ne convainc pas tout le monde, même dans les rangs du Rdpc. Qu’importe ! L’enjeu pour Emilia Monjowa Lifaka est de faire une contre-pression au gouvernement américain afin qu’il rapatrie les Camerounais en situation irrégulière aux États-Unis où une frange de compatriotes expatriés est soupçonnée de financer les insurgés dans le bush.

Accessoirement ( ?), elle a pris le lead politique sur la question anglophone jusqu’ici restée la chasse-gardée de quelques faucons de la trempe de Paul Atanga Nji. Preuve de son efficacité, la femme forte de Bonjongo à Buea avait réussi à convaincre son collègue Joshua Osih, accessoirement 1er vice-président du SDF à signer cette lettre. Un baroud d’honneur avant d’être emportée par un malaise quelques semaines plus tard.

Par Jean Omb Njéé

Gabriel Mbairobe en ordre de bataille

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Le ministre en charge de l’Agriculture veut augmenter les capacités de labour de la Semry et changer l’unité de production de la Société de Développement de la haute Vallée du noun.


Il faut croire que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) est en train de semer de bonnes graines pour sauver la filière riz. Engagé dans un vaste programme de relance de la production locale, Gabriel Mbairobe concentre son attention sur les deux établissements publics présents dans ces secteurs. Il s’agit de la Société d’Expansion et de Modernisation de la Riziculture (Semry) de Yagoua et la Société de Développement de la Haute Vallée du Noun (Unvda). La première verra son potentiel passer de 12.000 ha de périmètres à 15.000 ha à travers le Projet d’Aménagement et de Valorisation des Investissements dans la Vallée du Logone (Viva Logone). Confrontée à plusieurs problèmes notamment celui de la faible capacité de culture, la Semry sera également bientôt dotée de tracteurs flambant neuf. L’achat de ces engins en cours au Minader, a pour objectif d’augmenter la capacité de labour de la Semry.

L’Unvda quant à elle, fait face à de nombreuses difficultés comme l’insuffisance des machines de labour, l’état défectueux de la décortiqueuse et surtout le manque de moyens financiers. Toutes choses qui expliquent la faible capacité de production réduite à 11.000 tonnes de riz par an. L’unité de transformation en place étant vétuste, car vieille de plus de 30 ans, le ministre Gabriel Mbairobe ambitionne de la changer complètement. C’est ce qu’il a indiqué vendredi dernier, au micro du Poste National de la Crtv : «Nous allons remplacer toute cette unité de transformation de riz de l’Unvda qui, du fait de sa position stratégique doit avoir un fonds de roulement pour éviter que le riz Paddy soit exporté vers les pays voisins».

Toutes ces actions visent à augmenter la production locale de riz qui est de 140.170 tonnes pour une demande évaluée à 576.949 tonnes en 2020, soit un gap estimé à 436.779 tonnes. D’où la ruée vers le riz importé. Le riz est en effet la denrée alimentaire la plus importée par le Cameroun. Officiellement, entre 2015 et 2018, les importations de riz se sont chiffrées à 652,6 milliards francs CFA, soit en moyenne 163 milliards chaque année. Au cours de l’exercice 2019, l’Institut National de la Statistique (INS) indique que le compteur des importations de riz au Cameroun a pratiquement explosé. Elles sont passées de 561.112 tonnes en 2018 à près de 894.000 tonnes en 2019, soit une hausse de 59 %. En valeur, la facture des importations du riz s’élève à 231,8 milliards de francs CFA, en hausse de 60,9 % par rapport à l’année 2018 .

La banque islamique accorde 477 milliards au Cameroun

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Le cadre triennal de coopération avec cette institution se voit ainsi renouvelé, grâce aux deux accords récemment signés entre le ministre en charge de l’economie et le partenaire financier et technique.


Un peu plus de 477 milliards de francs CFA. C’est en cela que tient les deux accords de coopération signés entre Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), et la Société Internationale Islamique de Développement (Itfc). L’institution spécialisée de la Banque Islamique de Développement (BID) renouvelaient ainsi avec le Cameroun, leur cadre triennal de coopération le 12 avril dernier, par visioconférence.

Selon le communiqué récemment publié par le ministre Alamine Ousmane Mey, le premier accord est d’une valeur de 750 millions de dollars américains soit 413 milliards de francs CFA. Ce financement que reçoit le Cameroun marque le renouvellement du cadre triennal de coopération entre le pays et la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce. Le cadre qui s’étend sur la période 2021-2023, servira au « financement des projets et programmes prioritaires à convenir d’accord parties, dans les secteurs stratégique de l’agriculture, de l’Energie, des mines ainsi que le secteur de la santé, avec la fourniture de produits et équipements médicaux », renseigne le communiqué du Minepat. Le financement devant s’étaler sur la période du triennat, l’économie camerounaise bénéficiera donc de 250 millions de dollars américains chaque année, soit un peu plus de 137 milliards de francs CFA.

Le crédit de 64 milliards renouvelé à la Sodeoton.

L’autre acte de coopération signé ce même jour entre les deux partenaires concerne le financement accordé à la Société Camerounaise de Développement du Coton (Sodecoton). L’entreprise publique bénéficie de 98 millions d’euros, soit 64,3 milliards de francs CFA de prêt Murabaha (sans intérêt). Un financement lui-même renouvelé. Car pour la campagne cotonnière 2020-2021, l’institution spécialisée de la BID avait déjà conclu le même accord avec la société camerounaise. Il devra permettre, cette année aussi, un accès facile de la Sodecoton aux intrants agricoles tels que les herbicides, les pesticides et les engrais notamment. Le même financement permettra aussi à la Sodecoton, de commercialiser du coton-graine et du soja auprès des coopératives et ou des paysans .

Ce crédit dont bénéficie la Sodecoton est un privilège qu’accorde la Société Islamique de Financement du Commerce (Itfc) à ses pays membres, tels que le Cameroun, souligne le communiqué du ministre Alamine Ousmane Mey. Mais bien plus, il rentre dans le cadre du dispositif gouvernemental de l’appui aux filières stratégiques, parmi lesquelles l’agriculture .

Ce partenariat avec la Sodecoton dure depuis des années déjà, et les résultats sont visibles. Selon l’Itfc qui a elle aussi publié un communiqué annonçant cet accord avec le Minepat, «le financement de l’ITFC, à ce jour, a permis au pays d’atteindre une production record de 328454 tonnes de coton graine collectées en 2019-2020, dont 115 000 tonnes de coton fibre exportées malgré la pandémie du Covid-19».

Cemac : un Bureau d’informations sur le crédit en gestation

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La beac recherche un partenaire technique et stratégique pour l’établissement d’un service de reporting d’information sur le crédit, les consommateurs et les entreprises.


La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) souhaite ouvrir un Bureau d’informations sur le crédit (BIC) régional dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Selon la Beac ,le partenaire devra mettre en place un procédé qui permette de produire un reporting d’informations sur le crédit, sur les consommateurs et les entreprises. Il a à cet effet lancé le 20 avril dernier, un avis de pré-qualification pour la sélection d’un partenaire technique et stratégique. Selon la Banque centrale, « Le processus de pré-qualification doit aboutir à la sélection de l’investisseur approprié qui travaillera avec la Beac, la Cobac, les acteurs du système financier (établissements de crédit, établissements de microfinance et établissement de paiement), les grands facturiers (opérateurs de téléphonie fixe et mobile, société de distribution d’eau et d’électricité, etc.) et d’autres acteurs pertinents pour établir, détenir, gérer et exploiter un BIC adapté aux besoins des fournisseurs et des utilisateurs d’informations sur le crédit dans la Cemac», précise le Beac .

Jusqu’à date, les principales sources d’informations sur le crédit pour les prêteurs dans la Cemac sont : la centrale récapitulative des risques bancaires de la Beac, mise en place au début des années 1990 et périodiquement alimentée par les établissements de crédit, et la centrale des risques des établissements de microfinance développés par le Conseil national du crédit du Cameroun, uniquement ouverte aux institutions financières implantées au Cameroun. D’autres plateformes de même nature sont disponibles et/ou en cours de développement. Elles fournissent aussi des informations financières. Ce sont notamment la Centrale des bilans de la Cemac, opérationnelle depuis 2018, qui diffuse les données financières des entreprises non financières, et la Centrale des incidents de paiement qui fournira des informations sur les incidents enregistrés sur les instruments de paiement circulant dans la Cemac.

Toutefois, indique la Beac, «bien que contenant des informations utiles à l’évaluation du risque de crédit, ces différentes centrales d’information financières ne sont pas en mesure de proposer au secteur du crédit des services de crédit reporting avancés. Il existe donc un besoin commercial impérieux d’un Bureau d’informations sur le crédit moderne et fiable pour améliorer la qualité de la prise des décisions relatives au crédit, élargir l’inclusion financière et la base des clients emprunteurs, améliorer les performances en termes de risque de crédit et réduire les pertes sur prêts ». Les dossiers de candidature pour la pré-qualification doivent parvenir à la Banque centrale avant le 20 mai 2021.

Ce que le secteur privé attend du système judiciaire

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Dans un document publié en février 2020, le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) relevait déjà les obstacles judiciaires à l’environnement des affaires et les axes d’amélioration attendus du gouvernement.


La Justice camerounaise est «de moins en moins efficace et crédible», selon les termes contenus dans le livre blanc du Gicam sur l’économie camerounaise. Les griefs soulignés dans ce document sont nombreux. Entre les processus de règlement des litiges commerciaux jugés « très longs, lourds et préjudiciables » et « l’irrespect des règles et les abus de toutes sortes en matière de procédure voire le recours à des connivences », le secteur privé a du mal à se développer. L’on souligne également l’insuffisance des infrastructures physiques et technologiques notamment l’absence d’archivage numérique des dossiers, un personnel peu en nombre mais aussi en qualité. Pour exemple, le défaut de spécialisation dans certains domaines spécifiques comme la fiscalité .

Dans le domaine commercial, le patronat dit avoir l’impression que les entreprises formelles sont condamnées au seul motif qu’elles sont solvables. « Très fréquemment il est constaté un non-respect flagrant des textes et des procédures dans nombre des décisions rendues sont en outre non motivées ». Ce qui selon eux est un frein à la fois à l’investissement des entreprises déjà en activité mais aussi à l’arrivée de nouveaux investisseurs. Ceci contribue par ailleurs selon eux à limiter l’octroi des crédits par les banques, parce que « les garanties qu’elles obtiennent deviennent régulièrement sans valeur devant les tribunaux ».

Or, la réorganisation du système judiciaire intervenue en 2011 a introduit des chambres commerciales dans les tribunaux de première instance et grande instance en leur donnant la compétence des contestations relatives aux engagements et aux transactions entre commerçants, établissements de crédit, entre associés relatives aux sociétés commerciales etc. Mais cette réforme selon le Gicam reste mal connue des entreprises en raison des procédures judiciaires « couteuses, longues et complexes ». Bien plus, la plupart de ces chambres restent à pourvoir tant en ressources humaines que matérielles. Le Gicam recommande ainsi à moyen terme l’amélioration de l’exécution des contrats via des tribunaux de commerce spécialisés et les juges formés à cet effet. Mais à court terme le renforcement des modes alternatifs de règlement des litiges commerciaux comme l’arbitrage et la médiation. D’autres propositions de réformes d’ordre général sont contenues dans ce document. Elles sont notamment de systématiser la sanction des magistrats quand il est manifeste que le droit n’a pas été dit, renforcer le dispositif de prévention de l’enrichissement personnel par la déclaration obligatoire du patrimoine individuel des magistrats. De même, encadrer les procédures d’urgence en matière judiciaire et administrative ainsi que les procédures de recouvrement des créances et ou de réalisation de sureté dans des délais limités.

Le Feicom octroie 7,7 milliards à 22 communes

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Elles sont 21 communes et une communauté urbaine, les bénéficiaires de ce crédit destiné à mettre en œuvre
des projets de développement.


7,7 milliards de francs CFA alloués à 22 communes camerounaises. Dans le cadre de ses missions régaliennes, le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunal (Feicom), vient de rendre public le montant du crédit qu’il va octroyer aux Collectivités Territoriales Décentralisées. La banque des communes, annonce que son comité des concours financiers réuni en leur 37e et 38e session le 30 mars dernier, vient d’accorder un financement global de 7,7 milliards de FCFA à 21 communes et une communauté urbaine. Les financements couvriront trois secteurs que sont l’éducation, la santé et les infrastructures, avec une part prépondérante accordée aux équipements et infrastructures marchandes de l’ordre de 5,355 milliards de FCFA, soit 69% de l’enveloppe globale. Les CTD récipiendaires sont les communes de Banyo, Mbe, Ngaoundal, Ngaondéré 2e, Ngaoundéré 3e, Nanga-Eboko, Yaoundé 1er, Ombessa, Dimako, Touloum, Tokombéré, Mindif, Mayo Houma, Garoua 2e, Elak Oku, Foumban, Sangmelima, Kye Ossi, Djoum, Ebolowa 1er, Konye et la Communauté urbaine de Bafoussam. Selon le Feicom, les projets retenus « répondent aux besoins exprimés par les populations à travers les Plans communaux de développement. Ils sont également alignés sur les priorités du gouvernement contenues dans la Stratégie nationale de développement (SND30) et sont en cohérence avec les objectifs de développement durable (ODD) et les engagements internationaux auxquels le Cameroun a souscrit », indique le communiqué rendu public au terme des travaux. « La prépondérance des équipements et infrastructures marchandes dans les financements accordés (5,3 milliards de francs CFA, soit 69% de l’enveloppe), témoigne de l’engagement des magistrats municipaux à faire de leurs territoires des pôles de développement créateurs de richesses, de croissance et d’emplois», souligne Philippe Camille Akoa, le directeur général du Feicom.

Le Cameroun, un modèle pour l’afrique Centrale

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Au-delà des apparences, les performances du secteur agricole national soutiennent le dynamisme de l’économie camerounaise.


L’agriculture et l’élevage sont des secteurs où le Cameroun est fier d’exhiber ses performances. Le pays jouit de l’autosuffisance alimentaire depuis de nombreuses années. Ce n’est pas rien dans une sous-région où tous les voisins sont abonnés aux importations des produits les plus basiques. Et les chiffres suivent. La seule agriculture représente presque 23 % du PIB. En comparaison, l’agriculture ne pèse que 1,3 % du PIB en France. Rien d’étonnant dès lors qu’au Cameroun, le secteur se positionne comme la principale source de devises – recettes pétrolières mises à part. Pour faire tourner la machine, le secteur emploie 62 % de la main d’œuvre active. Et ces chiffres ne cessent de croître au fil des années. Produits de rente, cultures vivrières, pisciculture, élevage de porcins, de bovins, de caprins, de volaille, le paysan camerounais touche à tout avec un certain succès. Le Cameroun exporte notamment le cacao, le café, le coton, la banane, l’huile de palme ou encore le caoutchouc. Pour y parvenir, il s’appuie sur ses grandes exploitations agro-industrielles.

Dynamisme

Parmi elles, on peut citer pêle-mêle, les Plantations du Haut Penja (PHP), la Cameroon Development Corporation (CDC), la Sodecoton, la Socapalm, la Sosucam ou encore la Cameroon Tea Estates. Ces entreprises constituent le socle de l’agro-business Made in Cameroon. Jusqu’ici, la plupart d’entre elles continuent à s’épanouir dans le cadre d’une économie de traite où elles exportent leurs productions sous la forme de matières premières. La conséquence immédiate est que les Camerounais conti-nuent à importer massivement les produits manufacturés. Le ministère du Commerce estime que les importations des produits agricoles sont passées de 987 000 tonnes à quelque 1 657 000 de tonnes entre 2010 et 2018. Une augmentation de 68 % des importations et 370 milliards de francs d’argent que le pays aurait pu économiser .

Pour tenter de rééquilibrer la balance commerciale, le gouvernement mise sur le développement des filières vivrières sur le plan local et sur le développement des sous-fi-lières élevage. En la matière, il s’appuie notamment sur le secteur paysan et les petits agriculteurs dont les exploitations restent en général une extension du champ familial.

Nourrir la sous-région

Et ce n’est pas parce qu’elle est vivrière que cette option stratégique de l’Etat ne s’exporte pas. Les problèmes aux frontières méridionales du pays apportent malheureusement la preuve de l’importance des transactions des denrées de consommation courante produits du Cameroun dans les pays limitrophes. Les restrictions de déplacement qui ont fait suite à la pandémie du coronavirus en mars-avril 2020 ont fait flamber les prix des produits de base au Gabon. C’est simple, Libreville dépense chaque année quelque 21 milliards de francs CFA pour faire ses emplettes chez le voisin camerounais, selon des chiffres diffusés par le magazine Jeune Afrique. Et le Gabon n’est pas le seul pays à se ravitailler en vivres frais dans les champs des paysans camerounais. Yaoundé produit à elle seule la moitié (52,2 %) de l’ensemble des produits agricoles de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et exporte 88 % des récoltes – agriculture vivrière et de rente y compris.

Le Cameroun est également engagé dans un effort pour renforcer la qualité et la quantité de sa production en matière d’élevage. Le centre des Affaires de la République française dans le pays note l’importance de la production avicole à travers tout le territoire, tout comme la présence non négligeable d’un cheptel bovin notamment dans la partie septentrionale. Tout comme l’agriculture, l’élevage constitue un secteur-phare de l’économie camerounaise comme le démontre le Projet de développement de l’élevage (Prodel) soutenu par la Banque mondiale afin de booster la chaîne de valeur de l’ensemble du secteur.

Par William Bayiha

Le Fonds d’aide aux entreprises bientôt ouvert

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Le ministre en charge de l’Economie a récemment lancé un appel à manifestation d’intérêt pour les établissements financiers désireux de gérer le Fonds d’une valeur de 7 milliards.


Comme prévu dans le cadre du Plan de Relance Economique, le Cameroun va bientôt se doter d’un Fonds d’aide aux entreprises. Il s’agit du Fonds de relance économique au profit du secteur productif. Piloté par ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), le Fonds recherche un établissement financier pour sa mise en œuvre. A cet effet, le ministre en charge de l’ Economie, Alamine Ousmane Mey, a récemment lancé un appel à manifestation d’intérêt, pour le recrutement d’un partenaire (banque, établissement de microfinance), indique le communiqué paru à cet effet.

Ce Fonds d’aide vise à accompagner le gouvernement dans la mise en place de trois guichets de financements, à l’effet de permettre aux entreprises de se remettre des effets de la crise engendrée par le coronavirus. « De manière opérationnelle, trois dispositifs de financement d’une dotation de 7 milliards de francs CFA sont envisagés», indique le ministère de l’Économie. Il s’agit notamment du fonds de soutien aux très petites entreprises et petites entreprises (TPE et PE), doté d’une enveloppe de 2 milliards de francs CFA, du fonds de soutien aux start-ups et entreprises innovantes, dont l’enveloppe est d’un milliard de francs CFA et du fonds de garantie pour les grandes et moyennes entreprises, d’une dotation de 4 milliards de francs CFA.

Ces financements, devraient être pourvus, selon des informations officielles, à partir de l’enveloppe de 10 milliards de francs CFA mise à la disposition du ministère en charge de l’Économie, dans le cadre du «Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus et ses répercussions économiques et sociales», doté, lui, de 150 milliards de francs CFA pour le compte de l’année 2021.

Comeci : le désarroi des épargnants

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Suite au décès subite du liquidateur, les opérations de déclaration de créances engagées récemment à la Direction Générale à Douala sont interrompues.


Les épargnants de la Compagnie Equatoriale pour l’Epargne et le Crédit d’Investissement (Comeci) ne savent plus à quel Saint se vouer. Plus le temps passe, plus l’espoir qu’ils ont de récupérer les fonds qu’ils ont durement gagné et déposé dans les comptes de cet établissement de microfinance laisse place au doute. Et le cauchemar est loin d’être fini. Le stress qui les habite depuis le début de la procédure de liquidation de la Comeci, et le calvaire lié aux allers et retours entre leurs lieux de résidence respectifs et Douala, dans le cadre des opérations de déclaration des créances engagées en mars dernier ont cédé la place au désarroi : monsieur Towoua, le liquidateur de la Comeci est mort. Conséquence : la Direction Générale de cette microfinance est fermée et les opérations d’identification des épargnants suspendue jusqu’à nouvel ordre. Il faut se rendre au siège social de Comeci, au quartier Akwa à Douala, pour être informé des changements survenus. Une disposition qui a le don d’énerver de nombreux épargnants. C’est le cas de Mathieu. Le commerçant de 62 ans venu de Bafoussam dans l’espoir d’être enfin enregistré. Et pour la deuxième fois, il a dû rebrousser chemin… un nœud dans la gorge. «C’est vraiment énervant, dit-il, en cette matinée du mardi 20 avril 2021. C’est la deuxième fois que je paie le transport de Bafoussam pour Douala, et que je rentre sans avoir été servi. S’il faut prendre en compte les frais de transport et les risques liés au voyage, je pense qu’à un moment je vais abandonner cet argent à la Comeci». L’homme, la soixantaine, dit avoir épargné près de 3,5 millions dans cette microfinance. «Et maintenant, que va-t-il se passer pour la suite ?», se demande-t-il comme nombre d’épargnants. A la Direction Générale de Comeci, il n’y a personne pour répondre. Si ce n’est cette note qui annonce le décès du liquidateur. Monsieur Towoua est décédé de suites de coronavirus, renseigne un communiqué de la Comeci. Il avait été désigné syndic aux côtés de Marthe Sévérine Bella Mendo, juge au Tribunal de Grande Instance du Wouri, pour conduire la liquidation de cette microfinance déclarée en cessation de paiement en avril 2019 par le même tribunal. Il avait donc, fin mars dernier, démarré la phase de déclaration des créances. L’opération consistait pour chaque créancier de fournir des pièces justificatives auprès de la direction générale, seule agence de Comeci encore ouverte. « Après cette phase je dois m’atteler à trouver par des recouvrements et la réalisation d’actifs les ressources nécessaires au paiement des créances, ce que je fais en même temps », nous disait Sieur Towoua au cours d’une interview en début de ce mois. Il s’était également illustré par un combat contre les escrocs qui utilisaient son identité pour arnaquer les créanciers via les réseaux sociaux. Il avait fait plusieurs communications à ce titre invitant les usagers à être prudents. Les épargnants résidant au Cameroun avaient 60 jours pour déclarer leurs créances. Soit jusqu’au mois de juin. Ils devront pour le moment prendre leur mal en patience comme l’indique le communiqué de la Comeci.

Par Tatiana Meliedje

Smid : le sort des placements préoccupe

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A cause d’une bataille pour son contrôle, la société métropolitaine d’Investissement de Douala est désormais sous le coup d’une procédure judiciaire.


Plus de 5 milliards de francs CFA avaient été mobilisés par la Société Métropolitaine de Douala (Smid). Soit plus de la moitié des 10 milliards recherchés par la Communauté Urbaine de Douala (CUD) qui avait lancé cette opération afin de réaliser de multiples projets. Dans la constitution du capital, les actions de la catégorie A sont détenues par la CUD et les communes d’arrondissement, à hauteur de 23 %. Les actions de la catégorie B, par des entreprises du secteur public et parapublic pour 10 % tandis que la catégorie C est constituée d’entreprises du secteur privé à hauteur de 20 %. Les actions de catégorie D, elles, sont détenues par les personnes physiques à concurrence de 47 %. L’appel à l’épargne de la Smid avait donc gagné la confiance des investisseurs. Seulement, l’on ne sait plus quelle direction prendra ce projet.

Le 12 février 2021 en effet, la justice a désigné un administrateur provisoire pour un mandat de six mois à la tête de la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala. Objectif : réaliser un audit financier judiciaire des comptes. Mais surtout organiser une Assemblée générale des actionnaires en vue de renouveler le Conseil d’administration jusqu’ici présidé par Fritz Ntone Ntone, ancien délégué du gouvernement auprès de la CUD. Derrière cette décision de justice, l’on y voit une démarche du chef de la mairie de la ville (actuelle appellation de la CUD). Le maire Roger Mbassa Ndine estime qu’ayant remplacé l’ancien délégué du gouvernement à la CUD, il devrait par conséquent prendre les rênes de cette Société. La Smid de son côté avec pour PCA Ntone Ntone a décidé d’organiser une Assemblée générale le 25 mars dernier mais s’est vue interdite par la justice. Les avocats de la Smid ont par ailleurs demandé l’annulation de la nomination de l’administrateur provisoire et le verdict du Tribunal de Grande Instance du Wouri est attendu.

Du discrédit sur la gestion

En attendant l’issue de l’affaire devant le tribunal, l’actuel exécutif de la ville pointe du doigt la gestion des fonds par l’administration de la Smid conduite par Fritz Ntone Ntone. Le Conseil de la mairie de Douala après avoir siégé le 31 mars dernier a rendu public un communiqué de presse dans lequel il dit avoir examiné le compte administratif de l’exercice clos au 31 décembre 2020. Résultat : « les informations financières disponibles font état d’un résultat d’exploitation déficitaire après plus de deux ans d’activités, d’investissements à l’arrêt et sans perspective de reprise, d’une trésorerie inexistante, ainsi que des charges de fonctionnement disproportionnées, toutes choses qui ont absorbé la totalité du capital social initial et compromettent la continuité de l’exploitation de cette société».

Les grands conseillers estiment que le projet de la Smid risque de ne pas avoir un retour sur investissement et demandent à la marie de la ville «de défendre sans concession dans le cadre des procédures judiciaires en cours, d’une part, les intérêts de la ville de Douala dont l’engagement financier direct s’élève à environ 2,5 milliards de francs CFA, et d’autre part, ceux des petits souscripteurs aujourd’hui sans perspective de retour sur investissements». Les souscripteurs craignent désormais pour le sort de leurs mises.

Par Tatiana Meliedje

Projet structurant : la crise perdure sur le chantier du barrage de Natchigal

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Vendredi 16 avril dernier, deux ministres ont fait le déplacement pour négocier avec les parties prenantes pour une reprise effective et sereine de la construction de ce barrage.


Entre janvier et mars dernier, les travailleurs du chantier du barrage de Natchigal avaient déjà observé trois grèves. La dernière médiation du ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss) semblait avoir remis les différentes parties d’accord. Que non. Quelques semaines après la date de reprise effective des travaux sur le chantier, une autre mission gouvernementale se rend encore à Natchigal. Le motif de la descente reste le même depuis janvier dernier. Les travailleurs du chantier sont en colère, et exigent le respect de leur contrat de travail, avec notamment le paiement et l’apurement des arriérés de la prime de non logement qui représente 25 % de leur salaire de base, la mauvaise qualité de la restauration, les pressions au travail, les inégalités dans le traitement salarial, et le mauvais management des équipes .

Mais pour le gouvernement, il est désormais question d’en finir une fois pour toute, et de relancer les travaux de construction. Le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba et le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss) Grégoire Owona ont donc à nouveau essayé de remédier à cette situation. «Cette visite fait suite à une précédente rencontre qui a eu lieu le 12 mars dernier et dont le but était de trouver des solutions idoines aux revendications du personnel de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC). À cet effet, la visite interministérielle de ce vendredi permettra d’apprécier l’état de la mise en œuvre des résolutions prises lors de la dernière concertation», indique une source au ministère de l’Eau et de l’Energie. Reconnaissant cependant les limites de la rencontre de mars dernier, elle fonde grand espoir quant à la réussite de cette mission. «La résolution définitive de cette crise permettra de poursuivre la mise en œuvre de cet important projet qui tient au chef de l’État (…) Paul Biya. Ceci est d’autant plus vrai que ce projet, à terme, vise à augmenter de façon significative l’offre de production dans le Réseau interconnecté sud», indique- t-elle.

Péril sur la date de livraison du chantier

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal ont été lancés en 2018. Sa livraison est prévue pour mars 2023. Mais depuis l’entame des travaux, de nombreuses crises de personnels et d’autres difficultés liées notamment à la Covid-19 ont ralenti les travaux. Dans une récente interview accordée au site d’information Investir Au Cameroun, Eric Mansuy, directeur général d’Eneo a indiqué avoir reçu un message de la NHPC, structure en charge du projet, lui indiquant des cas de force majeure dans l’exécution des travaux en raison de la Covid-19, sans pour autant décliner leur nature .

Avec une capacité de production de 420 MW, le barrage de Nachtigal est situé à 65 km de Yaoundé, sur le fleuve Sanaga. Cette production lui permettra d’augmenter l’offre d’électricité du pays de près d’un tier. Sa mise en service nécessité 786 milliards de francs CFA. Des fonds qui ont été suscités grâce au partenariat public- privé avec la NHPC, regroupement constitué de d’Électricité de France (EDF) qui a injecté 40 % du financement, la Société Financière Internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy .

Mines: la sonamine peut désormais fonctionner

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Créée en décembre 2020, la société en charge de la gestion des mines au Cameroun dispose désormais d’un top management.


D’abord les membres du Conseil d’administration le 14 avril 2021, puis la direction générale le 16 avril. Ça y est, la Société Nationale des Mines (Sonamine) peut désormais se mettre sur les rails. Le président de la République qui a procédé aux différentes nominations a placé au poste de directeur général de la nouvelle société, Serge Herve Boyegueno. Il est assisté de Fruh Jonathan, qualité de directeur général adjoint et les deux seront coiffés par un conseil d’administration composé de 11 membres et dont le président est Blaise Moussa. Créé depuis le 14 décembre 2020 la Société nationale des mines (Sonamines), vient de se voir attribuer sa toute première équipe managériale. Âgé de 39 ans, originaire de la région du Centre, Serge Herve Boyegueno occupera le poste de Directeur général de la Sonamines. Il compte à la tête de cette structure mettre en avant sa jeunesse et son expérience pour exécuter la tâche qui vient de lui être confier : « la tâche est immense mais nous pouvons promettre que nous ne dormirons pas sans relever le moindre défi qui nous interpelle. La priorité de nos activités après la structuration de la société est de sécuriser notre production nationale d’or », a-t-il confié la Crtv. Ce dernier qui n’est pas inconnu du secteur des mines, a occupé entre autres fonctions avant sa nomination, celle de Directeur des mines au ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), administrateur de la Société national des hydrocarbures (SNH), après avoir été sous-directeur du cadastre minier. Il sera secondé dans cette fonction par Fruh Jonathan, natif du Nord-Ouest. Son parcours professionnel renseigne qu’il a occupé les postes de secrétaire général au Minmidt. Pour compléter ce duo Blaise Moussa, présidera aux destinées du Conseil d’administration de la société. Issu de la région de l’Est, il faisait déjà partie des 11 membres du conseil d’administration nommés par le président de la République le 14 avril 2021. Avec tous ses organes administratifs et de gestion ainsi établit, la Sonamines devrait alors mener à bien la mission qui lui est confiée à savoir développer et promouvoir le secteur minier au Cameroun à l’exception des hydrocarbures et des substances des carrières, et de gérer les intérêts de l’Etat dans ce domaine.

Âgé de 39 ans et originaire de la région du Centre, Serge Herve Boyegueno est le premier directeur général de la Sonamine. « la tâche est immense mais nous pouvons promettre que nous ne dormirons pas sans relever le moindre défis qui nous interpelle. La priorité de nos activités après la structuration de la société est de sécuriser notre production nationale d’or », a-t-il confié juste après sa nomination à la Crtv.

Les missions de la sonamine

Cette société, créée dans un contexte ou la gestion des mines au Cameroun manque d’une réelle organisation a pour but de structure ce secteur. Il devra pour cela, réaliser entre autres, l’inventaire des indices miniers en liaison avec les autres administrations et organismes compétents ; mener les activités d’exploration et d’exploitation des substances minérales, assurer la mise en œuvre des mesures relatives à la restauration, à la réhabilitation et à la fermeture des sites d’exploitation miniers, prendre des participations dans les domaines des sociétés exerçant dans l’exploration, exploiter des gisements, commercialiser les produits, traiter et transformer des substances minérales par voie d’apports, de commande, de souscriptions, d’achat de titres…

Le Minepat explore les axes de coopération avec la Turquie

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Volkan Işikçi est le nouvel ambassadeur de la Turquie au Cameroun. Il a présenté la copie figurée de sa lettre de créance à Félix Mbayu, ministre élégué au ministre des Relations extérieures chargé de la Coopération avec le Commonwealth, le 1er avril dernier. Et pour entamer sa tournée de prise de contact,c’est au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire qu’il s’est rendu. Un choix qui trahit les ambitions de coopération entre les deux pays. Pas étonnant donc que les échanges du 14 avril dernier entre le ministre Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur turc ont essentiellement été axés sur la densification de la coopération économique. « Nous avons d’une part passé en revue les relations qui existent entre nos deux pays et d’autre part, exploré les futurs axes de coopérations possibles. Qu’il s’agisse des investissements dans les domaines des infrastructures, du financement des projets et autres, nous allons décider ensemble des domaines sur lesquels mettre l’emphase », révèle l’ambassadeur Volkan Işikçi.

La qualité des relations qui lie les deux pays a également été abordée entre
les deux personnalités. L’ambassadeur Turc s’est notamment satisfait de
l’implantation des entreprises turques dans les domaines tels que la construction, la restauration, l’éducation. Une présence que souhaite davantage affermir le nouvel ambassadeur. « Nous allons garder le contact continue dans la construction, la restauration et l’éducation, que nous aimerons développer davantage », a-t- il précisé.

En matinée déjà, le nouvel ambassadeur était reçu par le ministre des Fo-
rêts et de la Faune. Avec Jules Doret Ndongo, Volkan Işikçi a discuté de la protection des espèces animales et végétales. Sa tournée de prise de contact avec les membres du gouvernement s’est poursuivie au ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat.
Cinquième ambassadeur de Turquie au Cameroun depuis l’ouverture d’une
représentation diplomatique pour les deux pays en 2010, Volkan Işikçi
remplace Ayse Sarac. Elle aura passé deux ans au Cameroun. A son départ

en février dernier, Ayse Sarac a été reçue en audience d’au revoir par le mi-
nistre Alamine Ousmane Mey, se félicitait des avancées observées dans la coopération entre les deux pays. « Nous entretenons d’excellentes relations avec le Minepat qui a diversifié et approfondi sa coopération avec les
institutions du secteur privé ainsi que dans les domaines de coopération humanitaire et internationale. Notamment à travers des échanges économiques denses (produits agricoles d’exploitation, ciment, acier, produits alimentaires…, ndlr), la formation artistique et culturelle et le transfert des compétences dans le développement des infrastructures », précisait- elle.

Mécanisation de l’agriculture : la redynamisation du Ceneema se poursuit

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Après avoir rénové 80 % de son parc, l’entreprise publique a récemment formé des encadreurs des écoles d’agriculture.


Au Centre National d’étude et d’Expérimentation du Machinisme Agricole (Ceneema), des efforts de redynamisation sont en cours. Le Centre a récemment procédé à la formation de 30 apprenants, ingénieur agronome, ingénieurs d’agriculture, techniciens d’agriculture à la conduite des engins et la manipulation des machines agricoles. Une formation qui vise à équiper les apprenants qui iront à leur tour dispenser ces mêmes cours dans les écoles spécialisées d’agriculture à travers le pays. Même si nombre d’entre eux iront implémenter ces techniques de conduites dans des exploitations agropastorales équipées, au Ceneema, l’objectif visé est celui de la formation. « Cela devrait permettre au Ceneema de bénéficier d’un large éventail de compétences afin d’y puiser les meilleurs des conducteurs pour ses engins», a déclaré le directeur général du Ceeema, Caroline Ekotto Minkouna, epse Mebande Bate. Un intérêt encore plus important au vu des nouvelles responsabilités qui incombent à cette structure. Car, en plus de devoir produire et commercialiser des machines agricoles, «le Ceneema devra gérer les pools d’engins du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural qui lui ont été rétrocédés. Il s’agit notamment de l’usine des tracteurs d’Ebolowa dont la rétrocession est en cours bien que ses engins soient déjà mis à la disposition du Ceneema. Il y a également le projet d’aménagement des 5000 ha de terre à Yagoua et Maga pour le compte de la Semry, pour ne citer que ces challenge», a précisé le directeur général.

Un Ceneema nouveau

Un nouveau vent souffle au Ceneema, c’est le moins que l’on puisse dire. Dans une récente interview accordée au journal Cameroon Tribune, Caroline Ekotto Minkouna, epse Mebande Bate annonçait avoir réussi à réhabiliter 80% du parc d’engins de cette structure. Un patrimoine pourtant en détresse au moment de sa prise de fonction. « Plusieurs équipements étaient en panne et sous cale au moment de ma prise de fonction, en raison notamment de la location abusive à laquelle il a fallu s’attaquer pour préserver ces engins», précisai telle alors. « La suspension des locations des engins est même l’une des premières décisions que j’ai prises », poursuit le directeur général du Ceneema, qui annonçait par ailleurs la renaissance de l’organisme dont elle a la charge. « On peut donc dire que le Ceneema revit, renaît », avait-elle confié aux confrères de CT A la tête du Ceneema depuis décembre 2019, Caroline Ekotto Minkouna, epse Mebande Bate à remplacé à ce poste Ernest Roland Ela Evina, responsable de cette structure d’état depuis 1974, soit 45 ans.

Le NEC désarmé dans le duel nintcheu-osih

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Le secrétaire général du parti de ni John Fru ndi a signé un communiqué le 25 mars dernier afin de rappeler les militants, les élus et les cadres du mouvement à plus de retenu sous peine de sanctions. Loin de calmer les esprits, la sortie de Jean tsomelou a de nouveau jeté de l’huile sur le feu en coulisses.


Le communiqué de mise en garde Jean Tsomelou aurait pu être lu comme un soutien ouvert à Joshua Osih et une ultime mise en garde contre les récentes saillies de Jean Michel Michel Nintcheu. Mais c’est exactement l’effet inverse que le document semble avoir eu sur les protagonistes.

Joshua Osih, premier vice-président du parti a pris la mouche à la lecture du document signé de la main de son secrétaire général. « Je n’ai pas à commenter ce document, s’emporte-t-il au téléphone quand le reporter l’interpelle sur la signification de cette mise en garde pour la sérénité au sein du SDF. Le secrétaire général n’a fait que son travail… Même si c’est un peu tard ». « Même si c’est un peu tard » ! Une petite phrase lâchée à l’endroit de M. Tsomelou qui en dit long non seulement sur l’état d’esprit de Osih mais aussi globalement sur l’ambiance dans le Comité exécutif du Front ces derniers jours.

Le communiqué de jeudi et la petite phrase de Joshua Osih ont révélé les sourds ressentiments que nourrit l’ancien candidat à la présidentielle envers certains hiérarques de son parti. Il a bien perçu que les menaces de sanction d’un secrétaire général ne peuvent rien faire pour freiner les ardeurs de ses ennemis au sein du SDF décidés à le discréditer. Bien au contraire !

EXPLICATIONS

Jean Tsomolou a pris une semaine à rédiger sa mise en garde et a oublié en passant de désavouer publiquement l’irrévérencieux Nintcheu. Joshua Osih s’attendait sans doute à une levée de bouclier immédiate de la part de ses camarades du bureau national pour le protéger après que son adversaire a utilisé sa position au sein du Comité régional du SDF à Douala pour annoncer publiquement et unilatéralement son exclusion du parti, à la base.

LES RADICAUX PERSISTENT ET SIGNENT

Non seulement il a attendu une semaine pour voir arriver la cavalerie, mais le chevalier Tsomelou ne fait mention nulle part d’un soutien même tacite à Osih par rapport à cette affaire. Un silence lourd de sens politiques alors que l’ancien candidat à la présidentielle est ouvertement accusé d’accointances coupables avec le Rdpc au pouvoir. Accusations qu’il réfute. Alors qu’Osih semble dos au mur et sans soutien, Jean Michel Nintcheu n’entend pas battre en retraite. Le député du Wouri-Est dispose d’une armée de militants à la base globalement opposés aux manières du camarade Joshua Osih.

En rejoignant les députés Rdpc pour signer une lettre en faveur du rapatriement des Camerounais réfugiés aux États-Unis au nom de la résolution de la crise anglophone, le premier vice-président s’est rappelé au bon souvenir de ses contempteurs.

PUIS VINT UN TROISIÈME LARRON

Et son attitude présumée au sortir des réunions de réconciliation du NEC ne semble pas avoir améliorée son image auprès de ce public hostile. Il l’accuse de manipulation présumée des résolutions du NEC dans les médias et de condescendance.

Armé de ce constat, le rappel à l’ordre du secrétaire général glisse sur Jean Michel Nintcheu. Le député frondeur se refuse à envisager de remettre en question le constat d’auto-exclusion contre Osih surtout que même la hiérarchie du SDF tarde à se prononcer. Dans tous les cas, ce n’est pas à lui qu’il faudrait poser la question : « Nintcheu ne peut pas représenter les 76 membres du Comité exécutif régional. Je n’ai pas ce pouvoir ! Sur les 60 membres présents dans la salle ce jour-là, tous ont demandé le constat d’auto-exclusion contre ce militant. Il n’y a pas un seul qui a proposé une option différente. Nous avons même trop attendu » insiste-t-il.

De là à dire que le texte de jeudi est inutile, il n’y a qu’un pas. Surtout que le patron de la machine administrative du parti évoque lui-même le risque désormais réel de « destruction du parti et de démobilisation de ses militants ».

Mais il ne faudrait peut-être pas s’en tenir à une lecture formelle stricto sensus. Le secrétaire général Tsomelou, ancien prétendant à l’investiture pour la présidentielle, pourrait bien profiter du crêpage de chignon entre Jean Michel Nintcheu et Joshua Osih pour se poser en rassembleur à michemin entre l’aile dure et les progressistes ouverts aux discussions avec le régime.

Par William Bayiha

ASSEMBLE NATIONALE : 9 PROJETS DE LOI EN ETUDE

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Soumis à l’appréciation des députés pour adoption et vote à l’Assemblée nationale, ils doivent autoriser le chef de l’Etat à ratifier certains accords, conventions et traités internationaux que le Cameroun a préalablement signé.


Après les deux premières semaines de session prioritairement consacrées aux cérémonies d’ouverture, au renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, au vote des membres des différentes commissions, place a été donné depuis lundi dernier à l’examen des projets de loi. C’est donc un total de 9 projets de loi qui ont été déposés sur la table des parlementaires. Question pour eux, de les étudier, les adopter et probablement les voter. Ils sont constitués dans l’ensemble des accords, conventions et traités internationaux, qui ont pour l’essentiel trait au partenariat économique, diplomatique, judicaire, et militaire.

LES ACCORDS ECONOMIQUES

Ils sont au nombre de trois. Le projet de loi N°1084/Pjl/An entend ratifier l’ordonnance N°2021/001 du 19 janvier 2021 portant prorogation avec le Royaume-Uni et d’Irlande du Nord, des effets de l’Accord de partenariat économique Cameroun-Union européenne. Il vise à assurer une certaine continuité dans les relations commerciales entre les deux pays. Dans le but de maintenir leur stabilité économique, après la sortie du Royaume-Uni et l’Irlande du Nord (Brexit), de l’Union européenne. Il en est de même du projet de loi N°1089/Pjl/An autorisant le président de la République à ratifier la Convention entre le gouvernement de la République du Cameroun et le gouvernement des Emirats arabes unis. Il permettra d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu. Un accord qui va en droite ligne avec la politique gouvernementale promotrice de la diversification des partenaires internationaux susceptibles d’accompagner le Cameroun dans ses objectifs de croissance et de développement. Enfin, le N°1090/Pjl/An autorisant le président de la République à ratifier L’Accord de Georgetown de 1975, révisé en 2019 à Nairobi. Cette révision qui est l’expression de la volonté des Etats ACP de renforcer leur coopération inclut des thèmes nouveaux tels que l’environnement et changements climatiques, la paix et la sécurité. Une fois ratifié, cet accord permettra aux Etats signataires, de tirer pleinement parti de l’économie mondiale.

LES ACCORDS JUDICIAIRES

Les deux Accords en examen dans ce domaine sont signés entre le Cameroun et la Turquie. Le premier est porté par le projet de loi N°1087/Pjl/An autorisant le président de la République à ratifier l’Accord-cadre militaire entre le gouvernement de la République du Cameroun et le gouvernement de la République de Turquie. La ratification de cet Accord pourrait favoriser le partage d’expériences et la mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme international, de même qu’elle multiplierait, pour les forces de Défense, les opportunités de formation initiale et continue, ainsi que leur financement.

Le second est le projet de loi N°1089/Pjl/An autorisant le président de la République à ratifier l’Accord de coopération entre la République du Cameroun et le gouvernement de la République de Turquie en matière de la formation militaire. Il vise à établir les mécanismes de coopération dans le domaine de la formation militaire entre ces deux Etats. Ainsi donc, le Cameroun pourra tirer profit de la technologie de pointe en matière de défense que la Turquie a su développer.

Port Autonome de Douala: La Régie du Terminal à Conteneurs fait 50, 4 milliards de chiffre d’affaires en 2020

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le PAD poursuit sereinement ses activités

Pour sa première année de service, la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) du Port Autonome de Douala (PAD) affiche de bons résultats. 50,4 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires ont été générés par la nouvelle structure du PAD, du 1er janvier au 31 décembre 2020. Sur la même période, 367 323 conteneurs d’Equivalent Vingt Pieds (EVP) ont été manutentionnés. La redevance du RTC au PAD estimée à 14,17 milliards de francs CFA et les impôts à 5, 42 milliards de francs CFA. Des chiffres qui ont notamment été plus élevés au second trimestre de l’année écoulée. En effet, dès le premier mois de son entrée en activité, la RTC enregistrait 4,6 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, et dépassait de quelques millions les résultats obtenus sur la même période l’année précédente par l’ancien concessionnaire du terminal, DIT du groupe Bolloré. En six mois, ce chiffre est passé à 23 milliards pour culminer à 50,4 milliards de francs CFA en fin 2020. Ces données chiffrées ont été communiquées par l’administration du PAD pour qui, les différentes procédures en cours devant les instances judiciaires sont sans conséquence sur le déploiement et le chiffre d’affaires que réalise la RTC.

La procédure se poursuit devant les juridictions camerounaises

Le PAD reste confiant

S’agissant de ces procédures notamment, le PAD a mis en place sa régie dans un contexte marqué par des litiges nés de la désignation en 2019 d’un nouveau concessionnaire pour la gestion de son terminal à conteneur. DIT du groupe Bolloré qui était arrivé au terme de son contrat de concession (15 ans) a cité en justice le PAD, dénonçant une violation de la procédure de sélection en vue de l’écarter. Le Tribunal administratif de Douala qui avait été saisi à cet effet avait annulé la procédure d’attribution en décembre. Le PAD avait alors décidé de mettre en place sa régie et avait par la suite saisi la Cours Commune de Justice et d’Arbitrage (Ccja) à Abidjan pour faire annuler cette décision. Le verdict est tombé le 28 janvier dernier. La Ccja  a vidé sa saisine dans le cadre du recours en cassation du 27 Février 2020 introduit par le PAD contre l’ordonnance de sursis rendue le 31 Décembre 2019 par la présidente du tribunal administratif du Littoral à Douala, et a rejeté le pourvoi du PAD. Mais le PAD, qui avait également formé un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême du Cameroun reste optimiste. « Le Port Autonome de Douala se réjouit de cette décision confortant sa défense habituelle et surtout celle entreprise dans le cadre de l’instance au fond dans laquelle la compétence du tribunal administratif est également remise en cause. Le PAD rassure l’opinion publique que l’intervention de l’arrêt de la CCJA renforce la résolution prise par le Conseil d’administration et est sans conséquence  sur la poursuite des activités de la RTC », indique un cadre du PAD. Bien que la décision de rejet prononcée par la CCJA soit insusceptible de recours, rien n’est pour l’instant scellé. L’affaire se poursuit devant les juridictions camerounaises, elles devront statuer sur la suspension de la mise en régie intervenue mais corrélativement sur la légalité de cette dernière. « Pour la suite, nous allons demander au tribunal administratif de se déclarer incompétent et renvoyer Bollore SA et la coalition APMT (Bolloré et Maersk, actionnaires de DIT, Ndlr) à mieux se pourvoir », a poursuivi notre source.

Canicha DJAKBA

Industrie: L’Usine d’Assemblage d’Engins de génie civil inaugurée

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Le MINTP marque l’approbation du projet par l’Etat

Pelleteuses, niveleuses, bulldozers ou chargeuses, le Cameroun en fabrique désormais. La première usine d’assemblage d’engins de génie civil au Cameroun et en Afrique centrale vient de voir le jour. Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics l’a officiellement inauguré samedi dernier à Kribi, en qualité de représentant personnel du chef de l’Etat. Une présence qui marque ainsi l’approbation de l’Etat envers ce projet aux grandes opportunités pour le pays. Des opportunités qu’a d’ailleurs présenté Emmanuel Nganou Djoumessi. « Des équipements du génie civil, Made in Cameroon, à des prix compétitifs, c’est un choix pertinent, le marché existe, il vous est garanti avec les communes, les régions et bons nombres d’opérateurs institutionnels ou privés, dès lors que vous concourez à la baisse des facteurs de production économique », a indiqué le ministre. Concernant justement les coûts de facteurs de production, l’Usine d’Assemblage de Kribi assure la compétitivité des prix. Elle est la forme low-cost du modèle Caterpillar qu’est SEM.  Autrement dit, « Nous proposons des prix de 20 à 30 % en déca de ceux pratiqués sur le marché mondial. A titre d’exemple, une niveleuse 140 K Caterpillar c’est 200 millions de francs CFA hors taxes, avec SEM, nous sommes à 127 millions de francs CFA avec les services que nous proposons. Soit un écart de 40 à 50 millions de francs CFA en fonction des modèles choisis. Le modèle SEM que nous proposons est facile d’utilisation contrairement à celui Caterpillar un peu plus électronique et qui requiert une plus grande expertise », indique le responsable commercial de Tractafric Equipement.

Construite et opérationnelle depuis mars 2020, l’Usine d’Assemblage de Kribi (UAK) est le fruit d’un investissement de 2 milliards de francs CFA, consenti par le groupe Tractafric Equipement, filiale du groupe Optorg. Implantée dans la zone industrialo-portuaire de Kribi sur une superficie d’à peu près trois hectares, l’UAK a depuis son ouverture en mars 2020 produit sept engins qui ont déjà été écoulés en République Centrafricaine, au Tchad et au Cameroun. De manière concrète, l’usine Tractafric de Kribi produit et entretient des machines et forme des opérateurs. « Elle dispose d’un stock de pièces détachées et un atelier de maintenance équipé capable de produire annuellement 250 machines », renseigne Tarafa Marouane, Président directeur général du groupe Optorg.  

le maire de Kribi annonce l’acquisition prochaine d’un engin par sa mairie

Des facilités d’acquisition pour les communes

Les communes et les régions sont les premières cibles de Tractafric. Profitant de la décentralisation et des nouvelles compétences octroyées à ces Collectivités territoriales décentralisées (CTD), avec notamment la construction, la réhabilitation et même l’entretien des routes relevant de leurs compétences,  l’UAK compte faire des CTD son principal marché. Elle a pour ce faire noué des partenariats avec le Fonds d’Équipement Intercommunal (Feicom) et la Société camerounaise Equipement (SCE) et même les communes, afin de leur offrir la possibilité d’acquérir ces équipements sous forme de crédit. Les Communes de Dshang et de Betare-Oya sont jusqu’ici les premières bénéficiaires du projet. A Betaré- Oya, la niveleuse acquise a permis à la commune d’entretenir 20 kilomètres de routes. Elle bénéficie de l’accompagnement de l’usine avec notamment un conducteur qui encadre l’équipe de la commune.

Au-delà des communes, les bénéficiaires de cette usine sont le secteur des BTP au Cameroun, mais également de l’exploitation forestière. Car le principal avantage que confère cette usine d’assemblage est qu’il sera désormais facile pour les acteurs de ces secteurs de disposer d’engins de génie civil et de leurs pièces de rechange à des coûts abordables et de bénéficier de l’expertise locale offerte en peu de temps. D’où la présence entre autres du ministre des Forêts et de la Faune Jules Doret Ndongo et des représentants de plusieurs autres institutions telles que le Matgenie, le Feicom, la SCE et même les mairies, à cette cérémonie d’Inauguration de l’UAK.

Canicha DJAKBA

Évènement: Promote reporté en février 2022

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Promote n’aura plus lieu en 2021. Ce sera plutôt du 19 au 27 février 2022. A trois mois de la date initialement prévue pour son organisation, la Fondation Inter-Progress repousse la tenue  du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé, Promote. « Devant le constat significatif des interrogations, sollicitations, et recommandations émanant de nombreuses entreprises et institutions (…), considérant les rebonds spectaculaires de la pandémie du Covid-19 et ses variantes entraînant des contraintes, désagréments et dysfonctionnement supplémentaires fortement préjudiciables au commerce intercontinental (…) le directoire de la fondation Internationale Inter-Progress (…) informe la communauté économique nationale et internationale que la 8e édition de Promote est reportée », annonce le communiqué signé de Pierre Zumbach, président de la Fondation Inter- Progress. L’organisme mandaté par la ministère du Commerce annonce par la même occasion le report du Forum de Yaoundé, innovation majeure de la 8e édition de Promote.

« Des discussions entamées avec les entreprises et institutions  permettent d’affiner les modalités de ces reports », renseigne par ailleurs le communiqué. Le responsable de la communication d’Inter-Progress précise par ailleurs que des dispositions ont été prises afin que les entreprises qui souhaiteraient décommander rentrent dans leurs dépenses.

Canicha DJAKBA

Première usine d’assemblage d’engins de génie civil en Afrique centrale, l’UAK sera inaugurée le 23 janvier 2021 à Kribi

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Des engins déjà montés à l’UAK

Construite et opérationnelle depuis mars 2020, l’Usine d’Assemblage de Kribi (UAK) sera officiellement inaugurée ce samedi 23 janvier 2021. Première unité de montage d’engins et matériels de génie civil dans la sous région Afrique centrale, cette usine est le fruit d’un investissement de deux milliards de francs CFA consenti par le groupe Tractafric Equipement, filiale du groupe Optorg. Pour cette première donc, ce sera le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi, représentant personnel du chef de l’Etat, qui procèdera à son inauguration.

Implantée dans la zone industrialo-portuaire de Kribi sur une superficie d’à peu près trois hectares, l’UAK a depuis son ouverture produit sept engins qui ont déjà été écoulés en République Centrafricaine, au Tchad et au Cameroun. De manière concrète, l’usine Tractafric de Kribi produit et entretient des machines et forme des opérateurs. « Elle dispose d’un stock de pièces détachées et un atelier de maintenance équipé capable de produire annuellement 250 machines », renseigne l’entreprise.

Unité de montage de l’ UAK

Des facilités d’acquisition pour les communes

Au Cameroun précisément, l’usine entend développer des partenariats avec les communes. La commune de Dschang dans la région de l’Ouest en est déjà l’un des bénéficiaires. « Dans un contexte de décentralisation, les collectivités territoriales décentralisées qui sont en fait les principales cibles de ce projet ont désormais la possibilité d’acquérir des équipements pour leurs aménagements routiers », renseigne un cadre au ministère des Travaux publics. « Le mécanisme d’acquisition de ces engins est facilité par l’entrée en jeu de la Société camerounaise d’Equipements (SCE) à travers des conditions de payement allégées », précise la source. Au-delà des communes, le premier bénéficiaire de cette usine est le secteur des BTP au Cameroun. Car le principal avantage que confère cette usine d’assemblage est qu’il sera désormais facile pour les acteurs du secteur de disposer d’engins à des coups compétitifs.

« Des institutions à l’instar du Matgenie qui ambitionnent de s’équiper en matériel de génie civil, pourront voir en cette usine, des opportunités en termes d’acquisition et même de payement », révèle notre source.

Canicha DJAKBA

Les 7 piliers de la relance post Covid-19

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Allocution du Premier ministre Joseph Dion Ngute au CBF 2020

La feuille de route adoptée comprend de nouvelles mesures sur la création des entreprises, l’octroi du permis de construire, l’accès à l’électricité et le commerce transfrontalier.

Jamais depuis 25 ans le Cameroun n’a connu pareille récession économique que celle que lui impose aujourd’hui la Covid-19. C’est un fait, aussi bien pour les opérateurs économiques que pour le gouvernement. A l’issu des exposés et des échanges de la 11e édition de la Cameroon Business Forum (CBF) tenue le 22 octobre 2020, les deux parties ont adopté une feuille de route en vue de contenir les effets de la crise et créer un cadre institutionnel favorable à la relance de l’économie du pays. La feuille de route tient en sept-indicateurs dont l’objectif, au-delà d’inverser la conjoncture économique actuelle, permettra au pays d’améliorer son ranking Doing Business de la Banque mondiale, en constante baisse depuis quelques années. Ces indicateurs devront être mis en œuvre entre décembre 2020 et mars 2021.

1. CREATION D’ENTREPRISE

Le taux de création des entreprises au Cameroun connaît depuis dix ans un essor remarquable. Le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, dans une note publiée en septembre dernier dénombrait 209 482 entreprises actives dans le pays en 2019 contre 93 969 il y a 10 ans. Une explosion qui s’explique selon l’Institut National de la Statistique par la création de centres de formalités de création des entreprises(CFCE). Un chiffre qui pourrait bien être revu à la hausse, si de nouvelles facilitées étaient mises en œuvre. C’est donc dans ce contexte que le CBF a adopté entre autres résolutions, « la publication en ligne de manière systématique et régulièrement des avis d’établissement de sociétés à un coût réduit et la réduction du seuil de capital minimum de 100 000 francs CFA à 5 000, pour les sociétés à responsabilité limitée qui n’ont pas recours au notaire », indique le tableau de résolutions publiées par le Premier ministre. Des aspects liés à la discrimination ont aussi été abordés, avec « l’élargissement de l’exigence du certificat de mariage aux hommes mariés pour se conformer aux dispositions de l’OHADA ».

2. L’OBTENTION DU PERMIS DE BATIR EN LIGNE

D’ici à décembre prochain, il sera désormais possible aux opérateurs économiques de solliciter et obtenir de manière électronique, le permis de bâtir. La Cameroon Business Forum (CBF) autorise de manière temporaire la mise en œuvre de cette mesure en vue de son déploiement ultérieur complet. Sont responsables de son implémentation le ministère en charge de l’Habitat, le Guichet unique et la mairie de la ville de Douala. À cette échéance, « ces administrations sont invitées à publier les statistiques sur le temps de traitement des demandes de permis de construire ainsi que le nombre de permis délivrés; faire respecter les délais de paiement des frais dudit permis en exigeant que le paiement ait lieu au moment du dépôt du dossier et augmenter la fréquence des réunions de la Commission d’instruction des dossiers de permis de construire », précise le rapport de la CBF.

3. LES DELAIS DE CONNEXION A CAMWATER ET ENEO REDUITS

La desserte de qualité en eau et en énergie électrique est un véritable défi pour les entreprises installées au Cameroun. A ce sujet, le CBF instruit au ministère en charge de l’Eau et de l’Energie ainsi qu’à l’entreprise concessionnaire du service d’eau (Camwater), de « réduire considérablement le temps nécessaire pour obtenir le raccordement à l’eau, actuellement estimé à 50 jours » et ceci d’ici à « la fin décembre 2020 ». Doit également être réduit selon les mêmes délais, « le temps d’attente pour un devis de connexion fin au réseau électrique d’Eneo », précise la résolution trois du rapport CBF. Par ailleurs, le Premier ministre a instruit à l’entreprise Eneo le « déploiement du contrôle de surveillance et de l’acquisition de données pour la gestion automatisée des pannes de courant pour la ville de Douala pour les années 2019/2020 ». Un intérêt particulier accordé à cette ville en raison de son poids économique sur le pays.

4. LE GUICHET UNIQUE POUR REDUIRE LES CONTACTS AVEC L’ADMINISTRATION

En vue de faciliter l’acquisition d’actes d’urbanisme (permis de bâtir, titre foncier…), le CBF préconise la limitation de l’interaction avec les administrations. Pour cela le Premier ministre a exigé au ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf) d’ « opérationnaliser le guichet unique pour améliorer l’enregistrement des propriétés d’ici fin décembre 2020 », et bien plus, de « consolider le Guichet Unique pour lui permettre de mettre en place une véritable approche pour les demandeurs d’actes d’urbanisme afin de supprimer toute interaction avec une administration autre que Guichet Unique des Transactions Foncières (GUTF) »

5. DES TRANSACTIONS ADMINISTRATIVES FACILITEES AUX FRONTIERES

La cinquième résolution du CBF est réservée au commerce transfrontalier. A partir de décembre 2020, il ne devrait plus être demandé des versions papier des documents commerciaux lorsque ceux-ci sont déjà disponibles et accessibles sous forme électronique. Le ministère des Finances, la Direction Générale des Douanes, et le Port Autonome de Douala devront veiller à la mise en œuvre effective de cette directive. Ces mêmes institutions, ainsi que le Guichet Unique du Commerce Extérieur devront également informatiser le système d’inspection des produits douteux, ceci à l’aide d’outils de suivi informatisés. Par ailleurs, la primature, le ministère du Commerce et le Comité National de Facilitation des Echanges devront « mener une réflexion en vue de réduire les coûts d’exportation de cacao et d’importation de pièces automobiles d’ici décembre 2020 », a indiqué Joseph Dion Ngute. Organisme de facilitation du commerce extérieur, le Guce devra désormais intégrer dans sa plateforme e-Guce, des administrations telles que le ministère en charge de l’Agriculture et l’Office Nationale du Cacao et du Café, ceci afin que « les documents qu’elles délivrent (certificat phytosanitaire, bulletin de vérification, certificat d’origine, etc.) soient effectivement réalisés à travers le système e-GUCE ».

6. LA TRANSPARENCE INSTAUREE DANS L’EXECUTION DES CONTRATS

Une seule résolution a été adoptée dans l’indicateur exécution des contrats. Cette résolution repose sur la « publication régulière des jugements dans les affaires commerciales au niveau du Tribunal de commerce, de la Cour d’Appel et de la Cour Suprême et la publication des statistiques sur les transactions foncières, les litiges fonciers et les transferts en ligne », recommande le Premier ministre. Cette mission est assignée au Mindcaf et devra débuter dès décembre prochain.

7. DES IMPOTS ET TAXES REDUITS

Le paiement des taxes et impôts est la bête noir de plusieurs entreprises, surtout en cette période de Covid-19. Pour palier à certaines réclamations des chefs d’entreprises, le Cameroon Business Forum a décidé de « généraliser l’utilisation de la plateforme de déclaration et de paiement électronique des impôts et taxes d’ci décembre prochain». Par ailleurs, « le minimum de perception de l’impôt sur les bénéfices qui est de 2,2% du chiffre d’affaires sera réduit », de même qu’il est envisagé « la réduction de l’impôt actuellement de 33 % sur les sociétés d’ici fin décembre également ». Ce sont là des instructions adressées au ministre des Finances et au directeur général des Impôts.

Canicha Djakba

Arrestation de Junior G32 : Kamto interpelle Paul Biya (communiqué)

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Paul Biya- Maurice Kamto www.newsducamer.com
Paul Biya - Maurice Kamto www.newsducamer.com

J’ai appris avec une grande tristesse l’enlèvement d’un jeune compatriote, dénommé Junior NGOMBÈ dit « JUNIOR G32 », par des éléments des forces de sécurité le mardi 24 juillet 2024 à Douala, et sa déportation vers Yaoundé. Ce jeune citoyen républicain s’est distingué par son engagement pour le changement par les urnes et dans la paix, qui passe par des inscriptions massives de tous les jeunes âgés de 20 ans et plus sur les listes électorales d’ELECAM. Par son propos pédagogique et persuasif, JUNIOR G32 a sans doute fini par irriter ceux qui, au sein de l’appareil de l’État, ont ourdi et assument avec arrogance un complot contre la liberté et la démocratie au Cameroun.

J’en appelle solennellement au Président de la République, afin qu’il ordonne la libération immédiate de ce jeune compatriote qui par ses actions citoyennes, responsables et pacifiques incarne la jeunesse consciente et porteuse d’espoir ; celle qui, loin de la distraction et des histoires d’alcôve, questionne son avenir et celui de notre nation.

Monsieur le Président de la République, il y a urgence à arrêter cette dérive rampante qui n’annonce rien de bon pour notre pays à la veille d’une élection présidentielle cruciale. C’est le lieu de demander également que soient interpelés et jugés les auteurs de ces actes dignes des pires États de non droit, qui utilisent l’appareil de l’État pour terroriser les populations pour des ambitions politiques qu’ils n’ont le courage d’assumer ni dans leur parti politique ni devant les Camerounais.

Il y a urgence à mettre fin à un tel égarement de certains services, car le rapt de Junior NGOMBÈ intervient après celui d’un autre compatriote, Steeve AKAM dit « RAMON COTTA », extradé dans des conditions illégales et inhumaines du Gabon, et que le MRC continue de condamner vivement.

Yaoundé, le 26 juillet 2024,
Maurice KAMTO,
Président National du MRC

Siarc 2024 : vers la redynamisation de l’artisanat camerounais

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Avec un peu plus de 600 stands et 10 000 visiteurs attendus, le Siarc est une « importante vitrine de l’artisanat en Afrique », a déclaré Serges Gnaniodem Poda, président en exercice du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’Artisanat Africain (Codepa). C’était le 23 juillet dernier, à l’occasion de l’ouverture officielle du Siarc 2024, présidé par le chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.

Le Siarc 2024 se veut d’abord être un véritable salon de professionnels et le lieu incontesté de la promotion de l’artisanat africain. Il entend donner de la visibilité au potentiel artisanal local et présenter le numérique comme facteur de développement de l’artisanat en proposant des solutions opérationnelles et innovantes adaptées aux problématiques du secteur pour accroitre sa contribution à l’économie nationale ce à travers les ateliers inscrits au programme de la foire. Au-delà de la réalisation des affaires, spécifiquement, il est question de présenter les enjeux du numérique pour le secteur de l’artisanat. Notamment proposer les voies et moyens d’accessibilité du numérique à tous les artisans et sensibiliser ces derniers sur l’impact de la digitalisation dans la modernisation de tous les maillons des différentes chaines de valeur artisanale. Placé sous le thème : « le numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisana et de l’inclusion globale des artisans », Achille Bassilekin, ministre en charge des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, fait observer que « les avancées technologiques rapides et la connectivité accrue ont donné naissance à une nouvelle ère économique où la digitalisation joue un rôle clé dans la croissance économique des nations. Le secteur de l’artisanat, que le gouvernement se propose de rendre compétitif et performant, ne saurait rester en marge de cette dynamique mondiale ».

L’enjeu est la professionnalisation d’un secteur qui fait vivre des millions de personnes sur le continent. Le gouvernement camerounais a initié de nombreuses infrastructures pour les artisans. Le Centre international de l’artisanat de Yaoundé, une référence internationale, accueille artisans nationaux et étrangers pour exposer leurs créations. Chaque région du Cameroun possède désormais un village artisanal régional. De plus, des villages artisanaux spéciaux ont été construits, comme à Foumban pour valoriser le patrimoine bamoun, et à Mbalmayo, spécialisée dans la transformation du bambou et du rotin. Ces infrastructures soutiennent et encadrent les artisans pour améliorer leurs produits.

 Pour encadrer les artisans, des centres artisanaux ont été équipés en informatique et sont en cours de raccordement, apprend-on. Selon le Minpmeesa, des formations à l’informatique ont débuté, avec un partenariat en cours avec l’Institut africain d’informatique (IAI). L’objectif est de former les artisans aux opportunités et à la maîtrise du digital. Lors du point de presse en prélude au Siarc 2024, il avait aussi indiqué que la digitalisation de l’artisanat a permis de créer des plateformes de vente en ligne et une galerie virtuelle au Centre international de l’artisanat de Yaoundé. En plus, une plateforme d’enrôlement et une carte biométrique confessionnelle ont été développées pour faciliter l’accès au crédit, à la sécurité sociale et à la couverture santé universelle.

JOSEPH DION NGUTE, Premier ministre

« La dynamique est définitivement en marche pour un artisanat compétitif et performant »

Les rencontres de cette envergure offrent des occasions inestimables de se retrouver, de discuter des questions relatives à notre objectif commun, de partager nos défis mutuels et de planifier l’avenir. Le Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) se veut le reflet de la diversité qu’offre ce secteur spécifique, aussi bien localement que dans les autres pays africains participants. Le thème de cette édition : « le numérique comme facteur de développement durable de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans », donnera l’occasion aux acteurs de s’informer sur les opportunités de faire du numérique l’un des piliers de la vulgarisation de leurs activités et de leurs produits au niveau national et international et d’en faire un mécanisme de réponse approprié aux problèmes de commercialisation auxquels le secteur artisanal est confronté. Il convient de souligner qu’en marge des trois composantes majeures qui animent traditionnellement Le Siarc, à savoir les composantes sur l’organisation des journées culturelles régionales, en vue de favoriser la cohésion sociale, le vivre ensemble et l’unité nationale, en même temps que seront conduites des activités de sensibilisation des artisans et des organisations professionnelles d’artisans sur les questions de formalisation et de migration du secteur informel vers le secteur formel. Nous devons rester confiant et croire plus que par le passé à notre potentiel. Au regard du chemin parcouru et des perspectives, nous sommes en droit de penser que la dynamique est définitivement en marche pour un artisanat compétitif et performant, appelé à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des acteurs, ainsi qu’au développement économique, social et culturel de nos pays respectifs. ».

SERGE GNANIODEM PODA, ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises du Burkina

« Partager avec vous des trésors du riche patrimoine culturel burkinabé »

Nous sommes présents ici dans le cadre de la 8e édition du Siarc, pour venir représenter le Burkina Faso à cette exposition importante de l’artisanat en Afrique. Les plus hautes autorités de mon pays ont instruit qu’une délégation que je conduis, composée d’une quinzaine d’artisans et de responsables de mon département, prenne part activement à cette édition du Siarc. Ce salon offre donc aux artisans du Burkina Faso une occasion de partager avec vous des trésors du riche patrimoine culturel burkinabé, tel que le pagne tissé par des artisans burkinabés appelé le Faso Dan Fani (tissu traditionnel, qui signifie littéralement « pagne tissé de la patrie » en langue dioula, et symbole de la révolution sous Thomas Sankara Ndlr) et aussi le chapeau de saponé (Un chapeau traditionnel en paille tressée et décoré de cuir Ndlr) et les sculptures sur bronze. Nos artisans sont également venus pour s’enrichir du savoir-faire de leurs pairs du Cameroun et des pays frères présents à ce Salon. »

Paris 2024: l’AFD et la CUD s’unissent pour faire vivre les Jeux Olympiques aux Doualais

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photo de famille AFD et CUD

La fièvre olympique s’empare de la capitale économique camerounaise ! À l’occasion des Jeux de Paris 2024, l’Agence française de développement (AFD) et la Communauté Urbaine de Douala (CUD) ont choisi de faire vivre cet événement sportif mondial au plus grand nombre. C’est ainsi que le parc de loisirs de Kondi, fruit d’un partenariat franco-camerounais et symbole d’un renouveau urbain. Ce parc situé au carrefour cité des palmiers, dans le 5ème arrondissement de Douala sera le théâtre ce 26 juillet, dès 17 h de la projection géante de la cérémonie d’ouverture. Ce vendredi, un échange sur le thème : « sport vecteur de développement » et une mini exposition sont au programme de cette initiative conjointe.

Cette arène réalisée dans le cadre du projet de drainage pluvial, offre aux habitants de Douala « un espace de détente et de loisirs avec des équipements de sport et de jeux pour tous », a indiqué l’AFD dans son communiqué de presse. Pour les jeux Olympiques des projections gratuites seront organisés du 26 Juillet au 11 août dans 2 des parcs de loisirs du projet, soit le parc de Kondi situé au Carrefour cité des palmiers, et le parc Source Mbappe situé près du stade Marion de la cité-sic.

Anafi 1.8.2

Le projet de drainage pluvial de Douala se transforme en fan zone pour les JO de Paris

Au-delà de ce rendez-vous, cette initiative s’inscrit dans un projet plus vaste d’aménagement urbain. Notamment avec le projet de drainage pluvial de Douala, qui a permis la création de nombreux parcs de loisirs, visant à améliorer les conditions de vie des populations et à favoriser le développement local. « L’ensemble étant confié à la gestion de la communauté urbaine de Douala, permettant ainsi à la collectivité de diversifier ses sources de revenus et de créer des emplois au sein des parcs de loisirs. », rapporte cette organisation qui met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale, à travers ses activités de financement du secteur public. Ces espaces verts, équipés de terrains multisports, de salles de sport et d’aires de jeux pour enfants, sont autant d’opportunités pour pratiquer une activité physique.

Le projet de drainage pluvial de la ville de Douala, cadre de cette initiative, est un vaste programme d’assainissement et d’aménagement urbain qui a transformé plusieurs quartiers jouxtant les canaux. Le projet a été financé à hauteur de 109 milliards FCFA (166,56 millions d’Euros) dont 73,46 milliards FCFA (112 millions d’Euros) sous la forme d’un prêt de la France via l’AFD, rétrocédés par l’Etat à la CUD et d’une subvention C2D de 11,81 milliards de FCFA (18 millions d’Euros) et un financement de l’Etat du Cameroun de 23,98 milliards FCFA (36,56 millions d’Euros).

Jeux olympiques : Qui sont les 6 Lions indomptables de Paris 2024 ?

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La 33ème édition des Jeux olympiques 2024 s’ouvrent officiellement ce 26 juillet 2024. Mais déjà, certaines disciplines se sont déjà lancées deux jours avant. Notamment les sports collectifs. Le Cameroun, absent dans ces épreuves, attend encore de voir ses enfants descendre dans les arènes. Ils seront six à défendre les couleurs vert-rouge-jaune, engagés dans quatre disciplines : la natation, le judo, le tennis de table et la course de vitesse. Zoom sur les 6 Lions indomptables qui défileront devant le Premier sportif camerounais, Paul Biya qui fait partie des invités du président français Emmanuel Macron et du président du Comité international olympique.

Emmanuel Esseme, sprinteur/100m


C’est à n’en point douter l’un des meilleurs sprinteurs du continent africain de l’heure ; mais Emmanuel Esseme n’a pas encore conquis le monde. Même s’il s’est déjà illustré à la Diamond league et à d’autres compétitions de renom à travers le monde, le chemin est encore long pour le Camerounais qui aspire à aller le plus loin possible à Paris 2024. Le sociétaire du Club sportif Bourgoin-Jalieu athlétisme qui court désormais en deçà de dix secondes (9’’96). Performance réussie le 2 juillet dernier au meeting de La Chaux-de-Fonds en Suisse. Une bouffée d’oxygène pour celui que d’aucuns appellent déjà le Usain Bolt camerounais. Et lui, y croit. L’homme est attendu sur les starting blocks le 4 août prochain. En l’absence de feu-follets comme Usain Bolt ou encore Asafa Powell, l’homme y croit.

Richelle Soppi Mbella, judokate/78kg


Pour sa première participation aux Jeux olympiques, Richelle Soppi Mbella entend imprimer ses marques. Ramener une médaille est une ambition que la judokate nourrit. « Mes attentes, c’est de faire la meilleure performance qui soit et être championne olympique, pourquoi pas », a-t-elle confié en quittant le Cameroun. Soppi Mbella est d’autant plus motivée qu’elle a bénéficié de la confiance des pouvoirs publics qui lui ont confié l’étendard national. Une lourde responsabilité pour une novice, mais qui, du haut de ses 34 ans, tient à saisir une chance qui semble être la première et la dernière pour la plus prestigieuse des compétitions pour tout athlète.

Depuis la saison 2023, la carrière de Richelle Soppi Mbella évolue de façon prometteuse. Cette année-là, l’athlète de 78kg remporte la médaille d’argent aux Championnats d’Afrique de Casablanca. Et cette année, la judokate a arraché la médaille d’or aux 45ème Championnats d’Afrique en Égypte en avril dernier. La même médaille qu’elle a ramenée à l’Open de judo de Marrakech. De quoi rêver à Paris.

Linda Angounou, sprinteuse/400m haies


Linda Angounou, 31 ans, a séduit le public du stade de Japoma en juin courant lors des 23ème championnats d’Afrique d’athlétisme. Devant le public de son pays, l’athlète s’est battu corps et âme pour arracher la médaille de bronze des 400m haies. A défaut de mieux, la sprinteuse a au moins confirmé la position déjà occupée au Meeting international de Sotteville-lès-Rouen en France. La Camerounaise avait franchi la ligne d’arrivée en 3ème position, avec un chrono de 56″23. Une constance pour celle qui avait déjà occupé le même rang aux Jeux africains d’Accra. Du coup, la Lionne entend rugir à Paris. Peut-être pas plus fort mais se faire remarquer positivement.

Sergio Guiché, nageuse/200m papillon


S’il n’est pas certain de ramener une médaille au pays, Sergio Guiché est tout de même arrivé à Paris survolté par ses propres prouesses. Le nageur camerounais s’est qualifié en battant son propre record, avec un chrono de 2’04’’20’’’. C’était au Championnat du monde de natation à Doha au Qatar. Et pour sa première participation aux JO, le nageur veut travailler à se surpasser et être présent sur le podium.

Grâce Mabe Nguelo, nageuse/50m nage libre


« Je souhaite représenter valablement mon pays aux Jeux olympiques de Paris », avait déclaré Grâce Nguelo à la clôture du championnat national de natation. La jeune nageuse venait d’être sacrée championne du Cameroun de la discipline. Et était déjà qualifiée pour les Jeux olympiques. Pour son baptême de feu, la nageuse engagée dans le 50m nage libre, entend valablement représenter le Cameroun. Même si l’épreuve est généralement nt une affaire d’Européens, plus aguerris.

Sarah Nana Hanffou, pongiste

Sarah Hanffou est la doyenne du groupe des Camerounais engagés aux JO 2024. A^gée de 37 ans, la pongiste est également celle qui connaît mieux cette compétition. Sarah Hanffou en est à sa 3ème participation aux Jeux olympiques. Mais la chance ne lui a jamais souri. Pour autant, l’athlète ne s’est jamais découragée, hantée qu’elle était, de terminer un jour sur le podium. C’est la dernière chance de l’athlète qui a aujourd’hui 37 ans. Celle qui accuse d’énormes difficultés à la préparation de ces jeux, compte bien se battre comme une lionne pour venger ses peines et boucler positivement sa carrière internationale.

L’avenir se fera désormais avec son métier d’avocat qu’elle exerce en France. Elle trouvera un peu plus de temps pour cela car le tennis de table professionnel a jusqu’ici partagé en partie son temps.

Banque mondiale-Cameroun : un nouveau financement de1200 millards de francs CFA

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Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé le 23 juillet 2024 l’adoption d’un nouveau cadre de partenariat avec le Cameroun, qui s’articule autour de deux objectifs de haut niveau — des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, et des institutions de prestation de services plus efficaces et plus inclusives —, tout en accordant une attention particulière aux enjeux du climat et de la fragilité.

Le Groupe de la Banque mondiale prévoit d’apporter plus de 1 200 milliards de francs CFA (environ 2 milliards de dollars) de financements au cours de la période couverte par le CPF, qui viendront s’ajouter aux 2 500 milliards de francs CFA (environ 4,2 milliards de dollars) d’engagements en cours. Ce nouveau CPF couvre les exercices 2025 à 2029. Il vise à soutenir la réalisation de la Vision 2035 portée par le Cameroun, qui ambitionne de devenir « un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité », et pose les bases d’une transformation économique qui profite à tous les citoyens.

« Nous reconnaissons le rôle de premier plan joué par le Cameroun en tant que promoteur de la stabilité et moteur économique de la région. L’un des axes principaux de notre collaboration est de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, en particulier pour les jeunes, permettant ainsi d’améliorer les conditions de vie de la population camerounaise dans son ensemble et de préserver la cohésion sociale », explique Cheick F. Kanté, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.

Ce cadre de partenariat témoigne de la collaboration solide et croissante entre le Cameroun et les institutions du Groupe de la Banque mondiale : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, la Société financière internationale et l’Agence multilatérale de garantie des investissements.

« Le secteur privé est appelé à jouer un rôle clé dans l’expansion des solutions d’énergie renouvelable, l’amélioration de la productivité agricole, la réduction du déficit d’infrastructures et l’augmentation des financements pour les micro, petites et moyennes entreprises au Cameroun, ajoute Dahlia Khalifa, directrice régionale d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest anglophone et centrale. Aujourd’hui plus que jamais, IFC est déterminée à aider le secteur privé camerounais à réaliser pleinement son potentiel et à tirer ainsi la croissance économique du pays. »

Le CPF souligne la nécessité de renforcer la résilience climatique du Cameroun et d’intensifier les efforts contre les causes de la fragilité. Il vise à améliorer la connectivité des principaux corridors de transport, qui jouent un rôle crucial pour accroître la productivité et améliorer la prestation des services publics. Tous les objectifs du CPF mettront également l’accent sur la promotion de l’égalité des sexes.

« Au cours de la période couverte par le CPF, le Groupe de la Banque mondiale s’appuiera sur son expérience dans la mobilisation de financements privés et d’investissements directs étrangers dans divers secteurs, afin de soutenir un développement inclusif et résilient au Cameroun. Ces efforts seront consolidés par une collaboration soutenue entre la Banque mondiale, IFC et la MIGA dans le développement conjoint des activités, notamment dans le cadre du déploiement de la plateforme de garanties du Groupe de la Banque mondiale, placée sous l’égide de la MIGA », déclare Şebnem Erol Madan, directrice Analyses économiques et durabilité de la MIGA.

Le nouveau CPF est en phase avec l’approche stratégique du Groupe de la Banque mondiale visant à obtenir un impact et des résultats à grande échelle, à relever les défis mondiaux et à mobiliser des capitaux privés. Sa préparation a donné lieu à des consultations avec les principales parties prenantes : pouvoirs publics, secteur privé, société civile, groupes de réflexion, universités et autres partenaires de développement.

Gestion des déchets dangereux : la Sonara réitère sa confiance à Bocom international

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Bocom International est l’entreprise qui a été retenue par la Société nationale de raffinage (Sonara) pour réaliser les prestations contenues dans un appel d’offres national ouvert qu’il a lancé le 4 juin 2024, relatif à l’élimination finale de ses déchets dangereux. C’est du moins ce qu’on peut lire dans une décision rendue publique le 11 juillet 2024 par le directeur général de la Sonara, Bako Harouna. Concrètement, pendant 2 mois, Bocom International aura pour mission: la collecte des déchets industriels dangereux à travers les différents sites de stockage de la Sonara ; le nettoyage de la zone de stockage des déchets industriels dangereux après conditionnement et récupération desdits déchets ; l’enlèvement et le transport des déchets dangereux vers le centre de traitement agréé par l’Administration ; la fourniture d’un certificat de prise en charge de ces déchets dès le transport vers le centre de traitement agréé par l’Administration ; l’élimination finale des déchets industriels dangereux ainsi transportés au centre de traitement sus-évoqué.

Cette entreprise devra également fournir des rapports d’exécution en français et en anglais dans lesquels on retrouvera: le certificat de traitement, les copies des bons d’évacuation des déchets Industriels (Bedi) fournis par la Sonara, dûment signées à la sortie de la Sonara et à l’entrée du centre de traitement, les manifestes de traçabilité des déchets obtenus auprès du Minepded pour chaque voyage, dûment signés à la sortie de la Sonara par la délégation départementale du Minepded pour le Fako et à l’arrivée par la délégation du Minepded territorialement compétente. Ce n’est pas la première fois que Bocom International est sélectionnée dans le cadre d’un appel d’offres relatif à la gestion des déchets dangereux produits par la Sonara.

En 2022, Bocom a même réussit l’exploit de souffler ce marché à Seca, (Services camerounais d’assainissement), une filiale d’Hysacam, l’une des entreprises chargées du ramassage et du traitement des ordures ménagères à travers le pays. «Dans le souci de rester en conformité avec la réglementation nationale et internationale en matière de protection de l’environnement, la Sonara met en place des mesures visant à prévenir le déversement de ces produits dangereux, mais aussi à intervenir en urgence au cas où ceux-ci venaient à se produire. D’où la nécessité d’avoir en permanence sur le site une structure spécialisée, capable de remédier à toute situation d’urgence due à un déversement au sol de ces produits et limiter ainsi les conséquences de la pollution qui pourraient suivre», expliquait la Sonara

Créée en 2002, Bocom International est la toute première entreprise du Groupe Bocom spécialisée dans le tri, la collecte, le transport et l’élimination finale des déchets toxiques et/ou dangereux, la valorisation des boues d’hydrocarbures et l’analyse industrielle. Ces déchets sont collectés et transportés dans le respect des normes internationales en matière d’environnement et de sécurité. Le processus d’enlèvement prévoit l’empaquetage des déchets dans des containers appropriés, et le transport dans des camions adaptés vers le site de Bocom International de Douala, pour recyclage ou valorisation.

Budget 2025 : priorité au climat et aux grands projets d’investissements publics

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Le ministre des Finances Louis Paul Motaze a présidé le séminaire de lancement de la préparation du budget de l’Etat pour le prochain exercice qui démarre le 1er janvier 2025. C’était du 23 au 24 juillet 2024, à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Plusieurs autres membres du gouvernement ont pris part à cette cérémonie. Il s’agit notamment d’Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics ou encore Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications et Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Les grands axes prioritaires

En 2025 Dans son adresse de circonstance, Louis Paul Motaze a évoqué les principaux défis que compte relever l’État du Cameroun au cours du prochain exercice budgétaire, en insistant sur la poursuite de la mise en œuvre des grands projets d’investissements, l’amélioration de l’offre énergétique aux industries, la mise en œuvre du plan intégré d’importsubstitution agropastoral et halieutique. Au rang des priorités figurent également la poursuite de la mise en œuvre des projets inscrits dans le programme d’impulsion initiale, la poursuite de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle, le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation, la poursuite de la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national, la mise en œuvre du plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions affectées par les crises sécuritaires en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, et enfin la poursuite de la consolidation des entreprises et établissements publics.

Mobilisation des financements

Il est indéniable que pour concrétiser de telles ambitions, le Cameroun va devoir mobiliser des financements conséquents et les utiliser à bon escient. Louis Paul Motaze en est conscient. C’est la raison pour laquelle il a recommandé aux participants à ce séminaire, dont les contributions revêtent une importance capitale dans l’optique de l’élaboration de la prochaine Loi de finances, de garder à l’esprit que le budget 2025 doit «garantir une forte mobilisation des ressources internes et traduire un choix judicieux de la dépense publique». Cela passe par «un environnement fiscal favorable à la relance économique et caractérisé par la simplification des procédures et un suivi plus rigoureux des contribuables», a-t-il préconisé. Le membre du gouvernement croit savoir qu’en 2025, « La collecte des recettes douanières doit contribuer à l’objectif d’optimisation des ressources budgétaires tout en développant des invitations favorables à la politique d’import-substitution des importations et du patriotisme économique. Quant aux recettes non fiscales, les actions des pouvoirs publics doivent porter sur la normalisation, la sécurisation et le renforcement du suivi de la collecte desdites recettes à travers l’élaboration d’un code général des recettes non fiscales». Les emprunts seront également mis à contribution. Toutefois le ministère des Finances recommande que ces derniers soient alignés sur la stratégie nationale d’endettement à moyen terme 2025- 2027 et le plan annuel de financement 2025, afin de «garantir la viabilité de la dette publique et la soutenabilité des finances publiques»

Autres projets prioritaires

La lutte contre les changements climatiques figure également dans la liste restreinte des priorités de l’Etat au cours de l’exercice 2025. Le ministère des Finances préconise d’ailleurs que l’année prochaine, soit celle de la finalisation du cadre harmonisé de l’investissement public sensible au climat. «Les dépenses de l’Etat devront contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Ainsi, les administrations vont procéder à la présentation de leurs dépenses, en fonction des trois marqueurs que sont: l’adaptation aux changements climatiques ; l’atténuation des changements climatiques ; la protection de la biodiversité», a-t-il déclaré. En outre, en 2025, l’Etat du Cameroun ambitionne également de veiller à l’équilibre financier du secteur de l’électricité ; renforcer l’accompagnement des entreprises en investissant dans les filières prioritaires de la Snd30 ; développer les infrastructures de transport et désenclaver les bassins de production et

 Banque. Comment Samuel Foyou compte se tailler des parts de marché

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La stratégie d’Africa Golden Bank  selon des sources proches du dossier, est premièrement de sauvegarder les actifs de l’empire du milliardaire camerounais. 

 Attendue depuis au moins 1 an, la 19eme  banque autorisée à exercer au Cameroun est désormais opérationnelle.  On attend plus que l’ouverture officielle qui se fera après le retour au Cameroun de son promoteur, le milliardaire Samuel Foyou, actuellement en séjour en Afrique du Sud. C’est depuis quelques semaines qu’elle est discrètement opérationnelle, après avoir obtenu l’avis favorable de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) en  mars 2023.  

Pour le démarrage de ses activités, apprend-on des proches du milliardaires, aucune date n’est connue. Mais Africa Golden Bank aura cinq agences. Trois agences à Douala la capitale économique du pays, une agence à Yaoundé la capitale politique  et  une autre à Bafoussam dans la région de l’ouest, la région d’origine du milliardaire qui concentre également la grande classe des hommes d’affaires du pays. Ces derniers sont d’ailleurs l’une des principales cibles de cette  banque.

Nouveau dans le paysage financier du pays, la stratégie d’Africa Golden Bank  selon des sources proches du dossier, est premièrement de sauvegarder les actifs de l’empire de Samuel Foyou.  L’homme est  entre autres propriétaire de Fermencam (une distillerie),  d’Unalor, une entreprise de production d’allumettes, de Plasticam (fabrication des plastiques et cartons), de Sotrasel (production du sel de cuisine), de la Biscuiterie Samuel Foyou (BSF), et de l’imprimerie Moore Paragon, de Brasaf, une société brassicole lancée en 2022 et de Krystal Palace, premier hôtel 5 étoiles de la ville de Douala. Ce sont les avoirs de toutes ces entreprises que la banque vise. C’est donc avant tout une  stratégie d’intégration par filière pour le développement de ses activités. En deuxième lieu, apprend-on, la banque compte aussi sur la classe bourgeoise de l’ouest Cameroun. D’ailleurs, d’autres hommes d’affaires camerounais originaires de cette région sont embarqués dans le projet. On cite entre autres Sylvestre Ngouchinghe de Congelcam, le plus gros importateur de poissons et Thimoté Ngamo de Cogéni.

Africa Golden Bank vient trouver un secteur bancaire hautement concurrentiel mais dominé par Afriland First Bank appartenant aux camerounais. Ce sera le 8e établissement de crédit à capitaux nationaux.

Projets de développement : le Minfi obtient le feu vert pour lever 616 milliards de FCFA

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louis-paul-motaze, le MINFI

A la faveur du décret présidentiel du 22 juillet dernier, Paul Biya autorise le ministre des Finances à recourir à des emprunts sur les marchés financiers domestiques et internationaux pour financer divers projets de développement, inscrits dans la loi de finances pour l’exercice 2024. Sur les 616 milliards de FCFA, 280 milliards seront mobilisés sur le marché domestique, tandis que 336 milliards seront levés sur le marché international. Cette répartition stratégique vise à équilibrer les sources de financement et à minimiser les risques économiques.

Cette décision présidentielle intervient à la suite de l’ordonnance modifiant certaines dispositions de la loi de finances 2024, signée par le chef de l’Etat et adoptée par l’Assemblée nationale lors de la session de juin dernier. La loi de finances rectificative augmente notamment le budget général de l’État de 533 milliards de FCFA (+8%), le faisant passer de 6679,5 milliards de FCFA à 7212,5 milliards de FCFA. Elle précise dans le soixante dix-huitièmes article qu’« au cours de l’exercice 2024, le gouvernement est habilité à recourir aux emprunts sur les marchés financiers et bancaires intérieurs et extérieurs, pour des besoins de financement des projets de développement et l’apurement des à payer, pour un montant maximum de 747 milliards de FCFA ». L’ordonnance du 20 juin dernier fixe le plafond des emprunts à mobiliser sur le marché financier intérieur, notamment par émissions des titres publics, à 280 milliards de FCFA destinés au financement des projets de développement et celui des ressources à mobiliser sur les marchés bancaires extérieurs, à 467 milliards de FCFA destinés à l’apurement des restes à payer.

La Caisse autonome d’amortissement (Caa), organisme d’État en charge de la gestion de la dette publique, dans sa note de conjoncture mensuelle de la dette publique du Cameroun au 24 juin 2024 rapporte que l’encours de la dette du secteur public s’élève à 13 070 milliards de FCFA à la fin juin 2024. Représentant 43,3 % du PIB, le Cameroun maintient des indicateurs de soutenabilité rassurants, loin du plafond de 70% fixé dans le cadre des critères de convergence de la Cemac.

 En outre, le chef d’Etat a ratifié le 22 juillet dernier, l’accord de prêt d’un montant de 133,2 milliards de FCFA, signé le 12 avril 2024 entre le Cameroun et la Banque africaine de développement (BAD), pour le financement du Projet d’Aménagement territoriale et de promotion du secteur privé de la région de l’Extrême-nord (PAT).

Mobilité urbaine : Paul Biya signe deux décrets pour le financement du BRT à Douala

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En vue d’améliorer les infrastructures de transport urbain dans la capitale économique, le chef de l’État, Paul Biya a signé deux décrets autorisant le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à conclure des accords de financement avec deux institutions financières internationales. Le premier décret autorise la signature d’un accord de crédit d’un montant de 135 milliards de FCFA avec l’Association internationale de développement (IDA). Le second décret permet la conclusion d’un accord de 126 milliards de FCFA avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). En effet, c’est en juin 2022 que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, un prêt pour le projet BRT de Douala. Un financement couvrant près de 80 % du coût global du projet. Selon le tableau de financement du projet du BRT de Douala, les partenariats public-privés (PPP) vont permettre de réunir les 62,1 milliards de F CFA restant de l’enveloppe, alors que le gouvernement camerounais contribuera à hauteur de 12,4 milliards de F CFA. Au total, l’enveloppe nécessaire à la réalisation du projet est évaluée à 335,3 milliards de F CFA.

En s’attaquant aux défis de la mobilité urbaine et en favorisant un développement urbain et économique inclusif, le PMUD se positionne comme un catalyseur de changement pour la ville de Douala. 87 % de l’enveloppe globale, soit 291,9 milliards de FCFA, seront alloués à la construction du réseau de transport rapide par bus (BRT). Ce projet inclut la création de 28 km de voies réservées aux bus, séparées par des échangeurs, ainsi que la construction de 44 stations, quatre terminaux, des systèmes d’égouts, d’approvisionnement en eau, d’éclairage public, et l’achat de bus ou la mise en place d’un système de gestion du trafic. Les 43 milliards de FCFA restants seront utilisés pour l’aménagement urbain autour des stations BRT, le renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles des opérateurs de transports publics existants, et la gestion du projet. D’après des études de la Banque mondiale, l’implémentation du système de transport rapide par bus (BRT) améliorera significativement la mobilité urbaine dans la capitale économique du Cameroun, où les bus représentent actuellement moins de 1 % des moyens de transport. Cette amélioration se traduira par un meilleur accès aux services. Par exemple, la proportion de Doualais pouvant atteindre un hôpital public en 45 minutes passera de 43 % à 58 %, et 45 000 jeunes supplémentaires pourront se rendre à une université publique en 45 minutes.

De plus, le temps moyen passé dans les transports publics diminuera de 88 minutes à 71 minutes par personne et par jour, avec une réduction atteignant 31 minutes dans les zones périurbaines les plus défavorisées. En évaluant la valeur du temps à la moitié des revenus, ce gain représenterait une économie d’environ 1,6 % du PIB de Douala par an.

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