Budget 2021 : une évaluation à mi-parcours pour plus d’efficacité

La première conférence d’exécution du budget s’est tenue le 21 juillet dernier à Yaoundé, une occasion pour les administrations de relever les griefs qui plombent sa bonne mise en œuvre.

Six mois après le lancement du budget de l’Etat pour l’exercice2021, le rapport d’exécution de celui de 2020 n’est toujours pas disponible. Il aurait dû être publié au plus tard fin janvier, tel que le prescrit le régime financier de l’Etat. Mais cette année encore, et comme généralement, il tarde à être présenté. La faute à l’indisponibilité dans les délais, des informations à collecter auprès de toutes les administrations publiques. Résultats de courses, au-delà de l’indisponibilité à temps des synthèses d’exécution du budget, il est aussi difficile de rendre compte de certaines opérations de l’Etat telles que le Plan national d’urgence triennal, le Plan triennal spécial jeune, l’organisation du Chan, de la Can, la gestion du Compte unique du trésor, les fonds de garantie et plus récemment la gestion des fonds Covid-19. « C’est toujours une tâche très titanesque, parce qu’il faut rassembler les informations dans l’ensemble des administrations, tâche pas toujours aisée, et ce encore moins avec la décentralisation. Il faut rassembler des informations sur les centimes additionnels, la dotation générale de la décentralisation… » Ce constat que dresse Cyrill Edou Alo’o, directeur général du budget au ministère des Finances est celui qui, couplé à d’autres difficultés que rencontre son administration, a motivé la tenue de la toute première conférence d’exécution du budget de l’Etat, le 21 juillet dernier à Yaoundé.

Cette évaluation a mi-parcours de l’exécution du budget a rassemblé les services financiers de l’ordonnateur, du contrôleur financier et du comptable publique des différentes administrations, afin de leur permettre d’examiner les problématiques qui constituent les goulots d’étranglements à la bonne exécution du budget de l’Etat, et ce afin d’y apporter des solutions appropriées, avant les dates butoirs d’arrêt des engagements et des ordonnancements. « Autant nous avons fait des avancées sur la préparation du budget avec des rendez-vous que nous maîtrisons déjà, autant nous avons des difficultés à maîtriser l’exécution de la loi de finances et du budget », a rappelé le DGB. « C’est la raison pour laquelle, il est important que nous puissions nous organiser pour avoir une maîtrise de l’exécution du budget de telle enseigne que nous puissions rendre compte de son exécution journalière, hebdomadaire, mensuelle, bimensuelle, trimestrielle, semestrielle et annuelle », a t-il précisé. Les premières actions envisagées sont entre autres, l’organisation d’un calendrier des grands rendez-vous de l’exécution du budget, afin de doter les administrations des conférences d’exécution du budget qui sont établies dans le calendrier budgétaire conçu. « Nous devons définir ensemble les indicateurs de suivi qui nous permettent de faire un pilotage stratégique de l’exécution budgétaire, réfléchir sur le système d’information et organiser la collecte des informations afin de les mettre en corrélation. Ces indicateurs nous devons les élaborer ensemble de manière à ce que nous puissions les analyser.
Car le tout n’est pas d’exécuter le budget, il est question d’établir des données qui permettront de questionner le passé et se projeter dans l’avenir », a indiqué Cyrill Edou Alo’o.

Canicha Djakba

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