Agrobusiness : des opportunités d’investissement

Les niches du secteur ont été présentées lors des premières journées Commerciales Cameroun-France organisées par les entrepreneurs du Cameroun (ecam) du 16 au 17 juin dernier.


Le Cameroun se positionne comme le principal fournisseur en denrées alimentaires de la sous-région et au niveau international en bon pôle dans la production notamment des fèves de cacao. Dans les politiques publiques, une volonté est également affichée d’accompagner l’agriculture qui contribue à plus de 20% au PIB national. La politique d’import substitution est notamment mise en œuvre, à côté de la SND 30 qui vise l’autosuffisance alimentaire. Dans cette dynamique, des besoins sont réels et des opportunités certaines.

Production Des intrants et équipements

D’après Gabriel Djankou Nkuissi, administrateur d’Ecam, la production et la commercialisation des intrants comme les engrais ou alevins sont des pistes à explorer.« La question des intrants est fondamentale aujourd’hui au Cameroun. Les sols ont été surexploités par la culture du cacao, du café, palmiers à huile et aujourd’hui, ont de la peine à se régénérer faute d’intrants et les entreprises n’ont pas la possibilité d’en acheter s’il n’y a pas de subvention. »Dans la même veine et dans un contexte de modernisation des unités de production, la fourniture des équipements agricoles est également une opportunité à saisir. Il est question aujourd’hui d’améliorer à la fois la quantité mais aussi la qualité des produits fabriqués localement. L’enjeu est aussi de passer de l’artisanat à une production industrielle. Les équipements s’inscrivent dans ce cadre comme un passage obligé et il faudrait envisager la mise sur pied des entreprises de fabrication et de commercialisation des outils de production.

Recherche et Traitement Des Dérivés Des jus

L’autre secteur qui serait utile c’est la recherche dans le domaine pastoral. Les potentiels naturels sont présents d’après les entrepreneurs du Cameroun mais nécessitent que des recherches soient renforcées. L’expertise en recherche semble sollicitée par les PME autant que des besoins en formation. «L’agrobusiness au Cameroun souffre d’un problème de conservation. Du fait du mauvais état des routes, les cultivateurs de tomates par exemple voient parfois leurs productions endommagées. Voilà par exemple un terrain qui servir à la recherche question de développer des procédés de conservation pour nos produits », indique Gabriel Djankou. Il cite également le traitement des produits dérivés des fruits.

LA DIGITALISATION

La digitalisation dans le secteur agricole semble aussi vierge. Pour les entrepreneurs, il faudrait par exemple penser à des plates-formes qui puissent donner des informations sur le marché agricole, régional ou international. Pourquoi pas une bourse de matières premières agricoles.

Les Journées Commerciales Cameroun France ont également évoqué des questions comme les difficultés de l’entreprenariat féminin ou encore la place des régions L’évènement qui était à sa première édition a pour objectif de mettre en relation les entrepreneurs camerounais et français. Cette rencontre s’est tenue virtuellement pendant deux jours avec pour thème « Mutation de l’économie du Cameroun, une dynamique portée par les PME/PMI ». Il est question de penser des actions de développement au plan national mais surtout régional. D’où la participation du président du Conseil régional de la région de l’Extrême nord. Protais Ayangma, président du Conseil d’Administration d’Ecam a indiqué que la parole sera donnée à une région à chacune des éditions.

Par Tatiana Meliedje

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