Affaire Amougou Bélinga : Louis Paul Motaze, l’agneau du sacrifice

Des marchés accordés par la présidence lui sont imputés. Argentier national depuis seulement 2018, le ministre Motaze est curieusement accusé d’engraisser l’homme d’affaires Amougou Belinga depuis…2015.

Louis Paul Motaze, l'agneau du sacrifice

Une lecture approfondie de la liste des marchés octroyés à Jean Pierre Amougou Bélinga à payer sur les Lignes 94, 65 et 57 du budget de l’Etat, montre que la pléthore des marchés dont a bénéficié le Président directeur général du groupe L’Anecdote est le fait de la présidence de la République. Des marchés attribués entre 2015 et 2021 sur ces lignes de souveraineté, tant il s’agit des lignes spéciales qui ne sont pas dédiées à une administration précise. En clair, les nombreux marchés dont la liste a circulé sur les réseaux sociaux sont le fait du sommet de l’Etat, et particulièrement de la Direction de la sécurité présidentielle.

Et pourtant, c’est le ministre des Finances (Minfi) et notamment la personne de Louis Paul Motaze, qui est harcelée par une violente campagne cybernétique qui veut faire celui a attribué ces nombreux marchés publics au PDG du groupe Vision4. « Le ministère des Finances gère certes tous les fonds de l’Etat, mais il a son propre budget. Et donc si le ministre des Finances veut donner des marchés à Amougou Bélinga, il va le faire dans son propre budget. Or dans la longue liste des marchés exposés sur la place publique et portant sur des sommes importantes, on voit bien que ces marchés ont été attribués par d’autres administrations », explique un spécialiste des finances publiques. Aussi, « le budget de chaque ministère est géré de façon autonome ; aucun ministre, même pas celui des Finances, ne peut donner des marchés sur des lignes budgétaires qui ne sont pas siennes. On ne peut donc pas, sauf mauvaise foi manifeste, prétendre que les marchés dont la liste circule abondamment sur la toile ont été attribués par le ministre Louis Paul Motaze», ajoute-t-il.

Plus grave, en 2015, Louis Paul Motaze était encore Secrétaire général des Services du Premier ministre. Puis l’homme est passé par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), avant d’atterrir aux Finances en mars 2018. Mais ses pourfendeurs, déterminés à ruiner son image en accolant son nom à toutes les forfaitures possibles, refusent de voir cette trajectoire qui montre que le ministre Motaze n’était même pas en poste au ministère des Finances lorsque nombre des ces marchés ont été attribués ou payés.

Dénonciations=vérité ?

Ces faits seuls suffisent à faire comprendre que le ministre des Finances Louis Paul Motaze n’a rien à voir avec ces marchés, même si certains prennent plaisir à le citer, tout en sachant que c’est faux, jusque pour régler des comptes politiques. Plus récemment, prenant leurs rêves pour de la réalité, les memes ont répandu la fausse nouvelle selon laquelle le passeport du Minfi aurait été retiré ou encore qu’il aurait été interdit de sortie du territoire. Puis le ministre de Finances a quitté le pays, mis en mission par Paul Biya lui-même pour aller rencontrer les autres chefs d’Etats de la sous région, dans le cadre de la préparation du prochain sommet de la CEMAC qui aura lieu le 17 mars 2023 à Yaoundé. Rien n’y fait. Au sein de l’opinion, et sur les réseaux sociaux, les contempteurs de l’argentier national, plus déterminés que jamais, continuent d’investir les réseaux sociaux grâce à une armée de faux profils et de tracts de divers acabits, pour le présenter comme celui qui a engraissé le magnat des affaires basé à Nsam pour le rendre tout puissant, ce qui comme on le voit, est faux. Des tracs tels que Le Courrier diplomatique, Pan African magazine et Afrique Moyen-Orient magazine s’en sont fait l’écho au point de contaminer des médias internationaux de renom, dont certains s’abreuvent de ces ragots.

Du coup, les dénonciations de Martinez Zogo ont été prises pour argent comptant. L’homme qui avait fait des « détournements » des lignes 94, 65 et 57 une priorité dans ses dénonciations, ne cessait d’avancer le nom de Louis Paul Motaze comme l’auteur de ces « détournements » masqués sous le couvert de marchés publics. Sauf que les listes balancées sur les réseaux sociaux montrent clairement que les marchés ont été attribués par la présidence de la République. Le ministre des Finances n’étant que le gardien du trésor public et donc le payeur des marchés et dépenses effectués dans tous les ministères et administrations publiques.

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