mercredi, mai 21, 2025
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Gestion Des Déchets : Vers une nouvelle gouvernance pour des villes plus propres et durables

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Le gouvernement camerounais tire la sonnette d’alarme face à l’inefficacité persistante du système de gestion des déchets. « L’année dernière, et cette année encore, près de 24 milliards de FCFA ont été mobilisés par l’État pour aider les populations à se débarrasser des ordures », a déclaré Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement urbain, lors du lancement, le 6 mai à Yaoundé, des états généraux consacrés à la gestion des déchets urbains. Un investissement colossal que la ministre juge insuffisamment valorisé. « C’est beaucoup », a-t-elle déploré avec fermeté, dénonçant le fait que ces fonds ne servent qu’à l’acheminement des déchets vers des centres de dépôt, sans aucune transformation ni valorisation.

 Face à cette situation, le gouvernement a décidé de réunir les acteurs clés – ministères, collectivités locales, urbanistes et experts – pour réfléchir à des solutions concrètes. Coorganisées par les ministères de l’Habitat et de la Décentralisation, ces assises visent à poser les bases d’une stratégie nationale concertée, capable de rompre avec la dépendance chronique à l’appui étatique et d’intégrer pleinement les déchets dans une logique d’économie circulaire.

 UNE URGENCE AMPLIFIÉE PAR L’URBANISATION

Le défi est de taille. Le Cameroun, confronté à une urbanisation rapide et à une croissance démographique soutenue, voit sa production de déchets exploser. En 2022, le taux d’urbanisation atteignait 59,4 %, contre 28,5 % en 1976. À Yaoundé, cette pression se traduit par 20 000 tonnes de déchets supplémentaires par an, une charge que les infrastructures de collecte et de traitement peinent à absorber. Parallèlement, la diversification des activités urbaines entraîne une augmentation des déchets non biodégradables, notamment les plastiques. Leur accumulation obstrue les systèmes d’assainissement, exacerbe les risques d’inondation et dégrade l’environnement urbain.

La ministre insiste sur le fait que seule une refonte stratégique du système peut répondre durablement à ces enjeux environnementaux et sanitaires. Selon les données officielles, le Cameroun produit environ six millions de tonnes de déchets chaque année. À Douala et Yaoundé, les deux plus grandes villes du pays, les taux de collecte ne dépassent respectivement pas 70 % et 50 %.

Pourtant, ces déchets représentent une ressource inexploitée. « Lorsque l’on entre dans l’économie circulaire, on découvre que 80 % des ordures ménagères peuvent être transformées en compost biologique », a souligné la ministre, s’exprimant également en tant qu’ancienne maire de Bangangté. Pour elle, ce recyclage offre des bénéfices multiples, notamment l’embellissement des villes, protection des infrastructures, l’amélioration de la santé publique et la préservation de l’environnement.

UNE CONSULTATION NATIONALE POUR DES SOLUTIONS CONCRÈTES

En amont de ces états généraux, une vaste consultation a été menée à l’échelle nationale. Les gouverneurs ont mobilisé les parties prenantes régionales, tandis que les ministères ont recueilli les contributions de la diaspora et d’experts internationaux. Entre le 15 et le 30 avril, ces propositions ont été analysées pour formuler des recommandations alignées sur les ambitions du président de la République.

Loin d’une rencontre théorique, les discussions se sont articulées autour de trois axes majeurs à savoir ; la gouvernance, les infrastructures et la mobilisation citoyenne. Un plan structuré sera mis en place, intégrant des propositions à court, moyen et long terme, avec une estimation des coûts et des perspectives concrètes pour faire des déchets une véritable ressource économique. L’objectif est de transformer ces ordures en richesses, réduisant ainsi progressivement la dépendance au financement public et favorisant un modèle plus durable et autosuffisant. Afin de bâtir, espère le membre de gouvernement, un système cohérent et pérenne capable de transformer les ordures en ressources, tout en assurant un cadre de vie sain aux populations urbaines.

L’OAPI et l’AGF vont mobiliser 40 milliards FCFA pour 1 000 projets innovants

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L’Afrique franchit un nouveau cap dans la valorisation de son génie créatif. Ce mardi, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) et l’African Guarantee Fund (AGF) ont signé à Yaoundé une convention historique visant à mettre en œuvre un mécanisme de financement novateur destiné aux inventeurs et innovateurs des 17 États membres de l’OAPI. Une cérémonie présidée par Denis Bohoussou, directeur général de l’OAPI, et Jules Ngankam, directeur général de l’AGF.

40 milliards de FCFA au service de l’invention

Au cœur de cet accord, la mobilisation de 40 milliards de FCFA destinés à soutenir 1 000 projets innovants d’ici cinq ans. « Cet effort de financement représente une avancée majeure », a souligné Denis Bohoussou. « Il s’agit de valoriser les brevets que nous délivrons et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques », a-t-il ajouté. Pour surmonter les obstacles financiers freinant l’innovation, le nouveau dispositif repose sur deux piliers essentiels : d’une part, la participation au capital de l’African Guarantee Fund (AGF), affirmant l’engagement de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) dans une prise de risque partagée ; d’autre part, la création d’une fenêtre dédiée au sein de l’AGF permettant de garantir les crédits bancaires accordés aux porteurs de projets et aux PME innovantes, réduisant ainsi les réticences des institutions financières à investir dans des initiatives à fort potentiel technologique.« Nous réduisons ainsi le risque perçu par les établissements financiers traditionnels », a expliqué Jules Ngankam. « Cela facilitera l’accès au crédit et encouragera les banques à accompagner l’innovation ».

Vers un véritable écosystème de l’innovation

Au-delà de l’aspect financier, ce partenariat vise à instaurer un écosystème structurant pour l’innovation en Afrique, en facilitant l’accès aux crédits bancaires grâce à la garantie apportée par l’AGF, en offrant un soutien technique pour la valorisation et la commercialisation des brevets, en mettant en relation les inventeurs avec des partenaires industriels et investisseurs, et en assurant un suivi personnalisé des projets financés, depuis leur conception jusqu’à leur mise sur le marché, afin d’optimiser leur impact et leur réussite. Ce dispositif ambitionne d’impulser une dynamique durable : « Nous ne voulons pas seulement financer, mais accompagner l’ensemble de la chaîne de l’innovation », a insisté Denis Bohoussou.

Appels à projets dès le troisième trimestre 2025


Les premiers appels à projets seront lancés au troisième trimestre 2025, avec pour objectif de sélectionner et d’accompagner 200 innovations dès la première année. Les inventeurs et PME des 17 États membres de l’OAPI sont désormais invités à préparer leurs dossiers pour bénéficier de ce nouveau levier de croissance.

ACMF 2025 : Libreville au cœur d’une révolution des marchés financiers africains

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(Défis Actuels) – Organisé par One Africa Forums en partenariat avec la COSUMAF, et sous le haut patronage du ministère gabonais de l’Économie, l’ACMF 2025 s’est ouvert dans un contexte de mutation rapide du paysage économique mondial. L’intitulé même de cette édition — « Dynamisation des marchés : une révolution en marche » — témoigne d’une volonté assumée de rupture avec les pratiques anciennes, au profit d’un modèle plus intégré, transparent et axé sur l’innovation.

Dans un monde en pleine recomposition, les marchés financiers africains cherchent à sortir de leur marginalité pour devenir des instruments puissants de financement du développement. « Il est impératif d’adopter de nouvelles approches et de tirer parti des opportunités offertes par l’innovation », a plaidé d’emblée Jacqueline Adiaba-Nkembe, présidente de la COSUMAF. Selon elle, trois piliers doivent guider cette transformation : l’inclusion financière, l’innovation technologique et la transparence.

Une révolution inclusive, technologique et transparente

Dans son discours d’ouverture, la dirigeante de l’autorité des marchés financiers de l’Afrique centrale a dressé une feuille de route ambitieuse. « Nous devons veiller à ce que tous les segments de la population aient accès aux services financiers », a-t-elle insisté, appelant à une démocratisation de l’accès au capital. L’accent a également été mis sur le rôle déterminant des fintechs et des solutions digitales : « Les fintechs transforment la manière dont nous interagissons avec le marché financier. Elles rendent les services plus accessibles et plus efficaces ».

Mais la révolution sera vaine sans la restauration d’un climat de confiance. « La transparence est primordiale pour instaurer la confiance des investisseurs. Une meilleure transparence renforcera la confiance dans nos marchés et attirera davantage d’investissements », a conclu Mme Adiaba-Nkembe, appelant à « faire avancer cette révolution en marche ».

Pour la BEAC, l’heure est à la réinvention

Un écho fort à ces propos a été donné par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Yvon Sana Bangui. Dans une intervention remarquée, il a appelé à une réinvention complète des pratiques financières sur le continent : « Nous sommes arrivés à un moment où il est nécessaire de tout repenser. Le contexte mondial évolue rapidement, et nous devons nous inscrire dans cette dynamique ».

Le gouverneur a insisté sur l’importance d’une synergie entre régulateurs, États et opérateurs : « Nous devons travailler en synergie, dans un esprit de comparabilité, afin d’encourager certaines réinventions ». Il a notamment mis en avant le rôle d’outils comme le Fichier B, encore méconnu mais porteur de potentiel pour financer les opérateurs économiques.

Yvon Sana Bangui a également plaidé pour une approche stratégique des ressources naturelles : « Il existe une réelle opportunité de créer un fonds d’investissement axé sur les ressources stratégiques, notamment l’eau. Ce fonds pourrait contribuer au financement de secteurs clés, en complément des ressources extérieures souvent limitées ».

Cap sur une souveraineté économique partagée

Cette ambition de souveraineté a également été portée par Mark Alexandre Doumba, alors ministre de l’Économie du Gabon, avant sa nomination à l’Économie Numérique. Dans une intervention à forte teneur politique, il a souligné l’urgence de canaliser l’épargne domestique vers les investissements productifs.

« Ce groupuscule de personnes qui concentre aujourd’hui une part croissante de la richesse nationale ne peut être l’unique acteur du marché des capitaux. Il faut élargir la participation, intégrer ceux dont les revenus dépendent du taux de croissance de l’économie », a-t-il martelé. À ses yeux, c’est l’unique voie pour bâtir « une économie souveraine et inclusive », tout en réduisant les inégalités structurelles sur le continent.

Des sujets stratégiques pour repenser l’écosystème

Au-delà des discours, l’ACMF 2025 s’est distingué par la richesse de son programme. Plusieurs panels ont exploré des thématiques stratégiques telles que l’émergence de nouvelles générations d’investisseurs, le rôle de la blockchain, la digitalisation des titres, ou encore l’impact de la fiscalité sur les instruments financiers. Les débats ont également mis en lumière l’urgence de renforcer l’intégration régionale et de créer une convergence réglementaire.

La COSUMAF a organisé les tables rondes de clôture autour de recommandations concrètes pour améliorer la liquidité, favoriser la titrisation et accélérer l’interopérabilité entre les marchés.

Libreville : carrefour d’une Afrique financière en mouvement

Le choix de Libreville pour accueillir l’événement n’est pas anodin. La capitale gabonaise affirme sa volonté de devenir un hub régional pour les capitaux, porté par des politiques publiques favorables, des ambitions affichées et une stabilité macroéconomique renforcée. Ce positionnement stratégique s’inscrit dans une vision continentale d’intégration financière, dans laquelle le Gabon entend jouer un rôle moteur.

Depuis 2004, One Africa Forums a organisé plus de 250 forums sur le continent. Mais l’édition 2025 de l’ACMF restera sans doute comme l’une des plus décisives, tant par la qualité des échanges que par la clarté de la vision portée. Une vision qui fait du marché de capitaux non plus un outil réservé aux élites, mais un levier au service de l’économie réelle et de la souveraineté africaine.

Encadré

Des enjeux stratégiques pour l’avenir financier du continent

L’ACMF 2025 cristallise trois enjeux clés pour les marchés de capitaux africains :

  • Intégration régionale : mutualiser les ressources, harmoniser les règles, fluidifier les échanges pour créer un marché commun plus attractif.
  • Mobilisation de l’épargne domestique : offrir des produits adaptés aux petits porteurs, encourager l’investissement local pour réduire la dépendance aux financements extérieurs.
  • Innovation financière : exploiter les technologies émergentes (blockchain, mobile money, obligations vertes) pour transformer l’accès au capital et booster l’entrepreneuriat.

Ce forum est bien plus qu’un événement : il est un signal fort que l’Afrique est prête à repenser ses modèles de développement, en s’appuyant sur ses propres ressources, ses propres talents, et ses propres solutions.

Mark Alexandre Doumba, ministre gabonais de l’Économie : “Mobiliser l’épargne nationale pour bâtir une économie souveraine et inclusive”

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“Il y a cette petite poignée de personnes qui peuvent investir leur argent dans des biens, dans des actifs, et qui génèrent un taux de rendement supérieur au taux de croissance de l’économie sous-jacente. Vous voyez ? Et donc, ce groupuscule de personnes et d’entités, de personnes morales, concentre avec le temps une part beaucoup plus importante de la richesse nationale.

Il existe deux mécanismes pour pallier cette situation, si l’on ne veut pas d’une société totalement inégalitaire. Le premier, que je ne préconise pas, consiste à fiscaliser, voire pénaliser ceux qui concentrent la richesse. C’est souvent la méthode adoptée, car ces personnes sont identifiées, connues, donc fiscalisées.

L’autre moyen d’y remédier — et c’est le sujet du jour —, c’est de faire en sorte que ceux dont les revenus dépendent du taux de croissance de l’économie participent davantage au marché des capitaux. Comment s’assurer que dans l’ensemble de nos pays, nous soyons de plus en plus nombreux à avoir un patrimoine qui croît à un rythme supérieur à celui de la croissance économique ? Car au Gabon, cette croissance est de 2,8 %, en zone CEMAC, autour de 3 %, un taux proche de notre inflation. Il faut que la richesse croisse au-delà de ces chiffres pour qu’elle profite réellement à nos populations.

Parlons maintenant de la structure même du marché de capitaux. En réalité, on parle ici d’offre et de demande. La demande, c’est celle de nos besoins d’investissements : routes, énergie, infrastructures portuaires, télécommunications, écoles, hôpitaux… Tous ces actifs nécessitent des financements.

Mais en face, il y a l’offre : l’épargne. Où se trouve cette épargne ? Qui en sont les détenteurs ? Et surtout, comment établir une meilleure intermédiation entre l’épargne disponible et les besoins d’investissement ? C’est toute la mission de la COSUMAF. Depuis plusieurs années, elle œuvre pour rapprocher cette épargne des besoins d’investissement.

C’est une mission noble. Car sans une meilleure transformation de l’épargne en investissement structurant, nous ne développerons pas nos économies à la hauteur des attentes. Et ce n’est pas qu’un sujet technique ou réservé aux experts. Le vrai enjeu, c’est de descendre dans les quartiers, d’aller voir Monsieur et Madame Moussavou, et de leur expliquer pourquoi il est utile de placer leur épargne dans un actif qui les rémunérera.

Il faut les rassurer. Leur expliquer qu’ils ne perdront pas le fruit de leur travail. Et ça, c’est un défi de pédagogie, de confiance, de simplification. On entend souvent que 5 000 milliards de FCFA dorment dans l’informel. C’est énorme. Mais ces montants sont entre les mains de personnes qui ne savent pas ce qu’est un fonds commun de placement. Ils gèrent leur épargne dans des systèmes de tontine ou de trésorerie quotidienne, et ils en tirent déjà un rendement.

La question n’est donc pas : est-ce que le marché formel est plus rémunérateur que l’informel ? Mais : quels avantages supplémentaires peut offrir le marché formel ? La sécurité, la croissance patrimoniale, l’accès à des produits nouveaux ? C’est là qu’il faut convaincre. Car on le sait, faire migrer l’informel vers le formel a des conséquences macroéconomiques positives : plus de dépôts pour les banques, plus de crédits pour les États, les entreprises et les ménages.

Mais M. Moussavou, lui, ne pense pas à ça. Lui, ce qu’il veut, c’est une rémunération de sa trésorerie, rapidement et sûrement.

Un dernier point pour le Gabon : notre taux d’épargne brute nationale est élevé, autour de 35 % du PIB, soit 4 000 milliards de FCFA pour un PIB de 12 000 milliards. Cela signifie que notre économie a une capacité d’autofinancement significative. Pourtant, dans notre loi de finances, les dotations à l’investissement tournent autour de 450 à 480 milliards. Il y a donc un écart, un potentiel non mobilisé.

Et il est urgent de le mobiliser. Car le monde change. Le soutien extérieur diminue. Pas plus tard qu’hier, les États-Unis ont annoncé la réduction de leur appui à la Banque africaine de développement, ce qui représente un manque à gagner de 500 millions de dollars pour 2025-2027. D’autres pays suivront.

Alors oui, ce sujet de l’épargne est aussi un sujet de souveraineté, de géopolitique, de responsabilité collective. Il s’agit de prendre notre destin en main. Vous avez un rôle essentiel à jouer, entre vous, mais surtout auprès des populations.

Je vous remercie”.

Nommé au gouvernement Gabonais, Henri-Claude Oyima continuera à superviser le Groupe BGFIBank

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(Défis Actuels) – Le Groupe BGFIBank a annoncé ce lundi la nomination de son Président Directeur Général, Henri-Claude Oyima, en qualité de Ministre d’État, Ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, dans le nouveau gouvernement de la République gabonaise.
Dans un communiqué officiel parvenu à la rédaction de Défis Actuels, le Groupe exprime sa « fierté » face à cette nomination, qu’il considère comme la consécration d’« une carrière exemplaire, marquée par une expertise reconnue en matière de politique économique et un engagement constant en faveur du développement du Gabon ». Cette décision, poursuit le texte, traduit également la volonté des autorités de faire appel à des compétences issues du secteur privé pour dynamiser la gestion économique du pays.
Tout en saluant la promotion de son dirigeant historique, le Groupe précise que ses activités demeurent sous la supervision du Président Directeur Général, confirmant ainsi la continuité de sa gouvernance. « Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre avec détermination notre mission au service de nos clients, partenaires et collaborateurs, dans le respect des standards de bonne gouvernance, de rigueur et de professionnalisme qui font la force et la réputation du Groupe BGFIBank », souligne le communiqué.


À la tête de BGFIBank depuis plus de 40 ans, Henri-Claude Oyima a transformé l’institution en un groupe bancaire panafricain de référence, présent dans plus de 12 pays, reconnu pour son dynamisme et son rôle dans le financement des économies africaines.
Le Groupe conclut en adressant ses plus vives félicitations à son PDG pour cette nomination prestigieuse, et lui souhaite plein succès dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, qu’il mènera parallèlement à la supervision stratégique du groupe.


L’OPPORTUNITÉ DU CAMEROUN D’AMÉLIORER LA SANTÉ PUBLIQUE PAR LA RÉDUCTION DES MÉFAITS DU TABAC : Réflexions sur le rapport « Lives Saved » : Nigéria & Kenya

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Dr. Tatah Eunice Kisifen www.newsducamer.com
Dr. Tatah Eunice Kisifen www.newsducamer.com

Le Cameroun se trouve à un tournant crucial de son parcours en matière de santé publique. Chaque année, 4 532 personnes meurent dans le pays à cause du tabagisme, soit 1,74 % des décès. Face aux maladies liées au tabac qui continuent de faire des milliers de victimes, le moment est venu d’adopter une approche moderne et fondée sur des données probantes pour lutter contre cette épidémie. La Réduction des Méfaits du Tabac (RMT) offre une solution pragmatique — elle complète les stratégies actuelles de lutte antitabac tout en offrant aux fumeurs adultes des alternatives nettement moins nocives aux produits du tabac à combustion.

Bien que la prévalence du tabagisme au Cameroun soit de 8,9 % (fiche d’information OMS, 2023), un taux qui n’est pas parmi les plus élevés de la région, les conséquences de la consommation de tabac demeurent préoccupantes. Des maladies telles que le cancer du poumon, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies cardiovasculaires et les AVC y sont associées, imposant un lourd fardeau aux familles et mettant à rude épreuve un système de santé déjà fragile. On estime à 85 283 546 495 francs CFA les dépenses annuelles liées à la lutte contre le tabac. Chaque année, des décès évitables surviennent à cause de la cigarette, et sans réorientation des politiques, le bilan humain ne fera qu’augmenter.

Le Cameroun doit dépasser les mesures classiques de lutte antitabac — comme la fiscalité, les restrictions publicitaires ou les interdictions de fumer — et adopter une stratégie de santé publique plus globale. Un élément central de cette évolution est l’intégration de la Réduction des Méfaits du Tabac et des produits qui y sont associés, notamment les cigarettes électroniques, les produits du tabac chauffés et les sachets de nicotine. De nombreuses études indépendantes ont démontré que ces produits présentent une fraction seulement des risques liés aux cigarettes combustibles.

Pourtant, la connaissance de ces alternatives à risque réduit demeure extrêmement faible au Cameroun. Nombre de citoyens, de professionnels de santé et même de régulateurs ne connaissent pas ces options ou ont des informations erronées sur leurs bénéfices potentiels. Ce déficit de connaissances freine les avancées politiques et laisse peu de choix concrets aux fumeurs, hormis l’arrêt brutal ou la poursuite du tabagisme.

Pour y remédier, un effort national coordonné est nécessaire pour sensibiliser le grand public, les régulateurs et les décideurs à l’importance de la RMT et à la science qui la sous-tend. Des campagnes d’information, fondées sur des preuves et soutenues par les professionnels de santé, les leaders communautaires et les organisations de base, peuvent contribuer à dissiper les idées reçues et encourager des choix de santé mieux éclairés.

Par ailleurs, le Cameroun doit mettre en place un cadre réglementaire fondé sur la proportionnalité des risques — un cadre qui distingue clairement les produits du tabac combustibles à haut risque des alternatives non combustibles à risque réduit. Une telle régulation permettrait d’offrir aux fumeurs adultes des options plus sûres, tout en continuant à protéger les non-fumeurs et les jeunes grâce à des mesures de sécurité strictes.

Il est également crucial de ne pas se limiter aux études étrangères. Le Cameroun a besoin de recherches locales sur les comportements de consommation, les connaissances, attitudes et pratiques liés aux Produits à Risque Réduit, ainsi que sur l’efficacité des interventions RMT dans le contexte camerounais. Ces données locales seraient précieuses pour élaborer des politiques efficaces, culturellement adaptées et durables.

Intégrer la RMT dans le cadre national de lutte antitabac du Cameroun n’est plus une option : c’est une nécessité. Cela doit aller de pair avec un plaidoyer pour des politiques de santé publique modernes, ouvertes à l’innovation, guidées par la science et centrées sur les résultats à long terme pour la population.

Avec la loi camerounaise de lutte antitabac du 26 février 2024 (Ministère de la Santé publique), actuellement en cours d’application, le pays a l’opportunité de devenir un leader régional en matière de lutte antitabac progressive. En adoptant une approche holistique et tournée vers l’avenir, le Cameroun peut réduire considérablement les méfaits liés au tabac et sauver de nombreuses vies. Le moment d’agir, c’est maintenant. Grâce à des politiques appropriées, à l’éducation et à un leadership éclairé, le pays peut inverser la tendance et construire un avenir plus sain pour les générations à venir.

Lien vers le rapport Lives Saved : Lives Saved Report

Basé sur le poids des preuves scientifiques et en supposant un abandon complet de la cigarette. Ces produits ne sont pas sans risque et créent une dépendance.

Gabon : Henri-Claude Oyima, le PCA de BGFIBANK Cameroun nommé super ministre de l’Économie et des Finances

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Henri-Claude Oyima 3 www.newsducamer.com
Henri-Claude Oyima 3 www.newsducamer.com

(Défis Actuels) C’est une nomination qui marque un tournant dans la gouvernance économique du Gabon : Henri-Claude Oyima, figure emblématique de la finance en Afrique centrale, a été nommé ce lundi 5 mai 2025 ministre d’État, en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, avec également la responsabilité de la lutte contre la vie chère. Une promotion d’envergure pour celui qui, jusqu’ici, présidait aux destinées du puissant groupe bancaire panafricain BGFIBank. Il y a un an, il prenait également la présidence du conseil d’administration de la très prospère filiale camerounaise du groupe, BGFIBank Cameroun et même temps que l’administrateur Directeur général, Abakal Mahamat, était reconduit pour un nouveau mandat.

Un profil taillé pour le défi économique

Né le 4 décembre 1956 à Franceville, dans le Haut-Ogooué, Henri-Claude Oyima incarne l’excellence gabonaise dans les milieux d’affaires et financiers. Diplômé de l’American University de Washington DC, où il obtient un Bachelor en Business Administration en 1981 puis un Master en Development Banking en 1982, il débute sa carrière internationale dans les années 1980 chez Citibank à New York et à Athènes.

C’est au sein de Paribas Gabon qu’il effectue un retour remarqué au pays natal, devenant en 1985 directeur général, avant d’intégrer brièvement le ministère gabonais de l’Économie et des Finances comme inspecteur général. En 1996, il pilote la transformation de Paribas Gabon en BGFIBank, posant les bases d’un groupe financier d’envergure régionale aujourd’hui implanté dans 11 pays, de la CEMAC à la France.

Un banquier au gouvernement : signal fort du nouveau régime

La nomination d’Henri-Claude Oyima dans un portefeuille aussi stratégique survient au lendemain de l’investiture du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle envoie un message clair : celui d’un recentrage des priorités gouvernementales sur la rigueur, la performance et l’expertise. Car Oyima n’est pas un politique traditionnel, mais un homme de résultats, habitué aux bilans chiffrés, aux engagements tenus et à la discipline institutionnelle.

À la tête de BGFIBank Holding Corporation, il a su transformer une ancienne filiale de banque française en un acteur incontournable du secteur bancaire africain, pesant dans les grands dossiers de financement, de titrisation et de développement du marché des capitaux. Il était par ailleurs président de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC), de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) et de l’Institut Gabonais des Administrateurs (IGA).

Un œil sur la diversification et la rigueur budgétaire

L’arrivée de ce financier aguerri au gouvernement intervient dans un contexte économique délicat pour le Gabon, confronté à une forte dépendance au pétrole, une dette publique supérieure à 70 % du PIB et une demande croissante pour une meilleure répartition des richesses. Oyima, qui connaît les failles et les leviers du secteur privé, pourrait impulser une dynamique nouvelle, fondée sur la rigueur budgétaire, la mobilisation des ressources internes et la diversification économique, notamment dans les secteurs minier, agricole et financier.

Des ambitions panafricaines assumées

Récemment, Henri-Claude Oyima déclarait à Investir au Cameroun son intention d’introduire BGFI Holding à la BVMAC en 2025, relançant un projet reporté depuis la pandémie de Covid-19. Il affirmait à cette occasion que « les principales entreprises de la CEMAC doivent montrer l’exemple en se cotant en bourse ». Ce pragmatisme et cette volonté d’intégration régionale font partie de l’ADN du nouveau ministre.

En avril, il recevait à Yaoundé une double distinction du président Paul Biya, saluant l’engagement du groupe BGFIBank dans le développement du Cameroun et les projets structurants de la sous-région. Une reconnaissance qui souligne l’influence du banquier bien au-delà des frontières gabonaises.

Un ministre d’État très attendu

À 68 ans, Henri-Claude Oyima n’est plus un novice. Il est un bâtisseur et un fin stratège. Son principal défi ? Réconcilier performance économique et impératifs sociaux dans un contexte de transition politique sensible. En alliant vision d’entrepreneur et sens de l’État, il pourrait bien être l’un des artisans majeurs de la relance économique gabonaise.

Une page se tourne pour BGFIBank, une autre s’ouvre pour le Gabon. La nomination d’Henri-Claude Oyima au cœur de l’appareil économique pourrait bien marquer le début d’un nouveau modèle de gouvernance, où technocratie, responsabilité et résultats deviennent la norme.

14e Conférence Ministérielle De l’OMC : Agriculture, pêche, numérique sont les priorités des pays du Sud

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« À partir de l’organisation du CM14 à Yaoundé, l’Afrique voudrait se présenter désormais comme un acteur majeur, dans les discussions sur les questions commerciales internationales », a déclaré Tuo Siriki, directeur de la coopération inter-régionale à l’ouverture de l’atelier de concertation francophone pour l’Afrique et l’Océan Indien qui s’est tenu à Yaoundé le 28 avril 2025. Un rendez-vous organisé en prélude à la 14e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prévue à Yaoundé du 26 au 29 mars 2026.

 « l’Afrique compte peser, dans les priorités et dans le nouvel agenda de l’OMC. Monsieur le ministre vient de l’indiquer. Que les questions de discussion à l’OMC aujourd’hui ne se centrent plus sur les questions de développement. Et vous le savez certainement que l’agenda de Doha, qui date de 2001, a complètement été mis à l’écart. Aujourd’hui, les questions en négociation à l’OMC sont un peu prises comme à la carte. Donc il n’y a plus de prévisibilité dans l’agenda. Et l’Afrique, à partir de CM14 à Yaoundé, permettra de pouvoir recadrer les différents membres sur cet aspect », avertit le directeur de la coopération inter-régionale au Ministère du Commerce et de l’Industrie ivoirienne qui a pris part aux travaux de concertation de Yaoundé.

À douze mois de ce grand sommet, les pays francophones de l’Afrique subsaharienne et de l’Océan Indien affûtent leur position commune. Objectif : parler d’une seule voix sur des enjeux cruciaux tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, la subvention à la pêche ou encore le commerce électronique. Au cœur des débats, la question agricole concentre toutes les tensions. « On ergote depuis de longues années autour de l’agriculture », a lancé Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce. « Oui, l’agriculture nous intéresse. Mais depuis des années, aucun accord n’a été trouvé. Chacun défend ses intérêts », a déploré le ministre camerounais. Or, a-t-il insisté, l’agriculture est indissociable de la sécurité alimentaire : « C’est une évidence. »

Sept dossiers majeurs, apprend-on, sont actuellement en négociation à l’OMC. Parmi eux figurent les subventions agricoles, les restrictions à l’exportation de denrées alimentaires, les barrières à l’accès aux marchés pour les producteurs, ou encore les règles sur les achats publics à prix administrés. Le ministre a également attiré l’attention sur une proposition de mécanisme de sauvegarde destiné à protéger les pays en développement face à la volatilité des marchés.

Un multilatéralisme en panne de sens

Dans un ton mêlé d’indignation et de lucidité, Luc Magloire Mbarga Atangana a questionné les fondements mêmes du système commercial multilatéral : « On a oublié que le but du multilatéralisme, c’était de promouvoir le développement des États par le commerce — pas de faire du commerce pour lui-même, au détriment des peuples. » Le ministre a plaidé en outre pour une réforme en profondeur de l’OMC : « Nous avons besoin d’un secrétariat qui décide, qui tienne compte de nos réalités, et pas seulement installé à Genève. Pourquoi n’aurait-on pas des représentations régionales ? D’autres organisations le font déjà. » Derrière cette proposition, c’est tout un modèle de gouvernance commerciale mondiale que le ministre du Commerce remet en question, un système souvent pensé loin des côtes africaines, appliqué sans nuance à des économies fragiles.

Les combats des pays du sud

Trois grands combats ont été particulièrement soulignés par le ministre. D’abord, les subventions à la pêche. Si la lutte contre la surexploitation est une priorité, elle ne doit pas se faire au détriment des communautés locales. « Ce sont les filets des pêcheurs artisanaux qu’il faut protéger, pas les flottes industrielles dopées aux aides publiques étrangères », at-il martelé, dénonçant une justice environnementale à double vitesse.

Ensuite, le commerce électronique. Présenté comme une « opportunité majeure » pour les PME africaines, il nécessite selon lui des règles équitables et protectrices : « Favoriser l’accès au marché numérique, oui, mais avec des garde-fous : sécurité des données, protection du consommateur, encadrement des plateformes. » Enfin, l’appel à un traitement différencié pour les pays en développement. « On a oublié ce principe fondamental ! Où en est-on avec la flexibilité dans les accords ? Avec la classification des États ? », a-t-il interrogé, appelant à une révision « courageuse, juste, différenciée ». Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, l’heure est à la lucidité et à l’action. Les pays du Sud, dit-il, ne demandent pas des privilèges, mais la reconnaissance de leurs réalités dans un système mondial trop souvent déséquilibré.

« Nous voulons que Yaoundé soit ce New Deal que nous souhaitons de l’OMC »

LUC MAGLOIRE MBARGA ATANGANA, ministre du Commerce

« J ‘aime dire que le commerce mondial, c’est-à-dire le multilatéralisme commercial, a une origine. Je renvoie volontiers chaque fois au Kennedy Round, qui disait qu’on ouvrait les marchés pour promouvoir le développement des États par le biais du commerce. Promouvoir le développement des États par le biais du commerce. On ne disait pas promouvoir le développement du commerce. Nous voulons que Yaoundé marque le premier pas de ce New Deal que nous souhaitons de l’Organisation mondiale du commerce. Donc, la concertation devra travailler, réfléchir, cogiter sur un certain nombre de thèmes qu’il nous faudrait ensuite vendre aux autres membres pour éviter justement cet enlisement à travers des débats qui portent sur des sujets multiples et qui ne nous permettent pas, depuis Doha, réellement d’aboutir à des choses qui soient utiles à nos États et qui favorisent le commerce mondial. Donc il faut qu’on s’appuie sur un certain nombre de thématiques qui intéressent nos États et qui vont continuer à donner du sens à l’OMC. L’agriculture nous intéresse. On ergote depuis de longues années autour de l’agriculture. Mais il n’y a pas d’accord. Il n’arrive pas à trouver un accord à cause des égoïsmes. L’agriculture renvoie aussi à la sécurité alimentaire. C’est un thème sur lequel il nous faudra travailler dur pour essayer de trouver des consensus et les partager avec les autres. Il y a l’accord sur les subventions à la pêche, La première partie de cet accord a fait l’objet d’une décision, et c’est un pas important au sein de l’OMC. »

« A la CM14 l’Afrique va présenter les avancées de la Zlecaf »

TUO SIRIKI, directeur de la coopération inter-régionale au ministère du Commerce et de l’Industrie ivoirienne

« Aujourd’hui, à l’analyse, vous vous rendez compte qu’on est en train de chercher à mettre l’OMC à l’écart des négociations commerciales internationales. Ce qui n’est pas bien et ce qui n’est pas normal pour l’avenir du commerce international. Donc cette CM14 sera une occasion pour l’Afrique de dire clairement au monde, si nous voulons aller vers un monde de paix, si nous voulons aller vers un monde de commerce libre, il faudrait que tout le monde se retrouve au sein de l’OMC et que tout le monde accepte de négocier au sein de cette organisation. L’un des éléments également que je voulais indiquer, c’est de présenter le cadre de la Zlecaf, pour lequel tous les pays africains se déploient à mettre en œuvre cet accord. Et cette CM14 serait également l’occasion de dire au monde entier que l’Afrique avance sur son agenda personnel, son agenda qui lui permettra de pouvoir faire du marché africain un marché promoteur »

Jacqueline Adiaba-Nkembe (COSUMAF) appelle à une révolution inclusive et innovante des marchés financiers africains

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Jacqueline Adiaba Nkembe www.newsducamer.com
Jacqueline Adiaba Nkembe www.newsducamer.com

L’honneur m’échoit de prendre la parole aujourd’hui à l’Africa Capital Market Forum, un événement d’une importance capitale pour l’avenir de nos marchés de capitaux.
Permettez-moi tout d’abord de remercier chaleureusement les organisateurs, One Africa Forum, pour leur dévouement et leur vision, ainsi que les partenaires qui ont rendu cet événement possible.

Le thème de notre rencontre aujourd’hui, « Dynamisation des marchés de capitaux : une révolution en marche », est à la fois pertinent et urgent. Les marchés de capitaux jouent un rôle crucial dans le développement économique de nos pays. Ils facilitent le financement des Etats et des entreprises, soutiennent l’innovation et favorisent la création d’emplois. Cependant, pour que ces marchés atteignent leur plein potentiel, il est impératif d’adopter de nouvelles approches et de tirer parti des opportunités offertes par l’innovation.

Nous vivons une époque de changements rapides. Les avancées technologiques, les nouvelles réglementations et les attentes croissantes des investisseurs redéfinissent notre paysage financier. Les marchés de capitaux doivent s’adapter pour rester pertinents et compétitifs. Cela passe par trois éléments fondamentaux :

D’abord l’inclusion financière qui est au cœur de la dynamisation des marchés de capitaux. Nous devons veiller à ce que tous les segments de la population aient accès aux services financiers. Cela comprend non seulement les grandes entreprises, mais aussi les PME et les entrepreneurs individuels. En élargissant l’accès au capital, nous pouvons stimuler l’innovation et le développement économique dans nos communautés.

Ensuite l’innovation technologique. C’est un moteur essentiel de cette révolution. Les fintechs, par exemple, transforment la manière dont nous interagissons avec le marché financier. Elles offrent des solutions novatrices qui rendent les services financiers plus accessibles et plus efficaces. Nous devons encourager cette dynamique en favorisant un écosystème propice à l’innovation, tout en garantissant une régulation adéquate pour protéger les investisseurs.

The last, and not the least, la transparence et Confiance. Elle est primordiale pour instaurer la confiance des investisseurs. Nous devons garantir des pratiques de reporting claires et accessibles, tout en mettant en place des mécanismes de surveillance efficaces. Une meilleure transparence renforcera la confiance dans nos marchés et attirera davantage d’investissements.

Si nous devons conclure, nous dirions que la dynamisation de nos marchés de capitaux est non seulement une nécessité, mais aussi une opportunité. En travaillant ensemble, en partageant nos expériences et en adoptant des pratiques innovantes, nous pouvons transformer nos marchés de capitaux en moteurs de croissance durable et inclusif.

Je vous remercie de votre attention et de votre engagement envers cette noble cause.

Ensemble, faisons avancer cette révolution en marche !

Le port de Douala et les chargeurs tchadiens formalisent leur collaboration

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Les deux parties  ont signé un protocole d’accord visant à faciliter le transit au Port de Douala des marchandises en provenance ou en direction du Tchad par des tarifs préférentiels et des conditions plus attractives.

Le Port Autonome de Douala (PAD) et  le Conseil des Chargeurs Tchadiens (Coc-Tchad) renforcent leurs liens. Les responsables des deux entités ont procédé le 28 avril dernier à Douala, à la signature d’un protocole d’accord pour la facilitation du transit  des marchandises à destination ou  en provenance du Tchad. «  Les échanges sont en cours depuis l’année dernière. Les relations entre les deux parties existaient déjà et le présent protocole vise à  structurer notre cadre de coopération en droite ligne avec les orientations gouvernementales», a expliqué le Directeur Général du PAD, Cyrus Ngo’o.

 Le protocole d’accord conclu pour une durée de quatre ans renouvelable porte de manière générale sur plusieurs axes. Concrètement, pour le PAD, il sera question de réduire les délais de transit via le port de Douala, de concourir à la simplification des procédures portuaires pour le transit des marchandises tchadiennes ; de mettre en œuvre des couloirs/guichets spécifiques dans les installations portuaires au traitement des marchandises tchadiennes en transit au Port de Douala. Le Port de Douala s’engage aussi à appliquer une tarification préférentielle pour les marchandises tchadiennes en transit via le Port de Douala, de poursuivre la mise à disposition des ristournes aux chargeurs tchadiens et de sensibilisation des chargeurs, CAD et transporteurs tchadiens d’organiser de manière régulière à la représentation du PAD à N’Djamena des sessions de formation et de sensibilisation des chargeurs tchadiens sur les procédures de transit en vigueur au Port de Douala.

De son côté, le conseil des chargeurs tchadiens, s’engage à transmettre au PAD de manière régulière toute statistique sur le commerce extérieur tchadien ;  relayer en permanence auprès des chargeurs tchadiens les stocks des marchandises en attente au Port de Douala ; encourager les chargeurs tchadiens à fréquenter la représentation du PAD à N’Djamena pour les solutions à leurs préoccupations de transit via le Port de Douala. Le Coc Tchad devra organiser des sensibilisations des chargeurs et autres intervenants tchadiens afin de les familiariser aux procédures et avantages du transit via le Port de Douala. Il doit aussi Œuvrer auprès de l’État tchadien à la mise en exploitation rapide de la zone logistique attribuée au Tchad au Port de Douala etc.

Pour la mise en œuvre et le suivi-évaluation de ce protocole d’accord, les parties vont mettre en place un comité paritaire placé sous la co-présidence du Directeur Général du Port Autonome de Douala et du Directeur Général du Conseil des Chargeurs du Tchad. Ce Comité sera composé de huit membres pour chacune  des  parties.  Par cet accord, les chargeurs tchadiens vont également intégrer le conseil d’administration du PAD.

 Réactions

Joseph Nguene Nteppe, Chef de division de la coopération PAD

 « Les délais de passage ne doivent pas dépasser 7 jours »

«  Les engagements vont dans le sens des intérêts de nos opérateurs économiques et de nos deux Etats. Il était temps de formaliser un certain nombre de facilités qui existaient déjà parce qu’il vaut toujours mieux consolider les acquis en les consignant sur le papier parce que les paroles s’envolent, mais les écrits restent.  Les délais de passage portuaire au port de Douala se sont beaucoup améliorés depuis quelques années à travers d’importants investissements qui ont été fait sur le plan logistique. Aujourd’hui, il est question de veiller à ce que les marchandises ne durent pas plus de 7 jours pour les opérateurs qui veulent aller le plus vite possible. Je voudrais vous rassurer que pour des opérateurs diligents, ils peuvent enlever leurs marchandises au port de Douala, 3 à 4 jours après l’arrivée du navire. Il est question de veiller à ce que les marchandises en transit qui souffrent du passage sur les corridors, qui représentent un autre segment supplémentaire, puissent bénéficier de cette célérité, de cette fluidité dans le passage portuaire. »

HAMID DJOUMINO, Directeur Coc Tchad

 « Nous  cherchons des facilités pour les opérateurs économiques tchadiens »

« Il faut savoir que les relations entre le Tchad et le Cameroun sont des relations de sang. Le Port autonome de Douala est notre port naturel et est très stratégique pour nous. Nous avons signé un accord avec la Guinée équatoriale, la Libye, le Nigeria et d’autres pays frontaliers.  Partout, on cherche des facilités pour les opérateurs économiques tchadiens. Aujourd’hui on a signé un protocole d’accord avec le port de Douala pour des facilités. Les chargeurs tchadiens vont  ainsi bénéficier de cette convention.  Donc nous sommes dans une synergie pour trouver des facilités pour les chargeurs tchadiens. »

Auguste Mbappe Penda, Directeur conseil national des chargeurs

 « Près de 80% des marchandises du Tchad passent par le port de Douala »

« Il faut déjà relever que les conventions internationales obligent nous, les pays qui avons le littoral de donner accès aux pays qui n’ont pas de littoral. Environ 80% des marchandises du Tchad passent par le port autonome de Douala. Donc il était très important de formaliser les rapports d’échange que le conseil des chargeurs du Tchad entretient aussi bien avec le port autonome de Douala qu’avec le conseil des chargeurs du Cameroun, et toutes les entreprises de la place portuaire. Nous sommes des pays frères. Nous avons des relations de bon voisinage qui ne pouvaient que se concrétiser par la signature de cette convention aujourd’hui. Ironie du sort, au moment où nous sommes en train de signer la convention entre le Pad et le Coc-Tchad, les deux premiers ministres de nos deux pays sont en train d’inaugurer le port de Bongor. Tout cela montre le dynamisme, la fraternité et la solidarité qu’il y a entre les deux pays et qui est entretenu au plus haut niveau des deux pays. »

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