Industrie: L’Usine d’Assemblage d’Engins de génie civil inaugurée

Au nom du président de la République, le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi a officiellement ouvert les portes de la première usine du genre en Afrique centrale, samedi dernier à Kribi.

Le MINTP marque l’approbation du projet par l’Etat

Pelleteuses, niveleuses, bulldozers ou chargeuses, le Cameroun en fabrique désormais. La première usine d’assemblage d’engins de génie civil au Cameroun et en Afrique centrale vient de voir le jour. Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics l’a officiellement inauguré samedi dernier à Kribi, en qualité de représentant personnel du chef de l’Etat. Une présence qui marque ainsi l’approbation de l’Etat envers ce projet aux grandes opportunités pour le pays. Des opportunités qu’a d’ailleurs présenté Emmanuel Nganou Djoumessi. « Des équipements du génie civil, Made in Cameroon, à des prix compétitifs, c’est un choix pertinent, le marché existe, il vous est garanti avec les communes, les régions et bons nombres d’opérateurs institutionnels ou privés, dès lors que vous concourez à la baisse des facteurs de production économique », a indiqué le ministre. Concernant justement les coûts de facteurs de production, l’Usine d’Assemblage de Kribi assure la compétitivité des prix. Elle est la forme low-cost du modèle Caterpillar qu’est SEM.  Autrement dit, « Nous proposons des prix de 20 à 30 % en déca de ceux pratiqués sur le marché mondial. A titre d’exemple, une niveleuse 140 K Caterpillar c’est 200 millions de francs CFA hors taxes, avec SEM, nous sommes à 127 millions de francs CFA avec les services que nous proposons. Soit un écart de 40 à 50 millions de francs CFA en fonction des modèles choisis. Le modèle SEM que nous proposons est facile d’utilisation contrairement à celui Caterpillar un peu plus électronique et qui requiert une plus grande expertise », indique le responsable commercial de Tractafric Equipement.

Construite et opérationnelle depuis mars 2020, l’Usine d’Assemblage de Kribi (UAK) est le fruit d’un investissement de 2 milliards de francs CFA, consenti par le groupe Tractafric Equipement, filiale du groupe Optorg. Implantée dans la zone industrialo-portuaire de Kribi sur une superficie d’à peu près trois hectares, l’UAK a depuis son ouverture en mars 2020 produit sept engins qui ont déjà été écoulés en République Centrafricaine, au Tchad et au Cameroun. De manière concrète, l’usine Tractafric de Kribi produit et entretient des machines et forme des opérateurs. « Elle dispose d’un stock de pièces détachées et un atelier de maintenance équipé capable de produire annuellement 250 machines », renseigne Tarafa Marouane, Président directeur général du groupe Optorg.  

le maire de Kribi annonce l’acquisition prochaine d’un engin par sa mairie

Des facilités d’acquisition pour les communes

Les communes et les régions sont les premières cibles de Tractafric. Profitant de la décentralisation et des nouvelles compétences octroyées à ces Collectivités territoriales décentralisées (CTD), avec notamment la construction, la réhabilitation et même l’entretien des routes relevant de leurs compétences,  l’UAK compte faire des CTD son principal marché. Elle a pour ce faire noué des partenariats avec le Fonds d’Équipement Intercommunal (Feicom) et la Société camerounaise Equipement (SCE) et même les communes, afin de leur offrir la possibilité d’acquérir ces équipements sous forme de crédit. Les Communes de Dshang et de Betare-Oya sont jusqu’ici les premières bénéficiaires du projet. A Betaré- Oya, la niveleuse acquise a permis à la commune d’entretenir 20 kilomètres de routes. Elle bénéficie de l’accompagnement de l’usine avec notamment un conducteur qui encadre l’équipe de la commune.

Au-delà des communes, les bénéficiaires de cette usine sont le secteur des BTP au Cameroun, mais également de l’exploitation forestière. Car le principal avantage que confère cette usine d’assemblage est qu’il sera désormais facile pour les acteurs de ces secteurs de disposer d’engins de génie civil et de leurs pièces de rechange à des coûts abordables et de bénéficier de l’expertise locale offerte en peu de temps. D’où la présence entre autres du ministre des Forêts et de la Faune Jules Doret Ndongo et des représentants de plusieurs autres institutions telles que le Matgenie, le Feicom, la SCE et même les mairies, à cette cérémonie d’Inauguration de l’UAK.

Canicha DJAKBA

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