Promote 2024 : des automobiles made in Cameroon à portée de vue

Voitures et motos de fabrication locale font l’objet d’une attraction particulière à la 9e édition du Salon International de l'Entreprise, de la Pme et du Partenariat de Yaoundé.



Entrée du Palais des congrès de Yaoundé le 23 février 2024. Il est environ 8h. Des individus sont alignés au pied de la colline. Du bas jusqu’au sommet de cette dernière, sont installées des tentes ; le salon Promote bat son plein. Quelques minutes plus tard, débarque un bus de couleur blanche, estampillé made in Cameroon. Le chauffeur achève à peine sa manœuvre que l’engin fait son plein. Direction le sommet de la colline. Toute la journée le mouvement se répète par intermittence.
En effet, la Société de transformation de bus Mickel, pour la 9e édition du Salon International de l’Entreprise, de la Pme et du Partenariat de Yaoundé qui se tient du 17 au 25 février, a mis à disposition, pour le transport des visiteurs, deux bus. La particularité de ces dernières, ils sont montés au Cameroun.
Selon Michèle Ludvine Peyiembouo, commerciale dans cette société, Sotrabus est spécialisé dans la construction du bus. « Nous importons uniquement le châssis. Les autres pièces sont faites surplace, tout comme l’assemblage et l’habillage desdits véhicules ». La société qui a ouvert ses portes dans la zone portuaire en 2014, à en croire ses dirigeants, met sur le marché local et sous-régional des bus adaptés aux routes africaines.
Comme Sotrabus, la société Ingenium est également spécialisée dans l’automobile, en occurrence sur la motricité électrique, indique Lucien Feuzeu-responsable de l’entreprise dans le cadre de la foire Promote. Dans son stand non loin de l’entrée principal du bâtiment abritant le Palais de congrès deux motos sont stationnées. Le nom inscrit sur le châssis renseigne sur l’origine : « 237 Babana ». Il s’agit des motos électriques montées au Cameroun. « Nous importons le châssis, le siège et les pneus. Le reste est fabriqué localement ».
La moto équipée d’une batterie rechargeable fonctionne, d’après ses concepteurs, avec une autonomie pouvant aller jusqu’à 120 kilomètres. Conçue en 2016, l’idée de mettre sur pied une moto électrique, fait savoir l’un des responsables de la société, est accélérée avec l’augmentation des prix des carburants ces deux dernières années. Pour l’instant, le produit n’est pas encore mis sur le marché. « Nous sommes en train de régler les dernières formalités d’ordres administratif et technique ».
Ces deux cas ne sont que des morceaux choisis de la filière automobile locale qui se développe bien que timidement. L’on se rappelle qu’au mois de janvier dernier, le conglomérat indien Hinduja Group annonçait vouloir développer ses activités au Cameroun. D’autres initiatives portées par des locaux sont également connues. C’est le cas de Gaspard Mpondo, ancien professeur de mathématique et entrepreneur basé en France qui a lancé en 2019 une usine de construction de véhicule. Le projet -aujourd’hui- ronge son frein.
Soulignons que dans la loi de Finances 2024, la production locale des automobiles est fortement encouragée. C’est dans ce sens qu’on retrouve les abattements de 50% sur les importations des parties d’automobiles destinés à la fabrication locale.

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