Mbouda : 600 élèves sans abris

Une tornade a emporté les toitures de l’école publique de Bamessingué-Toumaka cette nuit.

Les élèves de l'Ecole publique de Bamessingué-Toumaka abandonnés à eux-mêmes

Les images parlent suffisamment. Des bâtiments sans toitures. Des charpentes détruites par endroits, des restes de feuilles de tôles perchées sur des cimes d’arbres. Les murs en briques de terre sont entièrement exposés aux intempéries, pour ceux qui ont pu résister. C’est ce qu’il reste de l’école publique de Bamessingué-Toumaka, dans l’arrondissement de Mbouda, département des Bamboutos, région de l’Ouest. C’est la conséquence d’une pluie qui s’est abattue sur cette contrée cette nuit : « Une pluie s’est déclenchée aux environs de 4h30, accompagnée d’une violente tornade. Elle était si violente qu’il était difficile de sortir de la maison», renseigne un riverain. « Ce sont pratiquement toutes les salles de classe qui sont dépourvues de toitures. C’est vrai que quelques trois salles n’ont pas perdu toutes leurs toitures. En partie, des tôles sont restées», renseigne Angèle Dzoffou, la directrice du groupe 2. Indiquant que « le vent a emporté les tôles parfois sur de longues distances et même sur des arbres». Exposant la vie des 600 élèves des deux groupes de cette école.

Ci-dessus, des images du désastre

Les élèves ont pourtant tenu le rendez-vous quotidien ce matin ; pour découvrir ce qu’il reste de leurs écoles. Et les deux dirigeantes du complexe scolaire n’entendent pas priver les élèves de ce dont ils ont droit pour leur avenir. « On a regroupé dans les parties où la toiture est détruite à moitié, pour poursuivre l’œuvre éducative, malheureusement ils sont exposés au soleil », se désole la directrice du groupe 1. Il est envisagé des réunions de crise pour trouver en urgence des solutions à ce problème pressant. « On va convoquer une réunion de crise aujourd’hui, pour siéger vendredi matin, avec l’ensemble de la communauté éducative», annonce-t-elle. Déjà, « on est en train d’envisager comment réfectionner rapidement aux moins trois salles de classe pour pouvoir continuer l’action éducative», précise sa collègue du groupe 1.

50 ans, sans appui

Ce sont des mesures provisoires pour parer au plus pressé. A un mois et demi de la fin de l’année scolaire. L’occasion est peut-être trouvée, dans le malheur, pour réfectionner cette école construite en 1961 et qui a formé une partie de l’élite des deux villages frères : Babadjou et Bamessingué, à quelques kilomètres de la frontière entre les régions de l’Ouest et celle du Nord-Ouest. « Cette école n’a jamais rien reçu comme projet d’investissement de l’administration depuis qu’elle existe il y a plus de 50 ans, en dehors des formalités requises pour son fonctionnement», souligne un riverain.

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