Affaire des matchs truqués : Pour Patrice Motsepe, « nul n’est au-dessus de la loi»

Le président de la CAF s’est exprimé sur le sujet dans une interview à France 24.

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Patrice Motsepe a cru devoir sortir de sa réserve sur le cas Samuel Eto’o : « personne n’est au-dessus de la loi». S’agissant de l’affaire des matchs truqués dans les championnats d’élite du Cameroun, dans laquelle le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est accusé d’avoir participé. Mais « à l’aspect critique, du point de vue de la Confédération africaine de football, nous devons enquêter sur chaque plainte, chaque accusation et chaque allégation. Nous devons le faire de manière éthique, en conformité avec les principes mondiaux, à savoir la présomption d’innocence », a-t-il assuré. En clair, Samuel Eto’o n’est pas d’office condamné. Se refusant à donner une date pour le verdict, le président de la Confédération africaine de football (CAF) préfère laisser les enquêtes se poursuivre jusqu’à leur terme.

Alors que sur le même plateau, Samuel Eto’o avait laissé entendre que « les problèmes que je rencontre dans le football camerounais, c’est parce qu’on me prête des ambitions politiques». Au Cameroun certes, mais peut-être pas que là. Surtout que l’homme n’a pas manqué de ranger la CAF parmi ses détracteurs. En dénonçant auprès de la Fédération internationale de football association (Fifa), le secrétaire général de la CAF Veron Mosengo-Omba, de travailler à « ternir [son] image ». Sans détails. Mais le patron du football africain ne lui en veut pas outre-mesure. Gardant la même admiration pour l’ancienne gloire du football africain, et même mondial. « Il faut savoir faire la part des choses, d’un côté Samuel Eto’o de mon point de vue, sera toujours un joueur de football dont nous avons été très fiers, qui a été parmi les plus talentueux et je continuerai d’être fier de ce qu’il a réussi à faire sur le terrain », continue-t-il de saluer.

Pour autant, Patrice Motsepe qui n’entend pas interférer dans le cours de la justice, assure que la loi restera égale pour tous. « Il ne s’agit pas que du football ; c’est aussi la question de ce qui se passe en Afrique et dans d’autres parties du monde. Moi le premier en tant que président de la CAF, personne n’est au-dessus de la loi », a-t-il indiqué.

Tout est parti d’un audio ayant fuité sur les réseaux sociaux il y a quelques mois. Un entretien téléphonique entre deux personnages se rapportant aux personnes de Samuel Eto’o et Valentine Nkwain, président de Victoria united alias Opopo. Dans cet entretien, les deux interlocuteurs manigancent un complot contre le championnat local, afin d’accorder des faveurs au club du Sud-Ouest, au détriment des autres acteurs de l’Elite two (saison 2023). Et sur les stades, des faits répréhensibles pouvaient confirmer quelques faveurs pour Opopo. Des interruptions de matchs par Valentine Nkwain, des suspensions d’arbitres ayant officié ses matchs que le club a perdus,… Des acteurs du football camerounais ont alors saisi la CAF en se basant sur l’audio incriminé.

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D’où l’ouverture de l’enquête. Et en août 2023, la CAF a informé l’opinion qu’elle a « reçu des demandes écrites venant de plusieurs parties prenantes du football camerounais pour l’examen et l’enquête de certains comportements inappropriés présumés de M. Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football ». L’homme était attendu le 17 avril au siège de la CAF au Caire pour audition. Samuel Eto’o a préféré se faire représenter par son avocat, Me Antoine Vey. Le verdict est attendu. Toujours est-il que, « quel que soit le sujet, la décision doit être dictée non seulement par ce qu’il se passe dans l’audience mais aussi par les règles de la CAF et de la Fifa », a garanti Patrice Motsepe.

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