Pénétrante Est de Douala : la phase 2 au ralenti

Les  taux d’avancement des travaux restent en deçà de 30% tandis que les  prestataires se plaignent de la non libération du site, du défaut d’approvisionnement en gasoil et des contraintes fiscales.

Le chantier  de la pénétrante Est de Douala piétine, selon une évaluation faite par le ministère des Travaux Publics. A l’abandon pendant près de trois ans, ce chantier qui a repris en début de cette année affiche une  progression insatisfaisante à en croire Emmanuel Nganou Djoumessi.  Au mois de septembre 2023, les  travaux de chaussée exécutés par MAG SARL affichent un taux de   20,60% et de 30,90% pour les travaux de Magil. L’évaluation faite par la revue des projets routiers en cours sur l’ensemble du territoire national, renseigne que le taux d’avancement   du lot mis en œuvre par MAG SARL, est de 18,13% pour une consommation de délai de 32,17%.  Côté MAGIL, il est de 27% contre une consommation du délai contractuel de 48% sur 36 mois.

D’après le ministre des Travaux publics, MAGIL a justifié ce faible taux d’avancement  des travaux par la non- considération de certains travaux du lot chaussée. Plusieurs difficultés  sont évoquées par MAGIL et MAG SARL.  Il s’agit notamment de la non libération du site occupé par l’entreprise Razel, l’approvisionnement en gasoil et la fiscalité. En effet,  l’on apprend que Razel occupe un espace qu’elle doit libérer pour que Magil y installe sa base vie. Razel justifie sa présence par des lourdeurs administratives qui le contraignent à  être encore sur ce site alors que son contrat a été résilié.   Le ministre affirme que les diligences sont prises pour résoudre ce problème ainsi que celui de l’approvisionnement en carburant.

Sur la question de la fiscalité, l’on annonce que des concertations sont en cours en vue d’y apporter des solutions.  Mais,  il faut dire que c’est depuis le mois  d’avril dernier que  les contraintes fiscales ont été signalées comme une menace pour la suite des travaux. MAGIL sollicitait notamment une dérogation pour la prise en charge de la TVA, des frais de douane et des frais d’enregistrement du projet.

En rappel, cette phase 2 de la pénétrante Est de Douala consiste entre autres à l’aménagement des voies alternatives ; le déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone; la construction de quatre giratoires (carrefour ARI, hôpital gynéco, Yassa et Japoma); la construction des ouvrages d’art et d’assainissement dont un échangeur type PIPO au Carrefour YASSA et un échangeur de Type SPDA à l’entrée du stade de Japoma. Les travaux impliquent également l’élaboration et le suivi d’un Plan environnemental et social; le maintien de la fluidité de la circulation; la construction des équipements urbains et publics; les travaux de signalisation routière; l’éclairage public et les aménagements paysagers.

Pour le financement de cette phase,  le ministre de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire avait signé en 2021, avec la Standard Chartered Bank et UK Export finance (Ukef), une convention de crédit d’un montant de 135 512 754,14 euros. Soit environ 88,889 milliards FCFA.

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