Elections 2025 : la pré-campagne des artistes musiciens

Ils sont de plus en plus nombreux à se lancer dans une campagne d’incitation aux inscriptions sur les listes électorales.

Ben Decca interpelle les Camerounais

La fièvre électorale de 2025 n’épargne plus personne. Elle vient d’attraper les artistes musiciens, généralement presqu’absents sur la scène politique, s’ils ne sont conviés à des concerts dont ils cèdent généralement aux invitations sans trop de contraintes de chapelles politiques. Et chacun y va de sa propre sensibilité. « Si tu es citoyen et tu estimes que la gestion de ton pays ne sied pas avec tes aspirations, prend la parole dans les urnes. Sortons des débats, des bars, des réseaux sociaux, des pleurs. Soyons l’architecte de nos vies. Inscrivons-nous sur les listes électorales et surtout personne ne le fera à notre place», a lancé Kareyce Fotso sur ses plateformes numériques. L’artiste qui n’hésite pas très souvent à prendre position, même sur des sujets délicats, semble même avoir montré la voie de son engagement. Le vote-sanction ( ?). Ou plutôt celle de la rupture.

Lady Ponce a emprunté la même voie, s’adressant spécifiquement à la jeunesse, à travers les réseaux sociaux : « Chers jeunes, il est temps que ça change, le changement doit être absolu pour chaque Camerounais. Mes frères et sœurs camerounais, en 2025 choisissons notre avenir, arrêtons d’être spectateurs dans notre propre pays. Il est temps de regarder dans la même direction », a-t-elle interpellé ses cadets. « […] Nous voulons que les jeunes soient pris en compte parce que ce pays regorge de jeunes talents », a écrit indiqué la diva du bikutsi. Comme ces deux dernières, l’humoriste Moustik, interrogé par la chaîne de télévision Canal 2 international, pense que ceux qui refusent de s’inscrire sur les listes électorales ne doivent plus se plaindre que ça ne va pas car ils ont refusé de changer leur situation.

Moins radical est le doyen Ben Decca s’est contenté d’un message laconique sur meta (facebook) : « Va t’inscrire! ». Un doigt pointé droit vers le lecteur de son message, accompagné d’un regard à la fois interpellateur et séduisant. Maalox n’est pas en reste. L’artiste provocateur et particulièrement libre et révolté, a joint sa voix aux autres pour la même symphonie.

C’est un engagement rare pour être souligné, de la part des artistes. A un moment où de nombreux pays frères ont « parlé » au Cameroun. Entre autres le Gabon, le Burkina Faso, le Niger, la Centrafrique, le Sénégal, le Mali,… Chacun à sa manière et dans un domaine et un langage précis. Et le pays dit « Continent » a à chaque fois succombé au charme, en se lançant dans un rêve béat, tant les inscriptions sur les listes électorales s’ouvrent chaque année le 1er janvier et se referment le 31 août, sans avancées véritables. Et pourtant le peuple ne cesse de se plaindre de divers maux et fléaux dont la gérontocratie régnante, le mépris des gouvernants, la gabegie, la corruption, el népotisme,… A chaque situation le bas peuple s’est indigné, a craché sa frustration, sans poser le geste nécessaire pour imposer son choix pour la gestion des affaires le concernant. Aux côtés des leaders politiques, les artistes ont décidé de jouer leur partition.

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