Le président camerounais Paul Biya devrait s’envoler ce mercredi à destination de Paris en France, où il prendra part au sommet du « Nouveau pacte financier mondial », qui se tiendra les 22 et 23 juin dans la capitale française. Le chef de l’Etat va repartir dans ce pays où il a séjourné pour la dernière fois en 2019, et où quelques membres de sa délégation officielle l’ont précédé dans le cadre de ce sommet, en l’occurrence le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, du directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella…
Plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernements venus des quatre coins du monde prendront part aux travaux de ce sommet organisé par le président français Emmanuel Macron. Au programme, ils échangeront sur diverses thématiques au travers de six tables rondes et d’une cinquantaine d’événements parallèles.
Au rang de ces thématiques, il y a : « Faire évoluer le modèle des banques multilatérales de développement pour répondre aux défis du XXIème siècle » ; « Une nouvelle méthode : les partenariats pour une croissance verte » ; « Dette et affectation de droits de tirage spéciaux : bilan et perspectives » ; « Des instruments et des financements innovants face aux nouveaux enjeux de vulnérabilité »… De nombreux chefs d’Etat africains à l’instar de Macky Sall (Sénégal), de Denis Sassou Nguesso (Congo), de Mahamat Idriss Deby Itno (Tchad), de Nana Akufo Addo (Ghana), Abdel Fattah Al-Sissi (Egypte)…, comptent parmi les intervenants de ces différentes tables rondes.
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Le président camerounais pour sa part ne fait pas partie des intervenants à ces différents panels, et n’est programmé nulle part pour faire entendre la voix du Cameroun sur ces thématiques qui revêtent une importance capitale pour le nouvel équilibre financier mondial prôné par Emmanuel Macron.
« Nous frapperons fort, car nous allons tout d’abord établir un nouveau consensus. La lutte contre la pauvreté, la décarbonation de notre économie, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et la protection de la biodiversité sont étroitement liées. Nous devons donc nous accorder conjointement sur la meilleure façon de faire face à ces défis dans les pays pauvres et les pays émergents du monde en développement, sur le montant des investissements, sur la réforme de l’ensemble des infrastructures comme la Banque mondiale, le FMI, les fonds publics et privés, et sur la manière dont il nous faut engager un nouveau processus », a indiqué le président français.