Le Cameroun et la France entretiennent d’excellentes relations diplomatiques dans divers secteurs, et celles-ci sont aussi bien fructueuses pour l’une et l’autre partie. En cela, le Cameroun ne peut restreindre les mouvements de ressortissants français sur son territoire, tout comme il ne peut interdire à un citoyen de séjourner au Cameroun.
C’est l’essence de la correspondance adressée le 20 juin dernier par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, au Gouverneur du Centre, Naseri Paul Béa, pour lever l’équivoque au sujet de la visite annoncée au Cameroun de Jean-Marc Berthon, ambassadeur français pour les droits des personnes LGBT+. Ce dernier n’est pas interdit de séjour sur le territoire camerounais en tant que personne, mais il lui est interdit d’y mener toutes activités faisant la promotion de l’homosexualité.
« L’Ambassadeur Jean-Marc Berthon peut séjourner au Cameroun à tout moment, il n’est pas possible de lui accorder une quelconque autorisation dans le cadre de l’objet ayant motivé son voyage« , précise Paul Atanga Nji. Le patron de l’Administration territoriale, relève par ailleurs que ces festivités qui considérées comme réunions et manifestations publiques, auraient été soumises à une « autorisation préalable » de l’autorité administrative. Non sans réitérer que les activités préalablement envisagées dans le cadre de visite, sont proscrites par le Code pénal camerounais, notamment en son article 347-1. « il est bon de rappeler que la position du Gouvernement camerounais sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle au Cameroun est claire et dénuée de tout débat. Il n’est donc pas possible de parler de personnes LGBT+ au Cameroun”, avait préalablement indiqué Lejeune Mbella Mbella dans une lettre à Paul Atanga Nji au sujet de cette affaire de mœurs.
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