Le Cameroun ne fait pas l’apologie de l’homosexualité. C’est en toile de fond la position officiellement exprimée par le gouvernement, suite à une série d’activités envisagées sur le sol camerounais par la France, à travers son ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon, annoncé en visite officielle au Cameroun du 27 juin au 1er juillet 2023.
En effet, le diplomate français dont la venue au Cameroun a suscité une levée de boucliers au sein de l’opinion, prévoyait durant son séjour en terre camerounaise, d’organiser une conférence-débat sur les définitions du genre, l’orientation et de l’identité sexuelle, suivie d’un spectacle organisé à l’Institut français du Cameroun le 30 juin prochain.
Le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a d’ailleurs été saisi par l’Ambassadeur de France au Cameroun, Thierry Marchand, de prélude à l’arrivée du diplomate français, et surtout pour une audience le 29 juin.
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Le patron de la diplomatie camerounais, très hébété par cette actualité a dû saisir le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, pour lui demander de prendre toutes les dispositions qui conviennent pour faire respecter la position du Cameroun sur les questions liées au genre et à l’identité sexuelle. En clair, de ne pas autoriser la tenue de ces activités sur le sol camerounais. “Des activités auxquelles le ministère des relations Extérieures n’accorde pas son approbation. Afin d’exprimer des réserves du Gouvernement camerounais au sujet de la tenue de cette conférence débat, une note verbale a été transmise à l’Ambassadeur de France”, lit-on dans cette lettre datée du 19 juin 2023.
Lejeune Mbella Mbella renchérit : “il est bon de rappeler que la position du Gouvernement camerounais sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle au Cameroun est claire et dénuée de tout débat. Il n’est donc pas possible de parler de personnes LGBT+ au Cameroun”.
Une position assez claire et sans ambiguïté, qui rejette l’immixtion de la France dans la civilisation camerounais, et lui réitère que son diplomate homosexuel n’est pas bienvenu sur le sol camerounais.
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