Téléphonie mobile : Aux origines de la dégradation continue de la qualité de service

 Les opérateurs Camtel, Mtn Cameroon et Orange Cameroun, ont été interpellés par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) sur la mauvaise qualité de service, et ont fourni des explications plus ou moins consubstantielles qui du reste, ne donnent pas entière satisfaction au régulateur.

Au cours de ces dernières semaines, nombre d’abonnés des différents opérateurs de téléphonie mobile, Camtel, Mtn Cameroon et Orange Cameroun, ont pu se rendre à l’évidence de plusieurs imperfections dans leur communication, caractérisées par des grésillements au bout du fil, des interruptions en pleine conversation avec leurs interlocuteurs, une tarification inexplicable des appels émis, ou encore une étrange disparition des crédits d’appels. Tout ceci sans que les différents opérateurs ne daignent fournir des explications relatives à cette mauvaise qualité de service à leurs consommateurs.

Mais rien n’a échappé à l’Agence de régulation des télécommunications (ART), qui a interpellé les responsables des trois entreprises sus-évoquées sur ce qui constituent des manquements à leur cahier de charges respectif. C’était au cours d’une réunion présidée le 15 novembre dernier par le directeur général de l’ART, Philémon Zo’o Zame, laquelle faisait suite à des séances de travail préalables tenues avec Mtn Cameroon et Orange Cameroun, respectivement les 9 et 10 novembre derniers à Douala.

Fibre optique défectueuse

Le régulateur avait alors demandé à ces deux opérateurs de produire un rapport détaillé présentant les causes des perturbations devenues récurrentes et les différentes mesures envisagées afin d’y remédier. Dans son rapport, Orange Cameroun a relevé les différents incidents recensés sur la fibre optique, ayant fortement impacté la qualité des appels ; l’opérateur français a également indexé la crise énergétique avec les délestages survenus  en début novembre, suite à l’arrêt momentané des centrales à gaz de Kribi, et à fuel de Dibamba, des opérateurs Kribi Power Developement Company (KPDC) et Dibamba Power Development Company (DPDC), filiales du britannique Globeleq.

Pour sa part, Mtn Cameroon a fourni des explications presque consubstantielles dans son diagnostic, et a surtout indiqué que les  plans d’investissements des années 2022 et 2023 ont été réalisés afin de combler progressivement les écarts de conformité décelés sur les axes routiers, à la suite des contrôles effectués par l’ART. Il a précisé qu’il est également envisagé une mise en œuvre d’initiatives-clés à travers l’ensemble de son réseau, pour offrir une meilleure qualité de service aux usagers. Quant à Camtel, l’opérateur public des télécommunications, il a dénoncé la récurrence des facteurs exogènes à l’origine de la détérioration de la qualité du service, avec notamment le vandalisme des sites à fibre optique, les incidents sur le parcours de la fibre, causés par des travaux de génie civil à travers le pays.

A l’issue de ce diagnostic au cas par cas, le régulateur a formulé des recommandations à l’ensemble des opérateurs dans la perspective de remédier aux griefs évoqués, pour une mise en œuvre immédiate.  Il s’agit de faire le choix commun d’un Cabinet indépendant chargé de mener, sans délais, un audit technique du réseau national à fibre optique ; la transmission à l’ART, des rapports relatifs au niveau d’investissement réalisé depuis le début de l’année 2023, et surtout des solutions proposées pour offrir une bonne qualité de service  aux consommateurs pendant les fêtes de fin d’année 2023. Le régulateur et les opérateurs se réuniront à nouveau le 11 décembre prochain, pour faire une évaluation desdites recommandations.

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