Environnement. La  forêt tropicale de Korup classée réserve biosphère

 Cette  forêt de la région du sud-ouest vieille de plus de 60 millions d’années a été choisie en même temps que 10 autres par l’Unesco.

Le Programme sur l’Homme et la biosphère  de l’UNESCO a approuvé la désignation de 11 nouvelles réserves de biosphère dans 11 pays. Parmi elles, figure  la forêt tropicale de Korup  située dans la région du sud –ouest Cameroun. Vieille de plus de 60 millions d’années, la forêt tropicale de Korup est l’une des plus anciennes forêts tropicales d’Afrique.  Elle offre une grande diversité de paysages, allant des forêts de basse altitude aux forêts subtropicales de montagne.  Cette forêt a d’ailleurs été désignée comme l’un des deux refuges du Pléistocène d’Afrique pour la richesse de sa biodiversité et ainsi que de sa faune et de sa flore.  Sa population  est constituée de primates africains, dont le gorille de la rivière Cross, une espèce en voie d’extinction.  On note également la présence d’une population de plus de 30 000 habitants, diversifiée sur le plan linguistique et sur le plan culturel.

Au plan économique,  32 villages participent à la gestion de la forêt tropicale de Korup à travers un modèle collaboratif conçu pour renforcer la participation communautaire et améliorer les moyens de subsistance. L’économie locale est diversifiée, alliant agriculture, foresterie, tourisme et entreprises de loisirs et de services. 

 Une réserve de biosphère est un territoire reconnu par l’UNESCO conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable, avec l’appui de la recherche, de l’éducation et de la sensibilisation.  L’établissement d’une réserve de biosphère représente un véritable défi. Car, il faut mettre en place un mécanisme approprié pour coordonner toutes les activités qui se déroulent sur le site. C’est cette dimension humaine qui confère aux réserves de biosphère leur spécificité, c’est-à-dire  impliquant  les populations locales, leur permettant ainsi de faire face aux pressions politiques, économiques et sociales extérieures susceptibles d’affecter les valeurs écologiques et culturelles de la région. Les réserves de biosphère doivent remplir trois fonctions majeures : la fonction de conservation, la fonction de développement (favoriser un développement économique et humain respectueux des particularités socioculturelles et environnementales). La dernière fonction est logistique. Il s’agit notamment d’encourager la recherche, la surveillance, l’éducation et l’échange d’information concernant les questions locales, nationales et mondiales de conservation et de développement.

« Les réserves de biosphère de l’UNESCO sont la preuve tangible que l’humanité peut vivre en harmonie avec la nature. Depuis 1971, ce programme porté par les communautés locales a réussi à établir un modèle de développement qui favorise le bien-être humain et le respect de la biodiversité. Je suis ravie de voir onze nouveaux sites rejoindre cette année ce puissant réseau, plus utile et nécessaire que jamais »,  a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Avec la  désignation de 11 nouvelles réserves biosphères, le Réseau mondial compte désormais 748  sites dans 134 pays.

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