Douala : les chantiers du PDVIR piétinent

 Le maire de la ville appelle les entreprises prestataires à accélérer l’exécution des différents travaux  financés par la banque mondiale et dont la consommation des délais pour certains atteint 100%.

Lancé depuis 2021,  le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (Pdvir) n’est toujours pas achevé.  Même si les travaux tirent à leur fin, ils avancent au ralenti. Certains  chantiers affichent des taux de consommation  de délais proches de 100%. Le constat a été fait lors de la visite d’inspection des chantiers  effectuée par le maire de la ville de Douala, le 14 février  dans   les Arrondissements de Douala 3ème et 5ème.

 Sur les six chantiers passés en revue par Roger Mbassa Ndine,  ceux de l’arrondissement de Douala 5e semblent les plus satisfaisants.  Pour lestravaux de voiries structurants entrée billes-zone industrielle Bassa (4340m) et fin goudron Logpom-Carrefour hôpital des sœurs-Marché Beedi  d’un montant de 5,93 milliards de FCFA hors Taxe,  le taux d’avancement se situe à 54,25%. Le taux de consommation des délais est quant à lui évalué à  93,79%  sur un délai initial de 18 mois.Lestravaux de voiries structurants dans l’Arrondissement de Douala 5ème, d’un coût de 3,12 milliards de FCFA hors Taxe, enregistrent un taux d’avancement de 49,93%. Tandis que le taux de consommation des délais  déborde 100%.Les travaux d’ouvrage de drainage structurants dans les deux arrondissements visités  d’un coût de 7,95 milliards de FCFA hors taxes affichent un taux d’avancement de 40,86%. Le  taux de consommation des délais se situe à  93,79%, pour une durée de 23 mois.

Parmi les travaux qui avancent lentement figurent  la construction de la station de traitement des boues de vidange de Ngombe, d’un montant de  5,614 milliards de FCFA. Réalisés par l’entreprise China First Highway Engineering Company, ils enregistrent  un taux d’avancement  inférieur à 50% (38,01%), pour un taux de consommation des délais de 86,13%. Il y a aussi le chantier relatif à la plantation d’arbres dans l’Arrondissement de Douala 5ème,  qui affiche un taux d’avancement de 00,43%. Pourtant les délais sont déjà consommés à hauteur de 24%.

Le Maire de la ville a sommé  les entreprises retardataires  à accélérer l’exécution des travaux: « si les délais ne sont pas respectés l’entreprise recevra des pénalités. Il faut tenir vos promesses», a déclaré Roger Mbassa Ndiné.  

Le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (Pdvir) est financé par l’Association Internationale de Développement (IDA), un instrument de la banque mondiale.  Le gouvernement camerounais avait obtenu en 2019 un accord de prêt de plus de 90 milliards de FCFA, dont environ 43 milliards pour la ville de Douala.  La mairie de la ville devait cependant mobiliser 3 ,2 milliards de francs CFA en guise de contrepartie pour ce financement.  Les 3 ,2  levés auprès d’UBA en 2021 ont été injectés dans le paiement des indemnisations des populations des zones concernées.  Globalement le PDVIR vise à améliorer l’accès aux services de base dans certaines villes du pays. Sur les 43 milliards de F CFA destinés à Douala, 14 milliards étaient alloués à la construction des voiries, le même montant pour la construction des drains. 4 milliards aux projets de proximité, à raison de 2 milliards pour chacune des communes concernées. Au moins 8 milliards de francs  étaient affectés à la construction d’une station de traitement de boues de vidanges àNgombè à Douala 5 e et sur un autre site qui sera identifié et 800 millions de francs pour des activités d’appui institutionnel comme le renforcement des capacités des personnels des communes d’arrondissement.

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