Le tribunal administratif du littoral a rejeté le recours de l’homme d’affaires Chi Nouako qui espérait que la justice revienne sur la décision prononcée en 2023 en faveur des populations.
La justice camerounaise maintient sa décision prise l’année dernière en faveur des populations déguerpies de la zone de Dikolo Bali à Douala. Un autre épisode vient de se refermer dans ce scandale foncier qui avait secoué le pays entier. Le 15 Février dernier, le tribunal administratif du littoral saisi en tierce opposition par la société Immigration & Business Canada ( IBC) du sieur Chi Nouako Olivier a rendu un autre verdict. La juridiction a en effet rejeté le recours de Chi Nouako et de la société IBC.
Ce recours intervenait après que la justice ait donné raison l’an dernier aux victimes. Le tribunal administratif de Douala avait annulé le décret d’utilité publique du premier ministre à l’origine de cette affaire. Près d’une centaine de familles avaient été expropriées du terrain de plus de 2 hectares attribué à Chi Mouanko pour la construction d’un complexe hôtelier. Au moment des faits, la population déguerpie avait crié scandale qualifiant leur expropriation d’illégale. Mais l’annulation du décret pour cause d’utilité publique conféré à ce domaine de Dikolo Bali par le tribunal est venue apaiser les tensions. « Nous nous sommes attardés sur une vieille jurisprudence, l’arrêt Fouda Mballa ; ainsi que sur un autre arrêt qui cristallisait la même attention, que cette expropriation n’a rien à voir avec l’utilité publique par ce qu’elle sert en réalité des intérêts privés », avait expliqué Me Thierry Oum avocat des victimes.
La justice avait alors indiqué que la déclaration d’utilité publique concernait plutôt le lieu-dit « Bessaké », situé à 300 mètres de Dikolo.
C’est un hôtel 5 étoiles qui devait être implanté sur le site de Dikolo Bali. L’infrastructure devait occuper plus de 2 hectares pour un coût de 60 milliards de FCFA. Les indemnisations se situaient autour de 322,5 millions de FCFA. Soit 12 262 francs le mètre carré, dans un quartier où la mercuriale officielle va au-delà de 75 000 FCFA et le prix du marché à plus de 600 000. Ce qui renforçait l’indignation des occupants.