Yaoundé, 8 juin 2023. Le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey préside un atelier de haut niveau sur le plan du redressement du secteur de l’électricité au Cameroun, dont prennent part plusieurs membres du gouvernement et acteurs du secteur de l’électricité du Cameroun. Le tout nouveau directeur des opérations de la Banque mondiale (BM) au Cameroun, Cheick Fantamady Kanté, y prend également part.
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La rencontre vise à préparer le secteur de l’électricité à la mise en service en décembre prochain du barrage hydroélectrique de Nachtigal. Dès l’entrée en production de la première turbine, expliquet-on, l’État devra faire face à une facture mensuelle d’environ 10 milliards de FCFA. Des frais à mettre à profit pour acheminer l’énergie produite à Nachtigal auprès des industries installées à Douala, lesquelles ont manifesté un besoin supplémentaire de 280 MW.
Du coup, l’État et ses partenaires techniques et financiers ont activé un plan d’urgence, afin que le projet Nachtigal demeure une opportunité et non une contrainte dans l’hypothèse où l’énergie produite en amont n’est pas distribuée en aval. En réponse, la Banque mondiale a décidé d’apporter 180 milliards de FCFA pour combler une partie des 420 milliards de FCFA que demande ce plan d’actions. Les fonds serviront, entre autres, à l’amélioration des capacités de transit, à la construction de nouveaux postes et lignes de transport pour alimenter les industries.
Prévu pour couvrir la période 2023-2026, le plan d’urgence s’intègre dans le plan de redressement du secteur privé 2023-2030. « Il nous faut gérer les questions de production, de transport et de distribution mais au-delà, les questions d’équilibre financier qui peuvent impacter négativement notre progrès vers l’atteinte de l’émergence énergétique », a déclaré le Minepat Alamine Ousmane Mey.
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L’objectif du Cameroun est d’atteindre 5000 MW à l’horizon 2030 de production énergétique. Il faut relever que les équipes de la Banque mondiale et celles du gouvernement camerounais ont élaboré ensemble un plan de redressement porté par le ministère de l’Eau et de l’Énergie pour conduire les réformes et les actions de nature à faire face aux différents obstacles à l’atteinte de l’émergence énergétique du Cameroun.
En parlant du coût du plan de redressement en question, Gaston Eloundou Essomba indique qu’il nécessitera une mobilisation des financements pour environ 6 000 milliards de FCFA, soit 4 000 milliards pour la production, 1 200 milliards pour le transport et 800 milliards pour la distribution.
Source : Défis Actuels n°775 du lundi 12 au 14 juin 2023
