Comeci. Un nouvel espoir pour les épargnants

La nouvelle liquidatrice dit tout mettre en œuvre afin que les clients de cette micro finance puissent recevoir au moins une partie de leur argent.

Après cinq mois d’incertitudes, à cause du décès de l’ancien liquidateur, les clients de la Compagnie Equatoriale pour l’Epargne et le Crédit d’Investissement (Comeci)  nourrissent de meilleurs sentiments. Plusieurs d’entre eux se dirigent tous les jours à l’agence siège au quartier Akwa à Douala. Ici,  il est question de présenter toutes les pièces justificatives de sa créance auprès de la liquidatrice nommée en octobre dernier. Sur place, un dispositif d’accueil et d’informations  est institué depuis quelques semaines pour orienter les usagers. Le lieu ne grouille pas de monde. Car, l’opération concerne uniquement ceux qui n’avaient pas encore déclaré leurs créances du temps de l’ancien liquidateur. L’enthousiasme se lit sur les visages. L’on exprime la joie de voir la reprise des opérations et le service qui est offert sur les lieux.

« Quand j’ai suivi à la radio qu’ils ont rouvert j’ai loué le ciel par ce que je n’avais pas pu être servi dans la première phase. Il y avait tellement de monde, il fallait beaucoup de patience sous le chaud soleil » s’en réjoui Oscar Epoko qui comme son  compagnon, salue les dispositions prises par la nouvelle liquidatrice.  « Au moins cette fois, il y a des places assises. Ils ont même aménagé des tentes », constate Alain, un commerçant. Les clients ont l’air impressionnés par la célérité dans le traitement des dossiers. Près d’une dizaine d’agents Comeci sont mobilisés  à l’intérieur  pour servir les usagers, sans les faire attendre.  Ceci, en plus de l’accueil assuré par les vigiles à l’extérieur de l’édifice où des chaises sont disposées. Les épargnants ont tous au bout des lèvres l’espoir d’entrer en possession de leur argent. Même si le document produit au terme des procédures ne met pas tout le monde d’accord sur le montant de la créance. « Je pensais avoir autour d’un million dans mon compte, mais la dame qui m’a reçue me remet un document qui parle de 600 mille francs, d’après ce que présente leur machine. Mais on est obligé d’accepter », déclare Charlotte Penda, une autre commerçante qui avale sa gorgée d’eau minérale distribuée par les agents de Comeci.

L’une des clauses du document final remis au terme des procédures stipule par ailleurs que le client en apposant sa signature accepte « d’être remboursé de tout ou partie du montant produit  par dépôt unique ou successif sur compte ». Sur la question, la liquidatrice explique que les caisses de la structure sont en effet vides. Sa plus lourde charge est de recouvrer l’argent auprès des débiteurs pour pouvoir rembourser progressivement les clients. Ida Djodju Enchei encourage cependant les clients à garder espoir. Elle rassure qu’elle mettra en œuvre ses près de 18 ans passées comme cadre à Société Générale pour conduire à bien cette liquidation. Son objectif,  parvenir à ce que chaque client puisse avoir au moins « une partie de sa créance ».

L’opération de  production de la créance a été annoncée le 4 octobre dernier et s’étend sur une période de 60 jours.  Toutes  les indications pour les différentes catégories de créanciers sont affichées sur les portes vitrées de l’agence siège d’Akwa seul lieu où cela peut se faire. Les clients ayant un compte commun, les associations, les enfants mineurs etc.  Il est par ailleurs possible de se faire représenter par procuration.  

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