Crise : Au Cameroun, 2,3 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire

La situation a été présentée ce 16 avril dans la cérémonie de lancement du Plan de réponse humanitaire 2024 au pays.

L'insécurité alimentaire persiste au Cameroun. Ph ReliefWeb

Le gouvernement et le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’Organisation des Nations unies, ont lancé ce 16 avril 2024 le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2024. Ce document de 130 pages présente les priorités stratégiques et le suivi de la réponse à apporter aux personnes en situation de besoin humanitaire. On apprend que pour le compte de l’année 2024, le Cameroun aura besoin de 371,4 millions de dollars pour fournir une assistance vitale et des services de protection à 2,3 millions de personnes.
Selon le plan Keren Perrin, cheffe du bureau Ocha, le Cameroun compte plus d’un million de déplacées internes et plus d’un demi-million de réfugiés et demandeurs d’asile. En tout, ça fait près de 2,5 millions de personnes qui seront confrontées à l’insécurité alimentaire aiguë en 2024. Et malgré son hospitalité, le Cameroun ne dispose pas d’assez de moyens pour assurer des conditions de vie meilleures pour tout ce beau monde.

Le plan présenté par Ocha et le gouvernement camerounais fait l’état des besoins les plus urgents liés à l’impact du conflit dans le bassin du Lac Tchad, et fait un focus sur les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à la crise séparatiste, ainsi que les régions de l’Est, du Nord et de l’Adamaoua, du fait de l’afflux des réfugiés centrafricains, et prévoit éventuellement des chocs climatiques. Autant de situations qui impactent la vie quotidienne des populations de ces régions. Ainsi, le plan envisage des interventions, avec des abris et articles ménagers essentiels, du nécessaire pour l’éducation, la nutrition, la protection, la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Pour Coulibaly Siaka, coordonnateur humanitaire pour le Cameroun, « l’engagement renouvelé de l’ensemble de la communauté humanitaire et des bailleurs de fonds est urgent pour répondre aux besoins humanitaires vitaux ». Aussi, « nous devons également contribuer à promouvoir, explorer et mettre en œuvre des solutions innovantes et durables, afin de faire face aux effets complexes et prolongés des déplacements, en coopération avec les autorités nationales, les acteurs du développement et les institutions financières internationales », a-t-il ajouté. En somme, «en 2024, des millions de vies dépendent de notre solidarité continue envers ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il lancé. Invitant les partenaires et donateurs « à considérer comment nous pourrions davantage alléger les souffrances des populations affectées par les crises au Cameroun». Un engagement salué par Paul Atanga Nji le ministre de l’Administration territoriale qui a renouvelé son plaidoyer auprès des institutions onusiennes et des bailleurs de fonds, pour les besoins de la cause. Indiquant justement que l’aide humanitaire au Cameroun ne cesse de diminuer ces dernières années.

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