Cemac : un plan stratégique  pour la recherche agricole

 Le Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale (PRASAC), institution de la Cemac, vient d’élaborer un document boussole pour les dix prochaines années.

 Une autre étape vient d’être franchie dans le processus d’amélioration de la sécurité alimentaire dans la sous-région.  Le Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale (PRASAC),  institution  spécialisée de la Cemac basée à N’djaména  au Tchad vient de se doter de son plan stratégique. Il s’agit d’un  document qui définit des axes, projets et activités  capables de  soutenir les missions assignées au Prasac sur 10 ans, notamment le développement des systèmes agricoles de l’Afrique centrale.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, le Prasac mobilise en effet des chercheurs  des six pays de la Cemac pour l’élaboration et la mise en œuvre de ses programmes et projets de recherche dans les domaines ciblés comme pouvant améliorer  la sécurité alimentaire et nutritionnelle  dans la sous-région.  Mais il était nécessaire  d’élaborer un plan stratégique définissant les programmes et projets prioritaires, avec le consensus de l’ensemble des chercheurs.   Ce document était attendu depuis 2019.  Un document de base a  finalement été conçu et soumis aux systèmes nationaux de recherche agricole des pays de la Cemac  en 2023 pour amendements.  Et c’est à la suite de cela que s’est tenu à Douala  début février dernier, un atelier de validation dudit document.  Ce plan stratégique qui concentre la vision partagée des six pays de la Cemac, est un document consensuel devant servir de mobilisation des fonds auprès des partenaires financiers.  Car, il est en réalité  adapté aux contraintes des partenaires techniques et financiers.

En plus des projets et activités  arrêtés dans le plan stratégique, une feuille de route des activités restantes  a  été élaborée et sera soumise à l’approbation des instances de la Cemac, de même  qu’un mécanisme de suivi évaluation  de cette feuille de route.  L’atelier a réuni les responsables  des institutions de recherche nationale agricoles des six pays de la Cemac.  

Réaction

Jean Louis MIHINDOU DOUKAGA, DG Prasac

 « Ce document va permettre  de programmer les financements »

« Toutes les organisations qui veulent être performantes aujourd’hui  dans le monde fonctionnent avec des plans stratégiques. Et donc, il y a eu tout un processus, l’étape de Douala c’est l’étape qui consiste à mettre les chercheurs devant leurs responsabilités. C’est simplement leur demander de mettre un place un document qui va permettre  de programmer désormais les financements en matière  de recherche scientifique. Donc au lieu de faire du pilotage à vue il faut  qu’on ait une vision. 10 ans c’est long c’est vrai. Mais le plan stratégique dont on parle va se décliner en deux plans opérationnels sur 5 ans chacun. Il sera évalué tous les 5 ans pour qu’on sache d’où on part et quels sont les états obtenus. Donc, c’est pouvoir donner aux chercheurs de la sous-région un outil pour piloter la recherche en Afrique Centrale.  Et cet outil c’est pour qu’ils puissent discuter avec les partenaires qui seront prêts à les accompagner ; mais les partenaires aujourd’hui aiment quand les choses sont prévues d’avance. Sur 1 an, deux ans etc. C’est l’intérêt d’avoir un plan stratégique. »

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