SDF : Congrès sur fond de tensions

Crise de confiance entre certains candidats et l'organisation

Njong Donatus, le président du Comité d’organisation du 10ème Congrès ordinaire du Social democratic front (SDF) souffle le chaud et le froid au Palais des sports de Yaoundé. L’home en qui Ni John Fru Ndi avait placé sa confiance pour organiser le Congrès devant aboutir au choix de son successeur à la tête du parti de la balance, a bien engagé les hostilités au premier jour des travaux, avant de perdre visiblement la confiance des congressistes. Entre éclats de voix et conciliabules, il y aura eu cette arme sortie par un des garde-du-corps de Joshua Osih le premier vice-président sortant et président par intérim du parti. « Dans les mésententes, il y a de gros bras venus apparemment pour les besoins de la cause d’un des candidats. Les autres n’étaient pas d’accord que de gros bras soient recrutés pour les travaux alors que le parti a sa garde qui est reconnue de tous. Il y a eu altercation et le garde-du-corps a cru que l’honorable Joshua était menacé et a sorti son arme, mais ne l’a pas tirée», raconte un témoin de la scène. A en croire des sources concordantes, ces gros bras constituent la garde personnelle de David Jester Shewa, candidat à la présidence du parti.
Par la suite, le calme reviendra.

Lancées aux environs de 14h, les opérations électorales sont suspendues autour de 16h30, pour plus de deux heures. Les parties ne s’accordant plus. Si tous les acteurs ont donné leur accord pour les textes encadrant le processus électoral, une fois dans le bain, des voix se sont élevées pour contester l’ordre des choses. D’abord le corps électoral dont les chiffres n’ont pas été communiqués officiellement et dont la taille semble être méconnue de tous les candidats. Aussi, certains exigent que les électeurs usent leurs badges, pendant que d’autres exigent les Cartes nationales d’identité. D’où la suspension des travaux. Le temps de s’accorder.

Lesquels candidats se concerteront, puis feront le tour des bureaux de vote, pour échanger avec les responsables de ces bureaux. Le tour achevé, David Jester Shewa lèvera le pouce droit, accueilli par des acclamations. « Tout est ok maintenant. Il fallait qu’on clarifie les règles du jeu. Des gens avaient acheté des cartes à 500F et l’on a écrit leurs noms là-dessus pour voter. Tu pouvais être assis à ta place, après tu découvres qu’on a déjà voté à ta place», a-t-il expliqué. Accusant au passage le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, de tirer des ficèles dans l’ombre dans ce cafouillage. Les travaux peuvent reprendre.

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