Présidentielle 2025 : Atanga Nji déclare la guerre aux mouvements politiques de coalition

Le ministre de l’Administration territoriale a rendu public un communiqué à cet effet.

Dans un communiqué rendu public ce 12 mars 2024, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) suspend les activités des deux groupes de coalitions politiques qui se livrent à une bataille de l’opinion depuis quelques mois, pour le contrôle des voix de l’opposition, et même simplement des électeurs attendus aux urnes en 2025 pour la succession de Paul Biya. « N’ayant aucune existence légale ces mouvements clandestins ne peuvent mener aucune activité politique sur toute l’étendue du territoire national», écrit Paul Atanga Nji le Minat. Il s’agit de l’Alliance politique pour le changement (APC) promue par le député Jean Michel Nintcheu, transfuge du Social democratic frront (SDF) et qui propose Maurice Kamto comme candidat unique de l’opposition à cette échéance ; et l’Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATP) promue par Olivier Bilé, président de l’Union pour la fraternité et la prospérité, qui fait feu de tout bois pour former une coalition devant mobiliser la classe politique pour une transition de quelques années à la tête du pays, à l’expiration du mandat en cours de Paul Biya.

Deux mouvements qui depuis près de trois mois, ont presqu’imposé ce sujet sur l’espace public national. « Face à ces gesticulations inutiles, le ministre de l’Administration territoriale qui assure la tutelle des partis politiques, des associations et des ONG, tient à faire la mise au point ci-après : [ces] mouvements ne sont pas des partis politiques au sens de la loi N°90556 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques », enseigne Paul Atanga Nji. Indiquant que « seuls les partis politiques ayant une existence légale peuvent solliciter des autorisations et des récépissés pour les réunions, manifestations, conférences ou meetings publics auprès des autorités administratives qui les délivrent, en tenant compte du climat social et de la pertinence des motivations formulées».

Titus Edzoa en embuscade

Cela survient au moment où les deux mouvements ont chacun franchit un pas « important » dans sa quête de voix audibles pour les besoins de la cause. Jean Michel Nintcheu a rendu visite en prison à Présidentielle 2025 : Atanga Nji déclare la guerre aux mouvements politiques de coalition, condamné dans le cadre de la crise séparatiste qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. On sait que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto a dit toujours plaidé pour un dialogue avec les leaders et donneurs d’ordre dans cette crise qui paralyse le fonctionnement des institutions étatiques depuis fin 2016. Mardi aussi, le professeur Titus Edzoa, ancien secrétaire général de la présidence de la République et médecin personnel du président Paul Biya, effectuait une sortie en tant qu’invité Afrique sur Radi France international. L’homme qui a passé 17 ans derrière les barreaux dans le cadre d’un procès pour détournement de deniers publics, mais qu’il a considérée comme une affaire politique, pour avoir démissionné du gouvernement en 1996, pour annoncer sa candidature à la succession de Paul Biya en 1997, penchait lui aussi pour une transition après Biya. Se rapprochant des positions promues par Olivier Bilé et défendues entre autres par Joshua Osih du SDF et Cabral Libi’i du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). A propos, Titus Edzoa confie avoir été « touché pour diriger cette transition», par « certains du premier cercle du pouvoir dont je ne peux pas révéler les noms, de la société civile et beaucoup de partis qui y adhèrent». Une voie qui « est devenue un passage obligatoire», soutient-il. Et l’homme qui confesse

Autant dire qu’au moment où des partisans de Paul Biya l’appellent à se représenter en 2025, après 43 ans de magistrature suprême, et alors que l’homme aura 92 ans, la bataille pour sa succession est plus que jamais un sujet de préoccupation. Mais le Minat redoute l’allure que prennent les choses. « Malgré le caractère illégal de ces mouvements, leurs promoteurs tiennent des réunions, des conférences de presse et des concertations dans l’optique de recruter de nouveaux adhérents ». Désormais, Atanga Nji siffle la fin de la récréation. « Toute tentative d’organiser une quelconque activité sous les appellations susmentionnées ou toutes autres dénominations de même type en création, sera désormais considéré comme un casus belli par le Minat », prévient le Minat. Une déclaration de guerre en fait.

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