Compétitivité : vers l’autonomisation du Bureau de Mise à niveau.

Sous la tutelle du ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), l’Etat entend autonomiser cette structure pour lui permettre de jouer le rôle de représentant du gouvernement en matière de mise à niveau.

si tout est fin prêt dans les mois à venir, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) du Cameroun pourra être une structure autonome. L’information a été révélé mardi dernier par Isaac Tamba, président du comité de pilotage du Bureau de Mise à Niveau des entreprises. Isaac Tamba l’a fait savoir au cours des 34ème et 35ème sessions de son comité de pilotage, présidé le 6 dé cembre dernier à Yaoundé. « Un texte a été préparé par les services du ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) pour faire évoluer le BMN vers un statut qui lui permettent de jouer le rôle de re présentant du gouvernement en matière de mise à niveau. Ce texte est actuellement dans les services de coordination de la présidence de la République. Nous avons été saisis l’année dernière pour apporter des éléments additionnels à ce texte. Il nous a également été demandé de designer la représentativité des administrations du secteur privé qui devraient figurer dans ce texte, nous l’avons fait et nous attendons que le texte soit peaufiné au niveau de la coordination. Madame le directeur a été instruite de mener les diligences à ce niveau pour pouvoir en savoir davantage », a indiqué le président du comité de pilotage du Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN).

La tenue des deux sessions du comité de pilotage du Bureau de Mise à Niveau des entreprises a également été l’occasion de faire une rétrospective des activités me nées en 2022, par cette structure étatique. Il ressort de l’exposé d’Isaac Tamba qu’en 2022, les principales activités du BMN concernent : « l’étude sur l’évolution du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) du Cameroun présenté le 21 juillet à Yaoundé par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) Cette étude va compléter le plaidoyer mené par l’équipe dirigeante du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) ; la table ronde des partenaires techniques et financiers pour assurer le financement de la mise à niveau des entreprises. La direction générale de la coopération a initié des séries d’activités et le Bureau de Mise à Niveau a été représenté dans le but d’organiser cette table ronde qui aurait dû se tenir le mois dernier, mais qui pour des raisons logistiques, pourra se tenir l’année prochaine. Mais en attendant la tutelle c’est à dire le ministre de l’Economie a saisi la Banque Africaine de Développement qui a été réceptive à l’effet de contribuer à financer la mise à niveau à travers le BMN ; l’avènement du Centre technique du Textile. Le ministère de l’Economie a décidé de mettre sur pied un groupe de travail pour faire aboutir ce projet de Centre Technique du Textile (Cetex) » entre autres.

Le président du comité de pilotage n’a pas manqué de soulever le contexte économique dans lesquels s’est déroulé l’année 2002. Un contexte économique marqué par la résurgence des chocs ex ternes et internes dus principalement à la crise russo-ukrainienne et aux catastrophes climatiques endogènes.

En guise de perspective pour l’année 2023, le Bureau de Mise à Niveau pourra mettre à profit le nouveau modèle économique de l’Etat pour financer davantage la mise à niveau des entreprises de son portefeuille. « Il y a eu un chan gement paradigmatique de l’économie. Nous sommes passés des appuis directs, dont des subventions, aux appuis indirects à travers les entreprises du secteur bancaire. En d’autres termes l’Etat mettra à la disposition des banques des financements pour que celles-ci financent les entreprises. Dans ce cadre le Bureau de Mise à Niveau au travers de ses engament contractuels qui existent déjà avec les certains fonds d’investissements continue de financer ses activités dans son core business : la mise à niveau et la restructuration », a expliqué Ebode Nicaise, représentant du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minmidt).

Le BMN déploie depuis sa création en 2011, des outils tels que le Programme national de mise à niveau. À ce jour, près de 800 entreprises ont volontairement adhéré à ce programme phare du BMN. Une centaine de plans de mise à niveau ont été validés par le Comité de pilotage. Plus d’un milliard de FCFA de primes sur investissements matériels ont été octroyés par le gouvernement à ces entreprises.

EBODE Nicaise, représentant Minmidt : « Le Bmn aura une meilleure capacité de levée des fonds »

«Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a achevé l’année budgétaire 2022 dans un contexte économique particulièrement tendu, du fait des chocs exogènes dus à la crise Russo ukrainienne. A côté de la première crise évoquée, il y a également les chocs climatiques liés aux différentes inondations observées dans le Septentrion notamment. En termes de perspective, le Bureau de Mise à Niveau s’ouvre de nouvelles perspectives liées à l’acquisition de son statut autonome qui lui permettra d’avoir une meilleure capacité de levée de fonds. Nous retenons en guise de bilan que le Bureau de Mise à Niveau a achevé plusieurs études, celle notamment liée à la restructuration de la Cotonnière Industrielle du Cameroun (Cicam) qui comme nous l’avons toujours dit constitue un fleuron de l’économie nationale.

Pour l’exercice 2023, qui constitue un gros challenge parce que les perspectives au plan macroéconomiques fixent un taux de croissance à hauteur de 3 %. Taux de croissance qui a été revue à la baisse en raison de la crise Russo ukrainienne, mais également du fait des relances des différentes revues du Fond Monétaire International (FMI), nos partenaires au développement donc nous attendons les appuis budgétaires. Fatalement le Bureau de Mise à Niveau va ressentir de manière inexorable ces contrechocs au plan macro-économique, mais s’offrira également de nouvelles niches de recherche des financements. Nous avons évoqué dans ce sens des perspectives avec la Banque Africaine de Développement (BAD), nous avons également évoqué d’autres perspectives de recherche de financement qui devront permettre à cette structure pionnière de la transformation structurelle de notre économie de conserver sa place. »

Jean Jacques Ngangue Dooh, représentant du syndicat des industriels du Cameroun « Les entreprises camerounaises ont eu la possibilité de s’évaluer »

«C ’est une bonne action que le Bureau de Mise à Niveau ait accompagné des entreprises au salon international de l’agroalimentaire à Paris. Cette action doit être encouragée et perpétuée et soutenu. Il fallait que le Cameroun soit présent à ce salon. Ce qui anime ce salon ont voulu dessiner un tout petit peu les besoins de l’agroalimentaire dans le monde. Et c’est à tra vers ce type de salon que nous entreprises camerounaises avons a la possibilité de se confronter à ce qui se fait à l’extérieur et de pouvoir s’évaluer. Cela nous permet aussi d’entrevoir notre développement en tenant compte de nos forces et de nos faiblesses bien sûr en fonction de ce qui se passe à l’international.

Tout en encourageant le Bureau de Mise à Niveau dans cette action, il faut maintenant voir comment nous pouvons faire pour avoir une représentativité plus importante au plan international.»

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