L’infrastructure qui entre dans le cadre de l’accompagnement de la filière bananes est aussi disponible pour d’autres fruits au même tarif pour une capacité d’accueil de 300 conteneurs.
La filière Bananes obtient un nouveau soutien dans l’amélioration des conditions de transport et d’exportation. Elle a bénéficié de l’appui de l’Union Européenne pour la modernisation du terminal fruitier du Port Autonome de Douala. Ce quai qui existait depuis plus de 20 ans, ne répondait pas aux exigences internationales en matière de manutention. La nouvelle infrastructure dont les travaux ont duré plus de cinq ans ont été réalisés par une entreprise de droit camerounais qui l’a rendue plus moderne et adaptée à ces normes. L’investissement financé par l’Union Européenne sous forme de subvention sans contrepartie porte sur un montant de 4,7 milliards de FCFA au profit du secteur représenté par l’Association Bananière du Cameroun (Assobacam). Pour les acteurs de cette filière, ce terminal fruitier mixte moderne, au delà d’améliorer le transport, réduit de manière significative, les coûts de manutention. « Le coût de la manutention a baissé d’environ 50% . Ce qui nous amène, nous producteurs, à être plus compétitifs. Le travail qui a été fait est un très grand facteur de réduction les délais » précise Franklin Ngoni Ikome Njie, président de l’Assobacam.
Philippe Van Damme, chef de délégation de l’Union Européenne au Cameroun indique également en chiffres que « la chaîne du froid, de la station d’emballage jusqu’au navire est renforcée et garantit désormais une meilleure qualité du produit. Et puis, les délais fixés par les transports maritimes sont davantage respectés et aucune marchandise n’est laissée au port ». L’ouvrage a une capacité de branchement de 300 conteneurs, soit l’équivalent de 6000 palettes de bananes. Ceci pour une capacité de traiter annuellement 500 000 tonnes. Il est doté entre autres des guérites pour l’accueil des conteneurs, un poste de livraison d’une capacité de 1250 Kva, 300 prises avec chariots mobiles de 10 prises, un garage pour la maintenance des engins, des équipements de manutention dont 6 remorques, 2 reachstackers etc. L’Assobacam, apprend-on, a par ailleurs obtenu du Port Autonome de Douala, une concession de 15 ans avec une entreprise filiale de PHP
Ce financement de l’Union Européenne intervient dans le cadre d’un programme intitulé Mesures d’Accompagnement à la Banane. Un programme qui existe depuis plus de 20 ans. L’accompagnement de cette institution à la filière avait déjà permis à la production de bananes d’atteindre 300 000 tonnes avant 2018 avant de descendre à 200 000 tonnes du fait de la crise anglophone. L’appel du chef de la délégation de l’UE au Cameroun est que le gouvernement puisse améliorer « la situation politique et sécuritaire et le climat social dans les zones de production, facteurs importants du développement de la filière banane et toute activité agricole. «