Finance verte : les besoins du Cameroun parmi les plus élevés

Le pays a un besoin estimé à environ 60 000 millions de dollars sur 128 milliards nécessaires pour toute l’Afrique centrale entre 2020 et 2030.

Le récent rapport de la Banque africaine de Développement (BAD), sur les perspectives économiques en Afrique Centrale, souligne que l’Afrique centrale a besoin de mobiliser d’importantes ressources financières pour soutenir l’action climatique et la croissance verte. Le financement climatique étant défini comme le financement destiné aux activités d’atténuation (réduire ou éviter les émissions de gaz à effets de serre) et d’adaptation (réduire la vulnérabilité et augmenter la résilience) aux effets du changement climatique.

D’après le rapport, cinq pays ont pu estimer le coût de l’action climatique et il faut en  moyenne annuelle, environ 128 milliards USD pour mettre en œuvre les actions d’adaptation et d’atténuation au cours de la décennie 2020- 2030.  Soit environ 11,6 milliards USD par an pour la région. Les besoins en financement climatique sont plus élevés au Cameroun (au-delà de 50 000 millions de dollars) et en RDC que dans les trois autres pays. Notamment  le Tchad, le Congo et la RCA. Cependant, les pays de la zone espèrent que les sources internationales pourront contribuer à financer en grande partie les besoins actuels. Au Tchad, par exemple, environ 94% des besoins de financement des actions d’atténuation et 75% des besoins de financement des actions d’adaptation sont tributaires de l’appui international.

Les besoins des pays en investissements sont principalement orientés vers la transition énergétique, les technologies propres, les secteurs énergétique, agricole, industriel, le secteur des déchets, les programmes de reboisement et de gestion durable des forêts, etc. Le rapport relève aussi que les pays de l’Afrique centrale ont besoin de 63,8 milliards USD, sur la décennie 2020- 2030, pour réduire les émissions nettes de la zone et les rendre compatibles avec une élévation de la température de la planète à 1,5°C d’ici la fin du siècle.  Le secteur agricole et celui de l’énergie concentrent plus de la moitié des besoins en adaptation de la région. Environ 43% des besoins de financement de la région sont destinés au secteur de l’énergie, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du transport durable, avec des parts plus importantes au Cameroun et au Congo. Cette place accordée au secteur de l’énergie est en lien avec l’importance des investissements nécessaires au verdissement de la production d’énergie à base d’énergies renouvelables. Le secteur agricole et le secteur des déchets viennent respectivement en deuxième et troisième place des besoins financiers en termes d’atténuation. La foresterie a besoin sur la décennie de 9,3% des besoins totaux.

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