Six mois après son lancement officiel le 12 avril 2023 dans la région de l’Est, la CSU compte 1 052 849 personnes définitivement enrôlées.
Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsante) a fait le point de l’opérationnalisation de la Couverture santé universelle (CSU) au Cameroun, six mois après son lancement. C’était le mercredi 4 octobre 2023 à Yaoundé.
De son échange avec la presse, le membre du gouvernement a relevé plusieurs difficultés liées à l’implémentation de ce projet. Il a entre autres mentionné : l’insuffisance des ressources financières pour la mise en œuvre de certaines activités de suivi; les difficultés de respect du plan de décaissement élaborées par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze.
Outre le timide démarrage de certaines régions dans le processus d’enrôlement, Manaouda Malachie a aussi évoqué l’absence de documents administratifs ; le non-respect de l’offre de soins et services initialement annoncés ; l’utilisation d’un personnel de santé non qualifié ; un plateau technique obsolète entre autres.
Les bons points
Six mois après son lancement officiel le 12 avril 2023 dans la région de l’Est, la CSU compte 1 052 849 personnes définitivement enrôlées. Selon les chiffres donnés par le Minsante, l’on compte 1 684 720 personnes pré-enrôlées ; 1 052 849 personnes définitivement enrôlées. L’on apprend aussi des chiffres de Manaouda Malachie que 98% des personnes sous dialyse ayant déjà payé les 15 000 FCFA annuels requis pour bénéficier de prestations gratuites sur toute l’année.
Autres bons points, les personnes sous dialyse constituent selon le gouvernement, une cible de cette CSU qui leur permet de faire une économie de 505 000 FCFA qu’il fallait débourser pour des séances durant l’année. « Avec un chèque santé de 6 000 FCFA payé, les femmes enceintes sont prises en charge lors des consultations prénatales, de l’accouchement, même en cas de complication ou de césarienne, ainsi que son nouveau-né jusqu’à ses 42 jours de vie » a indiqué le Minsante.
Outre les enfants âgés de 0 à 5 ans qui doivent bénéficier de consultations gratuites pour toutes les maladies et du traitement de paludisme simple ou grave, les personnes vivant avec le VIH/Sida, la tuberculose verront également leur traitement pris en charge.