Blanchiment d’argent : de nouveaux engagements pris par le Cameroun

Sous surveillance renforcée, le pays promet de travailler avec le GAFI pour renforcer l’efficacité de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, sur une dizaine de points.

Le  Groupe d’Action Financière  (GAFI)va accompagner l’Etat du Cameroun dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme  (LBC/FT). Le pays a  en effet été  identifié par  le GAFI comme présentant des lacunes stratégiques dans  son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour ces manquements, le Cameroun est soumis à une surveillance accrue et appartient à la liste appelée en externe « liste grise ». Ce qui signifie qu’il doit être suivi de près afin de combler ses lacunes rapidement.

  Dans un communiqué de presse rendu public, le GAFI renseigne que les autorités camerounaises, se sont engagées politiquement à haut niveau ce mois de juin 2023,  à travailler avec le GAFI et le GABAC pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT.

 Ce sont au total 9 engagements qui ont été pris par le Cameroun dans la mise en œuvre  de son plan d’action du GAFI.  Il devra aligner les stratégies et politiques nationales de LBC/FT sur les conclusions de l’Evaluation Nationale des Risques.  Dans le secteur bancaire, le pays devra  renforcer la surveillance des banques fondée sur les risques et mettre en œuvre une surveillance efficace fondée sur les risques pour les flux financiers non bancaires  notamment. Il est aussi question d’établir un régime de sanctions en cas de violation des obligations de transparence applicables aux personnes morales. Dans le même sens,  mettre en œuvre des politiques et des procédures pour saisir et confisquer les produits et instruments du crime et gérer les biens gelés, saisis et confisqués, et donner la priorité à la saisie et à la confiscation des avoirs à la frontière.  Le Cameroun est appelé à améliorer l’échange d’informations sécurisé entre la CRF, les entités déclarantes et les autorités compétentes et démontrer une augmentation de la diffusion des rapports de renseignement pour répondre aux besoins opérationnels des autorités compétentes. Un autre point majeur est celui indiquant que le Cameroun doit démontrer que les autorités sont capables de mener une série d’enquêtes sur le blanchiment d’argent.

 Le GAFI  observe que le Cameroun a fait des progrès sur certaines des actions recommandées. L’institution fait notamment référence à l’augmentation des ressources de la CRF et en renforcement de la capacité des autorités d’enquête et des organes judiciaires à mener efficacement les affaires de BC/FT. Mais le pays a encore des lacunes.

 Le Cameroun a rejoint d’autres pays africains tels que la RDC, le Burkina Faso et le Sénégal sur cette liste grise.  En cas de non-respect de ses engagements, le pays pourra  être considéré comme un pays à haut risque et sera alors inscrit sur la « liste noire du Gafi ».   Ce qui aurait des incidences sur ses rapports au niveau international notamment avec les banques étrangères.

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