Assemblée nationale : la doyenne d’âge se déchaîne contre les députés et le gouvernement

En ouverture de la session ordinaire de mars, l’honorable Koa Mfeugue a dénoncé les tares des deux entités depuis le début de la législature.

Koa-Mfegue-Laurentine-n'a pas eu froid aux yeux pour dénoncer l'échec de l'Etat aux problèmes des populations

« A tout prendre, il nous reste quelques douze mois de vie dans cet hémicycle, après les 48 que nous avons déjà passés ensemble. Un regard rétrospectif sur le temps écoulé m’amène à me poser la question suivante Qu’avons-nous fait de ces 48 mois de notre mandature ? Avons-nous tous été réellement à la hauteur de la confiance placée en nous par les Camerounaises et les Camerounais ? Je peux me tromper, mais la mention d’ensemble serait : ‘’pouvait mieux faire ‘’». Dans son discours d’ouverture de la session de mars, l’honorable Laurentine Koa Mfegue s’est muée évaluatrice du mandat en cours des députés. Un bilan teinté de critique d’une Chambre basse du Parlement plutôt laxiste. « Le bilan pour cette législature est mitigé, parce que le parlement est un outil de contrôle, mais aussi pour la relance économique. A-t-on fait des contrôles ? Je dis non. A-t-on fait des commissions d’enquête ? Je dis non. La société va mal ? Je dis oui », enfonce l’honorable Benilde Djeumeni, député SDF (Social democratic font) du Moungo. La doyenne d’âge, issue de l’équipe du pouvoir, ayant planté le décor.

Laurentine Koa Mfeugue s’est aussi muée en défenseure de la cause du peuple au nom duquel les députés sont à l’Assemblée nationale. Regardant la scène politique d’en face, la doyenne d’âge a dénoncé le mal-être du peuple : « les routes des villes et de l’arrière-pays, se sont transformées en de véritables tombeaux ; la corruption a continué de gangrener le service public. Les coupures intempestives d’électricité, une catastrophe énergétique. Les maladies hydriques ont gagné du terrain, faute d’une eau potable en quantité suffisante. La majorité de nos Centres de santé continuent d’être malades, malades de l’insuffisance du personnel, des médicaments et de la médiocre qualité des plateaux techniques », a-t-elle égrené.

Les députés du pouvoir, généralement portés à défendre la cause du gouvernement, eux, l’ont encaissé passivement. En face, on tient à saisir la perche tendue par l’adversaire. Mais on a plus important. Il faut changer depuis les urnes. C’est le cas à l’Union démocratique du Cameroun (UDC). « C’est la session du renouvellement à la présidence de la Chambre basse du parlement. Nous souhaitons que ce renouvellement soit équitable. En marge de cela, elle sera aussi consacrée à l’adoption des lois. La doyenne d’âge a parlé des éventuelles élections dans moins d’un an. Cela veut dire qu’on ne doit pas entrer avec un Code électoral querellé. Nous attendons ce Code électoral pour discuter », a confié Mbouangouré Rainatou, élue aux couleurs de l’UDC.

En présence du gouvernement au complet. Avec en tête Joseph Dion Ngute le Premier ministre, et Ferdinand Ngoh Ngoh le Secrétaire général de la présidence de la République. Les yeux de Paul Biya à cette occasion.

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