C’est finalement la Gendarmerie nationale qui mènera les enquêtes sur l’assassinat de Martinez Zogo. Ainsi en a décidé le président de la République, si l’on en croit un message du Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) adressé au secrétaire d’Etat à la Défense (SED) en charge de la Gendarmerie nationale, l’instruisant d’ouvrir les enquêtes et de travailler en collaboration avec la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), dirigeant le corps de la police. Galax Yves Etoga a donc la lourde responsabilité de dénicher les assassins du concepteur et présentateur d’ « Embouteillage ».
Les signaux le montraient déjà. Les auditions d’acteurs intervenus dans la périphérie de l’affaire, comme les chefs traditionnels de la Lékié qui ont accusé les services sécuritaires de l’Etat d’être les exécutants de cet assassinat, mais aussi Xavier Messe le journaliste qui a indiqué dans une interview avoir été informé « minute by minute » des événements depuis l’enlèvement du chef de chaîne d’Amplitude FM.
Enlevé le 10 janvier dernier devant la brigade de gendarmerie de Nkolkondi (5ème arrondissement de Yaoundé), Arsène Mbani Zogo, a été retrouvé mort six jours après à Ndong, dans le groupement Ebogo 4, près de la ville universitaire de Soa. Dans un état de décomposition, et le corps présentant des traces de torture. Depuis, c’est la consternation. L’opinion nationale et internationale s’activent à ce que les commanditaires et les exécutants de son assassinat soient retrouvés et châtiés.