Succession: l’Afrique centrale tient son candidat pour la présidence de la BAD

Sur proposition du président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, le sous-région fera bloc derrière Abbas Mahamat Tolli lors de cette élection qui aura lieu en 2025.



Le second mandat de l’actuel président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, s’achève en 2025. Selon les textes en vigueur au sein de cette institution financière, le Nigérian élu pour la première fois en 2015 ne pourra plus se représenter. Dans les starting-blocks des différents pays membres de la BAD et dans les sous-régions, des tractations se font déjà en vue de fédérer les énergies autour d’une candidature unique et puissante.
En Afrique centrale, selon le communiqué final publié à l’issue de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac, le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno a soumis à l’approbation des chefs d’Etat de la Communauté la candidature de Abbas Mahamat Tolli au poste de président de la Bad. « La conférence a pris acte de la candidature proposée par la République Sœur du Tchad et y a exprimé son appui sans réserve », indique la correspondance susmentionnée.
Il ne fait donc plus l’ombre d’aucun doute, le gouverneur sortant de la Beac-qui a officiellement quitté ses fonctions le 9 février courant- sera le candidat-unique- de l’Afrique centrale. En attendant d’autres éventuelles candidatures venues des autres sous-régions et d’autres pays, le Tchadien pourrait déjà, selon des indiscrétions, avoir en face de lui le Sénégalais Makhtar Diop, actuellement directeur général de la Société financière internationale, organisation membre du groupe de la Banque mondiale. Cet ancien vice-président de la Banque mondiale chargé de l’Afrique s’était désisté de la course à la présidence de la BAD en 2014.
Une autre candidature qui, selon nos sources sort également la tête de l’eau est celle du ministre Béninois Ousmane Digana. Cet ancien directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée aurait jeté son dévolu sur l’institution financière régionale.
D’après les textes régionaux en vigueur à la BAD, tout candidat au poste de président du groupe de la Banque Africaine de Développement doit être un ressortissant d’un pays membre régional. Il doit avoir de hautes compétences dans les domaines qui concernent les activités, la gestion et l’administration de la Banque.
Pour mémoire, un candidat de la Cemac n’a jamais occupé la fonction de président de la BAD. Lors de sa première élection en 2015, l’actuel président était face à huit candidats dont le Tchadien Kordjé Bedoumra. En 2004, la Cemac avait fait bloc derrière le candidat gabonais Casimir Oyé Mba. Celui-ci avait échoué face au Rwandais Donald Keberuka

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