Partenariat. Les ports de Douala et de Kribi renouvellent leur accord

La mise à jour du premier accord-cadre signé en 2017 entre les deux  va permettre une collaboration sur des axes stratégiques tels que la facilitation des échanges, la représentation des ports camerounais à l’étranger.

Le Port  Autonome de Douala (PAD) et le Port Autonome de Kribi (PAK) réitèrent leur volonté de travailler ensemble pour renforcer la compétitivité du secteur  national. Les Directeurs généraux des deux structures ont procédé le 27 juillet dernier à Douala à  la signature de l’accord-cadre de coopération révisé entre les deux ports. Il s’agit  en effet du renouvellement du premier accord signé le 05 mai 2017 et arrivé à échéance.  Au moment de la signature du premier accord,  le Port de Kribi qui entamait  ses premières années de fonctionnement avait besoin d’un accompagnement du Port Autonome de Douala dont l’existence est plus ancienne.

Aujourd’hui, le nouveau texte permet de s’adapter aux défis actuels du secteur  et aux évolutions connues par le port de Kribi.

Parmi ces défis, il y a bien sûr la Zlecaf, mais aussi, « un environnement global rendu très incertain par la succession de crises sanitaires, géopolitiques, économiques et financières que le monde connaît depuis quelques années, et qui génère naturellement un impact assez négatif sur les trafics et recettes portuaires. Par ailleurs, ce contexte impacte également négativement l’équilibre budgétaire et financier de l’Etat, propriétaire des ports autonomes de Douala et de Kribi, ce qui nous contraint à faire preuve de plus d’ingéniosité pour attirer les capitaux nécessaires à notre développement », explique le DG du PAK. Patrice Melom souligne aussi un environnement concurrentiel dû à l’émergence d’acteurs contrôlant quasiment toute la chaîne de valeur, de la commission de transport, à la gestion des terminaux portuaires en passant par le transport maritime et terrestre. « Cet état de fait conduit les autorités portuaires à faire face à des géants mondiaux, auxquels les multiples casquettes de clients, pourvoyeurs de trafics et de concessionnaires, confèrent un pouvoir de négociation et d’influence stratégique de plus en plus important. Le pouvoir de négociation accru de ces acteurs est par ailleurs renforcé par un contexte marqué par l’intensification de la concurrence, eu égard à la multiplication des projets portuaires Greenfield et des projets de modernisation de ports existants, développés sur toute la côte ouest africaine et dans le golfe de Guinée », ajoute Patrice Melom.

 L’accord institue un cadre permanent de concertation  et de dialogue fondé sur des axes de coopération précis.  Cyrus Ngo’o, le DG du Port de Douala énumère entre autres,  la facilitation des échanges, la gouvernance du secteur maritime et portuaire,  la représentation des ports camerounais à l’étranger, et au sein des instances supranationales du domaine maritime et portuaire, le maillage des systèmes d’informations portuaires; les activités croisées pour le suivi des opérateurs portuaires camerounais. Cette collaboration devra aussi se pencher sur la mise en place d’une ligne de cabotage entre les ports de Douala-Bonabéri et de Kribi dont une étude a été réalisée sous la supervision d’une équipe bipartite PAD-PAK.  Ils devront aussi aborder la question de la réforme du secteur portuaire engagée il y a quelque temps par les services du Premier Ministre.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.