Nouveaux Droits de l’Homme en croisade contre les violences faites aux femmes.

Une campagne de 16 jours a été lancée à cet effet dans le but de construire des approches qui permettent d’augmenter la conscience sur les questions des violences basées sur le genre.

Entre 2019 et 2020, au moins 130 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints et 60 % de femmes sont victimes de violences conjugales. 43,2% des femmes en union sont confrontées aux violences conjugales dont 39,8% d’entre elles sont respectivement les victimes de violences émotionnelles et sexuelles du fait des conflits. À l’échelle nationale, 20,1% des femmes auraient été forcées lors de leur premier rapport sexuel. En tout, 56,4% des femmes en union ont été confrontées à au moins l’une de ces formes de violences.

Face à ces chiffres l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme et ses partenaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes. En emboitant le pas à la campagne internationale lancée par le secrétaire général des Nations Unies et intitulée « 16 jours d’activismes contre les violences basées sur le genre ».  Ainsi une conférence débat sur le thème : « comprendre les violences basées sur le genre » a été organisée vendredi dernier à Yaoundé.  Son objectif : renforcer la sensibilisation des populations sur les droits des femmes, en vue de prévenir les éventuelles violences basées sur le genre.

Expliquant le pourquoi d’une telle campagne, Cyrille Rolande Bechon, directrice exécutive de Nouveaux Droits de l’Homme, a indiqué « il n’est pas possible de penser le développement durable, sans le plein épanouissement de la femme et de la jeune fille. C’est pour cela qu’il faut en parler, et reparler à chaque fois que c’est possible pour que le gouvernement lève toute les barrières sociales et culturelle, juridiques et politiques, permettant aux femmes de s’épanouir et de contribuer au développement de leur pays », a-t-elle martelé.

Limiter les violences basées sur le genre

Aude Cuzon Gatcho, coordinatrice du service civique pour la paix, pense que pour limiter les violences basées sur le genre : « il faut construire des approches qui permettent d’augmenter la conscience sur les questions des violences basées sur le genre, d’attirer l’attention à la fois des citoyens et des citoyennes et aussi des pouvoir publics sur ces questions, et aussi de soutenir les victimes et leurs proches, par des accompagnements juridiques, mais aussi psycho sociaux », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter que « la question des violences faites aux femmes n’est pas une question de femmes, mais une question des hommes et des femmes, puisque cela impacte tout le monde, la femme victime n’étant plus à mesure d’assumer ses responsabilités dans sa famille et dans la société en raison de ce qu’elle a vécu ».

Au cours des 16 jours d’activismes qui partent du 25 novembre au 10 décembre, l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme entend aussi organiser des causeries éducatives avec des personnes handicapées, des causeries dans les lycées et collèges, des cliniques d’écoutes en vue d’apporter aux personnes victimes un appui psychologique et juridique.

Selon la définition officielle, Les violences basées sur le genre sont toutes les violences commises envers un individu en considération de son ou de ses orientations sexuelles. Beaucoup plus relevées chez les femmes et les filles, ces violences reposent sur un ensemble de facteurs historiques, culturels, sociaux et psychologiques. Parmi les catégories de violences faites aux femmes, l’on cite « les violences conjugales, domestiques, sexistes, sexuelles, violences physiques, morales, etc ».

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