Industrialisation: le Cameroun devient pays producteur minier

Les enjeux de ce nouveau statut- dont des opportunités en termes de recettes et d’emplois-, seront présentés au cours de la quatrième édition de de la convention internationale des mines et expositions du Cameroun du 22 au 24 mai 2024 à Yaoundé.


Le Cameroun se prépare pour accueillir deux évènements dans le secteur minier. Il s’agit de la quatrième édition de la convention internationale des mines et expositions du Cameroun et du Conseil des ministres des pays de l’organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Selon le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique par intérim, Fuh Calistus Gentry, qui a, le 15 février dernier, révélé cette information au cours d’une communication gouvernementale à Yaoundé, ces évènements se tiennent du 22 au 24 mai de l’année en cours à Yaoundé.
S’agissant de la première cérémonie susmentionnée, jadis dénommée Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun, elle réunira, apprend-on, des investisseurs nationaux et internationaux, des professionnels de la mine et ceux des métiers connexes. L’enjeu, d’une part, est de présenter le nouveau statut du Cameroun comme pays producteur minier. L’Afrique quitte ainsi le statut de pays potentiel minier. Cette gradation est le fruit, apprend-on, « d’une dynamique impulsée en 2023 ». En effet au cours de cette dernière année, indique-t-on au Minmidt, quatre projets miniers ont effectivement démarré.
Selon les indications, du ministre en charge des mines, il s’agit des projets d’exploitation de fer de Mbalam, de Kribi-Lobe et de Bipindi Grand-Zambi, dont les premières productions commerciales sont attendues cette année [2024], et du projet d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine déjà en production. En plus de ces quatre projets en cours, onze autres projets miniers classifiés à court, moyen et long termes, selon les indications de ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique- par intérim-, feront l’objet de restructuration en vue de leur démarrage effectif le plus tôt possible.


Plus de 150 permis de recherche octroyés


D’autre part, l’évènement qui va se tenir à Yaoundé en mai prochain permettra de faire de la ville aux sept collines un nouveau centre de négociations des financements des projets miniers, au regard de ses atouts qui sont, entre autres, son fort potentiel minier, le bilinguisme de sa population et sa position géographique unique et privilégiée. Enfin, la 4e édition de la convention internationale des Mines et Expositions du Cameroun permettra de mettre un accent sur les opportunités disponibles dans le secteur minier Camerounais, notamment les permis de recherche encore non exploités.
Sur cette question, le Minmidt a octroyé à date plus de 150 permis de recherche pour les travaux d’investigation du sous-sol. Il sera également question de la mise à disposition des zones dédiées à l’exploitation minière semi-mécanisée de l’or suivant un système clos pour l’augmentation de plus de dix fois les recettes issues de cette activité. En effet, selon les instructions du chef de l’Etat sur l’exploitation de l’or dans le cadre de la diversification des ressources financières publiques, apprend-on, le nouveau système clos « Carbon in leach » va permettre un changement drastique de la situation précaire dans les régions de l’Est et l’Adamaoua, afin que l’Etat améliore significativement la collecte de l’impôt dans ce secteur.
En outre, le 4e Cimec permettra de mettre un accent sur les opportunités qu’offrent les données sur les indices du projet de renforcement des capacités dans le secteur minier portant principalement sur les terres-rares et les minéraux critiques de la transition énergétique mondiale, offrant une opportunité au Centre d’information géologique et minière de jouer pleinement son rôle en mettant à disposition des investisseurs intéressés lesdites données. Rappelons que la quatrième édition de la convention internationale des mines et expositions du Cameroun se tient sur le thème « transition du potentiel géologique à la mise en production des gisements miniers comme moyen de renforcement de la croissance économique dans la sous-région ».


Conseil des ministres


En ce qui concerne l’objectif du conseil des ministres de l’Oeacp au Cameroun, il a pour but d’étudier le rapport et les recommandations formulées lors de la réunion des experts de l’Oeacp sur les minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique qui s’est tenue à Lusaka en Zambie, en vue de produire un document exposant la position et les options de l’Oeacp face à la proposition de règlement de l’Union Européenne sur la garantie d’un approvisionnement sécurisé et durable en matières premières critiques.
L’enjeu porte sur le choix du lieu de transformation des matières premières critiques qui pourra se faire soit dans les pays de l’UE ou dans les pays de l’Oeacp disposant des ressources minérales critiques, en raison de la disponibilité de l’énergie nécessaire et bien d’autres options.

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