Délestages: Les coupures d’électricité vont s’étendre jusqu’à la fin du mois de mars

C’est à cette période que la baisse des eaux qui affecte le fleuve Ntem sur lequel a été construit le barrage de Memve’ele, qui, en temps normal, injecte 200 MW dans le réseau interconnecté sud, va commencer à s’atténuer

The electricity meter is illuminated by the light of a candle. Power outage, blackout concept.

Les populations des villes de Douala et de Yaoundé vont continuer à vivre au rythme des coupures d’électricité. Ces interruptions dans la distribution de l’énergie électrique qui ponctuent le quotidien des habitants de ces deux grandes villes depuis le mois de janvier, vont se poursuivre jusqu’à la fin du mois de mars. «La situation dans laquelle on est va durer jusqu’à mi-mars ou fin mars 2024», a confié à Défis Actuels, une source à Eneo, le distributeur exclusif de l’énergie électrique au Cameroun. En effet, C’est à cette période que le concessionnaire de la production, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique au Cameroun, espère une amélioration significative de l’hydrologie du fleuve Ntem, qui connaît une baisse de son niveau d’eau. En effet, sur son lit est installé le barrage de Memve’ele (puissance installée 211 Mw) qui, comme les barrages de Songloulou (384 Mw) et Edéa (276,4 Mw) construits sur le fleuve Sanaga, alimentent le réseau interconnecté Sud, qui dessert les régions du  Centre, Sud, Littoral, Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Comme l’explique Eneo, contrairement aux deux dernières infrastructures énergétiques à qui on a adjoint des barrages de rétention pour juguler les conséquences des périodes d’étiage, Memve’ele n’a pas bénéficié de ces structures d’appoint. Il est par conséquent confronté 2 fois par an, à la baisse du niveau d’eau du fleuve Ntem entraînant une chute de la production qui atteint parfois les 0 MW. Ce qui d’emblée cause un déficit criard dans l’offre en énergie  électrique. A en croire Eneo, c’est dans cette situation que l’on se trouve actuellement. «On est descendu à 30 Mw, on va même descendre à 0 Mw dans quelques jours», précise l’entreprise, qui ajoute en sus que   «Si la demande augmente, la production doit augmenter pour s’adapter. Si la production est limitée, on est obligé de réduire la demande. Comment on réduit la demande ? En négociant avec les industriels leur effacement pour préserver l’alimentation des ménages», explique-t-il. Ce qui est loin d’être suffisant pour normaliser la situation, d’où la nécessité d’arrêter «l’alimentation de certains quartiers dans des villes comme Douala et Yaoundé».

Ces opérations de délestage électrique se déroulent selon un programme de rotation établi par Eneo. Il est soutenu par les centrales thermiques qui ont été relancées à la demande du ministère de l’Eau et de l’Energie, mais qui non seulement sont gourmandes en carburant, ce qui induit des dépenses colossales, mais n’arrivent pas à combler le déficit de production du barrage de Memve’ele

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.