L’homme d’affaires Moïse DIABE appelle au boycott de l’assemblée générale constitutive de l’entité née de la fusion entre le Gicam et Ecam, prévue ce 14 décembre 2023.
Après Emmanuel Wafo et Jacques Jonathan Nyemb, une autre voix s’élève contre la fusion du groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam). Moïse DALEU DIABE connu comme PDG du groupe Delta vient de révéler sa position à la veille de l’assemblée générale constitutive de la nouvelle centrale patronale annoncée. L’homme d’affaires qualifie cette fusion de forfaiture et appelle les adhérents au boycott.
Pour cet homme d’affaires, cette fusion est une « hérésie statutaire, historico-personnelle et organisationnelle ». Il prétend que l’objectif assigné à cette démarche à savoir faire parler d’une seule voix le secteur privé camerounais n’est que leurre, étant donné le poids disproportionné d’Ecam et du Gicam. « La fusion nucléaire espérée par Mr TAWAMBA ne produira pas l’énergie tant attendue selon la fameuse formule E = mc2, les deux noyaux de départ (GICAM et ECAM) étant d’une telle dis proportionnalité absolue que la fusion ne saurait avoir lieu, le poids économique et financier de la fusion GICAM-ECAM étant pratiquement égal au poids du GICAM » déclare-t-il dans une tribune publiée ce 13 décembre 2023. Il ajoute d’ailleurs qu’un mouvement syndical n’est jamais aussi fort que lorsqu’il s’exprime par le biais des organisations diversifiées.
L’homme d’affaires revient aussi sur le doute juridique qui plane sur cette fusion. Mais pour lui, comme pour les précédents orateurs dans cette affaire, cette fusion n’est qu’un moyen pour l’actuel président de demeurer à la tête du Gicam « L’AG constitutive de la nouvelle organisation patronale est convoquée pour le 14 Décembre 2023, soit 24h avant la fin effective et officielle du mandat de Mr TAWAMBA qui avait été réélu (liste GICAM EN ACTION ACTE 2) pour un deuxième et dernier mandat (mal réélu d’ailleurs) le 16 Décembre 2020 par 95,51% de voix soit 213 voix sur 223 présents. Mal élu parce que, bien que titulaire d’un vote approbateur de 95,51% seuls 213 voix avaient voté dans une organisation alignant plus de 1000 membres », souligne –t-il.
Moise DIABE présente deux pistes de sortie nobles pour Célestin Tawamba. « La première piste, la plus sage et la plus heureuse, serait de renvoyer le projet de fusion à la nouvelle équipe dirigeante du GICAM, sachant que, devenu membre du Comité des Sages après son mandat actuel (donc dans 48h), il pourrait prendre le recul nécessaire, avec ses nouveaux collègues, afin d’orienter le projet dans un sens plus légaliste et plus consensuel ». La deuxième piste proposée à Célestin Tawamba est celle de renoncer à se présenter à la direction du GICAM, dès la fin de son mandat qui interviendra le 15 Décembre 2023. « Cette renonciation devant valoir tant pour lui que pour le Président Ayangma, et quelle que soit l’issue des événements à venir. Cette renonciation serait un puissant signal éthique à double signification », affirme Moise DIABE.