Tribunal militaire de Yaoundé : Le juge d’instruction Florent Sikati limogé

Le décret présidentiel vient d’être rendu public.

Florent Sikati Kamwo II n’est plus vice-président du Tribunal militaire de Yaoundé, encore moins juge d’instruction. L’homme a été remplacé par le lieutenant colonel magistrat Pierrot Narcisse Nzie. C’est ce dernier qui devra piloter l’affaire Martinez Zogo. C’est cette affaire qui préoccupe le plus ce tribunal depuis presque douze mois.

Si le décret présidentiel ne justifie pas le « crime » qu’aurait causé Sikati, il reste que cela survient quelques jours après une libération manquée de Jean Pierre Amougou Bélinga et Maxime Eko Eko ; deux suspects dans l’affaire de l’assassinat de l’animateur radio Martinez Zogo. En effet, la nouvelle de la libération de l’homme d’affaire propriétaire du groupe de presse L’anecdote et le Directeur générale de la recherche extérieure (Dgre), le patron des Renseignements généraux du Cameroun. Sur les réseaux sociaux, l’on avait découvert l’ordonannce de mise en liberté de ces deux suspects, sans suite. Dans un contexte de dénonciation par les conseils des deux suspects qui soutiennent avoir déchargé un document que le juge d’instruction dit être faux, mais portant sa signatre ; Dans la foulée, Me Charles Tchoungang et son collège défendant les intérêts d’Amougou Bélinga et Maxime Eko Eko ont publié les décharges desdits documents. Défiant le signataire visiblement pris au dépourvu. Paul Biya a tranché en limogeant l’homme qui est au centre de la crise de confiance dans cette affaire qui secoue le Cameroun depuis un an.

Jean Pierre Amougou Bélinga et Maxime Eko Eko sont poursuivis, comme beaucoup d’autres personnes dont Justin Danwé le directeur des opérations de la Dgre, entre autres pour enlèvement, séquestration, torture,… du présentateur d’Embouteillages sur Amplitude FM. Après une campagne de dénonciation de « marchés fictifs» et détournements de deniers publics, Martinez Zogo a été enlevé devant une gendarmerie , et son corps a été retrouvé mutilé dans une banlieue de Yaoundé le 22 janvier 2022. Depuis lors les enquêtes piétinent et les parties se rejettent la responsabilité. La justice militaire même peine à démêler l’écheveau.

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