A quelques mois de l’élection des premiers dirigeants de la nouvelle centrale patronale du pays, l’ancien président du Gicam est présenté par son pair d’Ecam comme le meilleur choix. Mais va-t-il se lancer ?
Célestin Tawamba va-t-il être candidat à l’élection des premiers dirigeants du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) ? Pour certaines personnes, cette question était tranchée. En effet, l’ancien président du Gicam avait laissé plus d’un, convaincus de son départ de la tête du patronat, au regard de son discours prononcé lors de l’Assemblée générale constitutive de cette organisation le 14 décembre dernier. Il avait notamment indiqué qu’il se limiterait « à accompagner aux côtés du Président AYANGMA la période de transition qui commence dès demain et se termine le jour de la mise en place du prochain bureau ». Bien plus, que Protais Ayangma et lui allaient « avec responsabilité, détermination et armés de détachement nécessaire, conduire le processus électoral ».
C’est donc un homme distant du directoire de la nouvelle centrale qui était perçu à travers ces propos. D’aucuns ont d’ailleurs commenté en l’annonçant comme un futur président d’honneur du prochain mouvement patronal, aux côtés de Protais Ayangma. Cette sortie « en grand » a pris une nouvelle peinture depuis quelques jours avec la tribune de Protais Ayangma qui présente son pair Célestin Tawamba comme le meilleur choix pour conduire le Gecam. L’ancien président d’Ecam dit s’appuyer sur « son sens élevé du travail en équipe, de même que la minutie qu’il sait mettre dans l’organisation de ce travail », déclare-t-il au sujet de Célestin Tawamba. Ce serait un autre retour en force de ce dernier qui paraissait détaché de l’ambition de diriger le nouveau mouvement. « Les perspectives sont sombres et pourtant, encore et encore, toujours et toujours, il appartiendra aux prochains dirigeants de notre nouveau mouvement de faire taire définitivement les craintes et peurs… » avait-il laissé entendre lors de la récente AG.
Mais à lire Protais Ayangma, il faut se préparer à une candidature de Célestin Tawamba, de par son expérience et ses compétences. « À ce stade, nous devons tout faire pour parachever le travail déjà engagé, en désignant l’homme chargé de conduire les destinées de notre mouvement dans les jours à venir. Nous devons prendre appui sur le meilleur d’entre nous pour achever l’œuvre de refondation du patronat. C’est la raison pour laquelle je pense que le seul bon choix reste le Président Célestin Tawamba », écrit-il.
Cette sortie rouvre le débat autour de la personne de Célestin Tawamba que ses adversaires avaient accusé d’utiliser la fusion création pour se maintenir à la tête du patronat, étant donné que les textes du Gicam ne lui permettaient plus un autre mandant. A date, nul ne affirmer s’il va se présenter à l’élection pour la présidence du Gecam dont le scrutin est prévu le 9 avril prochain. Mais, cela reste envisageable. Possibles tripatouillages ? Certains analystes se montrent confiants face à la neutralité des membres désignés pour conduire ce processus électoral. D’abord, un consultant indépendant a été commis pour l’élaboration de l’ensemble des textes statutaires et organiques de la nouvelle centrale patronale. Puis, un comité ad-hoc de surveillance et de recours dirigé par l’ancien Bâtonnier ETA BESSONG, a été mis sur pied pour organiser les élections.