FIAC 2023 : le plaidoyer des acteurs du made in Cameroon

 Axée sur la promotion des produits locaux,  cette foire a donné l’occasion aux entrepreneurs camerounais de poser les problématiques telles que les défis de l’entrepreneuriat féminin,  les infrastructures routières et énergétiques.

 La Foire Internationale des Affaires et du Commerce de Douala (FIAC)  est  déjà en cours au stade Omnisports de Bépanda à Douala. Cette  deuxième  édition  met un accent  particulier sur la promotion des produits et services valorisant les labels « Made in Cameroon ».  En plus de l’exposition, c’est aussi l’occasion d’échanger sur l’environnement des affaires. Notamment pour les acteurs qui contribuent à la promotion de ce label.  Autour du thème, « Le Cameroun, levier de la relance économique, de l’industrialisation et de l’intégration nationale. »,  la foire tente de démontrer le rôle du made in Cameroon dans la politique d’import substitution prônée par le gouvernement. Mais pour jouer pleinement ce rôle, les entrepreneurs  estiment que des conditions doivent être améliorées. Des échanges, il ressort  la nécessité d’accompagner les acteurs du made in Cameroon en se penchant sur les problématiques liées à leurs activités.

 Routes et électricité

Près de la moitié des entrepreneurs  locaux exercent dans l’agriculture et l’agro-alimentaire. Ces activités exigent une bonne qualité des routes pour  transporter les denrées depuis les bassins de production pour les lieux de distribution. Il faut aussi de l’énergie électrique pour assurer la bonne conservation de ces denrées alimentaires et matières premières destinées à la production du  made in Cameroon.   Le plaidoyer des acteurs au ministre du Commerce qui a présidé la cérémonie officielle d’ouverture de la FIAC, est donc de favoriser la mise en place d’infrastructures adaptées au développement de ces activités. Des infrastructures routières, énergétiques comme des infrastructures de télécommunications dont la qualité de réseau engendre elle aussi des pertes financières pour ces acteurs. Ceci, en plus de constituer un frein à l’éclosion de véritables industries capables de faire concurrence à létranger.

L’entrepreneuriat féminin

Les menaces qui pèsent sur les femmes entrepreneurs sont aussi un obstacle à la politique de l’import substitution. La présidente de l’association de ladies business forum, ainsi que de la Fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun (Fasfecam)  a dressé une liste de sollicitations.  Notamment un accompagnement technique et technologique dans la transformation et la modernisation des entreprises portées par les femmes. Bien plus, la prise en compte de la question du genre dans les politiques économiques ;   la formation technique dans les domaines tels que l’emballage, les règles d’origines, la gestion d’entreprise, la négociation des contrats sur le plan international.  Poir Elysée Bogning Deumany, « il s’agit là du vrai challenge commercial que nous menons contre nos concurrentes des autres pays africains qui bénéficient déjà de toutes ces facilités, et ne pas nous mettre au même diapason que ces entreprises, nous créé  dès le départ, un désavantage non négligeable. À long terme, une agence en charge de la promotion de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun serait la bienvenue, mais aussi une banque pour accompagner et financer les projets des femmes entrepreneurs dotés d’un fonds de garantie et d’autres facilités. » Ces actions  des pouvoirs publics permettront d’avoir un meilleur apport des femmes au tissu économique. Car plus de 90% des femmes entrepreneures sont dans l’informel et exercent majoritairement des activités agropastorales.

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