Oligui Nguéma arrive au Cameroun ce mercredi 6 décembre 2023. L’information n’est pas encore officielle au Cameroun. Le Cabinet civil de la présidence de la République qui généralement en fait l’annonce. Mais l’ambassade du Gabon au Cameroun a déjà commis un communiqué invitant les ressortissants gabonais à Yaoundé à s’organiser pour résetrver un accueil chalereux et populaire à son nouveau guide. Aussi, sur l’axe qui mène à la présidence de la République, depuis l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, des manifestations initialement programmées ont été reportées, au motif de « la visite du président de la Transition gabonaise », a-t-on appris de sources informelle. Un tête-à-tête au menu de l’audience que le locataire du Palais de l’Unité accordera à son visiteur.
Il est clair que les signes montrent l’arrivée imminente de Brice Oligui Nguéma à Yaoundé. Une visite longtemps attendue, tant le président de la Transition gabonaise a engagé une tournée sous-régionale, qui l’a déjà conduit en République centrafricaine, en Guinée équatoriale, au Rwanda, En RD Congo, au Tchad et au Congo. Yaoundé reste une destination qui compte dans la sous-région. Paul Biya étant le doyen des chefs d’Etat, mais aussi, une voix qui compte et dont l’absence est souvent parlante. On se souvient que Michel Djotodia qui, après son coup d’Etat contre François Bozize, s’était fait adouber par tous les chefs d’Etat de l’Afrique centrale, avait fini par capituler. Le leader des Anti-Balaka n’avait pas été le bienvenu dans le cercle par Paul Biya.
C’est dire si la venue d’Oligui Nguéma est une onction que Biya donne (enfin) au nouvel homme fort de Libreville. Lui que l’on savait « protecteur » d’Ali Bongo, fils de l’ex Chef de l’Etat gabonais Omar Bongo. L’homme arrivé au pouvoir dans un contexte marqué par une crise successorale dans laquelle la France de Nicolas Sarkhozi était accusée par l’opposition gabonaise d’avoir joué sa partition pour l’installation au palais du Bord de mer du fils de son père, jadis allié inconditionnel de l’ancienne puissance coloniale. Dans ce contexte trouble où Jean Ping revendiquait sa victoire, Ali Bongo avait effectué une visite éclair à Yaoundé, avant même d’avoir prêté serment. Paul Biya a donc certainement admis le coup d’Etat qui a évincé Ali Bongo du pouvoir le 30 août 2023.
Pour autant, certaines sources indiquent que l’ancien patron de la Garde présidentielle gabonaise qui ne quitte jamais son treillis, ne rencontrera pas Paul Biya dans sa ténue privilégiée. Une exigence de Yaoundé à laquelle le demandeur ne pouvait ne pas se soumettre.