Lionnes indomptables : Les JO 2024 s’éloignent du but

La sélection nationale s’est fait battre par l’Ouganda (2-0) ce jour, en éliminatoires de la compétition.

Malgré le sourire, Jean Baptiste Bisseck ne rassure pas

Les Lionnes indomptables ont perdu cet après-midi à Jinja, dans l’Est de l’Ouganda, contre la sélection locale (2-0). Dans une partie qui a largement dépassé les pouliches de Jean Baptiste Bisseck qui ont échoué à réduire le score sur un penalty « gracieusement » offert par l’arbitre. Nchout Ajarra Njoya a manqué son tir, permettant à la sélection locale de maintenir sa supéiorité durant toute la première partie. La seconde partie sera semblable à la première. Alors que les Ougandaises marchent sur leurs adversaires, celles-ci multiplient les déchets : passes qui n’arrivent pas, ratées spectaculaires devant les buts,… puis Bihina doit une nouvelle fois se retourner dans ses buts. On en restera là jusqu’à la fin de la partie.

Le match comptait pour les éliminatoires des Jeux olympiques (JO) 2024. Si le Cameroun de par sn statut a pu échapper au tour préliminaire comme le Nigéria, la Tunisie, le Maroc et le Botswana, son parcours est menacé de s’arrêter à ce stade. Il faudra aux Lionnes de se surpasser au retour à Yaoundé, et remporter la partie avec un écart d’au moins deux buts. Un pari qui s’annonce compliqué pour une sélection qui perd de son âme et ne fait plus peur. Après le Kenya, voici l’Ouganda qui s’est couché sur le chemin du Cameroun. Chemin qui mène à Paris 2024. L’avenir n’est pas des plus rassurants car au cas où l’équation ougandaise est résolue, le Nigéria qui a battu l’Ethiopie devrait être la prochaine cible. Un foudre de guerre qui a généralement battu le Cameroun.

La courbe évolutive de Jean Baptiste Bisseck continue de tendre vers le bas. En trois matchs, la sélection nationale a signé une seule victoire et deux défaites. Au passage, une élimination de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2024. Une grande première, tant le Cameroun n’a jamais manqué ce rendez-vous continental de prestige. C’est un palmarès à mettre à l’actif de Jean Baptiste Bisseck, le nouveau sélectionner des Lionnes indomptables A. L’homme qui a bouclé la dernière saison d’élite one sur une note positive avec Coton sport de Garoua, vit plutôt un cauchemar avec les Lionnes. Celui qui faisait déjà l’objet de polémiques dès son « parachutage » à la tête de cette sélection, n’a pas donné d’arguments à ses bienfaiteurs pour sa défense. Lui qui apprend à connaître le football féminin dans sa spécificité, et qui a commencé l’école par le sommet. La faute peut-être à lui-même qui, en dehors d’Eding de la Lékié, Canon de Yaoundé et Coton sport de Garoua, n’avait pas déjà un nom sonnant dans la sphère du football, n’a peut-être pas eu le temps de préparer son terrain, avant de se lancer dans l’arène. Cependant, en succédant à Gabriel Zabo à quelques semaines du début des éliminatoires de la CAN 2024, Bisseck n’a pas eu l’humilité de faire recours aux « connaisseurs » du milieu. Le néophyte a plutôt engagé des réformes de type chirurgicales, tournant illico presto la page de certaines cadres d’hier, sans s’être préparé.

Pedigree

Et les critiques qui ont accueilli sa première liste de joueuses, étaient à la hauteur du doute de la presse et des observateurs avertis du football féminin au Cameroun sur ses aptitudes à relever le défi. Déjà que l’homme ne brandissait pas un pedigree des plus reluisants. Le technicien a beaucoup gagné, mais en tant qu’éducateur, et dans une certaine mesure en élite masculine. Plusieurs fois champion en France dans des compétitions régionales ou des tournois jeunes comme en 2000 avec Avion de Lens en CFA, ou encore champion de France des U18 avec Templuve, Jean Baptiste Bisseck qui justifie d’une licence Uefa A, a remporté la Coupe du Cameroun 2018 avec Eding de la Lékié. Mais en sélection, le technicien est un novice qui a hérité d’une meute de Lionnes certes malades mais pas édentées, à qui il n’a pas su redonner des forces. Une sélection qui certes, n’a jamais gagné la CAN, mais qui n’a jamais manqué le rendez-vous continental ; et surtout, a régulièrement flirté avec les cimes. C’était il y a autrefois. Avec Jean Baptite Bisseck, le navire qui tangait déjà sous Zabo, s’enfonce davantage éperdument.

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