Marie Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga n’est plus. La veuve de Ruben Um Nyobè est passée de vie à trépas ce 13 septembre 2023. L’annonce a été faite par la tendance de l’Union des populations du Cameroun (UPC) dirigée par Robert Bapooh Lipot. Dans un communiqué qui indique que la « camarade, combattante et héroïne de la lutte pour l’Indépendance et la Réunification du Cameroun », est décédée à l’hôpital de la Cnps à Yaoundé. Sans plus.
Ainsi, jour pour jour, 65 ans après la disparition tragique du père de l’indépendance du Cameroun, son épouse, celle qui l’accompagnait au « Maquis », l’a rejoint. « Cette date mémorable, le 13 septembre 1958, où à Libelingoï, elle a vu périr sous les balles des forces colonialistes françaises, le martyr Ruben Um Nyobe », souligne le communiqué. Mentionnant que ce même jour dans cette brousse de l’actuel département du Nyong-et-Kelle, celle qui accompagnait le Mpodol dans sa cachette, avait vu « sa propre mère Ngo Nkam Ruth » mourir dans les mêmes conditions atroces.
Le Parti historique ne voudrait pas manquer de souligner cette coïncidence de date : « En toute évidence, ayant choisi de retrouver dans l’éternité Ruben Um Nyobe, l’homme à qui elle a donné tout son amour, un 13 septembre, la camarade veuve Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga Marie démontre une fois de plus qu’elle avait épousé non seulement l’homme, mais également son combat et sa cause», salue Robert Bapooh Lipot.
Coïncidence
Par la voix de Robert Bapooh Lipot, l’UPC « rend hommage à cette militante téméraire, qui a activement participé à la préservation de la mémoire de son Illustre époux Ruben Um Nyobe, père du nationalisme camerounais, qu’elle a décidé de rejoindre auprès de la félicité éternelle ce 13 septembre 2023 », peut-on y lire. Appelant à la mobilisation totale des militants et sympathisants de l’UPC « pour lui témoigner notre amour une fois que la date de ses obsèques sera fixée».

Marie Ngo Ndjock Yebga vivait à Boumnyebel. Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun, celle-ci avait été aperçue parmi les invités de la présidence de la république à l’occasion de la réception nocturne. Robert Bapooh Lipot avait joué une partition pour ce rapprochement. Lui qui s’est aligné dans la posture collaboratrice d’Augustin Frédéric Kodock, à l’égard des institutions de la République, et notamment le régime de Yaoundé.