Réflexion: La santé de reproduction préoccupe les experts du monde entier

Le 24ème Congrès mondial de la discipline vient de se tenir à Paris.

Dr-Denis-Mukwege a saisi l'occasion du Congrès 2023 pour sensibiliser sur son combat pour la dignité de la femme

« Faire de la santé des femmes une priorité partout dans le monde ». Tel aura été le fil conducteur des travaux de la 24ème édition du Congrès mondial de la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO) tenu du 9 au 12 octobre 2023 à Paris. Pendant quatre jours, près de 8000 délégués venus des quatre coins du monde, et 500 experts ont planché sur les problèmes qui minent la santé de la femme et les défis qui attendent ce domaine de la médecine. Parmi eux, le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 qui doit sa renommée au combat que le médecin congolais a mené pour restaurer les femmes victimes de guerre de son pays la RD Congo. Au menu, endométriose, urgences obstétricales, santé des nouveaux-nés, mais aussi vaccination contre le cancer du col de l’utérus, et un accès à l’IVG plus sûr partout dans le monde.

A l’occasion, le Dr Mukwege, baptisé « l’homme qui répare les femmes », a renouvelé son appel à un monde moins féminicide, dans lequel le sexe faible doit cesser d’être une cible pour les belligérants de guerres dont elles ne sont pas partie. « Nous appelons à une réflexion audacieuse et nouvelle pour mettre enfin un terme à l’utilisation totalement inacceptable de la violence sexuelle en tant qu’arme de guerre », a-t-il lancé. Avec la certitude que le message passera et pourra atteindre le maximum de personnes, tant la tribune s’y prêtait.

Le Dr Ernestine Gwet-Bell aura été une des figures marquantes du Congrès 2023

Le Congrès a vu le Cameroun jouer un rôle parmi les premiers. Une session des travaux a été présidée par le Dr Ernestine Gwet-Bell, et consacrée à la santé des femmes migrantes, autres cibles parfois ignorées dans les questions de santé reproductive et maternelle. L’éradication du cancer du col de l’utérus, a intéressé les participants. L’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’horizon 2030, était au cœur de nombreuses sessions du congrès de la FIGO, dont celle consacrée à la présentation des résultats de l’étude TaCCare, réalisée à l’ouest du Cameroun, portant sur la fertilité et l’issue de la grossesse, après l’ablation thermique des lésions précancéreuses du col de l’utérus.

Depuis près de 70 ans, les différents congrès mondiaux de la FIGO réunissent obstétriciens, gynécologues, sages-femmes, infirmières, médecins paramédicaux et autres professionnels de la santé dans le domaine de la santé des femmes du monde entier.
Paris 2023 a été le tout premier congrès mondial hybride de la FIGO. D’autant plus qu’il a été co-organisé par la FIGO et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof). Des délégués de toute l’Europe et du monde entier se sont ainsi réunis physiquement et en virtuel, pour célébrer la science et coaliser leurs efforts pour mettre en valeur la science, et trouver les moyens d’améliorer la pratique de la médecine contre les problèmes gynécologiques.

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