Les garanties de l’État pour faciliter l’accès des PME aux crédits bancaires

Voulant obtenir des prêts auprès des banques locales pour financer leurs projets, les jeunes entreprises et autres start-ups se heurtent à des exigences de garanties souvent difficiles à remplir. L'État ne reste pas indifférent face à cette situation.

Au Cameroun, les PME, TPE, les jeunes entreprises et les start-ups font face à un obstacle majeur dans leur développement : l’accès au financement. En effet, ces entreprises ont souvent besoin de fonds pour investir dans de nouveaux produits ou services, embaucher du personnel ou encore acquérir de nouveaux équipements. Cependant, les banques sont souvent réticentes à leur accorder des prêts en raison de la garantie exigée. La garantie est une sécurité que les banques demandent aux emprunteurs pour s’assurer que le prêt sera remboursé. Cette garantie peut prendre différentes formes, telles qu’une hypothèque sur un bien immobilier ou une caution personnelle. Cependant, pour les PME, TPE, les jeunes entreprises et les start-up, la garantie peut être difficile à obtenir. En effet, ces entreprises n’ont souvent pas de biens immobiliers ou d’actifs suffisants pour fournir une garantie à la banque. De plus, les entrepreneurs qui lancent leur entreprise n’ont souvent pas de garanties personnelles à offrir. Face à cette situation particulièrement préoccupante, le gouvernement ne reste pas indifférent. L’État a ainsi pris l’engagement de garantir un montant total de 200 milliards de FCFA, au travers d’un arrêté signé un arrêté le 17 juillet dernier par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze. L’objectif étant de renforcer l’accès au crédit pour les entreprises. Ces dernières pourront donc obtenir de prêts aux conditions de taux et de maturité améliorées. Car ces entreprises sont des acteurs clés de l’économie dans la mesure où elles créent des emplois et contribuent à la croissance économique du pays. Sans accès à des financements adaptés, ces entreprises risquent de stagner et de ne pas atteindre leur plein potentiel.

Garanties alternatives

Cependant, ces mesures du Minfi ne suffisent pas à résoudre les problèmes d’accès au crédit pour toutes les entreprises. Des réformes plus larges sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires et encourager les investissements dans le secteur privé. Au-delà de la garantie de l’Etat, il est important que les banques locales prennent en compte les spécificités des PME lorsqu’elles examinent les demandes de prêt. Selon Yves Zanga, promoteur d’une start-up dans le domaine de l’agriculture, les banques doivent être plus flexibles dans leur approche et proposer des solutions de financement adaptées aux PME et startups. « Les banques peuvent par exemple proposer des prêts sans garantie ou accepter des garanties alternatives, telles que des contrats de partenariat ou des cessions de créances », indique-t-il. Selon certains spécialistes, le gouvernement et les institutions financières peuvent soutenir les PME en mettant en place des programmes de financement adaptés à leurs besoins.

Ahmed MBALA

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