Filière coton : La Sodecoton mise sur l’agro-écologie pour booster sa production

La Société de développement de coton (Sodecoton) développe de nouvelles techniques agro-écologiques, parmi lesquelles le Semis sur couverture végétale (SCV) pour régénérer ses surfaces culturales et augmenter leur fertilité, l’objectif étant de limiter au mieux le recours aux engrais minéraux.

La stratégie du gouvernement pour redresser la filière coton

La Société de développement de coton (Sodecoton), fleuron de la filière cotonnière camerounaise, a participé en octobre dernier à la 5e journée de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun (Jersic) à Yaoundé. Au cours de ce rendez-vous important de l’entreprenariat et du « made in Cameroon », cette société parapublique a plongé les visiteurs de son stand au cœur de ses activités, de la planification à la commercialisation du coton, en passant par la production de coton graine, de fibre de coton, et des activités de ses huileries.

Elle a surtout dévoilé son arrimage à l’agro-écologie et ses techniques visant à régénérer ses surfaces culturales afin d’augmenter leur fertilité. L’une de ces techniques étant le Semis sur couverture végétale (SCV). Celle-ci consiste à cultiver sans labourer le sol, encore moins de procéder à un sarclage mécanique ni au buttage, sur un sol recouvert de paille. L’une des particularités de cette technique est qu’elle contribue à l’amélioration biologique du sol, à la lutte biologique contre les mauvaises herbes, et au contrôle de l’érosion.

« Il y a des techniques qui permettent de réhabiliter ces sols grâce à l’utilisation des certaines plantes légumineuses ou céréalières (…) on ne laboure plus les champs. On défriche, puis on sème directement sous la paille, laquelle va se décomposer et enrichir le sol en matières organiques. La paille produit de l’humus, qu’on peut substituer aux engrais minéraux. La Sodecoton implémente désormais de l’agriculture biologique, sans engrais minéraux et sans produits chimiques », explique Théodore Lawe, chef de la division recherche et développement de la Sodecoton.

Ces nouvelles pratiques agricoles implémentées par la Société de développement de coton visent à réduire au mieux le recours aux engrais minéraux, dont les coûts sont passés du simple au double en l’espace de trois ans, en raison des perturbations dans la chaine d’approvisionnement à l’international, d’abord en raison de la pandémie de Coronavirus, ensuite à cause du conflit russo-ukrainien. Mais l’usage des intrants demeurent incontournable dans le développement des plantations de la Sodecoton, qui dépense annuellement en moyenne 65 milliards de Fcfa pour l’achat des engrais, soit environ 30% de son budget. 

Y.K.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.