Les producteurs locaux de cacao, en l’occurrence ceux du département de la Lekié, région du Centre, ont vécu un mois de novembre particulièrement fructueux. En l’espace de 14 jours, ils ont empoché un important pactole de 1,025 milliard de F CFA, consécutif à deux ventes groupées de leurs produits aux chocolatiers, sous la supervision du ministère du Commerce. La première s’est déroulée le 8 novembre dernier à Batchenga, où un total de 370 tonnes de cacao ont été vendues, pour une valeur de 779,8 millions de FCFA, à raison de 2015 F CFA le kilogramme ; la seconde opération s’est déroulée le 22 novembre dernier à Obala. Là-bas, 120 tonnes ont été écoulées par les producteurs à raison de 2050 FCFA le kilogramme, pour une valeur totale de 246 millions de FCFA.
Le fait majeur dans cette deuxième vente, est le prix record du kilogramme de cacao acheté à 2050 FCFA. Et c’est la société Telcar, premier exportateur des fèves camerounaises, qui a remporté la mise face à quatre autres concurrents sur le marché du jour. Ce prix dépasse ainsi le précédent record de 2015 FCFA/kg établi à Batchenga le 8 novembre, et consolide ainsi la hausse du kilogramme au cours des dernières semaines, et faisant du producteur camerounais, le mieux rémunéré depuis quelques temps dans le monde. Au cumul des ventes effectuées par les producteurs de ce département, ce sont 490 tonnes de cacao qui ont été écoulées, pour une enveloppe globale de 1,025 milliard de FCFA.
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a exprimé sa satisfaction quant à cette réussite et a souligné les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les producteurs de cacao. Il a également encouragé les producteurs à entretenir des échanges réguliers avec leurs partenaires acheteurs afin d’améliorer la qualité du partenariat. Comparativement aux autres pays producteurs de cacao, les producteurs camerounais jouissent d’une position privilégiée. En effet, le prix officiel du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est fixé à 1000 FCFA/kg pour la campagne 2023-2024, tandis qu’au Ghana, deuxième producteur mondial, il est de 1100 FCFA/kg. Ainsi, le producteur camerounais perçoit un prix deux fois plus élevé que celui de son homologue ivoirien, et même au-dessus du prix pays actuellement appliqué Le ministre a cependant a rappelé aux producteurs l’importance de gérer cette manne financière de manière responsable. Il les a encouragés à investir dans l’amélioration de la production, de la qualité du cacao et de leurs conditions de vie. Soulignant que la main d’œuvre devient de plus en plus vieillissante, il a exhorté les jeunes à retourner à l’agriculture et à saisir les opportunités qui s’offrent à eux.