Le Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) continue de montrer son inquiétude face à la rareté des devises. Le président de l’institution, Célestin Tawamba, l’a fait savoir jeudi 16 mai dernier au cours de l’assemblée générale de tenue à Douala. En effet, célestin Tawamba a déploré le rationnement de fait qui est aujourd’hui imposé aux entreprises dans l’accès aux devises pour le règlement de leurs transactions internationales. « Ce rationnement se traduit par des délais d’exécution des transferts beaucoup plus longs, le relèvement des coûts de transactions et la complexification des procédures », souligne le Gicam.
Le 4 avril dernier lors d’une rencontre avec les banquiers, le président du Gicam avait d’ailleurs indiqué que l’accès aux devises est une préoccupation majeure pour 71 % des membres du groupement dont il a la charge. Le président du Patronat camerounais, avait aussi exprimé l’inquiétude des chefs d’entreprises face à l’épineux problème de pénurie des devises qui, selon lui, « met à mal la crédibilité des entreprises auprès des fournisseurs ».
D’après le Gicam, cette crise de devises a fait décupler les taux de change sur le marché à l’instar de l’euro qui est passé de 655 francs CFA pour 1 euro à 745 francs CFA pour 1euro. Une situation qui, selon les opérateurs économiques, pourrait entrainer une pénurie des produits importés puisqu’ils peinent de plus en plus à payer leurs fournisseurs à l’étranger. En attendant de trouver des solutions viables à ce phénomène qui perdure depuis plus d’un an, le Groupement patronal camerounais a donné mandat au Conseil d’Administration pour suivre avec « une attention toute particulière la question des devises et porter les préoccupations des entreprises y relatives ».
Ghislaine Ngancha (Défis Actuels)