jeudi, octobre 10, 2024
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Délestages : les industries appelées à supporter encore un mois

 Le ministre de l’Eau et de l’Energie  en concertation avec les opérateurs économiques à Douala promet un retour à la normale dès mi-mars prochain,  et une accélération des investissements dans le réseau électrique de Douala pour satisfaire les nouvelles demandes industrielles exprimées à 450 MW.

La situation est devenue critique, reconnaît le ministre de l’Eau et de l’Energie face aux patrons d’entreprises.  Gaston  Eloundou Essomba ajoute que les causes de  ces délestages devenus fréquents ces dernières semaines sont notamment l’absence de pluies ajoutée au déficit permanent. « Il y a toujours un déficit qui a été aggravé par la crise hydrologique au niveau du bassin du Ntem parce que nous sommes en période d’étiage.  L’on a observé une baisse drastique de la production de Memve’ele qui est passée de 200 MW en décembre 2023 à 35MWen journée actuellement ».  Le déficit actuel du fait decette baisse de l’hydrologie est d’environ170 MW ajoute le membre du gouvernement.Ce qui explique  que le volume de délestage soit beaucoup plus important.

 Cette situation sera bientôt « un triste souvenir », précise le ministre. Après un retard, Nachtigal va, dit-il, injecter ses premiers mégawatts au mois de mars.  Soit 60 MW avant la mise en service totale du barrage  en fin d’année pour une contribution de 420 MW à l’offre énergétique. « Avec l’arrivée de Nachtigal et l’amélioration de l’hydrologie qui est prévue vers la deuxième quinzaine du mois de mars, on entrevoit une amélioration de la situation avant la fin du mois de mars », tente de rassurer le ministre, s’adressant aux industriels qui citent l’électricité parmi les principaux obstacles  au développement des entreprises.

 Renforcement des investissements sur le réseau de Douala

Après avoir demandé aux chefs d’entreprises de patienter  jusqu’au retour des pluies  le mois prochain, le membre du gouvernement a également fait état des  efforts des pouvoirs publics pour renforcer le réseau électrique de Douala. « Nous avons un programme de stabilisation du réseau de Douala, nous avons un programme de construction de nouveaux ouvrages de transport pour que l’énergie de Nachtigal arrive dans la ville de Douala et permette à notre tissu industriel d’éclore davantage », indique Gaston Eloundou Essomba. Il a notamment fait allusion à  la ligne 225KV Edéa(Béon)-Ngodi Bakoko raccordée à la centrale de Nachtigal et prévue pour octobre 2024 ou encore la ligne 400KV Nachtigal-Bafoussam via la ligne existante 225 KV Bafoussam-Bekoko pour une mise en service prévue pour décembre 2026. Et plus tôt, entre 2024-2026, le gouvernement dit s’activer pour la réalisation des projets de transport et de distribution dans le cadre du Programme Axé sur les Résultats (PforR) financé par la Banque Mondiale. Ces projets permettront d’augmenter les capacités de transformation des postes existants de 2898 à 3136,9 MVA afin de satisfaire les nouvelles demandes industriellesexprimées à 450 MW.

Réaction

Celestin  Tawamba

 « Les industriels sont rassurés  par l’effort de transparence»

« Les attentes du secteur privé et même des ménages en matière d’énergie sont connues. Il s’agit d’avoir l’énergie en quantité, en qualité et en coût. Ces trois données aujourd’hui ne sont pas observées. Au terme de cette rencontre, les industriels sont rassurés, ont une meilleure perspective parce que l’entreprise a besoin de visibilité. Le rendez-vous est pris pour le mois de mars pour qu’on puisse avoir une amélioration visible, palpable au niveau des entreprises mais aussi au niveau des ménages. Nous sommes rassurés par cet effort de transparence, de disponibilité et de faire en sorte que tous les investissements qui sont faits depuis presque 15 ans par le chef de l’État et mis en œuvre par le gouvernement sont une réalité. L’état des dégâts dus aux coupures sont connus : le coût de production augmente, les équipements sont abîmés. Pour 86% des chefs d’entreprises, l’électricité était une faiblesse pour leur secteur d’activité. Nous souhaitons que dans les prochains mois, l’énergie ne soit plus une menace, mais une opportunité pour notre pays. »

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