Complexe sportif d’Olembe : Les travaux n’ont toujours pas repris

Deux jours après la date annoncée par Magil, la promesse n'a pas été tenue.

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Le soleil est au zénith ce 17 janvier 2023. Il est un peu plus de 12h. Le boulevard qui relie le Complexe sportif d’Olembe-Yaoundé vit son train-train quotidien. Des véhicules de tout calibre vont dans tous les sens. La vie semble normale. Mais à l’observation, aucun de ces automobiles ne bifurque au chantier du Complexe sportif. Sur la bretelle principale qui dessert l’ouvrage, quelques personnes : certains postés sur place s’adonnent à des commentaires, d’autres en chasubles, sont visiblement des ouvriers de chantiers. Mais très vite, on s’aperçoit qu’ils s’occupent des chantiers immobiliers voisins à celui du Complexe sportif. L’esplanade de cet ouvrage imposant sa superbe dans un quartier en pleine construction, est un désert humain. Il faut user de stratagème pour avoir un accès visible sur l’ouvrage principal. Aucun engin à l’œuvre. Pas l’ombre d’un seul travailleur. Seul le bruit de quelques oiseaux contestent le calme plat ambiant. D’ailleurs, seul un véhicule administratif était garé dans un des parkings.

Bref c’est l’ambiance presque similaire observée la veille, date annoncée par Franck Mathiere, le vice-président de Magil, pour la reprise des travaux sur le site de ce chantier à l’arrêt depuis février 2022. La précision sur la date a convaincu plus d’un. Comme cet ouvrier ayant servi pour le compte d’un sous-traitant en son temps:  » Je travaillais pour une société de sous-traitance ici. Quand on a annoncé que le travail allait reprendre, j’ai attendu en vain qu’on m’appelle. J’ai préféré venir vérifier moi-même », confie ce jeune homme, la trentaine sonnée, qui attend encore son salaire, déçu.

Il faut montrer patte blanche pour accéder au site. Des policiers veillent à l’entrée principale. Tout étranger est éconduit.  » Nous avons reçu des instructions de la direction de Magil que seul le directeur général de Magil autorise que les journalistes entrent ici’‘, s’excuse le préposé à la sécurité. Précisant que  » certains journaux privés ont écrit qu’ils ont mangé l’argent et ont fui’‘. Gentiment, l’homme a mis un terme à l’échange, avant même d’avoir requis la qualité de l’étranger qui lui a fait savoir qu’il  » souhaiterait rencontrer monsieur Mathiere ».
Le chef du projet n’est pas en place.  » Monsieur Franck Mathiere n’est pas encore arrivé ici depuis le matin. Il était prévu une réunion avec les sous-traitants, mais ce n’est pas lui qui l’a présidée », avait déjà informé une source interne.

La reprise des travaux annoncée pour le 16 janvier 2023, n’a pas encore eu lieu. Deux jours après. Les sous-traitants sont fermes :  » Tant que nous n’avons pas reçu notre argent, nous ne reprendrons pas le travail car ce serait ajouter la dette sur la dette, alors qu’il nous semble que cet argent a déjà été décaissé », a prévenu un des sous-traitants qui réclament des paiements depuis avril 2021.

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